The Walking Dead RPG

C’est une nuit de pleine lune, la nature le ressent et un homme qui la connait bien ne peut pas l’ignorer non plus. Les choses sont toujours différentes lors des pleines lunes. Même si les épais nuages d’hiver masquent l’astre, de temps a autre, la lumière d’argent est dévoilée pour faire danser les ombres et donner un aspect fantasmagorique a la brume qui s’élève mollement sur le lac quasiment gelé autour de l’ile. Jamais Enchanted Island n’a paru aussi isolée du reste du monde mais le monde n’est jamais assez loin, prêt a rappeler son existence aux survivant de l’île.  Le froid est épouvantable et transperce même les tissus les plus épais.

L’endroit pourrait paraitre paisible, pourtant, quelque chose dans le calme glaciale des ténèbres ne va pas. Ulysse aurait du mal a le dire, mais il le sent. Peut être est ce cette absence de bruit, comme si les oiseaux et petits prédateurs se faisaient anormalement silencieux ? Ou Winter, le chien d’Alex et Daemon qui ne cesse de coller le trappeur ? Le labrador borgne s'est pris d'affection pour Ulysse et a cette manie de venir gambader avec lui dans ses sorties. Néanmoins, le chien rentre toujours religieusement avec sa maitresse le soir. Le fait qu’il ne soit toujours là, avec Ulysse, laisse a penser qu’Alex n’est pas encore dans sa caravane malgré le couvre-feu demandé par Connor.

D’ailleurs, où est le leader ? Il devait finir sa garde et te passer le relai pour prendre la seconde moitié de la nuit, mais il semble en retard. Ca n’est pas vraiment son genre d’être en retard ? Mais le trappeur est bel et bien seul a coté du pont, seul Anatole dans la vigie non loin est présent. Rester inactif longtemps est la pire des choses a faire avec ces températures négatives, mais la question ne se pose pas longtemps.

Sans prévenir, Winter se met a japper et, à peine quelques secondes après, d’énormes craquements retentissent dans la nuit. Ca semble venir de partout et il faut un peu de temps pour comprendre que c’est la glace qui se brise sans raison apparente. Cela vient du sud ouest de l’ile, a l’opposé du pont. Le chien d’Alex, tout hérissé, se met a grogner et semble ne pas tenir en place. Il se passe quelques choses.  



Les jets

 Bienvenue dans cette petite aventure qui débute au nord de l’ile pour Ulysse. Il doit être minuit passé. Winter est avec lui et Anatole a porté de vue et de voix.

Je te laisse le soin de me dire l’équipement que le trappeur a sur lui et les actions qu’ils souhaitent entreprendre en sachant que tu peux me faire 2 jet de perc et 1 d’intuition.

La pleine lune n’était jamais une période prompt à la survie. Ou l’était-ce ? Après tout, un prédateur ne doit-il point utiliser tous les moyens à sa disposition pour débusquer sa proie sans trop se fatiguer, ni gâcher ses chances ?

Ulysse le savait. De plus, depuis l’installation du groupe de survivants sur l’île enchantée, l’ancien trappeur passait son temps à fureter dans les forêts alentours, en plus d’aller de plus en plus loin, toujours en quête de nourriture pour ceux qui survivent à ses côtés. Il connaissait chaque recoin, chaque parcelle de terrain, chaque trou et terrier de renard et de lapin. Pouvoir profiter d’une lumière abondante et d’un ciel clair, parfois obscurcit par quelques nuages chanceux, était toujours un avantage…

Mais ce soir, la chose avait un arrière-goût ô combien désagréable. Il ne savait point comment, il ne savait point pourquoi… Mais quelque chose n’allait pas. Quelque chose clochait ce soir, alors que l’ancien trappeur était en faction, non loin d’un mirador.

Quand tout d’un coup, le chien à l’œil unique se met à japper, Ulysse détourne son regard du loin pour regarder l’animal, puis la zone vers laquelle il pointait un regard ardent. Immédiatement, le trappeur les aperçoit : des lumières lointaines, sur la rive Sud, là où se brise la glace depuis tout à l’heure. Qu’est-ce donc ? Rien de naturel, vraisemblablement… De telles lumières, ainsi visibles et ainsi formées, se déplaçant de telle manière, ne peut être que d’origine humaine… Et sans doute des torches, tenues par des individus potentiellement menaçants… ?

Soudainement, une envolée d’oiseaux force le trappeur aux aguets à relever le nez vers les cieux sombres. L’instinct du trappeur est formel : une menace s’agite, couve et s’avance au Sud. Une telle envolée ne peut être due à la glace… Et, dans la nature, les oiseaux demeurent parmi les meilleurs signaux d’alarmes. Quelque chose n’allait pas.

