Sujet: Re: il est temps de crever l'abcès et aussi soigner la fievre Lun 6 Mar 2023 - 22:11
Oui, et c’est bien ça qui me déplait le plus. Elle, ou mon frère, que des personnes qui comptent pour moi. J’aurais tellement voulu qu’Alice soit là, ou Reese. Elles au moins elles me connaissent comme je suis réellement et surtout, elles me comprennent.
Je ne te demande pas de le faire justement. Occupe-toi de ma jambe, je m’occuperais du reste. Quant à ce qu’elle dit par rapport à ce que je pourrais ressentir, je finis par rigoler encore une fois. Qui te dit que je ressens encore quelque chose ? Que je finis par lui demander. J’ai emprisonné ce qu’il restait d’humain et de bon dans les derniers recoins de mon esprit et je ne compte pas ressortir ce qu’il peut en rester. Cela ne m’a finalement rien apporté de bon que de perdre des gens que j’aimais, de faire souffrir ceux qui étaient avec moi. Je n’ai clairement plus l’attention de refaire cette erreur. Je souffle, on ira peut-être tous en enfer, mais je crois pouvoir dire que j’y aurais un accès privée et VIP.
J’ai un regard surpris quand elle me dit que cela a déjà été négocié. Tu as parlé en mon nom sans savoir ce que je te répondrais ? Que je lui demande. Pourquoi cela ne m’étonne pas. Je continue alors dans ma lancée, tant qu’à faire. Et je veux tuer Ulrich. Je veux être celui qui mettra un terme définitif à sa vie. Je ne sais pas si on acceptera cette requête, je me doute même que d’autres ont cette envie, mais après tout, cela ne me coute rien de le demander. Et j’ajoute aussi, ou au moins être la quand ça arrivera. J’ai des comptes personnels à régler avec lui. Notamment la mort de Joaquin, ce qu’il a fait subir à Sam, à Kait, et à toutes les autres personnes.
Gardes tes excuses, je n’en ai pas besoin que je réponds. Je suis passée à autre chose, tu peux arrêter de t’inquiéter pour rien, je ne le fais plus pour toi depuis longtemps. Je sais que cela peut être rude comme réponse, mais elle doit comprendre que je ne suis plus celui qu’elle a connu mais elle semble être plus entêtée qu’une mule. Mais je ne veux pas continuer sur ce genre de discussion. Je la regarde et lui demande : Qu’est-ce que tu veux savoir alors ?
Et puis, je n’attends pas vraiment qu’elle me réponde. Je commence à lui donner les informations dont je dispose. La base est située sur ce qui ressemble à une ancienne plateforme pétrolière, je ne sais pas vraiment où. Mes compétences en termes de navigation ne sont pas loin d’être nulle, même si Alice m’a appris quelques trucs. Ils sont nombreux, mais tous ne sont pas des pirates par volonté, la plupart même ne sont que des prisonniers ou des esclaves à qui on n'a pas vraiment donné le choix. Les otages qui ont de la valeur, ceux qui viennent de groupe qui rapportent des ressources ont des tatouages, comme le mien. Et je lui montre le tatouage en forme de soleil sur mon cou. Ils sont intouchables sur la plateforme. Les femmes, elles ne sont que des objets sexuels. Ils survivent en récupérant les ressources des groupes de qui ils tiennent des otages. Ils ont eu une flotte plutôt impressionnante. Pour le moment tous les otages qui viennent de nos groupes sont en vie, mal en point, mais en vie. Je ne sais pas combien ils sont exactement mais Jack est intouchable. C’est un homme sans scrupules, mais il est très intelligent et mène ses hommes d’une main de fer. Il n’est pas comme Ulrich. Je prends quelques secondes pour me reposer avant de reprendre. Il y a quelques hommes et femmes qui seraient prêt à se battre sur la plateforme. Tous ne sont clairement pas content de s’y retrouver. Cela pourrait aider en cas d’attaque.
Je hausse ensuite les épaules, grimace en sentant ma jambe me reprendre d’une vive douleur. Je ne sais pas grand-chose d’autres, juste que nous avions des circuits pour récupérer les ressources des groupes qu’ils tenaient clairement grâce à la peur qu’ils leur influaient.
Finalement, je demande quand même. Ma jambe … C’est moche comment ?
