The Walking Dead RPG

Ce n'est pas que ça n'est pas intéressant, précise-t-elle rapidement. Au contraire : Neela pourrait débattre pendant des heures de la position de la femme dans la société, de la place de la mère, des attentes insupportables autour des filles, de ce désir d'enfants qui doit forcément être questionné, de tout ça. Elle est instruite, cultivée, mais plus encore : elle a l'expérience de New Eden. A son âge, elle est suffisamment affirmée pour savoir ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas. Pour savoir où vont ses luttes et pourquoi. Alors, oui : savoir en parler, c'est bien le minimum.

C'est surtout que tout le monde n'a pas envie d'entendre ce genre de discours, regrette-t-elle rapidement. Elle hausse les épaules et tente, bon gré mal gré, de ne pas se formaliser de ça. Elle aimerait gagner un peu plus de liberté, de pouvoir, avoir l'autorisation de parler tout simplement et d'aller à contre-courant de tout ce qu'on attend d'elle. Le thé servit, elle songe au fait que Sun-Hi ne devrait pas être là. Sa fille est... Ce qu'elle est. Et au fond, elle l'aime sans doute aucun. Maladroitement évidemment. Mais... L'aurait-elle eu, si elle avait eu le choix ? Cependant je le reprécise : je n'ai rien contre ça pour ma part, sois seulement prudente, lui demande-t-elle comme une faveur à la jeune fille.

Elle relève le nez vers elle, attrapant sa propre tasse pour prendre une gorgée. La fatigue se fait sentir mais Neela reste attentive à cette conversation. Sienna est toujours d'une compagnie agréable depuis son arrivée. Elle essaie vraiment de s'intégrer. Et... Une part elle craint qu'elle y arrive un peu trop bien, notamment en rivalisant d'attentes qui n'ont aucun sens : Qui sont-elles ? Peut-être que je les connais aussi, elle craint le pire. Le District Deux n'est pas fréquenté que par des lumières. Il y a un temps de silence entre elles, quand l'indienne relève le nez : C'est vraiment ce que tu veux ? Lui demande-t-elle alors, en fronçant les sourcils : Un bon mariage ?

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ANAPHORE

Les temps sont durs pour la majorité des gens à New Eden, et Sienna en a bien conscience. Probablement parce qu’elle vit dans le district le plus pauvre et qu’elle a déjà eu l’occasion d’échanger avec des disgraciés survivant dans le bidonville. Mais c’est toujours mieux qu’être dehors à la merci des caminantes et des autres survivants. En tout, elle essaie de s’en convaincre. Derrière les murs de cette immense communauté, elle se sent en sécurité. Elle a l’impression de pouvoir prendre un nouveau départ, et c’est un cadeau inespéré. L’eau courante et l’électricité sont un luxe auquel elle n’a pas été habituée depuis qu’elle est partie de son appartement à Portland, et de fait, elle n’en ressent pas le manque aussi cruellement que les autres. Parce que quand on donne et qu’on reprend, c’est toujours plus difficile de faire comme si de rien n’était. Il faut simplement qu’elle arrive à se fondre dans la masse, et qu’elle se débarrasse de tout ce qui pourrait la différencier des autres. Pour trouver sa place. Pour avoir une chance de trouver une certaine forme de bonheur et de sérénité. « Je vous remercie pour vos conseils, Neela. Ils sont toujours avisés. » Le fait de pouvoir parler librement en ces lieux est un luxe, et lorsqu’elle remercie son employeuse, c’est loin d’être à demi-mots. Elle le pense sincèrement, et cela doit se voir dans ses deux grands yeux noirs. Elle cherche à tout prix à faire taire cette petite voix dans sa tête. Celle qui s’échine à lui rappeler que lorsqu’on n’est pas trop malheureux, on n’oublie vite qu’on n’est pas heureux.

« Eh bien, il m’arrive régulièrement de me rendre chez les Atkins. Leurs filles sont très gentilles. C’est grâce à leur père que je suis ici aujourd’hui, je leur dois beaucoup. » Et c’est probablement là le nœud du problème. Impossible pour Sienna de voir au-delà de ce qu’on veut bien lui montrer, parce que tout finit inéluctablement biaisé après être passé par le filtre de l’immense gratitude qu’elle ressent envers ceux qui lui ont sauvé la vie. Sans l’intervention de River et Kendale, elle serait morte à l’heure qu’il est, terrassée par la fièvre et ensevelie sous une épaisse couche de neige dans l’indifférence générale du monde extérieure. Elle n’est pas taillée pour la survie, et c’est déjà en soi un petit miracle qu’elle soit arrivée jusque-là. Alors la petite brune accepte de faire des concessions sans vraiment se poser de question. Les règles lui sont familières, bien que plus extrémistes que ne l’étaient celles de ses parents, fervents catholiques et pratiquants assidus. Il y a des choses qui sonne faux, mais c’est peut-être le prix à payer pour rester en vie. « Je– Je ne me suis jamais vraiment arrêtée pour réfléchir à la question, pour être honnête. C’était déjà ce qu’on attendait de moi, bien avant… Tout ça… Je me dis que ça doit être agréable d’avoir quelqu’un sur qui compter. Pour ne plus être… Seule, vous voyez ? » Elle est plus convaincue par le fond que par la forme, mais cela lui suffit pour avoir envie de faire ce qu’il faut.

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Oh, les Atkins, répond-t-elle avec un sourire crispé évidemment. Sans Willow, autant dire que les derniers prétendants du même sang de cette famille semblent avoir du mal à maintenir le bon cap. Mais bon, elle ne va pas trop juger, il ne vaut mieux pas. Maelys est une bonne gamine, et Jena est là pour rattraper le coup, disons. Depuis le temps qu'elle dit que River a une seule vraie qualité : les femmes qu'il choisit. Elles sont gentilles oui, Lynn a à peu près ton âge de mémoire, ajoute-t-elle, plus dubitative cependant sur le reste. Lynn file depuis un moment un mauvais coton. Et River, quel homme, ironise-t-elle.

Bon, ils sont alliés de circonstances jusqu'à nouvel ordre. Mais il va sans dire qu'elle se doute que dès que les choses évolueront, ils recommenceront, sans se prier pour se battre à nouveau. Et peut-être ne se satisferont-ils pas totalement des joutes verbales à ce moment-là. Cela dit, Neela n'a pas spécialement peur d'en venir aux mains avec lui. Elle devrait mais... Ça la démange de lui coller son pied dans les glaouis. Je ne sais pas si tu connais sa femme : Jena, glisse-t-elle alors de manière totalement innocente : Elle vaut la peine de lui parler, je peux te l'assurer. Elle est très intelligente et cultivée, souffle-t-elle avec un sourire déjà plus sincère et convaincu.

Cependant, un bref moment de silence passe entre elle, alors que Neela scrute Sienna. Elle s'entend aussi dans son discours. Du moins, reconnait un passé révolu : C'est ce qu'on attendait de toi ? Questionne-t-elle alors, tentant de saisir un peu mieux l'horizon familial. Oui, je comprends, ajoute-t-elle cependant avec un sourire plus serein, bienveillant aussi. C'est agréable, rassurant, de pouvoir compter sur certaines personnes en effet, d'avoir des proches, un entourage ou tout simplement une famille, elle ne peut pas dire à Sienna qu'elle doit s'en passer, c'est inhumain. Surtout dans un environnement où on ne connait rien, ou personne, après des années à ne pas savoir à qui faire confiance, il n'y a qu'au milieu de tout le monde qu'on se sent désespérément seul.

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ANAPHORE

Si Sienna remarque l’ironie dans la voix de son employeuse lorsque cette dernière évoque River Atkins, elle n’offre aucune forme de réaction. Elle sait que les amitiés des uns ne sont pas celles des autres, et qu’en l’état, Neela a surement de bonne raison de ne pas tenir le trône en haute estime. Elle est loin d’imaginer toute l’étendue de ce qui lui échappe encore. La violence. La noirceur. Elle est trop innocente pour ça. « Elle est un peu plus jeune que moi je crois, mais elle est déjà maman. Nous nous sommes rencontrées à l’église et il m’arrive de passer du temps chez elle avec Maelys et Jordane. » A l’évocation de la mère de ses amies, Sienna réalise qu’elle n’a jamais vraiment pris le temps de discuter avec elle. Par timidité peut-être. « Eh bien, à part les politesses d’usage je n’ai pas vraiment eu l’occasion de vraiment lui parler pour être honnête. Mais je ne manquerai pas de le faire la prochaine fois que je me rendrai chez elle. » Parce que si Neela le dit, alors ça doit être vrai. Il n’a fallu que quelques jours à la petite brune pour accorder sa pleine et entière confiance à son employeuse. C’est un défaut, et elle ne le sait que trop bien. Elle ne sait pas faire autrement. Déjà, avant l’apocalypse, c’était un problème. Aujourd’hui, c’est un véritable handicap. Par chance, elle n’est jamais tombée sur quelqu’un de vraiment mal intentionné, mais plus le temps passe et plus le risque augmente. Surtout dans un endroit comme celui-là.