Il est temps d’agir. Rapidement, Ulysse passe sa pogne autour de la gueule du chien, de sorte de le faire taire. Ce dernier n’apprécie point, bien-sûr, et tente de se sortir de la poigne du trappeur, lequel reste ferme. Doucement, lorsque l’animal se calme, il lâche son étreinte, témoignant ainsi que le silence était de rigueur… et qu’il était le dominant, ici. Puis, comme pour faire oublier la menace qui éveilla l’instinct de l’animal avant celui de l’homme, lui ordonna de le suivre. Et l’animal s’exécute.

Le trappeur monte jusqu’au mirador où se trouve Anatole. Sans explications, il saisit la paire de jumelles… Mais ses observations ne lui permettent point d’obtenir plus d’informations. Alors que l’homme demande s’il faut prévenir les leaders du groupe, Ulysse lui répond. « Non. Je ne le sens pas. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais rien ne va. Garde l’œil ouvert : quelque chose se trame… Je vais en reconnaissance. »

Puis, ne laissant guère le choix, il redescend le mirador et avance vers le Sud. Son but : suivre la lisière de la forêt de l’île, tout en demeurant à la parallèle de la trajection de ceux qui, selon lui, se déplacent sur la rive Sud. Se rapprocher, sous couvert des arbres, devrait lui donner la discrétion nécessaire et le point d’observation idéal pour identifier la menace… Et tenter de la supprimer.

Résumer:

« Je n’aime vraiment pas ca Ulysse… avec cette brume en plus, on se croirait dans un putain de film d’horreur genre attaque des loups garous »

Anatole regarde Ulysse en souriant comme s’il venait de dire une blague, mais il n’y a qu’a regarder les traits nerveux de l’homme pour se rendre compte qu’il est très nerveux et croit a moitié a ses bêtises. Il faut dire qu’il y a quelques choses dans l’atmosphère qui a de quoi tendre les nerfs, et ce n’est seulement la pleine lune cachée derrière les nuages sombres ou la brume  qui donne cette impression de danger.

« Attends Ulysse !! Prends ca ! S’il y a la moindre merde tu le lances et je saurais que je dois aller prévenir Connor et Alex avant de venir te chercher. »

Anatole lui tend ce qui ressemble a une fusée de détresse. L’objet est a double tranchant, si effectivement Anatole ne pourra pas rater le signale, d’autres le verrons obligatoirement. Rodeurs, pilleurs… Pour autant, en cas d’ultime recours, pour sauver une vie en urgence, cela peut s’avérer utile.

Le trappeur traverse le pont, accompagné de Winter et longe le foret qu’il connait comme sa poche, du moins, en temps ordinaire. Cette fois, tout semble différent et il a presque l’impression d’être dans un autre endroit. La brume du lac a légèrement envahi les abords du bois mais, aussi, il n’y a pas cette vie nocturne habituel. Aucun oiseaux en chasse, aucun petit rongeur a al recherche de nourriture ou fuyant les craquement de neige sous les bottes d’Ulysse.

Winter se fige a nouveau, ses oreilles ridiculement remontées, la queue haute et une patte avant en l’air en regardant vers les ténèbres du sous-bois. Rapidement il se met a piétiner et gémir pour attirer l’attention du trappeur. Devant lui, sur la neige immaculée, il y a une trainée sombre qui ne laisse pas la place au doute : du sang. Quelques gouttelettes au plus, mais plus cela va la forêt, plus la neige semble avoir été piétiné et le liquide qui semble noir dans la nuit souilles le sol.

Winter n’a pas l’air fier. Il colle de plus en plus le trappeur et ne cesse d’humer l’air craintivement, la queue et les oreilles retombée. Néanmoins, cela reste un brave chien qui ne fuit et cherche juste dans le regard et la présence d’Ulysse du réconfort.


Les jets



Tu es a un tiers du chemin selon toi. Mais déjà ton sanctuaire porte des stigmates d’un drame.  Si tu décide d’inspecter les traces de sang, tu peux faire 2 jets de perc et un d’intuition.

Si tu continue ta route vers le sud, lance juste un jet de perc.

Le lanceur de fusées de détresse en poche, le trappeur reprend son chemin vers la rive d’où luit une lumière statique. Accompagné du chien, il avance en faisant attention au maximum à ses empreintes de pas dans la neige, le bruit de ses pas, le craquement des branches tombées au sol. Impossible, dans un tel environnement, de demeurer parfaitement discret… Mais une habitude lui revient : dans la forêt, dans la neige, dans la nature, tous les êtres humains évoluent selon une marche régulière, typique, décelable de loin. Les animaux, eux, évoluent à quatre pattes, créant des bruissements irréguliers, difficiles à discerner dans l’obscurité.

Ulysse se déplaçait ainsi. De manière irrégulière, temporisant par moments comme le ferait un herbivore s’avançant à la recherche de verdure, et s’arrêtant pour humecter l’air à la recherche d’un potentiel prédateur. De cette manière, il voulait éviter de se faire passer pour un être humain… Au pire, il attirerait quelques prédateurs de petit gabarit… Au mieux, il évitait d’attirer l’attention d’êtres humains potentiellement dangereux.

