L'évocation de Schwarz lui fait baisser le regard brièvement, comme si le sol était subitement devenu attrayant à regarder. Silencieuse, ne pouvant pourtant s'empêcher de souffler : Il s'appelle Zachary... Comme si à ses yeux, le simple fait d'évoquer son prénom lui rendait un semblant de cette humanité que pouvait lui avoir arraché ce groupe. Quoi qu'elle ne t'en dise rien, pour l'heure.
Et à ta remarque sur l'importance de son avis, Olivia, la brune relève finalement vers toi un regard plus franc. Semblant soucieuse qu'on puisse à nouveau vous écouter, son regard ne s'en fait pas que plus attentif à ton encontre, hochant brièvement la tête. Il a survécu ? La simple évocation de cette troisième personne semble l'effrayer à l'idée qu'il ait perdu la vie, bien plus encore en sachant qu'il est lui aussi un homme de couleur. Venant poser une main tremblante contre ses lèvres, soupirant à ta question.
C'est loin, maintenant... concède Audrey, ravivant des souvenirs visiblement douloureux. Nous n'étions que cinq et... Les autres n'ont pas survécu. Mais il a tenu à m'épargner, et depuis- Rien ne semble avoir changé, pourtant Audrey te fait signe de te taire. C'est là que tu les entends aussi. Des pas lourds, qui font perdre à ta coéquipière le peu de couleur restant à son visage. Cache toi. Vite. Exige-t-elle en t'indiquant l'une des vieilles armoires, alors qu'une nouvelle voix se fait entendre dans le couloir. Sklave !
Lance un dé 10 sur ton agilité. - S'il est réussi, tu parviens sans mal à te faufiler dans le vieux placard, et le silence revient dans la pièce alors qu'Audrey fait mine de se concentrer sur sa tâche de rangement avant que Jefferson ne débarque dans la pièce.
- S'il est échoué, vous n'avez pas le temps d'espérer te cacher que Jefferson surgit, manquant de te rentrer dedans.
It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one
J'espère, je ne peux que dire ça. J'espère de tout cœur qu'Otis s'en est tiré mais à dire vrai, je n'en sais rien. Le fait est que nous n'avons plus de nouvelles de lui depuis un moment. Un soupir m'échappe, je reviens fixer la brune avant qu'elle m'explique quelque chose à demi-mots : Il ? Comment ça ? Qui ça, il ? Je me raidis alors qu'elle me chasse soudainement en me proposant de me cacher dans un placard : Quoi ?
Je n'ai pas le temps de réagir, quand je me retourne, c'est Jefferson qui est là, le pantalon déboutonner et prêt à sortir son service trois pièces comme un joli déballage en appelant Audrey. Je reste stupéfaite, les yeux ronds devant lui, sans savoir où poser le regard : Excuse-moi mais : que fais-tu ? Que je lui demande d'une voix étonnée, sans être agressive pour autant. Une porte de sortie, pour lui ? Il y a des toilettes pour se soulager, les éviers ne sont pas faits pour ça, je sais ce qu'il se passe. En fait, je l'ai très bien compris...
Mais ça ne va certainement pas se passer comme ça...
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La situation pourrait presque paraître comique, dans un tout autre contexte. Mais en l’état, il n’en est rien. Si Jefferson reste silencieux à ta question, ses yeux t’abusent de bas en haut d’un air suffisamment glacé pour laisser à penser que l’atmosphère a perdu quelques degrés. Qu’est-ce que tu fous là toi? Te demande l’ancien militaire d’un air faussement affable, avant que son regard vienne se poser sur Audrey qui garde les yeux résolument baissés vers le sol. J’te cherchais, qu’il t’annonce sans se démonter. Pour autant, il n’a pas l’air d’avoir de prétexte particulier. Sans doute que te voir ici à cette heure et dans cette tenue ne l’arrange pas vraiment ?
T’as rien à foutre ici, moins encore à cette heure, te fait-il remarquer froidement. Ton mec t’as pas appris à respecter les hôtes qui t’hébergent ? Casse-toi d’ici. Vraiment, à croire que tu n’es qu’une gamine mal éduquée à ses yeux. Puis, à Audrey : Toi. Tu me suis sans discuter. La brune semblerait presque se recroqueviller devant la sécheresse de sa voix. T’offrant un regard désespéré, elle finit pourtant par obtempérer en avançant d’un pas.
Un seul.
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Un sourire perce sur mes lèvres, clairement effronté. Non, je ne crois pas qu'elle va te suivre, que je lui souffle d'un ton sec en le fixant droit dans les yeux. Je suis insolente, mais je crois qu'il n'est pas du tout au bout de ses peines. Je m'avance moi, d'un pas conquérant dans sa direction, un air dégoûté sur le visage : Ta petite amie, Hilda, est au courant que tu t'envoies une sale mexicaine dans son dos ? Que je lui rétorque sur le ton de la discussion, avant d'esquisser un sourire amusé.
