Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Dim 12 Fév 2023 - 13:33
« Et bien espérons que cette menace suffise pour le tenir a distance le temps que je m’occupe de lui. Demain, il m’a été accordé de choisir une personne de confiance pour veiller sur Anika quand je sortais. Ca sera ton alibi pour rester en retrait Karl. »
Quoiqu’il arrive, en sortie avec Jefferson, c’est évident qu’un seul d’entre nous reviendra. Reste a savoir qui sera officiellement avec lui et qui le sera officieusement. Je me contente d’opiner du chef pour les recommandations de Karl en affichant un demi sourire confiant.
« Ce n’est pas une possibilité, Jefferson joue sa vie, il va forcément vouloir piper les dés, une chance que je ne sois pas mauvais a ce jeu. »
Je n’en dis pas plus. Même si j’aime les stratégies bien rodées, ma grande force réside aussi dans ma capacité a l’improvisation. Il va me falloir pas mal de souplesse pour survivre demain et, surtout, m’assurer que la menace de Jefferson ne revienne pas planer sur Olivia. Je ne peux que présumer que les autres sont à la marina et pourrons m’aider si besoin. Mais, étrangement, cela n’est pas ca qui m’inquiète le plus, non, c’est laisser Olivia dans ce paniers de crabes sans moi.
On ne va pas avoir le choix pour Zach, les autres semblent confiant sur le fait que l’on peut tenter discrètement, il faudra juste le reconduire au matin. Ça ne me plait pas mais a-t-on vraiment le choix ? On devra prétendre qu’Olivia est souffrante et que Karl doit rester auprès d’elle le temps que je rentre. Je ne suis pas fan de cette solution et préfère me reposer sur l’instinct d’Oliva pour valider ou modifier cette partie du plan.
J’arrive a négocier avec Karl qu’il me confie ses clés pour l’armurerie, je ne suis pas dessus de ce que j’y trouve, je prends des munitions perforantes pour moi et deux grenades a défragmentations. J’en prends aussi pour Olivia, s’il faut fuir, cela pourra l’aider, surtout qu’avec sa blessure, elle est plus qu’handicapé pour se battre. Une part de moi refuse toujours de partir en laissant Olivia avec juste un taré moribond comme garde du corps sans être sûr que tous les amis de Jefferson ne seront pas après mes fesses. Mais ai-je le choix ?
Avant de partir, je prends les réserves de gaz du lance-flamme. Le dissimulé dans le chantier n’est pas compliqué. Si Olivia arrive a lancer une grenade a ce niveau, leur défense feront un jolie feu de joie, attirant surement pas mal de mort des environs. Cela obligera les nazis a prioriser la gestion de l’incendie et lui fera gagner un temps précieux en cas de fuite précipité. D’ailleurs, vicieusement, dans la nuit je compte venir mettre de discrets coups de tournevis dans le récupérateur d’eau le plus proche. Il va pouvoir s’écouler lentement mais surement et ne pourra pas être utilisé en cas de départ de feu.
Audrey m’indique avoir du mal avec Xander, il ne m’en faut pas plus pour ne pas prendre en compte sa présence dans d’éventuel plan. De toute façon, avec son poignet cassé, je ne suis pas certain qu’il serait des plus utiles. Pas la peine de rajouter de l’incertitude a ce qui semble être une montagne de « et si ». Même si j’ai confiance en Olivia pour gérer l’improvisation, elle reste ma compagne, la mère de mon enfant et c’est impossible de ne pas m’inquiéter ou penser au pire.
Le poison, à elle aussi d’en mettre dans la nourriture en plus de ses armes. Qi aurait cru que la Manbo pourrait nous être si utile ? En même temps, j’imagine qu’elle serait ravie de s’amuser avec pas mal de ces hommes ici.
Le problème reste les médicaments, jouer au voleur est une chose, mais expliquer la différence de stock en est une autre. Tous les soupçons se porteraient inévitablement sur Anika. Hors de questions d’attirer les emmerdes de ce coté-là, surtout en mon absence et avec un Karl gangrené avec elle. Avec une arme propre, sur le chantier, je me fais une entaille superficielle et applique un tissu dessus que je laisse s’imbibé de sang. C’est avec une arme rouillée et riant de ma maladresse que je vais demander des médicaments en préventions pour être en forme pour demain.
Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Dim 12 Fév 2023 - 19:08
Tu lui as dit, pour Eva ? Karl dort a poing fermé, si profondément que je serais incapable de le réveiller pour l'instant. Il n'a même pas encore eu la force de faire le trajet jusqu'à sa propre chambre, et je n'ai pas eu à cœur de l'y trainer. Nous verrons plus tard. A côté de moi, Zachary a un soupir. Il devrait sans doute en profiter pour se reposer également mais pour l'instant, il est surtout songeur. Inquiet. Tout ça n'enlève pas le fait que si jamais il doit fuir, il ne sait pas comment il pourra rejoindre les siens et partir avec eux...
Cependant pour ma part, je relève le regard vers lui avant de soupirer. Le point de détail qu'il soulève, je l'ai moi-même oublié, et un sourire crispé m'échappe : Je n'ai pas vraiment pensé à le faire, il faut dire que ces derniers jours, il y a eu tellement à faire, à réfléchir, que je ne vois pas comment j'aurais pu réussir à faire quoi que ce soit dans ces circonstances. Il va me détester, que je soupire alors qu'il a un rire amusé et discret : Mais non... A côté, Audrey aussi a un sourire, elle surveille la fièvre de Karl, venant changer le linge frais de sur son front.
Il ne te refuse rien de toute façon, relève-t-elle simplement en haussant les épaules. Ils l'ont vraiment tous remarqué ? Eh ça n'est pas une raison pour abuser... Au contraire, je devrais être plus prudente sur ce qu'il se passe, pour lui éviter de se mettre dans une impasse par ma faute. Je trouve que jusqu'ici, j'ai suffisamment tiré sur cette corde pour en rajouter une couche. Pourtant, la position d'Eva me parait évidemment intenable. Je préparerais un sac pour elle aussi, mentionne-t-elle simplement. Je hoche la tête.
Plus tard, Sebastian revient avec des médicaments en plus et une plaie à la main qui me fait esquisser une moue déjà fâchée. Il est sérieux ? Si je comprends très rapidement l'initiative, ça ne m'empêche pas d'en être particulièrement mécontente. On va devoir se contenter de ça pour cette nuit dans tous les cas, fait Zachary. Merci... Il en profite pour lui proposer de regarder sa plaie, dès fois que ça ait besoin de points. Le bandage refait, Karl est conduit chez lui. Le soir venu, je me retrouve enfin en tête à tête avec Sebastian.
Il y a beaucoup trop de monde à chaque fois autour de nous. De mon sac, je prépare simplement ce dont j'ai besoin : Tu as trouvé les armes que tu vas utiliser demain ? Les a-t-il avec lui ? Donne-les-moi, je tends la main pour les réceptionner, le temps d'imbiber mon chiffon du poison fournie par Jennifael, qui ne nous sera pas inutile. Quinn aussi m'en a laissé, mais le reste se trouve à Gig Harbor et je ne sais pas vraiment ce que ça fait. Je n'ai rien retenu de sa leçon... Il te reste de l'antidote ? que je lui demande simplement. Tu as pu voir leur armurerie alors ?
We're all stories in the end, just make it a good one
J’attends que les autres partent, tout en m’assurant que le retour de Karl a sa chambre se fasse dans la plus grande discrétion. Quel que soit mon inquiétude quant à la suite, je n’en montre rien, affichant une confiance tranquille que je suis loin de ressentir. Une fois de plus, je serais seul dans ce petit groupe de nazillons, la pression ne serait pas la même. Il y a longtemps que j’ai appris à dépasser ma peur de mourir. Sans cela, je serais devenu fou à Portland. Apprendre à vivre le jour le jour, se faire confiance pour se battre et ne monopoliser son énergie que pour avancer ses pions dans le meilleur sens possible. Je sais que j’en suis capable, même dans les pires moments de stress ou d’autres perdent leurs moyens. Sauf que nous ne sommes pas a Portland et que tout est différent alors que Olivia et notre bébé sont aussi exposés. Je dois donc composer avec l’angoisse de les perdre.
