The Walking Dead RPG

Une fois l’entrée de la maison partiellement bloquée, Otis prend le temps de reprendre son souffle. Il inspire et expire profondément pour se calmer. La maison est vide, il n’y a pas de danger à l’intérieur… Et concernant les morts qui tentent d’entrer, il a quelques minutes devant lui. Il fait un tour rapide de la maison, retrouvant l’arc et le carquois d’Olivia dans l’une des chambres. Il est suffisamment observateur pour savoir qu’ils appartiennent à la jeune femme. Il les récupère avant de jeter un œil sous le lit. « Oh… » Il a du mal à contenir surprise, agrippant vivement les lanières du sac pour le récupérer. Un sourire satisfait sur les lèvres, il prend le temps de l’ouvrir. A l’intérieur, il est soulagé en voyant que son matériel de dessins et ses carnets s’y trouvent toujours.

Il passe l’arc de Liv dans son dos, tente d’en faire de même avec le carquois ; mais il est déjà bien chargé avec ses deux sacs. Du bruit près de la porte d’entrée lui fait dire qu’un rôdeur est parvenu à rentrer. Il ne doit pas traîner, c’est à contre cœur qu’il laisse le carquois de son amie dans la chambre. Il presse le pas jusqu’à une fenêtre donnant sur le jardin. Il l’ouvre, repasse à l’extérieur de la maison, tout en refermant la fenêtre.

Mais alors qu’il commence à progresser, une douleur vive lui saisit la cheville. Il n’a pas fait attention au piège dissimulé dans la neige. Il laisse échapper un gémissement étouffé. Heureusement, il parvient à se dégager. Il attrape alors son talkie pour prévenir les autres, soufflant à mi-voix « Ici Otis. Je suis blessé. Vous m’entendez ? » Personne ne lui répond, sa cheville est bien amochée mais il doit pouvoir tout de même marcher…

Spoiler:

Tandis que Cam fouillait la voiture, Jon se dirigeait vers un vieil établi dans le garage, trouvant un fusil, des cartouches, mais aussi un bidon d'essence plein, qui leur permettrait de quitter la zone une fois le magot chargé. Manquait plus qu'à démarrer un des vieux tacot présent dans ce garage ! Un peu plus loin, il ouvrit une caisse à outils contenant trois clefs pratiquement identique. Tandis que Cam sortait de la voiture, Jon vérifia le moteur en un coup d'œil, avant de prendre la place côté conducteur pour essayer la première clef. Bingo, c'était la bonne ! Une fois la voiture démarrée, il appuyait plusieurs fois sur l'accélérateur pour l'empêcher de caller. Rapido, il en ressortit pour mettre le plein, pendant que la petite brune surveillait leurs arrières. "On y va !" lui dit-il car en effet, il fallait profiter de la diversion de l'incendie pour vite faire ce qu'ils avaient prévu : se rendre à l'armurerie, prendre tout ce qu'ils pourraient avant que d'autres ne le fasse !

and now we are alive...

Les râles se rapprochaient, et les minutes s'égrenaient bien trop vite pour prendre le risque de rester sagement ici à attendre un putain de miracle. Abandonnant l'idée de déplacer l'arme lourde de son présentoir pour aviser une sortie, émettant un bref soupir. Foutue pour foutue, hein. Allez, c'pas le moment de flancher. Qu'elle se murmure à elle même après deux tentatives ratées, réussissant enfin à se hisser sur le toit non sans forcer sur ses muscles malmenés par les derniers mois de malnutrition. Encore un effort. Au moins pour se relever, et aviser du massacre alentour. Des morts l'avaient repérés, pointant leurs mains osseuses dans sa direction, alors qu'elle reprenait son souffle.

Et puis, la drame.

Crac.

Il n'y avait eu qu'un bref soubresaut, avant que la taule du toit ne cède sous son poids, l'empêchant d'avoir jusqu'à une injure de dépit, avant qu'un nouveau choc ne la surprenne de plein fouet. Une douleur diffuse explosant dans son bras, remontant jusqu'à son épaule à lui en donner la nausée, alors qu'un hurlement s'échappe malgré elle de ses lèvres. Son bras, putain. Venant par réflexe le palper sans oser regarder, de peur de tourner de l'oeil, alors que les râles alentours augmentent d'un cran. Le regard brouillé par la douleur alors qu'elle parvient au moins à se rasseoir avec peine, jetant un regard méfiant à la porte.

Ok. C'était visiblement le moment d'espérer un putain de miracle, là par contre.

