The Walking Dead RPG

La fenêtre ouverte, appuyé contre la tablette, l’autrichien n’était pas vraiment certain que ça l’aidait vraiment. Il lève la main vers son amie quand elle commence à s’inquiéter pour lui. « Non je… Ca va aller, merci. » Pas sûr mais, il va gérer. Il va gérer, pas vrai ? Comment c’est possible ? Son envie de fuir est grande, celle de la mettre dehors lui frôle l’esprit mais… Foutues relations humaines. Il apprécie suffisamment Casey pour ne pas nier les faits de but en blanc. Merde.

Quand il se retourne vers elle, dos à la fenêtre, il peut voir Casey avec un bol remplit d’eau. Sincèrement, il la trouvait adorable. Pourquoi il la trouvait adorable ? Il était complètement paniqué. « Je… Merci. » Mais en vérité, il ne sait pas trop quoi faire une fois qu’il a le bol d’eau dans les mains. Alors il finit par se poser et venir s'asseoir à table avant que ses jambes ne le trahissent. « Et… Et Stanley, il sait ? Tu lui as dit ? Comment… Comment il l’a pris ? » C’était difficile de masquer sa peur, là, maintenant tout de suite.

We could stay like this forever, lost in wonderland, with our head above the clouds, falling stupid like we're kids. Wearing rose-colored lenses, let's just play pretend. Wearing rose-colored lenses, pretend we'll never end.

❝We went to hell but we never came back.❞

Est-ce que ça va vraiment aller ? Je fixe Friedrich avec une véritable inquiétude, en essayant de discerner chez lui les signes qui impliqueront qu'il va soudainement tourner de l'oeil ou quelque chose de ce genre-là. Je me fais du souci pour lui, sans réaliser que plus je parle, plus il perd des couleurs. Sa dernière question ne m'interpelle même pas, je fronce les sourcils : Au début il était mitigé mais... je pose ma main sur mon ventre, dont on devine à peine un arrondi plus que discret. Sous mes vêtements, ça n'est pas si évident pour tout dire.

Il m'est difficile de parler de la réaction de Stanley, notamment parce que je ne suis pas sûre moi-même de la comprendre concrètement. Il a fini par accepter, même si nous sommes "en pause", ou quelque chose du genre. Après tout, c'est comme ça, il n'a pas vraiment le choix, enfin, tant que nous envisageons vraiment de poursuivre cette grossesse en tout cas, oui, clairement, c'est "comme ça". Mais je pense vraiment qu'il s'y fait, il en est même... Je vais dire "content", ou on apprend à l'être tous les deux. Je m'étonne que Friedrich s'inquiète de ça mais... C'est un pas en avant, non ?

Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh, let's go get high : The road is long, we carry on, try to have fun in the meantime

Plus les secondes passent, plus il se sent figé. Incapable de faire tourner les rouages de son cerveau. Mais ce temps en suspension semble l’aider aussi à se calmer ; que peut-il faire de plus, au juste ? En regardant Casey en face de lui, il avait bien du mal à se dire qu’il allait la laisser tomber avec … ça sur les bras. Ce n’est pas tant de l’amour qu’une certaine loyauté ? Une amitié en tous cas et du respect. Ca ne l’en rendait pas plus prêt pour autant. Lui qui avait si soigneusement évité toute sa vie de se retrouver à un problème de ce genre.

Quant à Stanley. « Il a… fini par accepter ?! Vraiment ?! » Il est stupéfait. C’est vrai que c’était comme ça, difficile de faire autrement. Mais à la mention de “content” Friedrich a vraiment du mal à ne pas tiquer. « Content ? Après tout ce qu’il s’est passé… Il est content ? » Oui, n’arrive réellement pas à le croire. Le généticien soupire, se laisse aller sur sa chaise. « Je… Je ne sais pas trop quoi te dire Casey c’est … C’est effrayant, en vrai. » Lui avoue-t-il, dépassé.

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❝We went to hell but we never came back.❞

Bien sûr, qu'il a accepté, et qu'il en est content. Je ne sais pas vraiment quoi penser de la réaction de Friedrich, quelle image a-t-il de Stanley, finalement ? Il en est quand même le père, que j'ajoute alors dans un rire troublé avant de secouer la tête. L'autrichien semble au bout de son existence, je crains qu'il soit malade ou quelque chose du genre. Avec tout ça, il travaille sans doute beaucoup trop.

