Sujet: Re: darling, what's mine is yours Dim 9 Avr 2023 - 11:35
Pendeja... J'ai les lèvres qui se pincent. Agacée par le petit mot doux mais également, satisfaite de la pousser dans ses retranchements. C'est paradoxal. Alors en reculant avec c'que j'lui ai piqué, j'me décide à finalement garder la carte avec.
"T'as raison. J'te prends aussi ça, vu qu'tu m'as l'air forte en géographie. T'en as pas besoin hein pendeja?" Que j'répète avec la gâchette qui m'démange. Je secoue cette dernière avant de m'amuser, en prenant un petit risque et en réenclenchant la sécurité sur l'arme pour m'amuser à déchirer le bout de papier en plusieurs petits morceaux devant elle. Allez, dans son cul, elle m'énerve la mexicos. Une p'tite balle dans le genou pour lui faire fermer sa gueule ? C'est une bonne idée ? Nan, pas vraiment. J'la condamnerai à mort. C'est plus moi ça. "Dépêche toi de ramasser tes merdes, allez !"
Un peu d'écologie que diable, que rien ne traîne. Voilà, elle m'a donné envie d'faire chier jusqu'au bout. J'm'agite un peu en reprenant de la distance avec son foutu sac. J'ai commis mon larcin, normalement, c'est l'moment de décamper, vite fait et bien fait. J'ai pas tout perdu non plus. Mais j'me fais avoir par ma curiosité et ses réponses. Alors j'continue de garder le bras tendu même si ça commence à m'faire chier et à peser sur mon avant bras.
"J'ai dit dépêche putain !" J'ai pas que ça à foutre. Enfin si mais bon... "Tu sais pas de quoi je parle... C'est exactement c'que dirait quelqu'un qui sait de quoi je parle."
Ce qu'il fallait démontrer. Même si je choune plus qu'autre chose. Si j'pensais qu'elle représentait un quelconque danger, j'aurais déjà mis les voiles. Alors, j'accueille sa question avec un nouveau sourire, encore plus carnassier.
"T'as envie d'en savoir plus sur nous ?" J'adore, j'suis vraiment en train de kiffer... Punaise. L'air qu'elle a sur le visage. Ca fait bien deux ans que j'ai pas ressenti ce genre de plaisir et j'sais que j'vais me sentir coupable plus tard. "J'doute que tu en ressortes un jour... Si j't'amène chez nous pour que tu vois ça par toi même.
Je joue mon personnage, sans jouer mon personnage. Avec les autres, c'est probablement c'qu'on aurait fait. Finalement, les Fuckers sont de bonnes personnes, bien qu'on soit tous une sacré bande de tarés. "On renvoit les gens où ils doivent être et toi, t'as rien à faire vers l'Est. Mexico, chicà, tu comprends où j'veux que tu retournes ?"
Un simple coup d’œil sur le visage de la rouquine lui confirme qu’elle vient de mettre dans la sauce en parlant sans réfléchir. Sienna n’est vraiment pas du genre à montrer les crocs, ni même à aboyer pour se défendre, mais le sujet de ses origines à toujours été un peu plus sensible que les autres. Parce qu’à cause de son nom de famille et de sa peau hâlée, elle a passé son enfance à entendre les autres gosses se moquer et lui dire de rentrer dans son pays. Le Mexique était celui qui revenait le plus souvent, bien qu’aucun membre de sa famille n’y ait jamais mis les pieds, pas même pour des vacances. Si feu son père venait du Costa Rica, elle-même était bel et bien née aux Etats-Unis, n’en déplaise à certains. Elle est tout aussi américaine que la garce qui se tient face à elle, mais elle ne s’esquintera pas à le lui faire comprendre. Elle sait qu’avec ces gens, les explications sont souvent vaines, et les justifications peines perdues. A mi-chemin entre le soulagement et l’agacement, la petite brune regarde son opposante déchirer sa carte en petits morceaux. Soulagement, parce que le fait qu’elle vienne de remettre la sécurité sur son arme pour le faire ne lui a pas échappé. Agacement, parce qu’elle a le sentiment que c’est de sa faute si la situation s’envenime.
Quand la rousse lui donne l’ordre de ramasser ses affaires qui trainent, Sienna s’exécute sans broncher, ravalant les quelques remarques acerbes qui lui démangent les lèvres. Elle a poussé sa chance une première, elle n’a pas l’intention de recommencer. Parce qu’elle a l’impression de s’en tirer à bon compte en ne perdant qu’une partie de ses affaires. Malgré le comportement exécrable de celle qui la tient toujours en joue, la petite brune est bien forcée d’admettre qu’elle ne se montre pas inutilement cruelle, bien que particulièrement désagréable. Elle n’a réclamé ni ses maigres réserves de nourriture, ni ses vêtements d’hiver, alors peut-être qu’elle doit s’estimer heureuse. Le regard baissé, et sans faire de geste brusque, Sienna remet son sac à dos quelque peu allégé sur ses frêles épaules. Les paroles de la rouquine sonnent clairement comme une menace, et si l’idée de se retrouver aux griffes d’un groupe malintentionné terrifie la petite brune au plus haut point, elle réalise que si cette dernière avait vraiment l’intention de lui nuire, elle n’aurait probablement pas pris la peine de lui en parler avant. Avec ce qui lui reste de courage, elle plonge son regard dans le sien, comme pour la défier de lier le geste à la parole. « Je peux y aller ? » Elle lève un sourcil inquisiteur. Parce qu’elle vient de se faire dépouiller, et humilier dans le même temps, alors autant tenter une sortie un peu moins minable. « Pas que ta compagnie soit désagréable, note bien. » Aucun effort pour camoufler l’ironie qui suinte de sa voix.
