Je crois que tu n'as pas bien conscience que ça ne va pas aller en s'arrangeant dans mon cas précisément, à priori en tout cas. Ou alors il est bien plus naïf qu'il en donne l'air la majorité du temps. Qu'importe, je sais déjà que les prochains temps seront durs dans tous les cas et je tâche de me concentrer sur le lendemain, et au mieux, ma propre guérison. Je ne suis pas spécialement aidée par la fatigue, ou l'appétit de moineau qui me tient. Si Zachary vient sur les jours suivants en soutien, sa sœur fait aussi l'effort de m'amener des vêtements chauds pour que je puisse me changer, sous l'oeil vigilant de son frère ou de Sebastian. Nos conversations sont courtoises, bien qu'expéditives.
A bord du véhicule, j'essaie de m'asseoir dans la position la plus confortable possible, les tensions me donnent l'impression de petits électrochocs dans la jambe, qui m'oblige à la remonte contre moi un temps. Nous prenons la route, a une vitesse on ne peut plus raisonnable considérant l'état du goudron, les plaques de verglas cachés sous la poudreuse et tout ce qui suit forcément. La tête contre l'appuie-tête, j'essaie de faire passer les minutes comme je peux. Je vais sans doute avoir l'air pénible mais... Un silence passe : C'est quand qu'on arrive ? J'ai un sourire moqueur, j'aurais dû dire "j'ai envie de faire pipi", et continuer avec d'autres remarques d'enfant insupportable en voiture.
Zachary secoue la tête, amusé. Est-ce que ça va ? Demande-t-il néanmoins pour la confirmation. Oui, ça va, je m'attendais clairement à pire pour tout dire. Tu as mal ?Non, ce n'est pas de la douleur, juste... On va dire de la tension, ce n'est pas grand-chose et c'est largement supportable, je me redresse doucement sur mon assise avant d'ouvrir la boite à gants : Vous ne m'en voudrez pas si je mets de la musique, je parviens à trouver quelques CDs fourrés à l'intérieur, des compilations faites maisons sans doute par un quadragénaire qui se voulait connecter mais avec quelques trains de retard quand même.
C'est comme ça qu'on se retrouve avec du Bruce Springsteen, que Zachary ne manque pas d'éclater de rire dans la foulée. So american, ouais. La route est cependant tranquille, nous échangeons quelques mots sur le trajet quand le médecin se redresse : On fait une petite pause ? Si le véhicule se fige, c'est vraiment l'histoire de cinq minutes pour qu'il puisse vérifier la blessure. Et à nouveau, les remarques vont bon train : Ouais, ça guérit mieux que ce que je pouvais attendre, commente-t-il avec un sourire. C'est une bonne chose ! Je hausse les épaules : je dois être aussi trop têtue pour me laisser abattre par un petit coup de couteau.
On peut repartir, que j'annonce alors. Le reste se passe donc dans un pseudo calme. Sans m'endormir ou m'épuiser, je suis impatiente de pouvoir simplement me remettre sur mes jambes. Nous parvenons aux alentours de la Marina, jusqu'au navire. L'occasion de descendre. Zachary s'occupe d'Hilda visiblement, c'est Sebastian qui m'aide à marcher, ou en tout cas, qui veille à ce que je ne fasse pas une mauvaise chute. Tu trouveras les clés de la cabine du fond au-dessus de la hôte, que je lui souffle tout bas, pour qu'il soit le seul à pouvoir m'entendre. Hilda pourra y aller. Les autres ne sont pas là ? Questionne Zachary : Ils sont partis faire une dernière mission avant de rentrer, et seront donc du prochain trajet.
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« Ce n’est pas comme si on avait le choix pour le moment… »
Non, la il faut faire face a tout ses préparatifs pour retourner a la marina et sauver ce groupe de personne en plus de m’assurer que tout aille bien pour Olivia. Jouer la distance et marquer, aux yeux de tous, que nous ne sommes pas un couple m’est pénible, mais c’est un mal nécessaire. Je pense que je pourrais relâcher la pression seulement quand nous serons au domaine et encore, quand je saurais ce qui s’est passé en mon absence, pas sur que je sois serein.