Sujet: Re: il est temps de crever l'abcès et aussi soigner la fievre Mar 7 Mar 2023 - 11:01
Je reste a le fixer, et sans me départir de ce calme serein, je ne manque pas de lui expliquer ce qu’il ne semble pas vouloir accepter dans sa douleur et sa colère. Parce que je pense que, malgré lui, il s’est livré plus qu’il n’acceptera jamais de le faire durant ces sombres heures de délires fiévreux, ou il ne savait plus qui j’étais ni où il était :
« Tu n’as pas arrêté de parler pendant ta fièvre Roman… Si les choses affreuses que tu as été obligée de faire ne te rongeaient pas, si cela ne faisait rien, ça n’aurait pas hanté tes cauchemars comme ca l’a fait. »
Je relève ma manche dévoilant, non pas ma maigreur, mais une belle trace de griffures. Il s’est débattu, pas contre moi, mais contre ces illusions fiévreuses qui ne le laisse pas indiffèrent. Roman n’est pas un James, ni un Isha. C’est une personne qui a un code de l’honneur, une conscience et une moralité. Maintenant, il va devoir composer avec ca.
« Alors oui, je sais que tu ressens encore quelque chose Roman. »
Je remets mon vêtement, cachant mon corps avec qui je suis d’autant plus fâché que je me sens encore épuisée, pas seulement par la bataille, l’angoisse ou la veille d’un patient aussi remuant que dur. J’ai un sourire un peu amer quand il me parle de son acces VIP aux enfers.
« Crois-moi, d’autres ont de bien meilleurs coupes files que toi. »
Je pense évidemment au fou et ses amis, au Ne et leurs lubies, a ses pirates qui ne se contentent pas d’aimer faire du mal mais obligent d’autres a nourrir leur sadisme. Je vois a son air surpris que rien de ce que je pourrais faire pour lui n’auras de grâce a ses yeux. Se rent-il seulement compte a quel point je le sauve et a quel point j’aimerais faire plus ? Je pense que dans sa haine, c’est impossible. Pour autant, je ne regrette rien.
« Je n’ai pas négocier en ton nom, juste au mien. J’ai fait en sorte d’être certaine que quoi que tu aies fait, quoiqu’il se soit passé, personne ne vienne te faire des reproches ou chercher des comptes qui pourrait te nuire. Et si tu ne veux vraiment rien de moi, prend ca en paiement pour avoir sauvé ma vie et disons que nous sommes quitte ? »
Je ne peux pas lui offrir plus que cette solution pour justifier qu’il accepte mon aide. Je suis peut-être la seule ici qui veut le faire. Même son frere ne semble pas vouloir tendre la main, toujours blessés par cet abandon silencieux au point de se murer dans cette même colère que Roman. Je ne les forcerais pas a tenter de se parler, je n’essayerais même pas. Qu’ils se détestent si cela leur chantent, du moment qu’on me donne le droit d’éprouver mes propres sentiments et de faire ce qui me semble juste. J’ai un petit sourire quand il me demande ce qui ressemble a une faveur, même s’il meurt rapidement, car je me doute des raisons de ce besoin qu’il exprime :
« Je ne te promets rien mais je vais en parler aux autres et faire au mieux pour que tu puisses au moins le voir, même si ca ne sera pas seul. et que s’il doit être tué, QUAND il devra être tué, tu puisses le faire. Maintenant, on reste sur le domaine des IF, je ne peux pas m’engager a plus qu’essayer. Est-ce que tu penses que cela pourrait te convenir ?»
A voir s’il me fait assez confiance pour arriver a aller dans ses intérêts et s’il réalise qu’il est bien en train de contracter une nouvelle dette. J’hausse un sourcil quand il me dit etre passé a autre chose vis-à-vis de moi, de mes inquiétudes.
« Si c’était vrai, tu ne serais pas autant fâché après moi et bouillonnant Roman. Tu ne crois pas ? »
Je note scrupuleusement les informations qu’il me donne, pose des questions sur la composition des armes, des effectifs, des petits détails .. je ne peux m’empêcher un frisson malsain quand il évoque le sort des femmes et suis obligé de réprimer un violent haut le cœur. Honteuse, je m’excuse avant de reprendre les notes avec minutie. Demandant nom et emplacement de ceux qui pourraient aider en cas d’attaque. Je ne cache pas mon air tendu quand il me parle de sa jambe et c’est en toute franchise que je lui réponds :
« Tu as déjà eu beaucoup de chance qu’elle n’ait pas été arrachée sur le coup. J’ai réussi a retirer tous les fragments de mine qui s’étaient incrustés dans ta chaire et suturer les plaies… mais… mais tu as de la fièvre Roman. Beaucoup et j’ai déjà du drainé plusieurs fois un abcès… »
Sujet: Re: il est temps de crever l'abcès et aussi soigner la fievre Jeu 9 Mar 2023 - 23:15
Je ne l’écoute que d’une oreille, comme un enfant que l’on engueule et qui n’a qu’une hâte, que sa mère déguerpisse de sa chambre et ne le laisse tranquille. Je regarde son bras, maigre, trop maigre à mon goût mais je ne suis pas là pour ça. Je remarque surtout les griffures qu’elle me montre, démontrant la violence dont j’ai pu faire preuve durant mes accès de forte fièvre. Et quoi, elle voudrait peut-être que je m’excuse d’avoir déliré dans mon sommeil ? Les cauchemars que nous faisons sont simplement les péchés que nous sommes voués à revivre. Rien de plus, rien de moins. Voilà mon avis sur la question. Tout comme tu l’as dit, j’ai déliré dans mon sommeil, ne prend pas ça pour un acquis de ma culpabilité. Tu n’es pas dans ma tête.
