The Walking Dead RPG

Laisser Daemon et Roman m’a couté, mais je sens que l’urgence est aussi de tempérer. J’ai entendu trop de cris, vue trop de regard pour ne pas craindre de revivre ce que nous avons vécu déjà chez les Expendables. J’ai pris le temps de m’assurer que tous les nôtres étaient vivant et ressenti un profond chagrin pour ce qui frappait Aaron.

Avant de nous retrouver, j’ai eu le temps de parler a Connor et de lui rappeler comment je suis arriver chez les mercenaires dans l’espoir d’un appel au calme.  Je ne connais que trop les limites a la patiente de tout le monde et je garde de mauvais souvenir de la réunion pour les « chatons de Keira »

« Je crois qu’il faut qu’on discute tous pour savoir ce qui s’est passé ce soir et si on peut encore se faire confiance, mais, en préambule, je veux rappeler qu’avant d’en arriver là, nous sommes des alliés et que nous savons qu’il y a eu des otages dans cette histoire qui le sont peut-être encore. Alors on va tous prendre le temps de s’écouter, sans s’interrompre, pour commencer afin que chacun puisse donner sa version, sans crainte avant que l'on se décide de la suite. »

je me rassois et donne la parole a qui se sent prêt de commencer le grand déballage qui me semble nécessaire pour la suite.

Murée dans un mutisme glacial depuis la fin de l’attaque, la grecque scrutait les flammes ondoyantes dans la cheminée, adossée au mur, les bras croisés contre sa poitrine. Il régnait encore une odeur nauséabonde de sang séché, de fange et de viscères dans la pièce. Pire encore, il y avait cet effluve à l’amertume salée qui saturait l’air ; un goût de trahison qui tapissait l’intérieur de ses joues, lui donnait envie de vomir. Elena évitait consciencieusement le regard de Valérian depuis qu’elle l’avait retrouvé. Il lui était parfaitement impossible de maintenir l’onyx mat de ses orbes sans revivre avec le même émoi la scène qui s’était déroulée à l’abri des regards, à l’écart des hostilités, dans un tête-à-tête tragique…

Difficile pour l’heure de masquer la franche hostilité qu’elle éprouvait à l’égard de ceux qui s’étaient tristement illustrés aujourd’hui. Ses yeux transpiraient l’animosité, sa posture raide trahissait la tension présente. Quelque part, cette bataille n’était pas encore terminée et elle, mieux que quiconque en avait pleinement conscience. Elle eut un sourire aigre au rappel naïf d’Alex. Alliés oui…

« Pour ma part, j’aimerais écouter Thaïs nous expliquer la position ambiguë de son groupe. » lança-t-elle, impassible derrière le marbre figé de son expression. Ambigüe n’était pas le premier terme qui lui était venu à l’esprit, mais par égard pour la régisseuse et ses efforts pour repousser l’échéance d’une collision inévitable, elle fit preuve de pondération.

She was two sides of the same coin

You don't know me well enough to label me, sick, or even disturbed when you break it down I'm just two girls : trying to blend, trying to vibe, trying to live just one life.

Spoiler:

J'aimerais comprendre aussi, souffla Connor d'un ton un peu confus. Si Alex essayait de temporiser, qu'Elena donnait à Thais le micro, lui voulait vraiment saisir ce qu'il leur avait pris. Parce que le sentiment de trahison était encore fort pour lui aussi, l'impression d'avoir été poignardé dans le dos par des gens qui étaient ses alliés. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que vous soyez embarqués là-dedans ? Demanda-t-il alors. Il avait besoin d'un contexte.

Cela étant, comprendre ne voulait pas forcément dire pardonner. Et le sportif n'était pas persuadé que c'était sa place de pardonner quoi que ce soit. C'était la famille et la maison des Fuckers qui avaient été attaqué. On se connait tous depuis longtemps, on s'est soutenus dans des situations aussi inquiétantes, ajouta-t-il simplement en soupirant : On est pas cons, on peut entendre... Ses yeux sondèrent Thais et Valérian. Il ne fut pas spécialement surpris que Riley soit là.

Il lui offrit même un bref sourire rassurant. C'était toujours impressionnant d'être ici, mais la blonde avait fait montre d'une obstination et d'une justesse dans ses actions qui sauvait les meubles. Le sportif ne pouvait que le lui reconnaitre. Quant à Valérian, démuni de son bras droit qui n'avait pas la force de se lever de son lit à l'infirmerie, il semblait soudainement un peu abandonné. Qu'est-ce qu'ils vous ont promis en échange de Telve ? Demanda-t-il. La libération des otages ?

Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide

reste en vie, mon amour

Machinalement, Thaïs vient fouiller les poches d'un pirate et trouve ce qu'elle cherchait : un paquet de cigarettes. Ses doigts viennent allumer une des clopes et la porter nerveusement à ses lèvres. Elle prend une grande inspiration avant de souffler la fumée hors de sa bouche. Un peu plus loin, sur la plage, le corps de Aamir attend d'être embarqué sur un des bateaux pour être rapatrié sur la péniche.

La militaire tente de calmer ses nerfs. Réagir sous le coup des émotions n'est jamais bon, elle le sait mais bon sang, que c'est dur. Autour d'elle, les blessés sont soignés, les choses se réorganisent et elle attend seulement que tous les Gentle Bastards soient sur pieds pour partir d'ici. Leur mission n'est pas terminée. Maintenant que tous les pirates sont exterminés, c'est certain que les otages risquent plus que tout de mourir.

Riley l'interpelle alors. On a besoin d'elle, dedans. La porte s'ouvre et son regard se pose sur les leadeurs. Elle s'attarde un bref instant sur Valerian, le seul dont elle est certaine de ses bonnes intentions. Les autres ? Ils n'ont pas hésité à leur tirer dessus, à libérer une horde de rôdeurs sur eux et à les tuer à coup de machette. Son regard est glacial et scrute chacun des membres de la petite réunion.

 « La position ambiguë de mon groupe. » répète-t-elle d'une voix froide.  « J'ai perdu deux mes hommes ce soir, dont mon bras droit, mon ami, qui a été tué de sang froid par l'un des vôtres. J'ai tiré sur personne, aucun allié quand vous, vous n'avez pas eu une seule hésitation pour nous massacrer. Alors votre petite réunion, vous pouvez vous la foutre où je pense. » Quant à Connor ? Tout comme Elena, il connait la situation des Bastards et des Exilés. Ils savent qu'ils sont coincés, menacés par les pirates. Alors, inutile de gaspiller davantage de salive pour tout raconter à nouveau.

Elle se tourne vers Valérian. « Nous devons rentrer et ramener Ulrich à Crescent. Quand Jack verra que son équipe ne rentre pas, il risque de s'en prendre aux otages » Et à Reese. « Nous n'avons pas une minute à perdre. Je ne perdrais pas d'autres personnes ce soir. » affirme-t-elle.

Oh. Euh, pouce ? L’impertinente pensée échauda brièvement l’esprit de Riley, qui se demandait bien ce qu’elle foutait ici. Se sentant acculée, la buteuse se grattait nerveusement la gorge, guère à sa place parmi toutes ces fortes têtes qui semblaient se connaître depuis belle lurette. La seule chose qui faisait sens, c’était de soutenir celle qui lui avait certainement sauvée la vie, et qui venait d’assister à la fin de plusieurs des siens. Et face aux propos entamés, la situation s’accroissait en tension, renforçant sa volonté d’être avec sa cheffe, d’autant plus alors qu’il lui semblait que cette réunion improvisée prenait toutes les allures d’une cage aux lions déguisée.

Quoi qu’intruse dans le lot, Simmons rendit un sourire timoré à Connor, dont la présence la rassénérait quelque peu. Lorsque le dénommé Peter traversa la pièce pour se coller à Thaïs, Riley eut le réflexe stupide de bomber le torse et de resserrer les rangs, son épaule frôlant celle de la brunette. Si l’homme voulait les intimider, il n’avait vraiment pas besoin de se donner autant de mal. Toute cette affaire filait suffisamment de frayeurs et d’angoisses à tout le monde comme ça. Encore lancinée par mille questions, l’attaquante s’affranchit de toute autorisation, écartant les bras alors que l’autre reculait de quelques pas : « Ola, attendez, on ne maintient aucune responsabilité sur qui que ce soit ici. » La prise de parole était hardie, presque, mais tant pis. « Je sais qu’on ne se connaît pas, vous et moi, mais je pense pouvoir parler au nom des Bastards pour vous garantir qu’on ne prend personne pour des bouffons ou je ne sais quoi. » Elle comprenait à moitié ses termes, mais insistait néanmoins : « Vous vous méprenez totalement. On ne savait pas ce qui allait se passer ici. »

Riley lança un regard de biais à Thaïs, et inspira doucement : « Les pirates ont débarqué par surprise et nous ont réquisitionné en pleine nuit. Certains d’entre nous ont essayé de leur échapper mais… » Quel échec. « Tout ce qu’Ulrich nous a sorti, c’est qu’on serait en première ligne pour une mission spéciale, mais qu’on n’aurait certainement rien à faire, parce que ce serait facile. » La belle blague. « Bon sang, le fumier a déballé une tête coupée dans un carton pour nous menacer, vous croyez qu’on avait envie de ça ? » Joaquin, lui avait dit la brune. Simmons ne le connaissait pas. « On n’a jamais voulu prendre part à un tel massacre. Et maintenant, non seulement certains des nôtres sont morts, mais par notre faute, les autres otages vont probablement être décapités aussi ! » La buteuse se sentait coupable, pis, responsable, de tout ça. Elle arrima ses prunelles à celles de l’autre chef qu’elle connaissait, Valerian, le suppliant silencieusement de l’appuyer. Elle ne voulait pas qu’ils se sautent tous à la gorge en s’accusant de tous les maux, les pirates avaient suffisamment poignardé bien des leurs, par tous les diables !

We're a broken people living under a loaded Gun

Oh, like memories in cold decay. Transmissions echoing away. Far from the world of you and I, where oceans bleed into the sky | The Catalyst