Le départ est enfin donner et je fais au mieux pour avancer de façon sécuriser et confortable pour Olivia. Je vois bien qu’elle souffre mais impossible de lui épargner cela. On est a peine partie que les premières questions fusent et que je sens que je vais découvrir une facette de celle qui porte mon enfant que je ne connaissais pas encore.
« Il va falloir être courageuse encore quelques heures, j’en ai peur. Tu veux mon manteau pour te caller avec ? Zachary, nous n’avons rien pour la douleur pour l’aider ? »
L’homme s’inquiète aussi de l’état d’Oliva qui assure que la douleur est gérable. Je la vois se redresser d’un coup d’œil rapide et ca ne me plait pas.
« Reste allongée s’il te plait… »
Je soupire. Souvent je me dis qu’uriner dans un violon serait plus utile qu’essayer de faire entendre raison a la jeune femme qui veut absolument mettre elle-même de la musique. Dans tous les cas elle a la main sure car cela tombe sur du Bruce Springsteen. J’aime beaucoup ce chanteur, rapidement il faut faire une pause et je me plie aux demandes du médecins sans rechigner. J’essaye de sourire quand il annonce que la plaie guérie mieux qu’il ne le pensait, mais je me serais bien passé de cette auscultation au milieu de nulle part. L’arme a la main, aux aguets, je reste concentrer sur l’instant. Que la plaie guérisse bien si on tombe sur des pillards, super Z ou autres, cela sera une triste consolation.
Le reste du voyage se passe sans encombre et c’est avec précaution que je porte Olivia a un fauteuil de la parte de vie.
« Ca va aller? »
Je prend le temps de m’assurer que tout ce passe bien du coté de Zachary et Hilda, autant dire que je vérifie plutôt deux fois qu'une que le coin couchage ou elle va etre enfermée se ferme bien et qu'il n'y a rien qui peut servir d'armes de près ou de loin. C'est a Olivia que je fais part de mes inquiétudes:
« Ils devraient etre là...»
Je ne suis pas tranquille que les autres ne soient pas là. Depuis 3 jours, ils auraient déjà dû avoir vidé la cache d’armes. Je tente un message talkie avant d'envisager d'aller voir ou je les avais laissé avec Jon et Jeff. Y a-t-il eu un autre coup de théâtre ?
Je n'en ai pas besoin, je me moque seulement ! Que je m'exclame en plissant le regard vers Sebastian. Déjà quand j'ai vraiment mal, je ne me plains pas comme ça, je ne veux pas m'y mettre maintenant. Ou pour m'amuser et passer le temps plus vite, je n'en vois pas l'intérêt sinon. Un soupir m'échappe, et devant l'insistance de Sebastian, je lui lance un regard courroucé : Je te jure que ça va, c'est vraiment supportable ! Bien sûr que j'ai vécu mieux, il y a des sensations plus plaisantes hein ! Mais celle-ci n'est même pas dans mon top vingt des douleurs que j'ai pu ressentir.
Et puis, la validation de Zach me permet d'en rajouter : Ah tu vois, je suis de l'équipe "trop bornée pour me faire arrêter par une petite coupure" ! Que j'ajoute avec enthousiasme, un rire amusé plus tard. Lorsque nous parvenons au navire, c'est effectivement très calme. Zachary avise autour de lui avec méfiance, alors que Sebastian me conduit jusqu'à la cabine où j'ai le droit de... Rester assise. Considérant que je ne touche plus sol, on va dire que oui ? Visiblement, ça n'est pas une réponse suffisante pour lui. Je te jure que ça va, je ne suis pas en sucre, manquerait plus que ça.
