Pas quelques heures ? Ton calme olympien à au moins le mérite de faire douter Jeff de ses agissements, alors que tu peux deviner sa mâchoire se contracter sous le mécontentement à chaque nouvelle parole que tu profères. Ta gueule, grogne-t-il finalement alors que tu évoques une possibilité douteuse quant à sa condition physique, venant te saisir à la gorge de sa main libre. Entre ton mec fraîchement arrivé, et un type qui le soutient depuis des années, tu penses qu'il va croire qui hein ? te demande-t-il avec le plus grand sérieux du monde, quoi qu'il n'évoque pas le prénom d'Almarich. Et surtout... Tu marques un point. Marius a passé un très mauvais quart d'heure, et son humeur n'en est que plus irascible que ce qu'elle n'est d'habitude.
Et si j'me contentais d'te briser la nuque ? Propose-t-il, quoi que la pression exercée sur ta gorge ne se desserre pour te laisser respirer, comme si lui-même n'était plus tellement sûr qu'on ne le croie, s'il clamait un tragique accident d'escalier. Il y avait déjà eu cette affaire de nourriture volée, après tout. Une veine palpite à sa gorge, avant qu'il ne revienne néanmoins effleurer ta peau de la lame de son couteau, juste de quoi te la faire ressentir sans pour autant entamer la peau fine. Putain, on était bien avant que vous débarquiez ici. Et il fallait que vous vous amusiez à tout faire foirer, hein ? Et sur un coup de sang, une nouvelle entaille au niveau de ta cuisse. Plus profonde que la première, quoi que toujours assez haute pour être cachée sous les vêtements.
Tu peux toujours lancer un dé 10 sur ta dextérité pour espérer détacher tes liens, ainsi qu'un pragmatisme, pour continuer de faire douter Jefferson dans ses choix.
Il se rangera du côté de celui qui n'est pas faible au point de laisser un autre prendre les coups pour lui, que je siffle entre mes dents serrées, avant de lui lancer un regard perçant. L'agacer lui fait perdre sa concentration, il est moins focalisé sur la situation, ou sur le fait que je suis en train de faire glisser mes liens sur mes poignets, malgré celui blesser qui me fait un mal de chien. Je tiens les cordages pour qu'ils ne me lâchent pas. Il choisira le fort, et c'est clairement mon homme, que je lui rappelle. Quant à me briser la nuque : Fais-le, va y, que je l'encourage froidement : Tu sais que tu signeras ton arrêt de mort...
Nouveau sourire défiant, qui se transforme en grimace douloureuse alors qu'il m'entaille à nouveau : S'il doit m'arriver quelque chose, je t'entrainerais dans ma chute, ne te fais pas d'illusion, que j'ajoute. Il a envie d'en rajouter une couche. Mais je relâche mon lien pour venir lui coller une droite qui claque dans sa mâchoire au point de le mettre au sol. Je ne prends pas la peine d'attendre, je bondis au-dessus de lui pour foncer vers les escaliers et débouler dehors. La porte ouverte est une chance pour elle, je m'engouffre a l'extérieur, le souffle court et une grimace alors que la plaie qui vient de me faire solliciter un peu trop ma jambe.
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