The Walking Dead RPG

Ce n'était pas tout à fait le chemin qu'elle avait choisis. Cela faisait des jours qu'elle travaillait sur le bateau d'Ulrich. Pour le moment elle avait réussi à améliorer, réparer et renforcer le bâtiment dans tous les domaines ou elle était autorisée à travailler. Dès leur prochaine sortie en mer il devrait sentir la différence. Elle lui avait promis qu'elle pouvait faire beaucoup plus, le rendre plus rapide, plus performant, si elle avait accès au moteur. Le jour ou il lui donnerait la permission elle ferait ce qu'il faut pour qu'il soit satisfait, puis lui promettrait d'en faire une bombe, ce qu'elle réaliserait littéralement. En attendant il la faisait bosser sur de la mécanique de base, des réparations et de l'entretient. Et elle pouvait se targuer d'être meilleur que tous les connards à deux couilles qui avaient bosser sur son navire jusque là. Après le travail, quand il avait envie, elle restait avec lui. Elle était docile, obéissante, et il faisait ce qu'il voulait. Ulrich était tordu. La plus part du temps, quand  il lui demandait de rester c'était pour du sexe, mais ça n'était jamais doux, jamais plaisant, toujours brutal. Parfois il n'avait pas envie de sexe, mais il la réclamait quand même. Ces soirs là, c'était bien pire. Il voulait juste faire mal! Ces soirs là il était difficile de savoir à quel moment il prenait le plus son pied, quand il la violait, ou quand il la torturait. Et ce soir elle n'avait toujours pas la réponse. Elle avait eue son carré de chocolat qu'il aimait lui mettre dans la bouche comme une hostie à une jeune communiante. Il la faisait mettre à genoux, puis lui déposait le morceau de chocolat sur la langue, avant qu'elle ne doive le remercier.
Malgré l'humiliation les avantages de cette position étaient trop importants pour craquer. Elle avait une ration plus importante qu'elle rationnait quand elle ne partageait pas le surplus avec les autres. L'autre, le plus important des deux, c'est que si elle ne devenait pas folle avant, elle aurait bientôt accès au moteur.

Après les séances en compagnie d'Ulrich elle avait droit de prendre une douche. Elle avait donc rejoins les douches des femmes, c'était lavé avec quelques autres sans la moindre intimité, puis c'était rhabillée sans ce sécher pour rejoindre le dortoir des otages. La plus part du temps elle était en décalage avec les autres. Elle rentrait au beau milieu de la nuit, parfois au matin quand ils étaient déjà repartis au travail, parfois le soir, en fin d’après midi, avant qu'ils ne soient là. Épuisée, et maltraitée, elle dormait quand ils rentraient, le plus souvent, dans ce dernier cas. Elle laissait une partie de sa nourriture qu'elle avait reçus en rab dans une gamelle pour que les autres puissent se servir. Mais ce soir elle n'était pas seul. Elle avait poussé la porte sans faire attention, avait récupéré une serviette, et tentait de se sécher les cheveux. La serviette devant le visage elle n'avait pas vue Roman, allongé dans son lit. Si bien qu'elle avait sursauté en poussant un cris quand il lui avait adressé la parole.

-"Ça va ?"

-"Putain, tu m'a fait peur Roman." avait-elle répondu, sa voix oscillant entre colère et soulagement. Si ça allait? Kait c'était tourné pour ne pas lui faire face. Une partie d'elle même espérait qu'entre le sommeil dont elle devait l'avoir tiré et la pénombre des lieux il ne verrait pas. Alors elle l'avait rassuré avec un sourire dans sa réponse, espérant qu'il se recouche avant de remarquer quoi que ce soit. "Oui, ça va, tout va bien, tu peux te rendormir. Je suis désolée, je voulais pas te réveiller." Elle avait expédié ça un peu rapidement, mais cela devrait suffire, espérait-elle. Ses jambes, son ventre, ses bras étaient couverts de bleus tout frais. Des belles marques partant du noirs et s'étirant en auréoles de bleu marine, de violet et de jaunes. Des lignes mauves et rouge comme des brûlures s'enroulaient autour de ses poignets et de ses chevilles. Elle donnait l'impression d'avoir été passé à tabac, à coup de battes, par un gang de bikers. Elle cachait toujours son visage sous la serviette, continuant de sécher ses cheveux. Elle avait juste ralenti le rythme, espérant que Roman fasse un signe de son désintérêt et lui permette de rejoindre son lit sans avoir à répondre à des questions gênantes. Elle restait tournée vers l'angle de la pièce sans rien dire, presque agacée qu'il ne lui réponde pas rapidement un Ok libérateur.