Sujet: Re: darling, what's mine is yours Dim 23 Avr 2023 - 11:36
C'est un plaisir de déceler un semblant de peur alors que j'suis en totale impro. C'est un plaisir de voir sa triste mine, un plaisir de la voir baisser la tête. J'suis coupable de tout, j'l'avoue. Jusqu'à ce qu'elle retrouve le courage de m'regarder dans les yeux après avoir récupéré tout c'qui m'était inutile.
J'crois qu'elle se fout un peu de ma gueule par contre en parlant d'ma sympathie mais ça m'atteint pas, c'est un peu elle qui est dans la merde là en fait. Pis bon, j'en ai un peu rien à foutre, ce n'est pas comme si j'étais désagréable avec tous les étrangers ? Si ? Si. J'continue de montrer mon plus beau sourire en pointant l'canon de mon arme vers les cumulus. Ou plutôt la cyme des arbres.
"Alors oui... Mais avant ça, on va jouer à un petit jeu. Ca s'appelle, "fuiras-tu mes amis ?" Ils sont cinq, éparpillés un peu partout comme des oeufs de Pâques." Et sans tergiverser, je tire deux coups de feus en l'air. "La question maintenant, c'est qui va te trouver en premier, mes potes, ou les putréfiés ?" Que j'signale en m'esclaffant. "C'est parti ! Top départ ! Puisse le sort t'être favorable !"
Qu'elle se tire et que j'puisse récupérer tranquillement le matériel dérobé. J'espère qu'elle va courir à s'en faire décoller un poumon ! Alors que j'pense qu'il doit pas y avoir une seule âme qui vivent dans cette putain de forêt. Et si par malchance, y'en avait... J'étais dans la même merde qu'elle alors j'me préparais à déguerpir en quatrième vitesse.
C'est un joli butin que j'ai gagné aujourd'hui... C'est pas énorme mais une canne à pêche de ce genre, le matos qui va avec, ça devait bien coûter dans les... J'saurais pas dire mais la somme devait bien avoir trois ou quatre chiffres. Et la boussole est plutôt jolie.
Sujet: Re: darling, what's mine is yours Sam 29 Avr 2023 - 19:41
A en juger par le grand sourire qu’elle arbore, la rousse a l’air de beaucoup s’amuser de la situation, et c’est surement ce qui est le plus dérangeant dans tout ça. Parce que c’est quelque chose qui va bien au-delà de ce que Sienna est capable de comprendre ou même d’appréhender tant cela va à l’encontre de tout ce qu’elle connait. Elle n’est pas naïve au point de penser que l’être humain ne peut pas être capable du pire – surtout lorsque les circonstances offrent un terrain fertile à ce genre de dérives, mais elle peine à comprendre qu’on puisse en plus en retirer une certaine forme de plaisir. Dans son malheur, elle se dit qu’elle a de la chance d’être tombée sur une gamine d’à peu près son âge et pas sur un homme, qui lui aurait peut-être pris bien plus que son matériel de pêche. Le soulagement que cette pensée lui provoque ne dure pourtant qu’un court instant, parce qu’elle réalise dans le même temps qu’elle est encore loin d’être tirée d’affaire. Si la rouquine ne lui tire pas dessus, il faudra quand même qu’elle réussisse à quitter cette forêt sans faire de mauvaises rencontres, et encore après ça, il faudra qu’elle trouve un moyen de pallier la disparition de ce qui lui servait à trouver de la nourriture sans trop prendre de risque. Elle sait par avance qu’elle n’aura pas les tripes nécessaires pour aller fouiller des bâtiments abandonnés, paralysée par la peur de tomber sur des caminantes n’attendant qu’une erreur de sa part pour s’offrir un pique-nique.
Les mots qui finissent par sortir de sa bouche ne semblent pas émouvoir son assaillante plus que ça, et lorsque cette dernière pointe le canon de son arme vers le ciel, Sienna se fige, partagée entre la peur qu’elle fasse quelque chose de stupide, et l’espoir qu’elle retienne son geste. Tout en sachant que ses mots n’auront aucun effet, elle tente quand même d’éviter que la situation ne s’envenime encore davantage. « Ne fais pas ç– » La petite brune n’a pas le temps de terminer sa phrase. Même si elle s’y attend, le premier coup de feu la fait sursauter aussi surement que si quelqu’un s’était jeté dans son dos par surprise. Le second aussi. Elle amorce le début d’un mouvement, les mains cramponnées aux bretelles de son sac à dos, mais s’immobile en voyant son couteau de chasse toujours au sol. Elle se demande si elle ne risque pas de se prendre une balle si elle se jette dessus avant de prendre ses jambes à son cou, mais elle réalise qu’elle risque tout autant de mourir si elle quitte les lieux sans. Le canif quelle a dans sa poche ne suffira pas. Elle se baisse lentement, sans quitter le flingue des yeux, et lorsque son genou gauche touche le sol, elle tâtonne entre les feuilles mortes jusqu’à refermer ses doigts sur le manche de son arme. Sans trop savoir pourquoi, elle s’y agrippe à s’en faire blanchir les jointures. Au troisième go, la voilà qui se redresse et qui prend ses jambes à son cou sans avoir la moindre idée de la direction qu’elle emprunte.
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