Je me dis qu'elle serait ravie d'apprendre que tu prends le risque de lui refiler toutes les maladies de cette pauvre fille, j'avise Audrey d'un regard froid, j'espère qu'elle suivra mon jeu. Et si on allait lui annoncer tout de suite, ensemble ? Que je reprends en fixant Jefferson cette fois, les sourcils froncés : C'est toi qui vas me suivre, sac à merde, que je lui retoque alors d'un ton froid. Et toi tu dégages de là, tu as assez fait la pute pour gâcher des relations, que j'avise en direction d'Audrey. Eclipse-toi. Je gère.
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Jefferson fronce les sourcils. Assurément, personne ne s'est permis de lui parler de cette manière depuis longtemps. Le pire ? C'est que sans doute, aucune femme n'a jamais tenté de le faire comme tu le fais actuellement. Mais c'est malgré tout un frisson qui parcourt ton dos quand tu croises son regard. Glacé, sombre. Visiblement inapte à toute empathie, mais d'avantage à une folie qu'il semble contrôler pour ne pas te tuer de ses mains tout de suite. Pas tout de suite.
En revanche, tes propos laissent planer un silence lourd, alors qu'il semble saisir le piège qui risque de se refermer à l'instant précis. Un rire sans joie s'échappant de ses lèvres à l'idée, tandis qu'il reprend à ton attention : J'ignorai que tu te souciais autant des problèmes de couple, mais je te rassure. Même avec un bâton, je la touche pas. On a besoin d'elle ailleurs. Au moins ? Audrey croise ton regard, hochant la tête d'un air apeuré avant de quitter la pièce sans demander son reste. Juste de quoi être éloigné d'une oeillade qui semble la terroriser plus que tout, alors que Jeff revient face à toi, t'avisant de toute sa stature.
Toi et moi, on n'en a pas terminé. T'assure-t-il avec un sourire mauvais. Prenant le temps de te détailler un peu plus, assez pour te mettre mal à l'aise, à la manière d'un chat qui cherche une souris avec laquelle jouer. Surveille bien tes arrières, toi. Ton gars ne sera pas toujours là pour s'occuper de ton cul. Et il a visiblement une très mauvaise idée en tête, en te le faisant remarquer, alors qu'il avise les conserves. Pourquoi il manque la moitié de ce que j'ai donné à ranger à Audrey ? Impossible pour toi de savoir s'il bluffe, ou non. Peut-être que Audrey a pu en subtiliser avant ton arrivée ? Mais le regard qu'il te lance, lui, en dit long sur la suite. Et ce n'est définitivement pas Audrey à qui il veut réclamer des comptes, dans l'immédiat.
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En tête à tête avec lui, je sais que je me retrouve face à un prédateur de la pire espèce. Mais ça ne m'importe pas. C'est pour ça que tu débarques ici la bite à l'air et déjà au garde à vous ? Que j'insiste en plantant sur lui un regard enflammé d'une vraie colère. J'ai envie de lui casser la figure, je fulmine même. Prend-moi pour une idiote, j'adore ça, que j'ajoute d'un ton sec. Et un rire sans joie m'échappe à mon tour, je me rapproche d'un pas menaçant, sans aucune crainte à son égard : Tu me menaces maintenant ?
Ma voix s'est faite basse, presque un sifflement : Je n'ai pas besoin de mon mari pour ça, je suis assez grande pour le faire toute seule, me protéger. Oh, je pense qu'il ne sait pas à quel point il ne vaut mieux pas que Sebastian apprenne cette joute, pour sa survie. Tu as demandé à Karl à qui il doit son joli coquart ? Je fronce les sourcils en le scrutant. Et sa remarque me fait rire doucement : Qu'est-ce que j'en sais ? Tu as regardé dans les placards ? Tu as besoin que je te tienne la main aussi pour ça ? Mais tu as quel âge ? Deux ans ? Mais qu'il ne s'attende pas à l'emporter au paradis : On n'en restera pas là, surveille bien ce que tu vas me dire à partir de maintenant, que j'avise froidement.
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Jeff ne semble pas seulement dangereux. Il l'est. Tout dans son comportement quasi animal le laisse à penser, sous ses airs de militaire endurci, alors que son regard se fait plus froid encore, quand tu viens te rapprocher, Olivia. Un ricanement léger s'échappant de ses lèvres alors que tu enchaînes les paroles chaque fois un peu plus provocantes, semblant mettre à mal le peu de patience qu'il possède. En supposant qu'il n'en ait au moins une once, en fait.
T'as une bien grande gueule, pour une si petite taille... Qu'il vient souffler à quelques centimètres de ton visage, jouant sur toute sa stature pour t'aviser en contre plongée. Oh crois-moi. J'ai pas besoin de fouiller dans les placards pour te traiter de salope de menteuse, et moins encore pour le faire croire. Et quelque part, il n'a pas entièrement tort. Qui serait le plus légitime ? La femme du nouvel arrivant, ou l'homme de l'ombre sur lequel Amalrich se repose bien volontiers pour faire le sale boulot ?
La tension entre vous deux est palpable, prête à exploser quand il vient subitement relever sa main pour te saisir à la gorge.
Lance un dé 10 sur ta statistique réflexe. En fonction du résultat, je t'indiquerai la suite. N'oublie pas que tes actes pourront influer sur la suite de l'histoire, ou avoir des conséquences.