Je souffle encore une fois, grimace à la nouvelle douleur qui vient piquer ma jambe. Et pourquoi ne pourraient-ils pas venir me le reprocher ? Je suis venu de mon plein gré ici. Je savais très bien qui nous étions en train d’attaquer, et je n’ai pas reculer pour autant. Évidemment, je ne le savais pas à l’avance. Je ne savais pas non plus que les Exilés et les GB seraient de la partie, mais elle n’a pas besoin de le savoir, les autres se chargeront certainement de le lui confirmer. Considérer que nous sommes quitte ? Tu ne me dois rien Alex, et je ne te dois rien. Et, lorsqu’elle a terminé sa énième tirade, me contente de lui répondre : Est-ce que j’ai vraiment le choix de toute manière ? Je ne relève pas sa dernière remarque.
La sentence finis ensuite par tomber. Ma jambe a été grièvement blessée, ce n’est même pas sûr que je puisse réellement en retrouver l’usage. Voilà bien une chose que j’aime à mettre sur le prix de ce que je vais avoir a payé pour mes actes. Je vois, que je me contente finalement de lui dire, posant mes yeux sur cette jambe qui sera surement le prix de ma rédemption, si tant est que j’ai envie de prendre ce chemin.
Sujet: Re: il est temps de crever l'abcès et aussi soigner la fievre Ven 10 Mar 2023 - 13:49
« Seule une âme ressentant la culpabilité est hantée pas ses pêchers. »
C’est une certitude. Mais je ne m’attarde pas sur ce débat. C’est un Brody et comme ses frères il est né avec un entêtement incroyable. Essayer de leur dire qu’ils déraillent, même quand c’est une évidence ne sert strictement à rien s’ils n’ont pas décidé que ca pourrait être vrai. Je pressens que David sera pareil que ses tontons sur ce point-là. Je me contente de le regarder avec un air entendu sans épiloguer plus sur ce qui est de la mauvaise foi de ma fenêtre.
Sa question, légitime, m’oblige à le dévisager avec ce qui me reste d’affection pour lui. Oui, j’ai été au-devant de pas de problème pour lui, je ne suis pas sure qu’il le mesure ni qu’il en a quelque chose a faire. Mais les autres sauraient 1/10e de ce que je sais, je pense que Peter serait déjà avec nous. Le chef des IF n’est pas de nature douce quand il s’agit de protéger les siens, je pense que le drame serait entier s’il entendant Roman.
« Ils ne pourront rien te reprocher si on en reste a ma version. Tu as été forcé, pour sauver Reese et Kait. Le reste n’a pas besoin d’être ébruité. Maintenant, c’est aussi a toi de décider si tu as vraiment envie de te présenter a ceux qui t’héberge, me donnent de quoi te soigner et te nourrir, et vont te laisser partir sans encombre, comme une menace. »
Je sais Roman buté mais pas idiot. Je l’ai surement sauvé en gardant tout pour moi mais, en même temps, je suis presque certaine que sans la menace de tuer des otages, jamais il n’aurait été dans le camp adverse. Je l’ai toujours vu comme un protecteur et cela n’a pas changé. Je sais déjà que s’il doit aller au combat contre les pirates avec nous, ca sera avec moi pas loin pour m’assurer qu’il ne fasse pas de bêtises. Je lui fais un petit sourire contrit quand il réalisé sa situation :
« On a toujours le choix a ce qui se dit, mais toi et moi on sait très bien que c’est un mensonge. Tu m’as sauvée la vie Roman et pas seulement. Sans toi, moi, Ava et Ana, nous ne serions plus de ce monde et je n’aurais jamais retrouvée Daemon. Tu as peut etre oublié, mais pas moi. »
J’ai un soupire et je suis vraiment peiné pour lui quand il réalise pour sa jambe. Je suis certaine de m’être donnée plus que personne pour la sauver et que je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin.
« Pour le moment tu restes couchée, tu prends tes remèdes et tu supportes ma présence… on va tout faire pour la sauver ta jambe. Il faut juste que tu me fasses encore un peu confiance »
De toute façon, comme il a dit, je ne lui laisse pas vraiment le choix. Les jours suivant, c’est surtout de la plateforme que nous parlons, des pirates, leurs organisations et armes… je lui montre mes notes et croquis, essayant de tout compulser pour coordonner cette attaque entre les soins que je lui prodigue avec zele malgré mon propre etat.
'till the end of the line
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CASIER DE SURVIVANT
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