Finalement, il tombe sur une traînée de sang dans la neige. Winter, à ses côtés, s’arrête tel le chien de chasse flairant une piste, et tente de se faire discret. S’avançant à son tour, Ulysse plonge l’index dans le sang : si ce dernier est bien gelé, il n’est cependant pas coagulé. Cela signifie donc un saignement frais et actif, qui fut bien trop vite gelé pour pouvoir ne serait-ce que débuter un semblant de coagulation. La chose était donc récente… Trop récente.

Sa pogne droite quitte le pontet de tir de son fusil pour retrouver la nuque du chien, la tapotant doucement pour lui redonner courage et un semblant de chaleur corporelle. Il suit la trainée de sang des yeux, rejoignant finalement un petit buisson où se trouve… Un torse humain. Un homme, déchiqueté, portant des griffures et des morsures que d’aucun diraient typiques de la famille des Ursidés. Pourtant, quelque chose cloche en l’esprit du trappeur : en plein hiver, ces créatures hébergent pour encore plusieurs mois. Il peut arriver que des températures trop chaudes, trop tôt, les réveille, ou que des évènements indésirables provoquent le réveil… Mais les ours peuvent se rendormir, risquant la mort à tout moment alors qu’ils sont peu capables de survivre dans l’hiver froid et sans nourriture.

Mais, plus que cela encore, un détail rend la découverte plus macabre encore : les griffures et les morsures ne montrent aucun arrachement osseux ou de chaires… Une créature aurait pu manger la tête et les membres, mais les plus gros muscles se trouvent dans le dos et la poitrine, en plus des organes, pourvoyeurs de nutriments et de protéines. L’homme… N’a donc pas été chassé, ou tué, pour être mangé.

Inquiétante découverte… Qui oblige le trappeur à temporiser un instant, armer son fusil, et chercher une piste de l’animal qui aurait fait ce massacre.

Sans la pale lueur du soleil d’hiver pour remonter un peu la température, le froid n’épargne pas le trappeur et le chien qui l’accompagne dans la neige. Le lac semble avoir absorbé le peu de chaleur qui pouvait encore exister dans cet air sec qui brule tant la peau que les poumons. L’homme habitué aux conditions de vie rude le sait, l’immobile peut faire du dégât, comme ne pas être avec des protections adaptées.

Le froid est un des pires meurtriers qui soit, mais tout porte a croire qu’en cette nuit sombre, ce n’est pas le seul qui rode prêt de l’ile.  Tous les signes sont là au fur et a mesure qu’Ulysse progresse. Le silence qui règne, les griffures sur les arbres, la végétation pliée, les empruntes dans la neige craquante : il y a un ours, ou peut-être même un grizzly, qui est ici, tapis dans les ombres de la forêt.

C’est absolument inexplicable, déjà parce que ces bois, le trappeur les arpente depuis des semaines pour la chasse et il est absolument sûr de ne pas avoir vu une telle bête sévir dans les parages.  Mais il n’y a pas que ca qui le gène, outre le fait qu’un ours devrait hiberner, ou ne tue que pour manger et défendre son territoire, ce qui ne colle pas avec les morceaux de cadavres qu’il a retrouvés, c’est aussi le sang qui macule le tapis blanc qui a de quoi inquiéter.

A-t-il trouvé d’autre proie ? D’ailleurs, a qui était le torse retrouvé ? Est-ce que tout cela a un rapport avec le bruit de glace brisée que le trappeur a entendu sur le lac ? Il y a beaucoup de questions parce que rien ne va dans ce qui se dessine. Un tel prédateur aussi près du lieu de vie du groupe de Connor et des enfants serait catastrophique.

Cela va faire pas loin de 15 min que l’homme crapahute avec Winter non loin de lui quand il réalise que les traces ont étrangement bifurqué, comme si l’animal avait changé d’avis sur sa destination, abandonnant un membre humain arraché au passage. D’ailleurs, alors qu’il regarde autour de lui, le trappeur peut se rendre compte que le point lumineux qui le guidait jusqu’à maintenant semble s’être soudain éteint. Est-ce que cela signifie qu’il n’y a pas que d’un grizzly qui n’a rien a faire ici ?  

Winter d’une position apeurée, change soudain de comportement comme s’il était a l’affut. Quelque chose a l’air d’avoir attirer son attention et, sans prévenir, il s’élance a toute vitesse dans les fourrées, plant son binôme humanoïde.


Les jets



Winter n’a pas pris la direction des traces du grizzly. La ou le chien va au sud pur, l’énorme prédateur semble un peu plus bifurqué sur ouest. A toi de décider a direction a prendre mais avant tu peux faire :

2 jets sur ta perception
2 jets sur ton intuition
1 jet sur ta pragma