The Walking Dead RPG

Oui, vraiment, c'est vraiment l'impression qu'il donne. Je fronce les sourcils : Je n'aime pas beaucoup ça, que j'admets finalement avec une moue contrariée : L'image que ça me renvoie de moi n'est pas agréable à voir, et ce n'est peut-être que mon biais qui fait ça. Peut-être qu'il ne le ressent pas comme ça. Comme il le dit, il a du désir pour moi, il a besoin de tendresse. Mais est-ce que c'est de la mienne ? Je croyais qu'il fallait reconstruire notre amitié, au moins ça, est-ce que ça ne passe pas par une distance physique, parfois, souvent ?

Alors, quant à savoir ce qu'il mérite : Mon amour, ma patience, mon temps et tous mes meilleurs sentiments, parfois même les pires quand tu veux la jouer comme ça, que j'ajoute sérieusement et paradoxalement, calmement : Voilà ce que tu mérites, aujourd'hui, ça ne suffit plus ? Tu disais vouloir y aller pas-à-pas, qu'est-ce que tu crains ? En voulant aller soudainement plus vite. Il y a un an, tu étais incapable de me toucher. Je m'y suis faite. Aujourd'hui, tu as besoin de ça, j'ai du mal à le suivre : Je suis un peu perdue, Stanley...

Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh, let's go get high : The road is long, we carry on, try to have fun in the meantime

Stanley resta regarda celle qui restait sa femme, un moment en silence. Elle n’aimait pas sa requête. Peut-être manquait-elle de romantisme effectivement, mais le jeune homme ne pouvait deviner ou comprendre comment elle le percevait. Il entendit seulement que sa demande lui inspirait ses pires sentiments et qu’elle s’était habituée à cette absence de contact. Son ton n’était pas hostile, mais le choix de ses mots était dur. Elle ne comprenait pas que c’était précisément parce qu’il n’avait pas été capable de la toucher pendant un an qu’il en ressentait la nécessité aujourd’hui. Il pinça les lèvres.

- Il n’a jamais été question d’y aller pas-à-pas, répondit-il. On a surtout parlé d’se concentrer chacun sur c’qui nous rongeait, pour aller mieux, individuellement. Ces rendez-vous avaient pour but de ne pas perdre aussi le lien. Voire surtout de le retrouver. Car dans ces moments, la fusion qui les animait jadis lui paraissait vraiment loin. Il la regardait dans les yeux. Mais si ça pose problème ou qu’tu r’ssens pas la même chose, c’est pas grave, mentit-il. J’comprends qu’t’aies pas forcément la tête à ça.

Elle restait en début de grossesse, nauséeuse, barbouillée. Ce n’était évidemment pas les conditions optimales pour avoir des pensées charnelles. Leurs dernières parties de jambe en l’air lui avaient donné l’impression qu’il restait entre eux un réel désir. S’était-il trompé ? Ou alors ce n’était que les hormones et la dépression qui s’exprimaient ?

- Tu apprécies ces moments ensemble ? Tu les attends un peu, l’soir quand tu t’couches, ou quand tu t’réveilles ? Ou tu t’sens un peu… obligée ? Il lâchait cette question pour connaitre sincèrement son ressenti. Même si ça ne faisait vraiment qu'une semaine et que ce n’était que le début.

Il n'a jamais été question non plus de se précipiter dans autre chose, je ne m'énerve pas mais j'admets ne pas comprendre ce qu'il se passe, et peut-être que ça donne l'impression que je m'emporte. Je ne te suis pas, que j'admets en secouant la tête, en relevant aussi les évitements dont il fait preuve actuellement. Pourtant, mes interrogations sont claires mais ne méritent pas qu'il s'y attarde ? Tu ne réponds pas à mes questions, tu les évites, qu'est-ce que tu veux ?

Je soupire, à sa remarque, je ferme les yeux finalement : Oui, je les attends, je n'ai pas besoin de lui mentir pour ça, c'est la réalité, c'est mon quotidien : Je sais que tu viendras rendre ma journée meilleure, alors parfois je suis impatiente, parfois je m'occupe tellement que je ne vois pas le temps passé sans toi mais je suis contente de te voir, il n'y a aucun doute là-dessus. Je suis heureuse de retrouver mon ami, comme mon mari. Je réapprends à être contente de te retrouver, que j'ajoute.

Je crois que nous faisons les bonnes choses pour aller mieux, nous essayons du moi, et il n'y a pas de meilleures preuves que nous nous aimons. Je lis ça dans notre attitude, alors que je m'approche de lui. Ma main se pose doucement sur sa joue, mon autre bras sur son épaule pour l'enlacer : Ensemble et séparément, mais je dois... Je dois réapprendre à te connaitre vraiment non ? Je ne peux pas t'aimer comme avant, quand ça allait entre nous, et que c'était facile.

