Grand Dieu, non... Répond-t-elle avec un air presque horrifié à cette idée. Ben esquisse pour sa part un petit rire : Admettons qu'elle m'a botté le cul pour une bonne raison. Tu crois qu'elle était obligée de quasiment en décapiter un, tabasser un autre avec une batte, éventrer les deux à la grille avant de l'ouvrir grand pour laisser la horde rentrer ici, et puis finir Almarich en le laissant agoniser ? Nouveau rire cynique : Elle a roulé sur Teddy en partant aussi, le voilà qui secoue la tête. C'est une putain de timbrée... Quant au reste. Hilda a trouvé refuge là-bas... Souffle-t-elle. Elle n'ose plus sortir de la salle de bain, et avec une horde devant chez elle, quoi de plus normal ?
J’ai un petit rire au récit de Ben. Et c’est avec un peu de fierté que je lui reponds :
« Elle est un peu excessive en ce moment, c’est les hormones. Mais soit heureux qu’elle ait eu un bras cassé, sinon… ca aurait été ENCORE pire, crois moi. Je la connais bien. J’imagine que tu ne sais pas ou son Karl et Marius ?»
C’est a la femme que je continue de m’adresser :
« Je vous remercie Madame pour ces réponses. Je vais vous sortir de la avec les enfants mais avant, si je devais vous demander ce que vous pensez d’Hilda, vous me direz quoi ? Est elle comme ses frères ? »
Partis avec elle... Répond-t-il en haussant les épaules. Il grimace de douleur, avant de porter une conserve froide sur son oeil tuméfié. Un temps passe. Non... enfin... Elle obéit aux ordres qu'on lui donne, répond-t-elle à ta question, sans bien savoir ce que tu attends pour ta part. Quoi d'autres ? Elle n'en sait rien. On va partir d'ici ? Répond l'enfant derrière elle, en cherchant ton regard. Le monsieur, il va nous sauver ?
Karl n’était qu’un allié de providence, lui et Marius étaient aussi pourri que le reste des nazis ici. Une fois sorti du camp, ils deviendraient un problème : notre problème, ou plutôt celui d’Olivia. Si je ne me trompe pas, avec l’état de Karl, ils vont tous viser la marina pour avoir des médicaments. Certes cela m’étonne qu’ils aient laissé Hilda derrière mais elle peut représenter une monnaie d’échange si les choses tournent mal avec eux.
Je souris et opine du chef a la question de l’enfant en espérant qu’Olivia ne se soit pas trompée dans la capacité d’accueil des siens, avant de regarder la mère.
« Madame, cherchez ici tout ce qu’il y a de plus chaud pour habiller vos enfants, faite un baluchon, pas trop lourd car nous aurons une petite marche a faire, prenez ce qui est le plus important et atteignable pendant que je vais chercher Hilda. »
Je pose froidement mes yeux sur l’homme au sol :
«Madame, je vous laisse changer de pièce avec les enfants. Ben et moi avons a parler rapidement seul a seul. »
Ce n’est qu’une fois qu’elle est un peu plus loin que je demande :
« Donne moi une seule bonne raison de ne pas te laisser crever comme un chien ici ? »
Le gamin attrape la main de sa mère, et relève des yeux joyeux vers elle. Son jumeau est toujours plus discret et plus craintif. Tu vois la jeune femme inquiète mais partiellement soulagée. Quand tu te retrouves seul avec Ben, à ta question, il fronce les sourcils. Si tu me fais sortir d'ici, je peux te dire où ils sont allés, souffle-t-il en réponse. Il ne te demande pas de le ramener en sécurité, note-le. Mais il est clair pour lui qu'il ne survivra pas à cette percée tout seul, surtout de nuit avec ses blessures.
“Les enfants, je compte sur vous pour bien écouter votre maman et l’aider à préparer vos affaires.”
J’essaye de leur sourire de façon rassurante le temps qu’ils s'éloignent me laissant seul avec cet homme qui mérite sûrement la pire mort possible. Si je pense l’utiliser pour dégager des morts, le sacrifiant sans état d'âme, il me donne un argument qui me laisse à réfléchir.
Le bon sens avec un Karl et un Marius en mauvais état, capables d'être maîtrisés facilement, serait de les apporter à la marina pour les piéger. Mais le bon sens n’est pas vraiment en tête des qualités d’Olivia.
“Très bien, je t’aide à sortir de ce guêpier, et tu me diras où ils sont, ca me parait être un deal équitable, néanmoins, au regard de ce que tes petits camarades ont essayé de me faire, tu me pardonneras de prendre quelques précautions.”
La formule est courtoise, mais ce n’est pas négociable. Après une fouille je lui menotte les mains dans le dos, serrant un peu plus que nécessaire, juste pour le plaisir. Une fois cette formalité accomplie, je m’offre un dernier panorama de feu le camp d’Almarich. L'armurerie est encore fermée, Olivia et Karl sont partis avec les clés. Il reste deux voitures dans le carport qui sert de garages, si on trouve les clés on pourra partir avec, ce qui sera plus simple pour les enfants. Reste le souci d’Hilda, dans cette maison dont les ouvertures donnent des signes de fatigue avec une 15 aines de morts qui veulent absolument rentrer dedans. Méthodiquement, en lançant des bouteilles et briques, j’arrive a tous les éloigner assez loin pour me faufiler à l'intérieur.
Pas la peine de dire que je suis sur mes gardes. Le fait que Karl n’est pas voulu parler de sa situation à sa soeur et au regard de sa famille, je m’attends à une attaque de chat sauvage à tout moment.
Et tu fais sans doute bien de t'y attendre. Lance un dé 10 sur ton réflexe. Si tu réussis, tu parviens à prévenir une attaque de la blonde, armée d'un couteau de boucher, elle cherche à te planter. Si tu rates ton dé, tu écoperas alors d'une blessure - très sérieuse, t'offrant au passage un malus de -3 sur tes statistiques de tir, de force et de dextérité. Tu auras aussi besoin de soin urgemment...
Tu peux voir par ailleurs dans le regard de la jeune femme que ta présence, lorsqu'elle te reconnait, lui semble presque bien plus effrayante que celles des rôdeurs.
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