-"Si tu l'dis..." Enfin, il lâche l'affaire, et Kait retiens un soupir de soulagement en se débarrassant de la serviette. Les journée, ou les semaines, peut-être un mois ou deux... Bon sang ça fait combien de temps qu'ils sont retenus ici? Ce n'est déjà pas évident de trouver des repères temporels sur cette plateforme paumée au milieu de l'océan, mais quand le rythme est brisé de nuit sans sommeil, de sommeil pris en pleine journée, de levé en pleine nuit... Kait à l'impression qu'elle a toujours été enfermée ici. Elle retire son débardeur, une chose est certaine la pudeur c'est effacé comme si cela faisait des année qu'elle dormait ici avec eux.
Roman se relève et s'assit sur son lit, sans prévenir. Il propose de papoter, ou qu'elle vienne se coucher prêt de lui, puis il lève les yeux. Kait ressemble à un lapin pris dans les phares d'une voiture, un lapin en colère, mais un lapin quand même. Ses cheveux encore humides tombent en cascade sur ses épaules. Son visage est dans un sale état, comme le reste de son corps, et ça doit faire moins d'une heure au vue des plaies et des blessures.
Sa pommette gauche est violette et enflée, sa lèvre, à droite est ouverte, une belle estafilade traverse sa bouche, bien que le saignement soit arrêté. Elle a une petite bosse mauve, jaune sur le front. Ses côtes, à droites sont couvertes de traces bleus large comme des ballons, des veines rouges dessines des marbrures sur les zones les plus sombres. Ses seins ont été maltraités aussi, et ses tétons sont d'un rouge étrange et douloureux. Ses bras et ses jambes portes les mêmes marques que son visage et son flanc; sur les tibias et les cuisses principalement. Aucune de ces blessures n'est ancienne, elles sont toutes fraîches comme si elle venait d'être peinte à même sa peau. Pudeur ou pas, elle passe un bras autour d'elle pour cacher sa poitrine. Son corps est sec, légèrement musclé, elle a perdu une partie des petites rondeurs qu'elle avait encore en arrivant ici. Plus de petit ventre, plus de hanches en courbes gracieuses. Ses abdominaux se dessines sous une marque violacée qu'elle porte vers la gauche, ses hanches se découvre et dessine les traits de son bas ventre, sous un short qui tombe de sa taille malgré une ceinture de fortune, ses cotes son visibles quand elle inspire et roulent sous les bleus et les hématomes, ses seins en pommes se dressent toujours sur son buste fin et maltraité. Comme Roman la dévisage elle détourne le regard. Avec ses bleus et ses bosses il doit la trouver hideuse. Plutôt que d'en vouloir à celui qui lui a fait ça, quelques heures auparavant, c'est à lui qu'elle en veut de ne pas s'être détourné en l'ignorant comme il fait d'habitude.

-"T'en fais pas, j'ai trouvé de la compagnie pour passer mes nuits." Crache-t-elle en dépassant Roman pour rejoindre son lit et s'asseoir sur le bord à son tour. Elle plie le morceau de tissus qui fût, autrefois, son débardeur. Aujourd'hui un chiffon, court et déchiré, un crop-top à dos nue pour le plus malsain des couturier. Son dos, d'ailleurs, garde le souvenir des coups de fouet qu'elle a reçu de sa main, à lui. Des dix coups qui lui furent infligé il reste des bandes blanches qui s'entrecroisent sur le dos maigre de la jeune femme.
Elle s'allonge en gémissant, mains derrière la tête, le regard vers le plafond. La souffrance est visible, mais elle essais de le cacher.
-"Bientôt on va avoir un beau feu d'artifice." Murmure-t-elle en fermant les yeux. Difficile de savoir si elle s'adresse à son compagnon de cellule, ou si elle le dit pour se donner du courage. "Je crois que j'ai gagné sa confiance, je vais bientôt pouvoir travailler sur les moteurs." Sa voix est faible, comme au bord du sommeil, mais elle ne dort pas, respirer lui fait mal, bouger aussi, et aucune position ne peut lui apporter du confort.
-"Je t'ai pas remercié, pour cette nuit là." Dit-elle finalement en tournant son visage vers Roman. "Ni pour le reste d'ailleurs. Quand tu m'as engueulé parce que j'allais voir les filles sur le piloris, ou quand tu m'a infligé la punition que je méritais avec ton fouet. C'est à ce demander de quel côté tu es Roman?!"
Elle se redresse en grimaçant et en se tenant les côtes, puis elle revient finalement vers le lit et pose ses genoux sur le bord du matelas de l'homme.
-"Quand j'étais encore un être humain la seule chose que tu voyais en moi c'était une gamine écervelée, et aujourd'hui qu'il a détruit tout ça tu veux papoter, ou que je te réchauffe?" le ton est acide et sonne comme un reproche. "Je réchauffe déjà celui d'Ulrich, il a vue en moi ce que tu n'a pas su voir avant, comme beaucoup d'entre vous d'ailleurs. Je n'étais déjà pas une petite chose fragile, je ne le suis pas plus aujourd'hui. Alors ta pitié soudaine, ta gueule d'ange rebelle, tu peux te les garder, j'en avais besoin avant, tu voie?"
Kaitlyn dévisage Roman à quelques centimètres de lui, les yeux dans les yeux, comme deux boxeurs qui se défient avant le début du combat.
-"Moi je t'avais déjà vue, au bar, sur la péniche. Et toi, ça y'est, tu pose enfin les yeux sur moi?"

