The Walking Dead RPG

Pour l’instant, le petit groupe est en retrait. Ils doivent encore échafauder leur plan, régler les derniers détails. Otis est silencieux, il observe avec attention le campement à quelques mètres de là, du moins les quelques détails qu’il peut apercevoir. D’où ils sont, la vue n’est pas suffisamment dégagée pour avoir une vision d’ensemble de l’endroit… Ils feront avec. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a beaucoup d’infectés là-bas, d’ailleurs le dessinateur le fait remarquer « Y’a vraiment beaucoup de rôdeurs… » Cette information, il imagine que les autres ne sont pas passés à côté également. Pour l’instant, c’est ce qui l’inquiète le plus, et la façon dont ils vont récupérer les armes… Une légère moue étire ses lèvres, il scrute à nouveau le campement avant de souffler « J’crois que y’a plus personne de vivant là-bas. Ça grouille de morts… »

Machinalement, Otis vérifie encore une fois le contenu de son sac, il jette un œil à ses armes attachées à sa ceinture. Il vérifie que son talkie fonctionne. Puis une fois que c’est fait, il s’assure que son sac est bien fermé, pour la troisième fois. Tout semble en ordre et cela l’apaise un peu… Ce qui l’inquiète, c’est la façon dont ils vont s’y prendre et il n’hésite pas à demander « Est-ce qu’une diversion est envisageable ? Y’a vraiment beaucoup de matériel à déplacer ? »

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Tandis que le reste du groupe etait resté à l'arrière, Jon lui s'était aventuré près du campement pour voir de plus près ce qui s'était passé. Le lieu était rempli de rôdeurs, et afin de ne pas se faire becter, il s'était recouvert d'une vieille bâche qu'il avait transformé en cap, recouvert des tripes et du sang des morts. A première vue, tout le monde avait déserté les lieux, les vivants du moins.

Errant à travers la foule toujours plus dense, hache à la main, Jon constatait avec effroi des visages familiers, des femmes surtout, transformées depuis peu. Le portail principal était grand ouvert et quelques mètres plus loin, une barricade avait était defoncée de l'intérieur, sûrement par un véhicule blindé. Il était clair que certains membres du groupe avait réussi à s'échapper, laissant les personnes les plus faibles sans défenses. L'armurerie se trouvait un peu plus loin, et avec le plan qu'il avait en tête, les choses devraient normalement bien se passer.

S'éloignant du camp sans attirer l'attention, il rejoint le reste de l'équipe postée plus loin, ramenant avec lui un rôdeur mort. Il le posa au sol ainsi qu'un grand sac de sport, laissant dépasser la bâche qu'il avait trouvé plus tôt. "Il doit y en avoir assez pour tout le monde." Dit-il à ses camarades qui comprendraient tout de suite où il voulait en venir. Pas le choix si ils espéraient tous se glisser sans fracas jusqu'à l'armurerie.

"Ils ont réussis à se barrer avec le blindé" ajoutait-il, faisant référence aux ennemis. "Le portail est grand ouvert mais les rôdeurs sont trop nombreux. Il y a une autre entrée plus proche de l'armurerie, on peut passer par là. Une fois tout le monde servit il reprit le sac vide qu'il mit en bandoulière sous sa cape. "Ils vont revenir y'a pas de temps à perdre."

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and now we are alive...

Ca grouillait de morts, et ? C'pas le moment de faire remarquer que les nécrophiles auraient un orgasme, donc ? Qu'elle demande à Otis, pince sans rire. Sans déconner, elle allait pas verser de larmes pour une bande de nazillons non plus. Grimaçant en sentant sa main la tirailler, signe évident que la cicatrisation suivait son cours suite à son amputation surprise, avant d'aviser Otis. Son regard venant s'adoucir quand le brun s'acharne à vérifier son sac une énième fois, venant poser sa main valide sur son épaule. Ca va aller. D'accord ? On entre, on prends l'nécessaire et on se tire sans dommages. Promis.

