The Walking Dead RPG

Je reste a observer ce qui se passe et jouer le tireur fou, jubilant d’avoir touché Jefferson.  Croire que la cagoule ne fait pas ressortir le meilleur de ma personnalité mais en tout cas, cela rend très crédible l’idée de l’attaque que Jonathan est censé livré a Jefferson. De la même façon, je croise les doigt pour que mon message ait bien été entendu.

Alors que je reste a couvert, l’œil posé sur les deux hommes, le talkie se mets a sifflet régulièrement et je reste, une seconde, incrédule a écouter avant de pester. Mais pourquoi me répondre en morse alors que j’ai parlé ? Je soupire en me sentant vraiment pas aidé.

Outre le fait que, dans l’instant, j’ai un peu autre chose a faire que m’amuser a compter alors que beaucoup de chose se joue en bas, il y a aussi le fait que  cela peut cacher un piège grotesque . J’attrape le talkie tout en tirant une nouvelle fois :

« Désolé d’être un peu occupé pour rester « safe ». Il y a moyen d’avoir la version sonore ? On a pas beaucoup de temps … »

Et je veux être sur de qui me parle aussi. Leger détail car il faudrait beaucoup de coïncidences pour que des ennemis soit sur cette fréquence et connaisse le morse, mais on n’est jamais trop prudent de nos jours.

Donne mon du lieu de RDV. On t'y rejoints.

Je guette tout autour de nous, si les sbires de Jefferson sont dans le coin, ils n’ont rien dû rater du spectacle : soit ils me tombent dessus, soit il retourne au camp et je vais pas aimer la suite. J’ai mes jumelles pour observer des traces de leur passage et espère que Jon aura le bon sens de bouger.

« On reste au point de RDV initial. Possible groupe de 2 a 3 nazi est déjà en route vers vous. Soyez prêts.»

Je n’en dis pas plus avant de savoir les mouvements de Jon. J’ajoute en morse

« Ne grillez pas ma couverture. On ne se connait pas. Olivia en danger. Coincé au camp. Armes trouvées. Camp localisé rue Tartempion. 20 personnes. Besoin médicaments. »

Those days are over.

ANAPHORE

Une chose était sûr, Heinrich était précis dans ses propos et avait l'air sincère. Il avait pris soin de mettre Jonathan en garde sur les éventuelles difficultés qu'il pouvait rencontrer ici et là, et ça il n'était pas obligé de le faire. Du coup ce con de Jefferson se doutait de quelque chose ? Une information qui corsait un peu le plan, Jon allait tout de même être en première ligne. C'était le moment ou jamais de faire gaffe à la moindre attitude suspecte de sa part. Il fit un signe de tête à Heinrich avant de se lancer.

C'est sous une puissante adrénaline que Jon sorti à toute vitesse du bâtiment, suivant le plan à la lettre. Les coups de feu ne mirent pas longtemps à résonner, d'ailleurs une des balles d'Heinrich passa prés de Jon, qui souffla un bon coup avant de tenter de s'abriter plus loin avec Jefferson, pour que cela soit crédible. C'est avant d'atteindre l'abri que Jefferson se prit une balle, alertant Jon par un râlement brusque. Il vérifia d'un coup d'œil l'étendu des dégâts, se disant que si il était mort comme ça, aurait été trop facile, et à la fois un peu tendu de fait qu'il n'ai rien de grave et qu'il n'allait pas forcément croire à ses dires. Jon était quelqu'un de trop direct et vrai, les mensonges n'étaient pas son fort et il n'était pas style à faire des mises en scènes pour arriver à ses fins. Sauf que cette fois ci, il avait décidé de faire confiance à un presque inconnu. Jefferson méritait de payer salement avant de quitter ce monde sauf qu'avant d'assister au spectacle, fallait déjà sauver sa propre peau. Une explication lente et détaillée c'est ça que monsieur voulait ? Une retenue énorme de pas lui en mettre une à ce moment précis. Il se lança, légèrement essoufflé : "T'expliquer quoi ?! Heinrich avait raison, y'a un espèce de fils de pute là-dedans ! Il est p'tétre pas seul, faut bouger d'ici avant de finir comme lui !" dit-il en s'efforçant d'être le plus convaincant possible, gardant toujours et discrètement, une main pas loin du poignard qui était accroché à sa ceinture.