Spoiler:

  

It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one

Putain... Les râles se rapprochent, alors qu'elle donne un vague coup de pied dans un des débris qui la recouvre, veillant à bouger son bras gauche le moins possible malgré la douleur qui s'en diffuse. Et si une part d'elle rêve de s'endormir là, tout de suite, pour s'éviter la douleur... L'autre lui hurle surtout de se relever, avant de finir bêtement dévorée dans cette armurerie à la con.

Se faisant violence pour se relever, serrant les mâchoires pour étouffer un nouveau gémissement de douleur alors qu'elle devine sans mal les morts se rapprocher. Merde merde merde Les injures fusent, tant sous l'élan d'adrénaline que la panique, réussissant enfin à s'extirper des débris pour se relever rapidement, venant fouiller sa poche pour en retirer le cadenas. Le refermant d'office sur la porte pour la condamner, clé fermement en sécurité dans sa poche avec vérification, s'autorisant enfin à reprendre son souffle sitôt assurée que la porte ne cèderait pas.

Ne restait qu'à espérer que les autres ne soient pas trop loin, désormais. Ou qu'ils n'aient aucun problème de leur côté...

  

It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one

Le bruit du moteur qui démarre est une sacrée bonne nouvelle à entendre. Ça m’inquiète un peu pour les rôdeurs, mais nous aurons de quoi transporter les armes que nous trouverons maintenant. Je suis prête à aller fouiner d’ailleurs, mais au moment où Jonathan nous invite à le faire, un hurlement de douleur retentit dans le camp. Axelle…

Et déjà je compte au moins huit rôdeurs qui foncent vers l’armurerie.

Ce n’est pas possible… J’ai presque le réflexe de frapper mon front de ma paume. Otis qui est parti de son côté, l’incendie et maintenant Axelle qui doit s’être blessée.

- Va à l’armurerie avec la voiture, je vais essayer de vous couvrir et… de les attirer.

Dans un monde idéal, je vais réussir à éliminer des macchabées et d’être plus intéressante que les autres. Ils pourront charger la voiture et tout ne sera pas perdu. Sans plus attendre, je fonce vers la maison adjacente au garage. L’adrénaline me donne presque des ailes, colère aussi de voir cette opportunité peu à peu nous filer entre les doigts. Je suis presque surprise de me retrouver aussi rapidement sur le toit, mais je ne vais certainement pas m’en plaindre.

J’attrape ma carabine à mon épaule, il est temps de faire un peu de ménage. Le temps de viser et… J’appuie sur la détente à plusieurs reprises. Je réussis mon premier tir, puis le deuxième ! Je suis cependant mal positionnée pour continuer d’abattre ces morts-vivants et je rate les deux suivants.

- Joder !¹

Tout n’est pas perdu, je fais du bruit, mais… je préférerais quand même ne pas gaspiller mes munitions, débarrasser le plus de rôdeurs possible… Je bouge un peu et me concentre à nouveau, avant d’appuyer sur la détente. Un corps supplémentaire s’effondre.

Il en reste un peu moins devant l’armurerie au moins.

- AU COUTEAU ! Que j’hurle du toit où je me trouve. Pas question qu’ils utilisent d’arme à feu et pourrissent ma stratégie de servir de distraction.

Spoiler:

You have to break yourself down to rebuild yourself stronger

Personne ne répond à son message. Rien. Il patiente quelques secondes, attendant vainement un grésillement de son talkie, mais rien ne se passe. Il raccroche l’appareil à sa ceinture avant de relever la tête, quelques peu désabusé. Jetant un coup d’œil à sa cheville blessée, il la mobilise légèrement. C’est douloureux mais il peut marcher. Un coup d’œil derrière lui, à gauche, puis à droite. Il vérifie qu’il a toutes ses affaires avant de se remettre à marcher.

Le froid de la neige apaise un peu la douleur, mais progresser est plus difficile à présent. Il doit retrouver les autres. Et s’ils étaient déjà parti ? Cette idée lui traverse l’esprit et il panique un peu. Puis lorsqu’un énorme fracas retentit à quelques mètres de lui, le métis sursaute vivement. Il trébuche et tombe, tête la première, vers l’avant. Et si la neige amorti sa chute, il sent une vague glaciale l’entourer brusquement. Il se redresse, récupère à nouveau son sac Pikachu, puis se relève péniblement. Il passe vivement la paume de ses mains sur ses bras, sa poitrine et son visage, pour enlever la neige. Puis il scrute les alentours, tentant l’oreille pour chercher à comprendre ce qu’il se passe.

Spoiler: