The Walking Dead RPG

Elle porte une main sur son ventre arrondie, depuis quelques semaines. Sous ses vêtements amples, quelques-uns, Orion et Mary, ont eu la chance de voir cette forme exister doucement. C'est étrange, presque un soulagement. Après sa tentative ratée d'avortement, Johanna a l'impression qu'on lui accorde une autre opportunité de faire les choses biens. Même si... Orion n'a pas l'air d'humeur à lui pardonner ce geste dont elle n'est pourtant pas la source.

Ça va ? Demande-t-elle à sa sœur. Une bêche à la main. Elle lui offre un sourire. La serre, à peine en fonction, rend quelques pommes de terre et carottes qui n'ont pas fière allure. Il faut dire que Gig Harbor est normalement qu'un lieu de passage et... Depuis peu, il héberge un peu trop de nomade. Impossible de nourrir tout le monde dans ces conditions. La terre est gelée, c'est si difficile de passer à travers, soupire-t-elle.

Une manière de faire la conversation, tout simplement. Sa sœur n'est pas obligée d'y participer. Elles ont toutes les deux l'inquiétude à cœur au sujet de leur père resté à Telve, et cette attaque qui menace sa tranquillité. Joe a pensé à rester aussi. Mais en a été dissuadé par le père de son enfant, et sa cadette. Pour le mieux sans doute. D'ici peu, elle espère cependant avoir des nouvelles des autres.

si le soleil se lève sur les autres

On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

J’souffle sur une mèche de cheveux qui s’est échappée de ma tresse, profitant d’un petit temps d’pause alors que j’regarde la serre, la mine circonspecte. J’me frotte le nez, hochant la tête à la question de ma sœur et lui rendant un sourire un peu songeur. « Ca fait pas beaucoup d’bouffe avec tout le monde qui débarque. Et j’ai comme dans l’idée qu’ils ont pas de gros morceau de viande dans leurs poches. » J’en viens à m’demander si c’était une bonne idée de squatter ici le reste de l’hiver en vrai, mais les autres options me plaisaient vachement moins.

Genre rester à Telve, avec les pirates qui débarquent. J’ai été prise d’un coup de panique et j’voulais pas que Joe risque encore sa vie, bébé ou non. J’ai détesté laisser Richard derrière nous, mais il est resté avec sa famille. Normal quoi, même si ça fait mal, c’est pas trop une surprise. J’préfère pas trop y penser, c’est pas ce qui changera notre situation de toute façon. « Tu crois qu’on peut finir par péter les pioches avec la terre gelée ? » J’me dis que, quand même, ce serait un peu abusé, mais on sait jamais, sur un malentendu.

Peut-être, elle hausse les épaules sans bien savoir quoi répondre, avant de scruter son propre outil : En tout cas, on peut sans doute casser le manche, elle hésite à le montrer et se ravise, déjà parce que ça n'est pas le sien et ensuite parce que ça n'a pas de sens. Elle a un sourire et le relève vers Mary-Abigail : Le mien est déjà abimé, soupire-t-elle en montrant comment la jonction a l'air d'avoir du mal. Elle grimace, et une crampe lui fait fermer les yeux.

Depuis le réveil, et peut-être même dans la nuit, Johanna en a de plus en plus. La main sur son ventre, elle inspire profondément pour faire passer la douleur, sans bien comprendre ce qu'il se passe. Je vais faire une pause, j'ai un peu mal au ventre, soupire-t-elle en se redressant, tirant sur son pull un peu large qu'elle époussette. Le mouvement la crispe un peu plus, quand elle a l'impression d'une sensation chaude entre ses jambes. Là où son pantalon commence doucement mais sûrement à se colorer d'un rouge aussi profond qu'inquiétant. Oh... Lâche-t-elle. Ohoh...

si le soleil se lève sur les autres

On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

J’ai une grimace, avisant sa pioche. « Ah ouais… va falloir qu’on trouve du matos si on pète des trucs. » Ce serait moche, mais j’imagine que ça marche comme ça. J’ai un froncement de sourcils quand je la vois fermer les yeux. « Joe ? » Y a comme un truc qui me serre l’estomac brusquement. Y en a qui parlerait de mauvais pressentiment, mais j’suis pas sûre de croire dans ce genre de conneries.