Bon. En croisant les doigts, et en cramant deux ou trois cierges, quoi. J'ai bien deux trois pétards à mèches et des molotovs, mais vu l'monde... Pas sûr que tout le monde suive. Sérieux, on dirait une manif à la con pour les droits du 3ème Reich. Qu'elle peste dans un murmure, avant de voir revenir Jon et un attirail... Spécifique. Fronçant les sourcils en venant poser les mains sur ses hanches. Ah. Ok, le plan était clair au moins. Avisant ses équipiers avant d'hausser les épaules, venant plonger les mains dans les entrailles du cadavre pour en recouvrir un morceau de bache et s'en draper, non sans pouvoir s'empêcher de grimacer. Rappelle moi d'pas te proposer de choisir le thème de la prochaine soirée... Qu'elle fait remarquer à Jon non sans un semblant de sourire pour détendre la situation, retrouvant rapidement son sérieux. Ok. On inspire profondément, et on panique pas.

Même si c'était un peu plus facile à dire qu'à faire...

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It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one

Tous ces râles… Je réprime un grand frisson. Je ne sais pas combien ils sont, mais il y en a beaucoup c’est certain. Si je le pense, Otis lui le verbalise… Je serre les mâchoires en pensant aux risques que nous prenons. La cagnotte sur laquelle on risque de mettre la main cependant semble en valoir la peine selon les informations de Sebastian.

- Je doute aussi qu’il y ait des vivants là-dedans. Cependant, si nous nous avons l’info sur la caverne d’Ali Baba, d’autres l’auront aussi… Ce qui veut dire qu’il vaut mieux ne pas rater l’occasion qui se présente à nous aujourd’hui.

La blague d’Axelle réussit à m’arracher un petit rire. J’aime bien son humour, il faut que je l’avoue. Ça me détend.

- Dommage qu’on ne puisse pas tous les faire sauter d’un coup aussi… que j’ajoute à ses marmonnements suivants.

C’est l’arrivée de Jonathan qui attire grandement mon attention cependant. Déjà, pour le rôdeur qu’il se trimballe, mais aussi parce que je suppose qu’il a des nouvelles fraiches pour nous. Pas de blindé, portail ouvert, plein de rôdeurs… je suis à deux doigts de soupirer avant qu’il n’annonce qu’il y a une entrée plus près de l’armurerie. C’est déjà ça de mieux !

Parce que je comprends vite pourquoi il a ramené un mort…

- Puta madre… L’envie n’y est pas et le juron m’échappe, mais quand il faut, il faut. Donc on s’infiltre, mais comment on ramène le matériel ? Si le blindé n’y est plus, est-ce qu’il reste au moins un véhicule fonctionnel ? Que je demande avant de me barbouiller à mon tour.

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You have to break yourself down to rebuild yourself stronger

Certains morts titubent, d'autres se heurtent à eux. Pourtant, elle reste d'un calme olympien, avisant Jon et Otis à ses côtés. Cam est restée en arrière, et devant le chaos ambiant ? Elle ne voit pas beaucoup de solutions pour arriver à leurs fins, entiers et en vie. Réfléchis. Le mot tourne dans sa tête tel un mantra, alors qu'elle pince les lèvres avant d'aviser ses partenaires. Ok, on va faire simple. murmure t-elle avec lenteur pour que les morts ne distinguent rien, leur indiquant d'un signe de tête la première maison à leur gauche. J'y mets le feu. On attire les morts, ils sont lents, ça nous fera gagner un peu de temps. Quand l'incendie démarre, on contourne les maisons pour éviter le plus gros. Le temps leur manquait de toute manière pour espérer faire des miracles, alors... S'avançant la première devant l'entrée de la maison abandonnée, faisant sauter les tissus des bouteilles vides pour les déverser à même le sol. Et la lumière fût. murmure t-elle pour elle même en laissant tomber l'allumette dans l'alcool, terminant de ranger les bouteilles vides dans son sac. Ca pourrait toujours servir, en cas de besoin.

Et par chance, malgré le froid ? L'incendie démarre. Gagnant tapis et tissus, dévorant tout sur son passage avec une intensité qui lui arrache un éclat de satisfaction dans le regard, s'interdisant de rester là à aviser de son oeuvre pour reculer d'un pas, et faire signe aux deux autres pour contourner les batiments.

Allez, on s'bouge. On sait pas combien vont se ramener pour le spectacle... Avançant la première avec lenteur entre les deux maisons, prête à contourner le tout pour rejoindre l'armurerie.

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