Mais je le vois surtout s'inquiéter pour les autres, partis chercher les armes dans l'abri que nous avons habité quelques semaines. J'imagine que ne pas savoir lui cause beaucoup de soucis. Le campement n'est pas à côté, ils sont assez loin pour avoir besoin du temps de l'allée, du retour et en plus de ça, la gestion de ce qu'ils amènent avec eux, d'autant que je ne pense pas qu'ils y sont allés dès le premier jour. Les connaissant, ils ont sans doute... J'allais dire organiser la mission, mais procrastiner serait sans doute plus vrais. Ils savent se débrouiller, que j'ajoute simplement avec confiance.
Ces personnes ont survécu pendant sept ans, si aujourd'hui ils se font avoir, ça ne serait quand même vraiment pas de chance ! De toute façon... S'il y avait le moindre problème, tu entendrais déjà Lex en train de hurler des insanités d'ici, que j'ajoute simplement en essayant de me redresser. Hilda dans sa cabine, où elle ne bougera pas avant de rejoindre une cellule à Gig Harbor, j'ai une petite grimace. Et ton talkie ne marchera pas, jusque là-bas, j'ai essayé de le contacter, il n'a jamais rien reçu. Tu sais, ça n'est pas parce que tu n'es pas sur place qu'ils ne gèrent pas comme des grands, que je lui précise avec un air moqueur. Alors à part si tu passes ton caleçon par-dessus ton pantalon, une cape magique et que tu voles jusque là-bas, il faudra ronger ton frein et avoir confiance en eux...
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« Olivia, je un peu tendu, certes. Peut être que je suis étouffant, castrateur, mais pour le moment j’ai littéralement besoin d’être sure que tu sois en sécurité pour réussir a reprendre mon souffle. Est-ce que tu comprends ce que j’essaye de te dire ? »
Je ne comprends pas bien cette pique d’humeur qui ne ressemble pas a Olivia et mets ca sur le compte de la fatigue mêlée aux hormones. Plus j’y pense et plus j’ai la conviction que persister dans cette grossesse est une erreur qui va faire trois malheureux. Je ne peux pas oublier ce qu’elle m’a dit sur les accouchements ou son envie d’être mère a nouveau, qui plus est, il est bien trop tot pour un couple aussi naissant pour affronter cela ? Pour autant, ce n’est pas le moment d’aborder le sujet et je prends sur moi, devinant la torture physique et mentale qu’elle endure.
Je soupire en arrivant devant les récriminations légitime d’Olivia. Non elle n’est pas en sucre, mais elle est blessée et enceinte. Déjà sans hormone, elle a une logique et un sens de la préservation qui n’appartient qu’a elle, mais j’ai peur que dans cette état, tant que la question ne sera pas réglée, elle soit capable de dépasser ses limites au-delà de l’imaginable. Elle balaye mes craintes avec une nonchalance qui prouve bien que je ne lui ai pas raconté comment j’ai retrouvé les autres. Non, ils ne savent pas se débrouiller, rien que cette précipitation dans cette mission le prouve. Je soupire.
« Je vais quand même jeter un coup d’œil sur le bateau. »
Il ne faut pas longtemps pour me rendre compte qu’il n’y a pas la trace d’une seule arme et retourner faire pas de cette découverte a la jeune femme.
« Depuis 2 jours, en sachant que nous sommes a 4h de route a pieds ils auraient du pouvoir faire des allées retours. »
Dégourdis comme ils sont, ils sont surement coincés avec la horde ou j’en passe. Je profite que nous soyons seul pour lui voler un baiser avant de lui expliquer :
« Je vais prendre la voiture et aller au devant du camp voir ce qu’il en est de la cachette. Camilla est débrouillarde mais j’ai des doutes pour le reste de son équipe. Je te laisse avec Zach pour coordonner les choses ici… si possible en bougeant le moins possible, ca te va ? »
Eh bien dans ce cas, commence à me croire quand je te dis que ça va, tout simplement. Je lui ai déjà promis que je lui dirais les choses, ou qu'on serait honnête l'un envers l'autre. Pas de mensonges. Pourquoi est-ce que je commencerais maintenant ? Surtout si ça a pour but qu'il s'inquiète inutilement, je n'en vois vraiment pas l'intérêt, mais c'est à croire que tout ce que je fais n'a aucun sens à ses yeux, parfois. Un soupir m'échappe. Sur le navire, la donne est différente, et alors que Sebastian m'annonce qu'il va vérifier a l'intérieur, j'ai un rire qui m'arrache une grimace : Des fois qu'ils aient lancé une partie de cache-cache et qu'on ne soit pas au courant ? Je secoue la tête.
