On va faire quoi ? On va se battre ?! Je fixe Joshamee avec de gros yeux. Je suis enceinte, bon sang ! Je vais pas partir à la bagarre... Sauf si je peux l'assommer avec mon gros ventre, là, on peut discuter. Non mais c'est ridicule à un moment... Que je grogne, sous le regard désapprobateur de l'homme : Ok, ok, je descends pas ! C'est un coup à ce qu'il me fasse un tacle comme au rugby, je passe mon tour... Mais s'il choppe le choléra, t'en seras responsable !
Ouais, je manque pas l'occasion de le lui rappeler. Je soupire, quand une petite voix me fige : Ah ! Il y a bien quelqu'un ! Et ça a pas l'air... très agé. C'est une enfant ? Pourquoi il cache une enfant sous sa chambre ? Que je marmonne tout bas, en m'adressant à Joshamee. Je soupire, un peu... Intimidée je crois. Tu peux venir, ma puce, on te fera pas de mal... Que j'lui souffle doucement : J'ai cru t'entendre tomber... Tu t'es blessée ? J'ai peut-être de quoi te soigner un petit peu si tu saignes, que j'ajoute.
Les sourcils froncés, Joshamee secoue la tête à ton interrogation. De toute évidence, il ne connaît pas plus que toi les raisons de la présence de cette enfant sous la chambre du Capitaine. S’il t’était plutôt hostile, prêt à t’empêcher de commettre une erreur par tous les moyens, son attention est à présent accaparée par cette voix fluette, empreinte de timidité. Tu vois à son expression que l’homme est autant déconcerté que toi.
Après que tu te sois adressé à l’enfant, c’est un silence qui te répond dans un premier temps. Enfin, la petite reprend la parole. « Je ne devrais pas vous parler. » dit-elle d'un ton hésitant. « Papa ne voudrait pas. Je ne devrais pas… » il y a des trémolos dans sa voix, signe qu’elle vient bel et bien de pleurer. « Je n’arrive pas à marcher… » geint-elle tout à coup, en sanglotant de nouveau. « Ça fait vraiment mal… »
À côté de toi, Joshamee remue d’un air mal à l’aise. « Papa… ? » répète-t-il d’une voix blanche. Visiblement, l’homme est très partagé par la situation. « Si Jack a caché cette enfant ici, c’est probablement parce qu’il ne veut pas que nous en découvrions l’existence. Mais elle nous a entendus maintenant ! Elle risque de lui rapporter cet échange à la première occasion ! » Tu le sens, la panique est en train de gagner ton compagnon d’infortune. Quelle que soit votre décision, vous êtes fichus, non ?
Informations et réglement
• À toi de déterminer la marche à suivre. Paniqué, Joshamee suivra ta décision cette fois-ci.
- si tu choisis de déployer l’échelle et de descendre dans la pièce, le MJ te donnera quelques indications en PV au sujet de ce que tu y découvriras. - n’oublie pas que tu as toujours la possibilité de lancer un dé perception pour savoir si Jack est sur le retour. Si tu descends dans la pièce secrète, tu écoperas cependant d’un malus -2 pour ce lancer.
Ok, je réfléchis rapidement, aussi vite que possible : Si elle est là-dedans, c'est qu'il veut pas qu'on puisse la trouver et qu'on lui fasse du mal, jusque là, j'me dis que c'est normal. C'est pas un endroit pour un enfant, et y'en a pas ici. Je comprends ça, c'est logique, ça veut dire qu'on doit la protéger aussi, non ? J'avise longuement Joshamee des yeux. Il va pas aller balancer, pas vrai ? Je vais descendre, et je vais rester avec elle, que je lui annonce en avisant l'échelle d'accès. Pourvu que je rate pas une marche... Elle s'est blessée et elle a besoin qu'on s'occupe d'elle, alors je vais faire ça, vu que personne d'autre le fera.
