Oui. Elle ne semble pas douter une seconde, quand elle te l'affirme en relevant le regard vers toi. Fronçant les sourcils à ta question, avant d'hausser les épaules. Il ne reviendra pas avant deux bonnes heures, Almarich lui a demandé de partir en ronde, t'explique-t-elle rapidement, piquée par une crainte. Pourquoi son époux devrait-il être absent, au juste ? ... Pourquoi ? Ou est-ce que tu veux m'emmener ? Hochant silencieusement la tête à ta proposition, t'écoutant avec une attention redoublée non sans esquisser un sourire presque attendri à ta description, qui fait écho avec le tien.
Elle te manque ? S'enquit la blonde avec une curiosité sincère à la description, avant de reprendre. C'est vrai que ça donne envie de la rencontrer, souffle-t-elle avant de soupirer. Nous n'avons jamais eu de médecin, ici. Parfois... Je me dis que ça aurait pu peut-être changer la donne. Sans doute pour ses deux enfants, dont l'un mort-né. Et si elle n'en souffle mot, son regard s'embue en y repensant tout juste. Ils me disent que la nature fait bien les choses, mais - C'étaient mes bébés, tous les deux.
Je ne réponds pas immédiatement à sa question au sujet de Xander. S'il n'est pas là, ça m'arrange parce que je suis persuadée que s'il revient pendant que je l'amène voir Zachary, je risque de m'attirer de gros problèmes, et il n'est pas questions de ça. Je pince les lèvres, lui faisant un geste pour lui signifier que ça n'est rien de grave. Je préfère revenir sur Quinn d'ailleurs, avec un sourire : Bien sûr, c'est mon amie, elle me manque énormément, comme beaucoup de gens du campement. Cette neige n'augure rien de bon, je veux revoir le printemps pas seulement à cause du froid.
Cela dit, je m'accroupie devant elle, je l'écoute, et tiens sa main fermement, pour la soutenir. Je ne peux pas vraiment comprendre sa douleur... Pas de la même manière : J'ai perdu un fils aussi, Nicolas. Je sais ce que ça fait, que j'ajoute tout bas, avant de soupirer. La question va te donner l'impression de venir de nulle part mais... Je me mords l'intérieur de la joue, gênée : Toi, tu es raciste ? Oui bon... Comme un pansement qu'on retire. Tout ce qu'ils disent sur les noirs, les arabes, les hispaniques, les juifs... Tu y crois ?
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J'espère que tu la retrouvera vite alors... te souffle Eva avec une sincérité qui se devine dans son sourire. Mes deux amies sont mortes au tout début de l'épidémie. Sans doute comme toute ma famille. Et elle ne s'épanchera pas d'avantage sur ce sujet. T'avisant avec trouble quand tu évoques la perte de ton fils, venant poser une main sur ses lèvres tremblantes. Se découvrant pour la première fois une personne qui peut affirmer réellement ce que ça fait.
Je suis tellement, tellement désolée. Est-ce qu'il était ... Elle cherche ses mots, n'ose les poser de peur de remuer le couteau dans une plaie qui ne se refermera jamais. Tu venais de lui donner naissance ? Qu'elle s'enquit, s'intriguant de savoir si vos ressentis sont similaires en tout point. Mais à ta question ? Elle reste coite une longue seconde, t'avisant sans comprendre.
Non ! Je ... Non. Baissant brièvement le regard, honteuse, avant de se confier une nouvelle fois. Avant tout ça, je me moquais ouvertement de ce que pensait Xander. C'est ... Depuis qu'il est ici, que c'est remonté et moi... Si je dis ce que j'en pense, je serai dehors. Et on sait toi comme moi, que je ne ferai pas partie des survivants. Trop frêle, trop douce. Peut-être même sans doute plus innocente, que bon nombre des survivants que tu as pu côtoyé, finalement.
Mais j'ai peur. Les contrer, c'est. Enfin. C'était condamner mes bébés. Et à nouveau, la peur dans son regard. T'avisant avec crainte, pinçant les lèvres avant de te demander dans un murmure. Et toi ?