Juste que c’est… Joe. Et que tout mes sens sont genre super-développés dès que ça la concerne ou qu’elle va pas bien. Et j’ai pas le temps de réfléchir là-dessus qu’elle parle de faire une pause. Je bats des cils, la fixant un instant, avant de tilter. « Merde… » Merde, merde, merde. « Joe ? Il… faut que tu… » Qu’elle fasse quoi exactement ? Il s’passe quoi là ? Elle est en train de mourir genre en se vidant de son sang ? Non. Ca peut pas être ça. J’veux pas que ce soit ça.

/!\ TW sang, souffrance, fausse-couche, douleur

Je vais à l'intérieur, souffle-t-elle alors en titubant de quelques pas. Le souffle court, c'est avec précipitation qu'elle parvient à l'intérieur de la prison en sentant une sueur froide la saisir et une douleur qui se rapproche comme une évidence angoissante. Elle est obligée de ralentir son allure quand son genou se dérobe et qu'elle parvient difficilement à garder son air. Je... Elle ne comprend pas.

Une angoisse vive la force à porter la main sur ce ventre arrondi qui la fait tant souffrir. Elle a l'impression d'un coup terriblement lent, de poignard, dans le bas de son dos. Je crois que... Elle suffoque, les larmes lui montent aux yeux. Elle n'a jamais eu aussi mal de son existence et a l'impression qu'elle pourrait en mourir. Je perds le bébé... Articule-t-elle difficilement en relevant un regard suppliant vers sa soeur. Quoi faire ? Elle n'en sait rien... Elle ne sait plus rien.

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On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

J’laisse tomber la pioche sans même y faire attention, la suivant en me mordillant la lèvre inférieure alors qu’elle rentre. Mon cœur bat un peu plus vite, alors que l’angoisse prend le pas sur tout le reste et je la rattrape comme j’peux quand je la vois tituber. « Respire doucement Joe. » Si elle tombe dans les vapes, j’saurais pas quoi faire. Et je l’entraine doucement avec moi vers le coin où on s’est installées, avant d’me figer au reste de ses propos.

Elle a l’air tellement sûre dans ce que ça m’file la chair de poule. « T’es sûre de toi… » C’est pas vraiment une question. J’serre doucement son épaule avant de l’assoir et je m’agenouille devant elle. « On… y a pas de médecin ici. » On aurait dû rester à Telve, ptet que quelqu’un aurait pu l’aider. On aurait dû aller ailleurs. On aurait dû…

J’me mords de nouveau la lèvre jusqu’à sentir le goût du sang et j’inspire longuement. « Faut…» Il faut quoi ? J’en sais rien du tout. J’sens les larmes me monter aux yeux, mais j’dois pas craquer. Pas maintenant. Et puis, l’évidence. Si elle le perd vraiment, il peut pas rester dedans… j’imagine.

/!\ TW sang, souffrance, fausse-couche, douleur

Elle a les yeux qui s'embuent de larmes rapidement, sans se douter d'à quel point elle est loin du compte en ce qui concerne ce qu'il se passe. Déglutissant péniblement, la blonde inspire en essayant de calmer son souffle. Dans sa cellule, elle se laisse retomber au sol, et a besoin de l'aide de sa cadette pour retirer ses chaussures et son bas. Ce dernier est couvert de sang désormais, et l'hemorragie est surtout impressionnante. Oh merde... grince-t-elle, les dents serrées. C'est tellement violent qu'elle glapit en se crispant.

Elle n'a jamais ressenti quelque chose d'aussi pénible, d'aussi terrifiant aussi. Ca fait tellement mal... Geint-elle dans un soupir contenu. Elle déglutit, éclate en sanglots. C'est la petite fille en elle qui a l'impression d'être confronté à tout ce qu'il y a de pire. C'est à nouveau son corps qui la trahit au pire moment. Johanna aimerait qu'il en soit autrement mais... Non, ça n'est pas si simple, apparemment... Tu... Tu pourrais... Aller chercher qui ? Il y a bien... Une femme ici ? Une femme qui pourrait aider ? Probablement, non ?

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