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- Rien d’autre que c’que j’t’ai dit : j’aimerais plus de contact, c’est tout. Mais j’veux pas t’forcer. J’avais pas l’impression qu’ça sonnerait si mal. Il n’aurait du moins jamais imaginé qu’ils parviendraient à s’embrouiller sur ce genre de choses. Et c’que j’crains, si c’est la question à laquelle j’n’ai pas répondu, c’est… c’est d’plus r’ssentir aucun désir, aucune envie comme l’année passée, voilà. Oui c’est futile par rapport certainement à tout l’reste, mais… mais ouais, ça…m’travaille.

Il n’aimait pas évoquer ça, il sentit sa peau se hérisser d’ailleurs. Comme à chaque fois que le sujet avait pu être abordé entre eux. Mais à force de ne pas mettre les mots dessus, ils en arrivaient là : à ne plus du tout se comprendre. A croire qu’elle s’en moquait aussi. Stanley soupira. Elle reprit avec des mots plus rassurants et il se laissa faire quand elle l’enlaça. Il ne dit rien immédiatement cependant, peinant à saisir comment elle s’imaginait l’aimer à l’avenir. Il pinça les lèvres.

- J’suis pas si différent pourtant… De celui qu'il était du moins avant la naissance d'Esca, avant de partir pour Portland. Pour le reste, c’était-elle pas aux premières loges pour le voir évoluer ces dernières années ?

Je le scrute. Sa peur est limpide pourtant mais, j'ai comme une drôle de sensation qui se glisse en moi : Est-ce que... j'hésite, fermant les yeux pour trouver la bonne tournure à avoir : Est-ce que tu te forces à avoir envie de moi ? Que je lui demande : Enfin je veux dire... Est-ce que tu as vraiment envie de moi, ou est-ce que tu as peur maintenant de ne pas avoir envie ? Plus je précise ce que je veux dire, plus j'ai l'impression de m'embrouiller. Mes mots ont une portée que je ne saisis pas forcément et qui me fait peur : Je ne sais pas si je suis claire...

Je m'en excuse, soupirant tandis qu'il m'affirme qu'il n'est pas si différent. J'ai un gloussement de circonstances, notamment parce que j'ai l'impression d'une blague avant de secouer la tête. Bon, le ton ne prête pas à rire il faut croire. Je ne t'ai jamais connu torturé, Stan, que je lui souffle simplement en esquissant un sourire : Même si tu fournis beaucoup d'efforts pour être comme avant, je ne crois pas que tu puisses plus jamais être le même, et j'ai fait le deuil de cette personne. Est-ce son cas, à lui ?

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Il fronça les sourcils. Se forcer ? De quoi ? D’où pouvait-elle imaginer ça ? Il ne contrôlait pas son corps, ni dans un sens ni dans l’autre. Le mécanisme qui l’attirait vers elle n’avait rien d’aussi conscient. Certes il ressentait ce besoin de se prouver quelque chose, et cela durerait certainement encore longtemps. Mais elle n’était pas seulement un instrument vers cette optique.

- J’te donnais l’impression d’me forcer les dernières fois ? Comme celle où cet enfant avait probablement été conçu. Y a rien à forcer, si ça vient pas, ajouta-t-il. Et elle pouvait le croire puisque cela les avait séparés l’année passée. Il ne pouvait deviner le gouffre que ce rejet avait pu provoquer chez elle et c’était certainement ce qu’elle exprimait de son côté. Je l’veux parce que j’aime ça. Avec toi, précisa-t-il, même si ça allait certainement tout de même au-delà. Faut pas voir plus loin. J’veux juste qu’ça red’vienne naturel, qu’on soit pas obligés, toi et moi, de… de tout analyser comme ça ! De devoir aussi sans arrêt tout justifier. Ils allaient se bouffer s’ils continuaient sur cette lancée.

Et il n’avait pas nécessairement envie de se faire dire que le type qu’il était jadis, et auquel il restait très attaché, avait disparu à jamais. Le Stan insouciant, un peu idiot, qui s’abreuvait de passion et d’adrénaline, était toujours dans les parages, réellement. Mais encore trop rarement.

Ce n'est pas vraiment ça, que je lui souffle tout bas en détournant les yeux un instant. J'ai l'impression de m'enfoncer, je culpabilise de ne pas trouver les bons mots pour me faire entendre de Stanley. Mais en même temps peu importe comment je m'y prends, ça n'est pas clair. J'ai... Peur ? Que ça ne soit pas spontané, que plus qu'avoir envie de moi, il ait envie d'avoir envie pour se prouver quelque chose à lui-même. Qu'il peut bander dur et fort pour sa femme, parce que je lui ai reproché de ne pas le faire il y a un an en arrière. Ou pas de la bonne manière ou pour les bonnes raisons, disons, que j'ajoute.

Qu'importe, je ne suis pas persuadée que cette conversation nous mène quelque part.

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Je peux le voir ? Les explications sont limpides : interdiction de l'approcher, interdiction d'être dans la même pièce, nous avons deux pièces séparés et je dois éviter à tout prix d'être mise en contact avec lui. En réalité, ça me renvoie à quelques temps plus troubles encore, alors que je pose un regard sur Stanley : C'est la première fois que tu es de ce côté de la vitre, et moi de l'autre, que je lui souffle en essayant de sourire. Sans y parvenir.

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