Sujet: Re: Could, would, should Mar 28 Mar 2023 - 0:26
Son dernier espoir éclate en même temps que la déclaration d'Eden. Elle ne peut rien y faire. Elle a tout juste de quoi atténuer légèrement la douleur mais ça n'est rien de miraculeux, et en serrant la main de l'asiatique, Johanna comprend qu'elle ne peut pas s'y soustraire. C'est... Horrible. Horrible parce qu'elle se sent trahi par son propre corps. Impensable. Depuis le temps pourtant que ce dernier lui fait cruellement défaut. Depuis le temps qu'il s'obstine à ne rien lui donner de ce qu'elle désire. Depuis le temps qu'elle le maltraite.
Alors, cette fausse couche est un cauchemar éveillé. Comme ceux qu'elle vit dans son crâne, et qui la torture quotidiennement. La douleur est vive, elle a l'impression d'être broyé par un poids lourd qui lui passe dessus, jusqu'au bout. Jusqu'à ce que les dernières contractions précoces n'évacuent ce qu'il y a à évacuer de son utérus, et que les femmes autour d'elle, solidaires, patientes, courageuses, ne la réceptionnent à bout de force. Les larmes aux yeux, Johanna se sent vide de toutes forces. Je suis désolée... Articule-t-elle d'une petite voix enrouée, en ravalant ses sanglots.
si le soleil se lève sur les autres
On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi
Sujet: Re: Could, would, should Mar 28 Mar 2023 - 10:01
Il n'est jamais chose aisée de faire face à la cruauté de la vie. La souffrance de cette jeune fille, forcée d'affronter sans autre alternative la dure réalité. Je ne sais que trop bien ce que c'est de perdre un enfant. La gorge nouée, le cœur serré, je ferme un instant les yeux avant de hocher la tête à l'invective de Eden. Ma main vient se poser sur le poignet de la blonde, vérifiant son pouls. Malheureusement, elle n'est pas la seule à souffrir de cette situation. La nippone prenant soin de rassurer la plus en détresse physiquement, je pose quant à moi mon regard sur la cadette de cette dernière.
Ma main libre vient attraper celle de la rousse, l'attirant vers moi pour lui offrir une étreinte bienveillante. Je la serre contre moi, bien que toujours concentrée sur ma tâche de surveillance, et tente de l'apaiser comme je le peux. D'un simple regard en direction de ma propre fille, je lui demande silencieusement de venir m'aider à contenir la peine et la peur de cette jeune adolescente confrontée à l'une des pires scènes que l'on puisse voir.
Tout ira bien, vous n'êtes pas seules... Que puis-je dire d'autre, après tout ?
Sujet: Re: Could, would, should Mer 29 Mar 2023 - 21:56
Je suis revenue avec de l’eau tiède et j’ai accompagné comme j’ai pu, chassant les larmes qui me sont montées bien des fois aux yeux. C’est difficile de ne pas avoir d’empathie. Difficile de prendre du recul. Difficile de garder la tête froide devant ce genre de souffrance. La pauvre Johanna… Nous ne nous connaissons pas vraiment, mais est-ce que ça importe vraiment ?
Je termine de lui éponger le front et remets quelques-uns de ses longues mèches blondes en place. Je lui passe une nouvelle lingette sur la nuque et la laisse en place, pour la rafraichir un peu après tous ces efforts.
Je ne sais pas quoi lui dire, je n’ai pas les mots. C’est maman qui dit à Johanna et Mary que nous sommes là. C’est simple, mais vrai. Nous sommes là.
Je m’écarte un petit peu de la blonde lorsque maman me lance un regard dont je comprends bien le sens. Je tends le bras pour inviter Mary à se rapprocher, maman aussi. Que nous soyons là pour épauler Johanna, mais aussi pour nous consoler toutes ensemble.
Sujet: Re: Could, would, should Ven 14 Avr 2023 - 12:17
Un sanglot s'étrangle dans sa gorge alors qu'elle comprend. Comme une claque en plein visage, Johanna comprend qu'elle a fauté quelque part, que c'est sa faute. Ou est sa faute. Les voix l'assourdissent brièvement alors qu'elle espère trouver une solution à ce qui est désormais son existence. Y mettre un terme serait le plus simple pour tout le monde. Mais alors que son regard se pose a nouveau sur Abigail, et qu'elle se sent tellement entourée et soutenue, elle se demande... L'espace d'une seconde, elle s'interroge sur le fait que ça soit véritablement une solution...
C'est douloureux, et en même temps... Assistée de toutes ces femmes, n'a-t-elle jamais fait autant partie d'un tout ?
FIN
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On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi