« Tu n’as pas de stéthoscope ou d’équivalent ici ? »
J’imagine que non sinon il serait fixé
« Si besoin, je sais en fabriquer, il me faudrait juste un gobelet un peu de tissus épais et un tuyau ou équivalent. Elle… elle a saigné aussi dans cette zone ? »
Je ne sais même pas pourquoi je demande ca. Sans être homme de médecine, je sais déjà que l’utérus d’une femme enceinte prends plus de place dans l’abdomen pour le fœtus comme je sais pertinemment la fragilité d’une grossesse dans ses premiers mois. Le moindre choc, le moindre traumatisme, et le corps abandonne sans vergogne le bébé pour sauver la maman et cela se traduit par un saignement. Une grossesse aussi peu avancée, ca ne sera que ca… un peu de sang pour en finir avec une toute petite vie qui n’était, encore, qu’un petit pois.
« Je ne crois pas en Dieu, ni au miracle, je suis cartésien et je n’ai pas besoin d’être ménagé. Vu ton ancien métier, tu me confirmes qu’il est impossible que ce bébé ait pu survivre au ce genre de blessure accumulé a u gros stress et surement des combats dont je n’ai pas encore idée ? »
Même si cet enfant est un Brody qui tient plus de moi que de ces tontons, je doute fort qu’il est assez d’endurance et de réflexes pour survivre a tout cela. Je suis toujours au sol, Oliva dans les bras, écoutant ses réponses avec une fatigue et une culpabilité grandissante. J’aurais dû tuer Eva et Xander. En fait, tout cela aurait pu être évite. Je lui avais signifié en plus ce que je pensais d’Eva. Mais Olivia n’est pas de celle qui écoute. Je préfère ne rien dire. Nous ne sommes pas en etat, tout les deux pour ça, qui plus est, comment changer des choses déjà faites.
« Je vois… »
Moi je vais devoir chercher ou sont les frères Anderson et leur proposer un échange. Hilda contre Eva et Xander. Il n’y a pas un monde ou je laisserais cette femme avoir son enfant après ce qu’elle a fait.
« Donc ils savent ou est ce camp ? »
Je pose mon regard sur elle quand elle me dit avoir fait des choses horribles. Déjà, ce terme pour un ancien Oblivion n’est pas forcement le même que pour les autres mais surtout, il n’est pas compliqué de remettre les choses dans leur contexte et dédramatiser.
« Olivia, tu étais épuisé, avec un bras dans le plâtre. Tu n’as fait que te défendre et quoique tu ai fait, je ne pense pas que tu aie pour faire de grande folie non plus. »
Il faut être un peu réaliste aussi. La fatigue, le stress accumulé, ses blessures, c’est surement déjà un miracle si elle a pu poignarder Almarich et se délivrer de Ben. J’essaye d’être le plus délicat possible pour annoncer les choses, même si mettre des mots dessus me coute aussi :
« Je pense, plutôt, que tout le monde est mal a l’aise parce que tu as pris un coup de couteau dans le ventre Olivia. Je n’aurais jamais assez de mots pour te demander pardon de ne pas avoir été là pour vous deux et j’espère que, ou qu’il soit, le bébé saura a quel point je suis désolé. Je ne pensais pas être si loin du camp quand j’ai agi contre Jeff… je n’aurais pas du partir, ou j’aurais dû écouter mon instinct et agir avant. Tout cela est un horrible gâchis… »
Il n'y a pas eu de fausse-couche si tu veux savoir ça, souffle Zachary d'un ton plus ferme, mais conciliant néanmoins avec la douleur de son vis-à-vis et son angoisse. Ce n'est pas pour autant qu'il n'y en aura pas, c'est trop frais pour le voir et nous n'avons pas les moyens de le prédire, précise-t-il rapidement. La réponse est donc en suspension, impossible de le deviner et d'en finir avec cette inquiétude. Pour l'instant, elle doit se reposer et récupérer des forces, c'est tout ce qu'il peut dire, en prescription de médecin, alors qu'il referme la porte derrière lui en sortant.
Mes doigts noués à ceux de Sebastian, je plonge mes yeux dans les siens après mes explications. Je crois que je crains sa réaction, ou qu'il me prenne pour une folle. Je crains aussi qu'il veuille s'en prendre à Eva pour ce qu'elle a fait. C'est pour ça que je leur ai dit de partir. Tout ça, je m'en souviens. Les mots glissés à Karl, en lui demandant de prendre le large parce que je sais que Sebastian ne fera pas semblant de les briser s'il les pense impliquer dans ma blessure. Quant à Eva... Je ne donne pas cher de sa peau. Mais la remarque de l'homme m'interpelle : ... Ils le savaient déjà avant moi, tu sais ? La localisation de ce campement.
Je ne peux pas y changer grand-chose, c'est simplement factuel à ce niveau-là. Je pince les lèvres, et les excuses que me trouvent l'homme sont là pour me replonger un instant dans le regard troublé de tous. Avant le coup de couteau, avant mon réveil. D'un geste, je viens cacher le plâtre qui a été imbibé de sang par endroit. Je n'ai pas eu le temps et l'occasion d'une douche depuis, et je ne sais pas ce qui a pu rester comme preuve de mes méfaits. Je- Je revois les vêtements que Karl a pris le soin de brûler après qu'Audrey ait voulu les laver. Pas sauvable. Je n'en sais rien, tu as peut-être raison, que j'ajoute en pinçant les lèvres.
Mais il y a les excuses et mes yeux sondent Sebastian sans bien comprendre ce qu'il dit. La responsabilité qu'il endosse me fait prendre un mouvement de recul. Le choix de ses mots me broie le cœur : De... De quoi tu parles ? J'ai la gorge sèche soudainement, l'impression de vaciller : Sebastian, tu... Tu n'y pouvais rien, et en fait, il n'y a pas un monde où je lui en veux de ce qu'il s'est passé. Déjà parce que je ne me souviens de rien, mais pour moi le seul responsable est Jefferson. Et je... Je ne suis pas sûre de saisir. J'ai perdu le bébé ? Que je lui demande d'une voix blanche.
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« Si tu peux me trouver un peu de matériel, je vais te faire un stéthoscope et on sera vite fixé. »
Ce n’est pas parce qu’elle n’a pas encore saigné que ca ne peux pas venir rapidement. Une fois de plus, je reste cartésien et pragmatique. Je l’ai toujours été et ca ne changera pas. Je remercie l’homme d’un geste de tête et le laisse aller se prendre un savon auprès de sa sœur. Pour le moment, je dois garder la tête froide et réfléchir en hiérarchisant les priorités. Clairement l’état d’Olivia passe avant le reste.
« Tu as raison, comme ils ont raison de ne pas rester ici. Karl était un allié de circonstance, je ne doute pas que si nous recroisons sa route, il en sera tout autre. Mais j’ai quelque chose qu’il a oublié avec moi d’assez encombrant. J’aurais aimé pouvoir lui rendre. »
Surtout contre la joie de coller une balle dans le ventre d’Eva. J’espère pour elle qu’elle ira loin et que le GM et les siens me trouverons avant que nos routes ne se recroisent. J’ai tendance a rarement oublier et a aimé les bons comptes. En attendant, je reste a servir de chaise longue a ma compagne, accusant pas mal de choses pendant que l’adrénaline redressent. Il y a tellement de choses a penser, a anticiper…
« Il va falloir qu’on leur parle, qu’on leur explique qui nous sommes, du moins, qui nous sommes censés être, surtout si tu comptes toujours les emmener chez les tiens ou la Manbo a des oreilles qui trainent. »
Autrement dit, Olivia et Sebastian, des amis, tout au plus. Il faudra aussi trouver une explication pour ce bébé qui n’a fait un passage éclair dans nos vies. Je soupire, me sentant vraiment écrasé par la fatigue et le sentiment d’avoir failli.
« Je parle que j’aurais du resté, faire comme je l’entendais, me rendre compte que j’avais marché 3h30 et pas 30 min… »
Même si, a certain égard, je me sentais fataliste devant ses « et si » cela ne changeait en rien l’histoire qui était la notre a présent.
« J’aurais surtout dû dire non a ce plan précipité et irraisonné, mais je pense que ce n’est pas le moment de parler de tout ça. Tu es épuisée et il faut que j’aille faire un stéthoscope de fortune a Zachary sans compter que j’ai mon coffre a vider. »
Je prends un air douloureux quand elle pose crument la question que tout le monde s’est posé alors que l’évidence naturel est là. Un bébé qui survie a tout ce qui s’est passé défierait plus que beaucoup les lois de l’univers. Je vois qu’elle n’avait pas pensé aux conséquences et j’essaye d’etre le plus délicat possible pour aborder ce douloureux sujet :
« Je ne suis pas médecin Olivia. Zachary ne peut pas affirmer quoique ce soit tant que je n’aurais pas fait de stéthoscope, mais tu as eu un coup de couteau dans le ventre et tu as perdu beaucoup de sang… sans compter qu’il y a forcément eu d’autres traumatismes.»
L’utérus n’est plus a sa place et le corps humain a es priorité en cas de traumatisme. Malheureusement, un fœtus est rarement sur sa liste. Les 3 premier mois sont les moments les plus fragile pour une grossesse. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement
Je dois revoir Karl, dans deux mois, que je lui souffle d'une voix fatiguée. Je ne sais pas vraiment quoi rajouter de plus, il a sans doute besoin d'explications sur cette affirmation qui semble tranchée l'espace d'une seconde. C'est juste factuel : je suis très au fait de la conversation que nous avons eu tous les deux. Du moins, si je peux m'y rendre. Je dois me renseigner sur son frère, voir si je parviens à trouver des informations à son sujet, que j'ajoute. C'est ce qui a permis à Karl de ne pas s'en prendre à moi quand je lui ai confirmé qu'il ne me suivrait pas en sécurité. Si en parlant, je n'avais pas envie d'effusion de violence à nouveau, c'est la seule chose qui a empêché un piège de se refermer sur eux.
Du reste, que dire ? Je soupire, venant me passer la main doucement sur le visage en me disant qu'il y a encore tellement de choses à réfléchir. J'aimerais revoir Preston pour m'organiser avec lui, mais je n'en aurais pas le temps et dans mon état, je ne sais pas ce que j'arriverais à faire. Oui, je sais, que je souffle. De toute façon, il n'y a pas le choix : il n'y a pas la place chez toi pour vingt personnes de plus. La prison fera un bon intermédiaire, nous avons besoin de bras là-bas pour les travaux et ensuite, le nouveau campement devrait pouvoir accueillir les gens sans d'avantage de problèmes, que j'ajoute. Ils rentreront avec moi dans tous les cas, c'est tout ça.
Cependant, une appréhension me saisit quand Sebastian me reparle de son coffre et de ce stéthoscope. Je n'ai même pas la curiosité de quoi il est question : Tu repars déjà ? Ma voix trahit ce que j'éprouve, j'ai presque des heures de petite fille qui craint de se faire abandonner. Ces quelques heures ont sans doute été trop intenses pour que j'ai envie de retenter l'expérience dans l'immédiat. J'appréhende d'oublier à nouveau une journée entière de ma mémoire, j'appréhende de ne plus le revoir ou qu'il lui arrive quelque chose loin de moi...
J'appréhende d'autant plus de lui avoir brisé le cœur en perdant notre enfant. Il doit être amer, déçu. Même sans savoir, les chances n'ont pas l'air de mon côté. Dans mon for intérieur, je n'ai aucune idée de quoi en penser. Sans doute que c'est en partie un soulagement pour lui de ne pas avoir à considérer la chose. Je te l'ai dit : tu n'y es pour rien, que j'ajoute à voix basse. C'est ma faute, je n'ai pas su faire ce qu'il fallait, non ? Les douleurs que je ressens restent localisés autour de cette plaie, le reste a été totalement ellipsé. Je crois que j'ai besoin de me reposer, que je souffle à Sebastian en fuyant son regard. Il a toutes les raisons de m'en vouloir désormais, je suis vraiment la pire chose qu'il lui soit arrivé.
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Je me sens épuisé par la logique d’Olivia. Se souvient elle que cette croisade a commencé par des montagnes de cadavres mutilés dans un but punitif ? Visiblement, le colibri est déjà parti dans une autre idée comme essayer de retrouver le frère de ces tarés.
« Tu te rends compte qu’ils ne cherchaient pas leur frère pour renouer avec le passer et partagé de bon moment en famille. »
Le seul Anton que je connaisse est le mari de Lex. Même si Alex m’a bien parlé de lui avec des qualificatifs les moins élogieux du monde, j’imagine mal la TE épouser une personne ayant de telles prédisposition a la consanguinité. De la même façon je n’imagine pas une seconde envoyer une personne a la mort s’il retrouve leur Anton.
Enfin, nous n’y sommes pas encore. Et il y a un autre problème a gérer avant. Comme aller se présenter pour de bon a ceux qui sont ici et surtout gérer l’etat d’Olivia. J’ai un hoquet de surprise quand je comprends qu’elle a envisager de faire venir ces gens a IF. Je crois qu’elle n’a pas bien compris la politique de Peter et Elena au sujet des chatons perdus et les chats errants.
« Je ne me risquerais pas de ramener qui que ce soit au domaine sans être garant de qui sont ces gens ou avoir l’accord d’Elena et Peter. Es-tu sure que ceux de TH seront ravis de voir 20 personnes inconnues, auxquels il faudra surement ajouter Karen et ses jumeaux qui sont à la marina ? »
Olivia était une experte dans l’enfonçage de porte sans s’inquiéter des conséquences, notre couple en est l’incarnation même. Ca ne sera surement que lorsqu’elle saura devant des Oblivions qu’elle se dirait que peut être que ce n’était pas une bonne idée. Je lui caresse doucement le visage en essayant d’être rassurant et de sourire.
« Je vais repartir mais pas loin et pas longtemps, je te promets de revenir vite et après je vais tellement te coller que tu me supplieras de partir loin de toi. »
Je me referme quand elle essaye de me dire que ce n’est pas de ma faute. Evidemment que c’est de ma faute, j’ai été pire qu’un ado enamouré, incapable de dire non alors que je savais que cette épopée était une bêtise dont le jeu ne valais pas la chandelle. Quant au partage des ressources gagnées, je serais intraitable, au regard de ce qui a été perdu. La majeur partie reviendra aux IF et a Olivia, quoiqu’en dise les TE.
« Non, c’est moi qui aurait du faire ce qu’il fallait Olivia. »
J’hoche la tête, sans me rendre compte de son malaise, quand elle me dit qu’elle a besoin de se reposer. Avec précaution, je me relève, toujours la jeune femme dans les bras, pour la reposer dans le lit et la couvrir. Je dépose un Leger baiser sur ses lèvres.
« Je reviens vite. Repose toi. »
Puis sors de la chambre pour aller chercher Zachary et Jessica. Il va peut être me falloir de quoi enfermer une personne ailleurs que dans un coffre et je ne suis pas certains qu’ils vont être réceptifs a ma demande. Pour ce qui est de faire un stéthoscope, ca sera un jeu d’enfant, je pense facilement trouver ce qui me faut avec leur aide.
A la maison où on les a rencontrés, je fronce les sourcils à sa remarque, m'offusquant de son attitude. A croire qu'il me prend un petit peu pour une idiote, ou pour une enfant de sept ans qui a fait une bêtise : J'ai dit que je devais voir Karl, pas partir en visite dans sa famille pour rencontrer ses ancêtres et parler avec lui du bon vieux temps... Que je grogne, avant de secouer la tête. La douleur me pique de plus belle, je me sens d'autant plus contrariée que cette conversation remue beaucoup de choses : Ravis probablement pas, mais je fais quoi ? Je suis sérieuse dans ma question.
Et je veux une réponse qui n'implique aucune lâcheté et au moins un minimum d'humanité : Je les abandonne au bord de la route, et ils ont qu'à se démerder ? Tu veux que je dise quoi à Audrey et Zachary ? Sérieusement, je ne vois même pas quoi lui dire. Je sais qu'il y a des sujets où avec Sebastian, nous sommes très loin de pouvoir nous retrouver. Mais quand il s'agit de répondre de mes actes, je n'ai aucune envie de me défiler : Qu'eux peuvent venir, mais pas leurs proches qui seront des victimes collatérales ? Et puis quoi encore ? Nima et le conseil comprendront, je les connais suffisamment pour savoir qu'ils ne permettront pas que je les laisse pour privilégier mon petit confort, que j'ajoute. Je ne dis pas que ça sera facile pour nous, loin de là.
Mais ça ne sera pas davantage "facile" d'oublier des gens derrière moi sous prétexte que ça ne sera pas suffisamment confortable. Si j'en avais quelque chose à faire de mon propre confort, ça se saurait de toute façon. Mes yeux se relèvent vers lui : Peu importe, tu peux répéter autant que tu veux que c'est de ton fait, ça n'est pas la vérité et je ne suis pas d'accord, je hausse les épaules. Je lui rends à peine son baiser, un peu prise de court. Et tâchant juste de tenir aussi longtemps que possible avant de me retrouver seule. Ce n'est qu'à ce moment-là où je me sens extrêmement fatiguée et vulnérable, où mon angoisse et ma culpabilité me rattrapent et m'étouffent.
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Tu te sens de manger un peu ? Zachary a côté de moi tient dans ses mains un bol qui contient une sorte de bouillon. Je t'avoue que je n'ai pas très faim, ce n'est pas faute au travail fait par sa sœur pour cette soupe. Elle a l'air très bonne. Mais je n'ai aucun appétit. L'homme comprend et m'offre un sourire. Avec prévenance, il la pose à côté, sur la table de chevet : Il a quasiment fini le stéthoscope apparemment, on pourra vérifier ce qu'il en est tout à l'heure, quand il reviendra, ajoute-t-il cependant en soupirant de plus belle. Est-ce que tu retrouves quelques souvenirs, au fait ?
Sur le bord du lit, c'est avec inquiétude que Zachary me parle. Je suis... Dubitative. Rien du tout, il hoche la tête. J'aimerais lui dire de ne pas en parler à Sebastian. De toute évidence, l'homme minimise sans doute mes faits et gestes et une part de moi se satisfait de ça. Qu'il ne me croit pas capable du pire. Sans doute parce que je préfère ne pas l'assumer. C'est... Il soupire : Ce n'est pas grave, ça arrive parfois. Peut-être que ça reviendra plus tard, il faudra être attentif, souffle-t-il avec prévenance encore : Ne t'en fais pas pour moi, Zachary, pense à ton groupe et à ce que tu veux pour lui, d'accord ? Je me redresse sur le lit en tenant mon pansement, quand Sebastian arrive finalement à son tour.
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« Tu ne lui as pas dit chercher son frère pour lui ? En admettant qu’on le trouve, tu feras quoi ? Et surtout si tu ne trouves rien, tu penses qu’il fera quoi ? Enfin, de toute façon, je viendrais avec toi si tu comptes faire cette rencontre. »
Et ça, ce n’est pas négociable, surtout avec ce que nous venons de vivre. La question de ce qu’il faut faire du groupe de Zachary et Jessica me prouve encore a quel point Olivia est capable de se mettre dans les pire situation du monde a cause de son grand cœur. En même temps, avec mes activités de passeurs chez les GM, je ne peux pas dire que je suis irréprochable de ce côté-là.
« Tu es sûre de toi ? Sinon on trouve une zone où ils pourront attendre le temps que tu consultes les dirigeants de TH ? »
Histoire qu’elle n’ait pas encore plus d’ennuis qu’elle n’en a déjà, parce que je la connais assez pour savoir que c’est possible avec elle. Je note qu’elle ne me rend pas vraiment i mon baiser, ni mon étreinte. La question qu’il y ai pu avoir autre chose qu’un coup de couteau est forcement là. Pour le moment, je ne sais pas quoi faire pour gérer cette étrange froideur, je suis trop épuisé, inquiet et j’ai encore trop a faire pour pouvoir enfin me reposer a ses côtés.
« Je reviens vite, essaye de dormir un peu. »
Je m’assure qu’elle est bien couverte avant de sortir voir Zachary. Je vois avec les lui éléments qui me manque pour le stéthoscope et l’invite a rester avec moi pour sa confection, lui apprenant, avec des gestes sur, comment faire cet outil simple. Je profite de ce moment pour échanger avec l’homme.
« Je pense que nous te devons la vérité. Je ne m’appelle pas Heinrich, la femme que tu as soignée ne s’appelle pas Anika et nous ne sommes pas mariés. Nous avons pris ces identités pour infiltrer le groupe d’Almarich afin de le détruire. Je m’appelle Sébastian et elle, c’est Olivia. On est censé être rodés pour opérer ensemble, mais découvrir qu’elle était enceinte en cours de route a pas mal changé la donne. Ni moi ni son conjoint ne le savaient avant qu’on se lance dans ce plan, tu peux me croire… »
J’ai le regard d’un homme qui ploie sous le poids des responsabilités et de la culpabilité :
« Je ne pense pas qu’il me pardonnera ce qui s’est passé, surtout si elle a subi des violences d’ordre plus sexuelle aussi. »
Ca, c’est une conviction vu comment je suis déjà en train de me fustiger et me haire. Je laisse le temps a l’homme de répondre a cette question cachée sur ce qu’Olivia a pu vivre en mon absence. Je soupire avant d’ajouter, tout en finalisant l’ouvrage.
« J’ai aussi un léger souci. Il n’est pas impossible que j’ai Hilda dans mon coffre. Elle s’est montrée réticente a me suivre. Vu que ses frères sont loin, j’aimerais avoir ton avis sur la question de que faire d’elle. J’estime que tu la connais mieux que moi. » .
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