Qu'est ce que tu fou putain ! se disait Jon alors qu'il était entrain de raconter une histoire sortit tout droit de nulle part. Tant pis, maintenant qu'il s'était lancé soit ça passait, soit ça cassait. Malgré la balle qu'il s'était pris dans le gilet, Jefferson ne bronchait presque pas, rechargeant méthodiquement son arme, restant plutôt calme, presque réfléchit... haha la bonne blague. Il trouvait donc son histoire "intéressante"... un vrai psychopathe. Cette réponse mit un peu la pression à Jon qui se retenait de montrer le moindre signe suspect malgré que son interlocuteur n'avait pas l'air d'être convaincu par son récit. Sans plus attendre ils reprirent la route, s'éloignant des coups de feu. Sur le trajet, le silence était pesant, inquiétant, et Jon avait bien remarqué les quelques coups d'œil de Jefferson à son égard, tentant au maximum de faire bonne figure, jusqu'à que. Il le regarda alors, sourcils froncés, ne comprenant pas où il voulait en venir et en ne voulant même pas le savoir. "C'est vrai, on se connait pas." dit-il sèchement, sans pouvoir se retenir. Il fait froid, le chemin est difficile, pas le temps pour ces conneries ! Au final, ce que pensait ce nazi violeur de femme, il s'en fichait pas mal, la seule question qu'il se posait était de savoir, pour qui il se prenait pour lui dire ça ? Jusqu'ici Jon avait toujours fait profil bas, mais depuis sa discussion avec Audrey, ce Jefferson il avait juste envie de le défoncer et plus le temps défilait, plus la tension se faisait ressentir. Bref ! Jon était persuadé que Jefferson avait un plan en tête depuis le départ pour cette mission. Il devenait clair que lui et Heinrich voulaient se la mettre, mais Jon dans tout ça ? Jefferson n'aurait aucune pitié pour lui et il le savait, et Heinrich ? Il fallait attendre de voir si il n'avait qu'une parole. C'est au bout d'une bonne vingtaine de minute de marche que Jon repéra du mouvement dans le hall d'un immeuble. Il ne dit rien à son camarade de marche, tentant de reconnaitre quelqu'un, l'espérant du moins. Ce fut le cas, mais pas dans le sens qu'il aurait souhaité. Il fit signe à Jefferson de regarder, deux de ces 'meilleurs potes' leur faisait signe de venir. Ce sera toujours mieux que rester planté dans la neige. Mais merde, qu'est qu'ils foutent là les deux ?! S'approchant, Jon les salua de la tête, l'air de rien. Regardant aux alentours, il se dit que le reste de l'équipe avait du rester au campement... mais pourquoi autant d'hommes étaient restés au camp un jour de mission ? ...

Sebastian:

Those days are over.

ANAPHORE

Jefferson continuait de provoquer ouvertement Jonathan, mais peu importe, il ne comptait pas entrer dans son jeu. De toute façon, même si il avait des doutes, il ne pouvait pas être sûr à 100 pourcent que Jon lui avait mentit ou pas. Ce qui pouvait l'aider, c'était qu'avant ce jour jamais Heinrich et Jon n'avaient trainés ensemble, jamais ils ne s'étaient longuement parlés, rien ne pouvait prouver qu'ils étaient de mèches puisque depuis le départ ils avaient toujours été chacun de leur côté. Le meilleur alibi qui soit quand on y pense. Jon comptait bien suivre le plan, en se disant tout de même qu'Heinrich l'avait laissé en pâture au milieu des loups. Mais bon, ça faisait peut-être parti du plan. Voyons le bon côté des choses, un peu d'adrénaline ne fait pas de mal, en plus ça tient chaud. "J'en sais pas plus que vous" répondit Jon en regardant les trois compères, restant calme malgré le ton ironique du fou furieux. Le petit trapu émit l'idée de rentrer, pourquoi faire au juste ? "Si on fait marche arrière maintenant on peut retomber sur celui ou ceux qui ont eut Heinrich. La mission était d'aller jusqu'à la marina pour trouver un groupe avec qui on peut faire des échanges." lança t-il, histoire de marquer le côté urgent et essentiel de la chose. "Il faut continuer" ajoutait-il, tentant de persuader le reste de la bande.