Enfin, je ne crois pas que ça soit ma place de le lui dire, il doit très bien le savoir. Je pince les lèvres, tirant une chaise pour m'installer en face de lui : Je sais bien que tu ne le portes pas en haute estime mais... Stan reste quand même un bon papa quand il s'implique, que j'ajoute. Je suis fière qu'il soit d'ailleurs mon mari, et le père de mes enfants : Tu t'inquiètes beaucoup de tout ça, n'est-ce pas ? Je ne sais pas si je dois être flattée ou me faire du souci...

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Et là, c’est le drame. « Parce que c’est lui le père... » Qu’il répète d’une voix atone. Il ne sait absolument pas ce que son coeur fait en cet instant, mais les montagnes russes de base, c’était déjà très peu pour lui. « Attends… » Il lui faut quelques secondes pour comprendre et là, c’est une pointe de colère qui perce : « Casey ! » Ca sort comme ça, du fond du cœur.

« J’y crois pas. » Qu’il balance encore sous le choc. « Bordel, Casey ! Je t’ai demandé à l’instant si tu croyais être enceinte depuis notre nuit au labo et tu m’as… Tu m’as laissé croire que… » Maintenant, ça sonnait presque ridicule. Le joue qui lui monte aux joues là, ce n’était pas de la colère mais il rougissait, clairement. « J’ai cru que tu me disais que j’étais le père. » Souffle-t-il, soudain. Il était passé du choc à la colère, puis au soulagement si vite qu’il s’avachit sur la table un instant, en prenant sa tête entre ses mains.

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❝We went to hell but we never came back.❞

Friedrich semble voir un ange passer entre nous, avant de crier mon nom avec un air outré. Je ne comprends toujours pas ce qu'il lui prend. Attend, quoi ? Les explications tombent brutalement entre nous et je fronce les sourcils en me rendant compte du quiproquo et d'à quel point il semble proche de l'évanouissement avec tout ça. Tu... Tu as vraiment cru que tu pouvais être le père ? Que je demande alors en écarquillant les yeux de surprise. Surtout la manière dont je l'ai annoncé, sans aucune pression et avec un naturel désarmant.

C'est à moi de crier : VRAIMENT ? Et d'éclater de rire soudainement. Oh bordel, je ne l'ai pas vu venir ! Lui a l'air encore énervé, mais moi je suis hilare de sa réaction et encore plus, que ça ait pu durer aussi longtemps. J'en suis rendue à rire tellement qu'il me faut me tenir les côtes, et que des larmes roulent sur mes joues : Oh bon sang, tu ne m'en épargneras pas une, que j'ajoute, toujours amusée par sa réaction.

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Fried ? Je frappe à la porte de sa maison, à nouveau. Quand elle s'ouvre, je porte sur lui un regard inquiet, avant de fondre dans ses bras : Je suis venue aussi vite que j'ai pu quand j'ai appris, le forcené du laboratoire, ça aurait pu si mal se terminer : Est-ce que ça va ? Que je souffle en m'écartant pour le regarder.

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Il lui faut un moment, la tête entre ses mains, il lui faut un moment pour que la pression redescende. Et puis là, c’est elle qui hurle… de rire. D’abord vexé, il finit par la regarder, comme pour la gronder, mais elle est tellement hilare, tellement… Elle-même, à nouveau, qu’un sourire étire ses lèvres avant que lui aussi ne parvienne plus à se retenir de rire. Un rire franc et incontrôlable.

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Il est rentré rapidement. Sonné par ce qu’il s’était passé, il n'avait pas dit un mot depuis la prise d’otage. On l’avait soigné rapidement - il ne se souvenait même plus par qui - puis sans rien dire, il était juste… Rentré chez lui. L’état de sidération le poursuivit longtemps. Suffisamment pour que lorsque Casey franchit sa porte, cela le poursuivait encore.

Sans prévenir, elle se jette dans ses bras, inquiète. « Oui, ça va. » Non, c’est faux. Mais il referme finalement ses bras sur elle. Reste quelques secondes comme ça. Pourquoi ? Il n’en a aucune idée. Puis il se détache, la regarde. « Ca va, Casey… Tu n’étais pas obligée de venir. » C’était un beau mensonge. « Mais… entre. J’allais… Me servir un verre. » Dans le salon, la bouteille était en réalité déjà bien entamée. Presque terminée même. Il n’avait même pas remarqué.

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