Le fait qu'elle puisse pas marcher, ça m'inquiète quand même. Elle s'est peut-être cassée un truc. Et... On avisera ensuite, que j'annonce à Joshamee. J'aurais sans doute besoin d'y voir quelque chose... Si tu veux... Tu peux attendre dehors ? L'homme a l'air confus. Tu peux dire que tu m'as pas vu faire, ou que tu viens juste d'arriver, t'es allé chercher de quoi lire et tu pensais pouvoir me faire confiance : mais les hormones ça rend toutes les femmes complètement timbrés, franchement, l'excuse est logique : Je prendrais toutes les conséquences, tant pis... je hausse les épaules. Je vois rien là-dessous, putain. Tu as un nom, chaton ? Que je demande à la petite, en essayant de la discerner. Moi, je m'appelle Reese comme le chocolat, tu connais ?
J'avance. J'essaie de pas me prendre les pieds dans mes lacets. J'ai un peu froid, et peur aussi, mais je fais comme si ça allait. Un soupir m'échappe quand j'arrive au milieu. C'est une chambre d'enfant. La toute petite fenêtre donne presque une allure de donjon à l'espace. J'aimerais pas vivre ici. Mais y'en a une pour qui, tout ça, c'est le monde. Elle est jolie, ta chambre, que je souffle en forçant un sourire. C'est toi qui as fait les dessins ? Je m'approche d'un, en ignorant la petite silhouette cachée derrière la commode. Moi aussi je dessine, dans des bouquins. J'ai des dessins sur la peau, tu veux les voir ? Que je souffle en remontant l'une de mes manches. Tu peux t'approcher, je vais pas te faire de mal...
Pris au dépourvu par cette découverte, Joshamee te lance un regard désemparé lorsque tu déplies l’échelle et entreprends de descendre. « Je suis supposé te garder à l’oeil, Reese ! » s’écrit-il à tes propositions. « Je ne peux pas faire ça ! » Peu importe, tu es décidée. Foutus pour foutus, tu n’as pas l’intention d’abandonner cette enfant à son sort. Avec tes connaissances, peut-être pourras-tu lui venir en aide… « Si cette histoire nous retombe dessus, je dirais que c’était ton idée ! » résonne la voix agacée du petit homme au-dessus de toi, comme un mauvais présage.
Tu atteins finalement la chambre aux murs peinturlurées, couverts de dessins enfantins. Une lumière tamisée s’infiltre dans celle-ci à travers une fenêtre sertie de barreaux. Du coin de l’oeil, tu aperçois une silhouette menue se glisser derrière une commode. Ta voix reste un moment en suspension dans le silence de cette petite chambre, puis, enfin… « Daphne. Je m’appelle Daphne… » petit à petit, des yeux bleus, encore larmoyants, puis un visage poupin se dessinent à l’angle de la commode. La petite, dont la lèvre supérieure est marquée par un bec-de-lièvre prononcé, te dévisage avec un mélange de crainte et de curiosité. « Vous avez vraiment beaucoup de dessins sur le bras… » souffle-t-elle avec une pointe d’émerveillement. « Et votre ventre est vraiment très gros… très très gros. Comment ça se fait, qu’il soit gros comme ça ? Vous avez mangé beaucoup de gâteaux ? »
Si sa langue se délie rapidement, Daphne ne quitte cependant pas sa cachette : craintive, elle ressemble à un petit animal sauvage tiraillé par la curiosité. « Vous avez des gâteaux pour moi ? » te demande-t-elle tout à coup avec espoir.
Si tu veux, on dira aussi que je t'ai fait une clé de bras et frotté le visage au sol si ça peut te dédouaner, peu importe au final, l'idée de toute façon c'est de pas rester comme ça à rien faire. Je me glisse a l'intérieur et parviens à avancer, un peu effrayée je dois l'admettre, jusqu'à cette pièce habitée par une enfant. Je la fixe, sans vraiment la discerner, en me penchant un peu pour essayer de comprendre à qui j'ai à faire. Dans la pénombre, je note qu'il y a quelque chose avec son visage, sans rien afficher de tout ça. Daphne ? J'esquisse un sourire : C'est un super joli nom pour une super jolie petite fille, ça, que j'ajoute avec complicité.
