Quel plan à la con… J’ai mis mon écharpe sur ma tête de façon à camoufler mes cheveux. Il n’est tout simplement pas question de subir les conséquences de ce que l’on me force à faire. Même que… j’espère fortement que je pourrai les trahir au plus vite. Dans le noir de la forêt comme ça, il serait sans doute possible d’en tuer ?

Ce serait encore la meilleure issue j’ai envie de dire, vu l’endroit où nous nous trouvons. Ça aurait pu être n’importe qui d’autre, mais non, il faut qu’on soit à Telve. Je ne peux pas le dire aux autres, aucun moyen d’être discrète avec ces cinq pirates de pacotille au cul.

Je dois ronger mon frein et jouer le jeu pour l’instant. J’avance tranquillement dans la végétation, sans y voir grand-chose. C’est… la forêt en pleine nuit quoi. J’espère simplement que les Fuckers ont pas posé des pièges… ou en fait si ! Mais que ce n’est pas moi qui mettrai le pied dedans.

Sinon, ils sont vraiment plus imbéciles que je ne l’aurais pensé. Même à l’époque de Devil’s on avait tout piégé nous, par sureté…

Spoiler:

Are you deranged like me ?

Equipement:

Spoiler:

50% exaspéré

50% silencieux

100 % touriste

KoalaVolant

Les pirates avaient finalement concédé à laisser les Bastards –et les autres– s’équiper un peu plus décemment pour cette mission spéciale. Aamir avait donc décidé de revêtir à son tour un gilet pare-balles et de prendre une arme à feu supplémentaire, ainsi que de nouvelles munitions. Il ignorait tout de cette mission mais, comme à son habitude depuis des années et des années, il allait obéir, sans broncher. S’il devait tuer quelqu’un pour ne pas recevoir la tête de l’un des siens dans une boite, alors il le ferait.  

L’indien jeta un ultime regard vers Thaïs, peut-être pour la dernière fois. Il lui fît un léger signe de tête alors qu’il venait de comprendre qu’il serait séparé des autres Bastards à l’exception de Billie.

Les huit survivants s’enfoncèrent dans la végétation, remontant la côte pour se rapprocher au plus près du camp adverse. Car oui, même si l’indien semblait reconnaître l’endroit, ce n’était plus ses alliés qu’il allait attaquer ce soir. Ce n’était que de malheureux survivants sur qui il tirerait sans réfléchir s’il le fallait, pour épargner au maximum les Bastards. Aamir n’avait pas d’amis ici. Il n’était proche de personne et ne portait personne dans son cœur, seulement les Bastards.  

Armes en main, le chauffeur mit son cerveau sur “off”. Comme il avait pu le faire avec Irfan, avec Horacio. Avec tous ceux qu’il avait suivi depuis le début, avec tous ceux à qu’il avait choisi d’obéir, quoiqu’il en coûte.

Spoiler:

Assise sur le canapé, partiellement au chaud, elle relâche Anya un instant pour se redresser et s'approcher de la fenêtre. Le réveil a été difficile pour tout le monde, mais pour eux qui vont rester en arrière sans savoir ce qu'il se passera pour leurs proches, c'est encore autre chose. Hachette en main, glock à sa ceinture, la japonaise soupire et essaie de calmer son angoisse. Déjà, de ne pas avoir Takeo avec elle. Ensuite, qu'Anya soit à nouveau avec eux dans une situation aussi périlleuse. Elle a peur. Dans la pénombre de la pièce, elle avise dehors alors que Richard y va de sa remarque.

Pour elle, c'est du pareil au même. Elle hausse les épaules avant de hausser les épaules. Oui, peut-être qu'ils sont là. Il faudra cependant être attentifs, de toute évidence. Elle pince les lèvres avant de se tourner vers les autres. Les survivants ici sont peu nombreux, ceux qui ne sont pas combattants, si on omet Richard qui a le gabarit pour se défendre. Elle appréhende, oui. Elle appréhende d'autant plus quand le talkie mentionne la présence d'alliés parmi les ennemis qui débarquent. Ce qui se prépare risque d'être... Terrible.

Spoiler:

Us against them

ANAPHORE

Keira est affalée sur le tapis, au sol. Elle regarde le plafond. L'attente est ennuyante. Elle lance une balle en l'air et tente de la rattraper. Elle se loupe une fois sur deux et se la prend sur la figure quand la balle retombe mal. « ça a commencé vous croyez ? » Keira se redresse.« ça y est, ils sont là ? »  Non, il s'agit seulement d'oiseaux qui s'envolent sur la plage. Elle fronce les sourcils. « N'importe quoi peut faire s'envoler un piaf, non ? » demande-t-elle un peu septique.

La brunette se mord la lèvre quand elle entend le talkie grésiller puis l'annonce de Richard. « Viser les zones non-vitales ? » La brunette se sent légèrement pâlir. Pour ça, il faudrait déjà qu'elle sache bien tirer. Elle tente de respirer calmement, de toute manière, ici, ils n'ont pas besoin de tirer, ils sont à l'abri. Le combat va se dérouler là-bas, dans la forêt. Il y a toujours cette histoire d'oiseaux, mais, ce n'est pas dans le plan. Les pirates ne doivent pas arriver par là ! Alors on respire, cool ! Keira prend une grande inspiration.

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Jeux d’enfants

Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool !

Athénaïs pouvait le dire sans difficulté, elle ne savait pas bien ce qu’elle était venue faire dans cette galère. Porter main forte pour dissimuler des mines lui semblaient déjà être une participation active pour un groupe dont elle ne connaissait aucuns membres. Elle devait faire face à tout cela avec courage, même si la lâcheté lui semblait d’une couleur plutôt attrayante. Elle n’était clairement pas faite pour des attaques frontales et rester à l’arrière à ronger les sangs n’aidaient pas beaucoup. Les phrases fusent, les informations vont aussi vite. La grecque ne connaissait personne et devait faire face à des inconnus, la tâche lui serait forcément plus aisée.

Elle n’était armée que de ses couteaux, à vrai dire, elle n’avait clairement pas la force pour tirer sur qui que soit. Athénaïs se demandait réellement ce qu’elle était venue faire dans cette galère. Mais au vu des informations, il était préférable de ne pas avoir été envoyée plus prêt du conflit, elle aurait certainement été un poids de taille plutôt qu’une alliée.  Les cheveux pour une fois attachée, adossée à un mur, elle regardait par la fenêtre, le temps grisâtre qui donnait à ses yeux un air maussade. Ce serait trop beau, si personne n’arrivait jusqu’à eux, mais quelque chose leur disait que ça n’allait pas être aussi simple..

Les oiseaux semblaient bouger, du mouvement peut-être, elle se redresse, aux aguets.

Spoiler:

ATHÉNAÏS — Oh who is she ? a misty memory a haunting face, is she a lost embrace ?