La main posée sur ma blessure, je temporise comme je peux, essayant de faire passer cette pointe de douleur qui m'a fait perdre quelques couleurs. Quand Sebastian revient, je tente comme je peux d'avoir l'air en pleine forme : Tu as regardé dans la douche, qu'ils n'y soient pas déjà tous ? Que je demande en essayant de ne pas me faire rire encore. Et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, je lui fais un signe de la main : Je ne me moque pas ! Ou juste un peu. Mais vraiment, de pas beaucoup, évidemment ! Lèvres pincées, il vient me dérober un baiser et j'ai tout juste le temps de le lui rendre. J'en profite pour saisir sa main doucement et l'empêcher de partir trop vite.
Tu vas en avoir pour plusieurs heures pour partir en voiture, si tu parviens à atteindre le campement avec ta jauge d'essence, tu n'auras clairement pas assez pour revenir, et donc, il ne sera pas parti pour une poignée d'heure mais peut-être pour la journée, la nuit, et plus encore. Et s'il se passe quelque chose ici, je ne pourrais pas manipuler le navire toute seule, en fait, je ne peux déjà pas me tenir totalement droite, si je dois forcer sur mes muscles pour tirer un cordage, et intervenir rapidement, je risque de me faire sauter les points. Zach ne sait pas le faire, je ne dis pas ça pour critiquer, c'est juste une certitude. Je ne crois pas que ça soit une grande idée d'y aller, parce que c'est moi, nous, que ça expose.
Il en fait ce qu'il veut. Je sais juste que s'il lui arrive quelque chose, je ne pourrais rien pour lui. Et s'il arrive quelque chose ici, il ne pourra rien pour nous. Lui qui se culpabilisait de ne pas avoir été là pour sauter sur la première occasion pour reprendre le large... Oui, paradoxalement, je ne trouve pas ça très avisé, le connaissant. Mais qui suis-je pour comprendre ce qu'il se passe dans la tête de Sebastian ? Est-ce que d'autres savaient dans le groupe que vous vous rendiez à la marina ? Et s'il en reste ? De vivants ? Je ne me souviens pas de ce que j'ai pu faire là-bas, est-ce que ça n'est pas un risque qu'ils puissent venir jusqu'ici ?
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Je la vois pâlir et se tenir la plaie, évidemment, cela ne me tranquillise pas et je suis rapidement a ses coté pour lui demander avec douceur:
“Ca va? Tu as mal? ”
Il n’y pas que la fausse couche qui est dans l’equiation. Quoiqu’en dise Zachary, elle a été poignardée et malmenée. Je ne serai tranquille que lorsque Faith l’aura auscultée. Elle peut s’agacer que je m'inquiète, il y a des choses qui ne se contrôlent pas. J’avais toujours été transparent avec elle sur le fait que j’aurais l’instinct de mettre entre elle et le danger. Je ne ris pas a sa tentative d’humour et reste sombre, malgré le fait qu’elle précise ne pas se moquer, j’ai du mal a ne pas y penser. La situation est bien trop préoccupante pour se livrer à ce genre de farce.
Elle n’a pas vu la situation ou se trouvait les autres quand je suis arrivé avec Jon. Je vais partir quand elle m’attrape la main. Interdit, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser, je m’immobilise le temps de l'écouter. Je soupire, réalisant que même si je dois veiller sur Camilla, la sécurité d’Olivia passe avant tout. La culpabilité que je ressens à l’avoir laissée seule dans ce camp ou tout est parti en vrille est bel et bien là.