Tu veux m'en faire d'autres pendant que je regarde comment tu t'es fait mal ? Que je lui souffle : Tu as des feutres ? Voilà qui serait pas mal pour commencer. Et la laisser m'approcher. Elle doit aller à son rythme. Je m'accroupis, me mets au sol. Je ne sais pas comment je vais faire pour me relever. Non, ce n'est malheureusement pas à cause des gâteaux, que je réponds : Moi aussi j'adore ça, bon, je n'ai jamais été totalement gourmande : Ceux sont lesquels, tes préférés ? Si elle en connait beaucoup. En fait, j'attends un bébé, dans quelques semaines, je vais avoir un enfant, que je souffle. A ton avis, ça sera une petite fille ou un petit garçon ?
La petite fille se fige à ta remarque. « Jolie ? » répète-t-elle avec hésitation. Même sans voir son visage, tu sens au ton de sa voix qu’elle est troublée. « Ce n’est pas ce qu’il dit… » Un silence se glisse de nouveau entre vous, pendant lequel Daphne semble intégrer tes paroles avec difficulté. Elle reste cachée derrière la commode, mais la curiosité la gagne peu à peu. Tu le devines facilement : cette petite fille n’a pas souvent l’occasion de discuter avec des visiteurs de passage. Ses yeux, qui brillent de curiosité, te scrutent depuis sa cachette. « Je peux pas vous approcher, papa ne voudrait pas… » te dit-elle avec regret. Pourtant, la tentation de venir à ta rencontre est très forte. « Vous devriez partir… il va vous punir s’il vous trouve ici. Papa n’aime pas que je parle à des inconnus… il dit que les gens sont dangereux. »
Alors que tu t’accroupis péniblement en dépit de ta grossesse, le visage de la fillette apparaît clairement à l'angle de sa cachette. « Ceux avec les pépites de chocolat. » te répond-elle, quelque peu penaude, en se triturant timidement les mains. « Papa m’en apporte souvent des cuisines, quand ils sont encore chauds… et vous, c’est lesquels vos préférés ? » Ses yeux s’arrondissent ensuite avec un mélange de stupéfaction et d’émerveillement lorsque tu évoques ta grossesse. « Un bébé ? Oooh… je sais pas trop moi… vous préférez quoi, vous ? » Piquée d’une irrésistible curiosité, la fillette fait alors mine de sortir de sa cachette et pousse un petit cri de douleur en posant le pied au sol. « Aie ! » s’écrit-elle et, de suite, ses yeux s’inondent de larmes. « Je n’arrive plus à marcher ! »
Ton père a raison, oui les gens sont dangereux et il vaut mieux les éviter, que je lui souffle avec un bref sourire. Je sais pas si elle peut le voir d'où elle est, n'empêche que je comprends la démarche. Si elle peut s'épargner Ulrich, c'est mieux pour elle, clairement. Et je pense aussi que c'est à cause de lui qu'elle est cachée ici, aux yeux de tous. Que diraient les autres en la sachant ici ? Putain, je crois que j'entrevois à peine le délire. Et je ne devrais pas être ici. Moi aussi j'ai peur de me faire punir pour ça, que j'ajoute simplement.
Je hausse les épaules sans forcément en rajouter. Je suis terrifiée, en effet. Mais je t'ai entendu te faire mal, et j'aimerais m'assurer que t'as rien avant de repartir, que je lui souffle. J'ai un bref sourire : Eh bien... j'aime les chocolats Reese, sinon je ne m'appellerais pas comme ça aussi ! Et je pose une main sur mon ventre : J'aimerais une petite fille, ça serait moins pire qu'un mec, évidemment. Pour pouvoir l'appeler Sasha, un soupir m'échappe. J'ai pas trop demandé à Valérian ce qu'il en pensait. Mais si c'est un garçon, ça sera Liam, que j'ajoute.
Enfin, on s'en fiche. Elle semble prendre appui sur sa jambe et un cri de douleur lui échappe : Daphne ? Je me raidis, soupire : Je vais m'approcher et regarder ça, pour te soigner, que je lui signale en m'exécutant : Assis-toi au sol doucement, je vais m'assurer que tu n'as rien de casser, puis si tu as une plaie, je vais la nettoyer, que j'ajoute simplement en m’accroupissant, sans la regarder pour autant. Et on va essayer de te guérir au mieux, d'accord ? Que j'ajoute avec prudence.