Et tu n'en as plus, ici ? Des amies, s'entend. Je pince les lèvres avant de soupirer de plus belle. J'aimerais suggérer le nom d'Hilda mais j'imagine que ça n'est pas vraiment un sujet. La dernière Andersen semble bien en retrait, très énigmatique sur bien des aspects. Cependant la conversation dévie sur Nicolas, et je me rembrunie un peu : Il avait trois ans, que j'ajoute pour la précision. Je n'ai pas perdu d'enfant en couche, et comme je n'en ai jamais désiré non plus, ça n'est pas vraiment un sujet pour moi. Il s'appelait Nicolas. J'étais mariée avant tout ça, à l'homme de ma vie, Calvin. C'était son enfant, il est mort d'une pneumonie l'été dernier...
Je ne peux pas faire comme si j'y étais indifférente, ça n'est pas le cas. Il y a des fois où la douleur m'asphyxie vraiment, mais je m'en cache parce que ça ne sert à rien de s'épancher. Je l'écoute simplement quand elle affirme ne pas être raciste. Tu as fait ce qu'il fallait pour survivre, je comprends ça, même si ça ne rejoint pas nos convictions profondes, la nécessité fait loi. Tu peux marcher ? que je lui demande alors en lui tendant le bras : Il faut que tu rencontres quelqu'un, il te dira mieux que moi ce qu'on peut faire pour t'aider, que j'ajoute alors, prête à la conduire jusqu'à l'abri de jardin.
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Son silence est lourd de sens. Si elle à eu des amis, ils ne sont pas dans ce groupe, c'est certain. Son regard s'embuant d'avantage alors que tu évoques ton fils, venant brièvement poser une main sur la tienne. Désolée de te faire revivre ça. murmure t-elle avec douceur, avant d'hocher la tête à ta question. Je crois... Mais il va falloir m'aider. Et sitôt dit, une grimace de douleur se dessine sur son regard, revenant poser la main contre son ventre. Venant poser sa main libre sur ton bras, inspirant profondément pour espérer juguler sa douleur avant de froncer les sourcils.
En fait... Si, vous en avez un, que je lui souffle, en l'aidant à marcher. Nous gagnons l'extérieur et l'inquiétude d'Eva semble doubler. Je regarde à gauche et à droite. Tu ne dois le dire à personne, elle devient livide, je comprends pourquoi. Viens, que j'insiste, en ouvrant la porte après avoir trituré le verrou. L'accès se fait, j'invite la blonde à se dépêcher et referme derrière nous. Anika, qu'est-ce que tu fais ? Ses yeux passent de moi à... Eva. Oh merde... Articule-t-il.
Je pince les lèvres, c'est au tour de Zachary de perdre des couleurs et d'avoir un mouvement de recul : Elle a quelques contractions... que j'indique simplement en pinçant les lèvres, consciente que ça le met en difficultés. Je ne peux pas la toucher : si son homme sait que je l'ai même aidé, il me massacrera ! Fait-il, la voix teintée d'urgence brièvement, en secouant la tête : Personne ne le saura ! Hein ? Eva, tu ne diras rien ? Je l'attrape par la main : Il peut t'aider, tu pourrais enfin avoir ton enfant dans tes bras grâce à lui... J'insiste sur ce point : Mais tu dois vraiment garder le secret...
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Quoi ? La surprise la plus totale se devine sans mal sur le visage d'Eva, alors qu'elle se laisse néanmoins guidée, sans trop comprendre avant de voir de lieu où tu l'amènes. Blêmissant en reconnaissant Schwarz, vous avisant tour à tour, avant de reprendre, estomaquée. Mais... Tu es médecin ?! Pour un peu, elle s'en étoufferait. Réalise qu'elle aurait pu probablement ne pas subir toute cette souffrance, alors que Schwarz insiste sur les risques de l'examiner. Posant une main tremblante contre ses lèvres, indécise, avant de baisser brièvement le regard.
Je... Je ne dirai rien, Sc- Une pause, avant de soupirer et le regarder dans les yeux. Pardon, je... Je ne connais même pas ton prénom. Et prononcer ce terme semble visiblement au-dessus de ses forces, alors qu'elle lui offre un regard désolé. Hochant la tête en t'avisant, avant de reprendre. Je ne dirai rien. Et tu ne diras rien non plus, n'est-ce pas ? Qu'elle demande finalement à Schwarz, avant de revenir à toi, Olivia. Si ça se sait... Il n'est pas le seul qui en subira les conséquences.
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