Un pli de contrariété barre mon front mais je retourne à ses côtés et l’enlace avec précaution avant de déposer un baiser sur son front.
“Tu as raison, tu passes avant tout et je refuse de te remettre en danger avec ma négligence…”
J'hoche la tête à sa question, tout en nous accordant ce moment de tendresse avant que le reste du groupe de Zach n’arrive et que nous soyons obligés de reprendre nos distances.
“Oui, je leur avais laissé adresses et explications écrites avant de partir comme un voleur pour te retrouver. Maintenant, s’ils avaient dû y aller, ils auraient déposé les armes ici, tu ne crois pas?”
Je reste contre elle avant de lui demander:
“J’irais quand même voir dans le batiment ou je les avais laissés avec Jeff et John si je vois des traces qui pourraient expliquées ce qui s’est passé ici en 2 jours. C’est juste a coté et je te promets que je ne repars plus des heures en te laissant seule, d’accord?”
Je hoche la tête à sa question. Ce n'est rien, je vais survivre. Même si je préfèrerais ne pas avoir mal du tout, il me suffit de serrer les dents et d'attendre que ça passe. La patience n'est malheureusement pas exactement mon fort et il est bien possible que je ne parvienne pas à rester tranquille comme je le devrais pour me remettre totalement? Je sais pourquoi je suis la hantise des médecins : pas seulement à cause de mon caractère. Sans aller jusque-là, tu aurais pu t'y rendre si j'avais été en état de me battre, je ne pense pas mériter de passer en priorité. Mais je suis incapable de protéger Zachary dans mon état.
Et en fait, c'est aussi à lui que je pense. Cela dit, je ne suis pas persuadée que l'argument touche beaucoup Sebastian. S'il ne tentera probablement rien contre le pédiatre, l'homme n'attend pas non plus son enfant et... Visiblement n'a pas un bras dans le plâtre et une plaie au couteau dans le ventre. Je n'ai plus mon arc, aucune de mes armes de prédilection non plus, que je souffle, un peu dépitée. Je soupire : Je n'ai pas dit qu'il y était allé dès que tu as laissé tes indications, que je lui rappelle. Ils ont peut être pris le temps de se préparer, pour réfléchir à leurs options, que j'ajoute.
Est-ce que ça serait si déconnant de ne pas se lancer là-dedans sans y réfléchir un petit peu ? Je sais bien que je ne montre pas un exemple très pertinent pour plaider ça, mais je ne suis pas la stratège de la bande et quoi qu'on en dise, je ne pense pas qu'il faille des gens comme moi partout. Comme dit, il y a eu quelques jours, vu l'état du campement de ce qu'on m'en a dit, ça n'est pas à prendre à la légère, donc oui, autant se préparer. Même si les concernant, je suis très loin du compte. Je ne peux pas t'en empêcher : vas-y, que j'ajoute alors qu'il demande à aller vérifier quelques trucs.
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Tu as trouvé quelque chose ? Il n'a pas mis longtemps en effet. Après ça, le temps est passé lentement. Avec Zachary, nous nous sommes réfugiés dans la cabine pour entamer une partie de cartes. La fatigue a commencé à me prendre dans la foulée, m'empêchant de gagner, et s'il m'est arrivé de pester, j'ai perdu avec dignité en tentant de raccourcir au mieux le jeu. La tension dans mon ventre a commencé à redescendre dans ma jambe, j'ai eu besoin de m'allonger, avant de me faire cueillir par le froid.
Je vois des gens du convoi, nous annonce l'homme, alors que la nuit menace de tomber. Ils ont réussi, comme quoi, ça n'a pas dû être une mince affaire pour eux. Dites... Comment ça va s'organiser ? Je ne suis pas sûr que tout tienne en un seul voyage, vous l'avez bien vu vous-même, questionne l'afro-américain dans la foulée : Est-ce qu'on peut faire plusieurs trajets ? Demande-t-il. Vous... Vous savez naviguer, évidemment ?
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