The Walking Dead RPG

Je me contente de hausser les épaules à la remarque de Ana. Non, je ne l'ai pas ménagé, et franchement je n'avais absolument pas l'intention de le faire. Il lui aurait suffi de parler plus rapidement et je n'en serais pas arrivé là.

Quoi qu'il en soit, je me contente de croiser les bras et rester en retrait, mon regard fixé sur l'homme qui semble à deux doigts de tourner de l’œil. S-S'il vous plaît... On faisait qu'obéir aux ordres... Pff. Dans ma mémoire, les recrues des Oblivions étaient un peu plus coriaces que ça. D'ailleurs, maintenant que je regarde un peu mieux, je crois même que ce type s'est pissé dessus. J'ai déjà parlé de la liste, s'il vous plaît... Comme s'il ne savait que ça. Enfin, tant pis pour lui.

Mauvaise réponse. Tu ferais mieux de pas l'énerver, si tu veux mon avis... Dommage que l'autre soit encore inconscient, sinon j'aurais moi aussi pu participer à l'interrogatoire. Mais bon. J'attendrai.

Un profond soupir m'échappe alors que je vois l'homme se mettre à crier et tenter de se débattre quand Ana s'approche de lui. Il flippe carrément, mais vu la façon dont je l'ai attaché, il ne risque pas de pouvoir grandement s'extirper de sa prise. Et lorsque le sang se répend au sol, rejoignant celui que j'avais déjà fait couler, je me contente de hausser les épaules. Je t'avais prévenu. Et d'un geste nonchalant, je tends une boîte de conserve vide à mon ex-femme pour qu'elle puisse y ranger son objet de collection. Une vraie tarée celle là. A défaut d'un sac poubelle, continue ta collection.

V... Vous êtes malades tous les deux... Ils avaient raison de vous mettre dans les pires de la liste... Tiens tiens. C'est qu'il a l'air décidé à parler tout d'un coup. Qu'est-ce que vous voulez savoir.. ? Si je parle... vous nous laisserez tranquilles..? Il nous lance à chacun un regard désespéré avant de jeter un rapide coup d’œil vers son complice. On dirait bien qu'ils ont un lien ces deux là. Lequel ? Je m'en fiche pas mal. En tout cas, ça donne des idées.

Je m'approche donc du plus jeune, celui qui n'a pas l'air de faire partie des Oblivions depuis bien longtemps et qui est encore inconscient, et viens saisir sa tête entre mes mains. Je la fais pencher juste assez pour qu'au moindre mouvement supplémentaire, sa nuque se brise. Et si je laissais ton ami se transformer après l'avoir tué juste pour qu'il puisse essayer de te bouffer ?

J'en aurais presque mal au crâne de l'entendre hurler de douleur comme ça. Pourtant, ça ne provoque qu'un profond soupir chez moi. Et apparemment, il n'a pas l'air décidé à parler malgré la menace que je viens de proférer à l'encontre de son binôme. Bon, alors si ça ne te dérange pas plus que ça... Et sans autre forme de procès, je viens forcer brusquement sur les cervicales de l'homme que je tenais pour lui briser la nuque. Son corps retombe mollement vers l'avant dès que je le relâche, uniquement tenu par les liens qui le retiennent depuis sa capture. On verra si tu deviens plus bavard quand il se réveillera.

En tout cas, malgré l'air totalement épuisé qu'il a au visage et sa peau blanche comme un linge, il a l'air de tenir bon. Je l'aurais imaginé s'évanouir plus vite que ça. Une bonne surprise, en somme. A-Arrêtez ! Je... je vais parler... Et le voilà qui enchaîne les noms. Les surnoms, pour certains, dont Ana, Sebastian et moi. Et apparemment, la liste est plus longue que ce que je pensais.

Combien en avez-vous déjà retrouvé ? Et où sont-ils ? Si déjà il est motivé, autant en profiter.

Et bien, il semblerait que la transformation de l'autre ait pris moins de temps que je ne l'imaginais. C'est pas plus mal. Au moins, il n'y aura pas besoin de patienter trop longtemps avant de pouvoir passer aux choses sérieuses. Je m'étire un peu, fais craquer mes doigts et ma nuque rapidement avant d'aller attraper ma hache que j'avais laissée dans un coin du conteneur. Me raclant la gorge, j'adresse un rapide coup d’œil à Ana. Attention, ça va gicler.

L'instant d'après, juste après que je me sois placé à proximité du nouveau réanimé, ma hache vient trancher sa tête qui finit par rouler au sol dans une gerbe de sang qui nous éclabousse tous les trois – ou quatre s'il compte encore. D'un air nonchalant, j'approche de la tête grognante au sol et la ramasse en la tenant par les cheveux pour la tendre vers notre captif. T'as dix secondes pour nous dire un truc intéressant.

A ces mots, je commence le décompte. Et juste avant que je n'arrive à zéro... On était dix ! Notre groupe, parti vous chasser. Moins nous, ça en fait encore six. On a fait un petit camp de fortune à McAllister Springs, plus au Sud. Je vous jure que c'est tout ce que je sais! Un soupir m'échappe, je le toise encore un instant avant de finalement venir poser la tête de son ami sur lui, au niveau de son abdomen contre lequel je la presse, laissant les dents s'enfoncer dans la chair et commencer à le dévorer. J'ignore combien de temps ça dure avant qu'il ne s'évanouisse et que ses cris arrêtent de résonner dans la pièce. Mais une fois que c'est fait, je tourne la tête vers Ana une nouvelle fois.

Il s'est encore pissé dessus.