Elle est surprise quand il l'attrape à la gorge. Par réflexe elle s'agrippe à son poignet des deux mains, mais ni sa force, ni son poids ne peuvent le faire lâcher. Elle ouvre la bouche sur une inspiration silencieuse et ses yeux s'emplissent de larmes qui ne coulent pas. Elle serre le poignet tandis que le laïus de Roman se perd dans une brume rouge. Quand il la relâche enfin, elle prend un grande inspiration qui la fait tousser deux fois.
Elle l'entends continuer, mais ne l'écoute pas vraiment. Elle relève les yeux quand ses doigts viennent explorer sa peau. Il touche son visage avec douceur, et c'est une sensation étrange, si lointaine. Elle a d'abords une réaction de recule, pas qu'elle ne veuille pas, mais un réflexe instinctif de crainte, comme s'il allait la gifler. Comme il avance sa main avec douceur elle détourne le regard mais le laisse passer ses doigts sur les plaies et les blessures. Elle serre les dents pour ne pas gémir quand il navigue son touché sur ses hématomes. Bien que ses yeux soient remplis de larmes, elle n'en laisse couler aucune. Elle a appris, avec Ulrich. Elle sait que le second des Pirates aime ça, et elle sait qu'il préfère quand elle résiste. Alors elle ne fait rien de tout ça. Elle le laisse passer ses doigts sur son front, sa joue, sa lèvre, puis sur son cou et son épaule. Elle sent un frisson qui la parcours, et la pointe de ses seins qui se dresse sans qu'elle ne puisse rien y faire. Il passe sa main sur son flanc et elle gémit quand il frôle une de ses côtes qui doit être fêlée. Il dessine délicatement les contours de ses cicatrices, de ses hématomes, et cette douceurs douloureuse la trouble. Elle relève les yeux vers lui quand il lui parle d'obtenir ce qu'elle veut, de ne plus être une gamine. Sa dernière phrase casse un peu le charme du moment, quand il l'invite à penser à son propre bien, à elle. C'est maladroit de sa part, naïf et mignon d'une certaine façon. Alors elle relève les yeux vers lui pour croiser son regard. Il semble sincère, ce n'est ni ironique, ni cynique. Elle sent ses doigts qui continue d'explorer les courbes et les blessures, une caresse lente et appliquée, qui a pour effet d’accélérer son rythme cardiaque. Sa respiration est plus lente, apaisée et plus profonde aussi. Alors elle s'avance vers lui, sans le quitter des yeux. Elle a peur, elle en oublis ses douleurs. Elle vient poser ses lèvres sur celles de Roman suffisamment lentement pour qu'il puisse s'éloigner s'il le désire, mais ce n'est pas ce qu'il semble. Alors elle l'embrasse avec tendresse, elle ferme les yeux, et cela fait couler ces larmes qui étaient restés prisonnières jusque là.
Elle pose ses mains autour du visage de son compagnon, sa barbe naissante piquant légèrement la pulpe de ses doigts. Elle remonte pour passer ses phalanges dans la chevelure de l'homme et l'embrasse de nouveau, plus passionnément, oubliant, l'espace de cet instant, la douleur, le froid et l'horreur pour simplement profiter de son propre plaisir à elle.