Les pensées de Sienna s’égarent vers le passé. Elle se revoie en famille à partager un bon repas préparé par sa mère après que cette dernière ait dit le bénédicité. Elle se revoie assister à la messe tous les dimanches matin en compagnie de ses frères et sœurs. Elle se souvient du sentiment de sécurité et d’appartenance qu’elle ressentait à cette époque. « Je viens d’une famille catholique très pratiquante. » Elle ne s’épanche pas en détails, la femme qui lui fait face est bien assez intelligente pour comprendre ce que cette déclaration implique. Elle-même n’a jamais été une croyante très assidue, mais elle avait su y trouver sa place. Une communauté soudée, de belles valeurs et la promesse d’une vie simple et épanouie. Par certains aspects, elle retrouve tout ça à New Eden, à condition bien sûr de ne pas trop gratter la peinture. Le simple fait de pouvoir se rendre à l’église en compagnie d’autres gens l’apaise, dans une dimension qui va bien au-delà de la simple ferveur religieuse. « Je sais que c’est naïf de ma part, mais je garde l’espoir de retrouver une vie normale après toutes ces années à survivre dehors. Il y a certaines choses avec lesquelles je ne suis pas vraiment d’accord, bien sûr, mais j’imagine que c’est le prix à payer pour avoir une chance de prendre un nouveau départ. » Malgré les années passées dehors, malgré la faim, le froid et la peur, malgré la mort de tous ses proches, ses grands yeux innocents sont encore brillants d’espoir.

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J'imagine que ça fait du bien d'avoir des amies sur qui compter, n'est-ce pas ? Elle a un sourire en le disant avant de hausser les épaules. Neela peut en parler, elle a toujours eu ça en elle : cette envie d'être entouré de consœurs, de pouvoir compter sur elles, les aider et les aimer. Au milieu de quatre ainées, et de plusieurs cousines, cet esprit de meute a toujours été le sien, et pour rien au monde elle s'en serait défaite. Elle gagne à être connu, je peux te l'assurer, poursuit-elle avec enthousiasme.

Elle scrute sa cadette, avec attention. Ses réponses sont efficaces et se passent de détails. Avec elles, on peut entrevoir ce qu'a été son éducation et son passé, les raisons qui la poussent aujourd'hui à être comme elle est. Doucement naïve, peut-être. Moi aussi, répond-t-elle. L'Inde vient avec des traditions, des castes également, ma cousine est ici également et pourrait te parler du mariage qu'elle a fui quand elle était jeune pour venir s'installer en Amérique, explique-t-elle sans aigreur aucune. J'ai fait la même chose qu'elle, quand mes parents ont compris que j'avais un compagnon aux USA, ils m'ont renié, précise-t-elle.

Le regrette-t-elle ? Pas vraiment. Elle sait que ce qu'elle vit aujourd'hui à Walla Walla, elle n'aurait pas eu le tempérament de s'y plier avant. Aujourd'hui, sa chance est d'être avec un homme qui ne la frappe pas, ne la viole pas. Oui, la barre est basse mais... Après ce qu'elle a vécu, elle peut se contenter de ça. Et plus encore. Min-Oh a réussi à lui faire voir autre chose. Le calme, la paix, la sérénité. Il n'y a qu'avec lui qu'elle est apte à ces parenthèses dans son crâne agité.

C'est une autre mentalité, mais depuis toute petite, mes sœurs et moi étions destinées surtout à des mariages arrangés, et à la vocation de faire des enfants, alors qu'elle n'a jamais eu ça en elle. Aujourd'hui avec Sun-Hi, Neela en a parfaitement conscience. Non, je te rejoins : une vie normale est possible, précise-t-elle simplement avec un sourire : New Eden en est capable évidemment, ils ont les moyens, les gens, les idées, juste qu'ils ne le savent pas. Il faut seulement un ajustement pour que ça se passe bien pour tout le monde, tu ne crois pas ?

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ANAPHORE

Sienna écoute religieusement son aînée tout en tendant finalement la main vers la tasse de thé qu’elle lui a préparé un peu plus tôt. Il ne doit plus être très chaud, mais la conversation est suffisamment intéressante pour que ce soit le cadet de ses soucis. D’un coup d’œil discret, elle avise le sucrier. C’était un plaisir coupable chez elle avant le début de l’épidémie. Aujourd’hui, ça fait sept ans qu’elle n’y a plus goûté. Neela lui a dit qu’elle pouvait, et après un court débat interne, elle se décide finalement à tendre la main pour en saisir un. Le geste est un peu lent et maladroit, comme si elle s’attendait à tout moment à prendre une tape sur les doigts. C’est stupide. Elle sait très bien que son employeuse n’est pas comme ça, et que lorsqu’elle propose quelque chose, c’est toujours de bon cœur et sans motivations ultérieures. Mais c’est plus fort qu’elle. Le tintement de la cuillère à café dans la tasse a quelque chose d’apaisant. C’est un bruit de la vie de tous les jours. Un bruit de samedi après-midi passé en famille. « Mes parents n’auraient pas accepté que je fréquente un garçon qui n’aurait pas été lui aussi catholique. » A bien y repenser, lorsqu’elle avait seize ans, elle n’avait pas du tout le droit de fréquenter les garçons. Le plus fervent des pratiquants n’aurait pas trouvé grâce aux yeux de son père, pas pour sa fille aînée chérie en tout cas. Elle avait grandi dans un cocon, pour finir livrée à elle-même dans un monde en perdition.

A l’entente des mots de Neela, Sienna se demande ce qu’aurait été sa vie si ses parents l’avait poussée à un mariage arrangé. Une union de convenance pour le profit de deux familles ayant des intérêts communs. Ses parents l’aimaient comme la prunelle de leurs yeux, alors ils lui auraient surement trouvé quelqu’un de bien. Mais quand même. « Je comprends l’importance du mariage, et celle d’avoir des enfants. Mais je ne sais pas si je serais capable de– Enfin, vous savez… D’épouser quelqu’un que je ne connais pas, juste parce qu’il le faut… » Elle n’a jamais été intime avec un homme, tout juste quelques baisers volés avec Ethan lorsqu’elle se trouvait encore dans la forêt de Gifford Pinchot. Elle n’a pas envie d’offrir ce qui lui reste de plus précieux à un homme qui ne saurait en apprécier toute sa valeur, ou qui ne la considérait que comme un moyen d’arriver à une fin. Un ventre à féconder. Elle adresse un sourire penaud à Neela en réponse à sa question. Elle aimerait le croire, elle aimerait vraiment. « Certaines personnes ont la vie très dure ici, j’imagine que je ne vous apprends rien. Sans chauffage, sans électricité, parfois avec des enfants, comme votre cousine Anjali. » Elle a entendu parler du bidonville, mais elle n’y a jamais mis les pieds. Elle ne connait personne qui y vivent. Elle n’imagine que trop bien leurs conditions de vie. « Je pense qu’en s’entraidant tous, on pourrait surmonter beaucoup de difficultés. » Ensemble, on est toujours plus fort.

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Certains pensent qu'avoir des enfants, c'est aussi prévoir leur vie pour eux. On leur dit ce qu'ils vont être, comment ils vont être, avec qui ils vont se marier, énumère-t-elle en haussant les épaules, scrutant d'un regard distrait les gestes de la jeune femme. Un morceau de sucre en moins, Neela ne le compte pas vraiment, elle est dans ses pensées et surtout dans les conversations qu'elle a longuement tenu avec ses parents, en espérant comprendre : On croit que les avoir fait nous accorde du pouvoir sur eux, en oubliant qu'ils sont des êtres humains, tout simplement, souffle-t-elle.

Elle aurait aimé pouvoir s'entendre avec eux. Ou du moins, leur faire entendre raison. Leur trouver les bons mots pour qu'ils comprennent qu'elle n'était pas qu'un objet, et qu'elle ne se contenterait pas de ça pour exister. Un soupir lui échappe : C'est triste, à penser comme ça, on passe à côté des individus qu'on fait naitre, elle espère ne pas passer à côté de Sun-Hi. L'idée l'effleure et en un rien de temps, elle se sent simplement triste de ça. C'est une drôle de vie quand ça arrive. Pas parce qu'elle est amusante mais parce qu'elle est étrange, fait-elle avec un bref rire en scrutant Sienna.

Ses épaules se haussent soudainement, elle pince les lèvres et essaie de relativiser. Parce qu'elle l'a vécu, subi, plus qu'autre chose. Surtout de devoir dormir avec un inconnu, le découvrir, apprendre à l'aimer ou au contraire, se rendre compte que ça ne marchera jamais, bon sang, c'est bien la plus sévère désillusion, ça. Et il y a pire que ça encore, ici, ajoute-t-elle cependant en venant chercher le regard de la jeune femme. Elle parle de sa cousine évidemment, et de tant d'autres : Si un jour tu es prête à en entendre parler, je pourrais le faire, lui expliquer les choses. Mais il vaut mieux que tu te prépares à entendre des horreurs, parce qu'il y en a beaucoup, trop, cacher sous le tapis des beaux discours. Cette ville est belle, de façade, seulement. Tu es dans un panier de pommes pourries, et personne ne veut faire ce qu'il faut avant que toute la récolte ne soit perdue, soupire-t-elle tristement.

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