La gangrène de Karl nous oblige à précipiter les évènements et, aussi malin que je sois, dans cette configuration, il y a trop de choses qui passent à la trappe et risquent de nous compliquer la vie : comme les amis de Jeff. Je pensais demander à Olivia de me passer un peu de poison, mais elle prend les devants et c’est sans me faire prier que je lui tends les couteaux que j’utiliserai demain.
Quand elle me demande pour l’armurerie, je lui souris. Je la prends dans mes bras, avec ce sentiment que le temps a été trop long avant que je ne sache nous accorder ce geste de tendresse. De la même façon, il y a beaucoup d’incertitudes quant a la suite après cette nuit. Je prends le temps de savourer ce contact avant de lui confirmer ce que j’ai vu qui concorde avec ce que nous avions découvert. Je sens comme une tension mais je n’ai pas le cœur à aborder frontalement ce que nous savons très bien tous les deux. Jefferson voudra me tuer pendant cette sortie, il sait qu’il n’aura pas le dessus seul et va vouloir me piéger. Son arborescence de choix logique est de s’attaquer en groupe ou avec malice a moi… ou de taper là ou ca fera le plus mal : Olivia.
“Il va falloir que tu sois prudente. Je ne pourrais pas t’aider et je n’ai aucune confiance en Karl.”
Il est de ceux qui survivent coute que coute. Je le vois mal prendre des risques pour d’autres sans y trouver son compte contrairement a la femme contre moi. Sans la desserrer dans mon étreinte, c’est avec inquiétude que je lui demande:
“Je te connais Olivia, je te sais incapable de penser d’abord a toi, mais demain, s’il te plait, si les choses partent en vrille, pense a moi, pense a notre enfant et fais tout pour te sortir de là quel qu’en soit le prix…”
Puis, je lui explique les petits aménagements “au cas ou” dans les défenses, la cachette avec le gaz du lance flamme qui sera un merveilleux départ de feu si besoin, le fait qu’il n’y aura plus d’eau dans les réservoir à proximité et les grenade que j’ai prise pour elle ou comment se faufiler dehors par le chantier en toute discrétion. J’ai conscience de devoir lui laisser beaucoup de choses sur ses épaules. Même si j’ai confiance en sa débrouillardise, je ne peux pas m'empêcher de penser qu’elle est blessée et qu’on a aucune idée de comment vont se répartir les forces adverses.
“Je verrais la fumée de loin et je saurais que tu as besoin de moi, ou que je sois, je trouverais un moyen de revenir vers toi. Tu as un talkie. Tu vises la marina et si tu ne le peux pas, tu trouves une cachette et tu me l’indiques.”
Je peux recouvrir les munitions aussi si tu veux, je me mordille l'intérieur de la joue pour cacher mon appréhension. Ces gestes sont pourtant minutieux et précis, autant que possible avec ce plâtre qui me gêne. Je prends forcément un peu plus de temps pour le faire, mais au moins, c'est soigneux et je suis sûre que Sebastian n'aura aucun problème sur ce point dehors. Lorsque c'est bon, je les lui rends, lui laisse le soin de les ranger, tandis qu'il se rapproche pour me prendre dans ses bras. Cette étreinte me fait un bien fou, je réalise que j'en avais besoin aussi.
Je vais essayer... que je souffle à sa demande avant de fermer les yeux et soupirer : Non, je viens de te mentir : je n'y arriverais très probablement pas, je le dis avec une voix désolée parce que je le suis. De présumer d'une chose dont je me sais incapable et lui aussi. Je pince les lèvres de plus belle, consciente que tout ce que je parviens à faire et l'entrainer dans des situations laborieuses, sinon absurdes, quand il pourrait être... Tranquille, chez lui, j'imagine. Les siens peuvent avoir besoin de lui, et le voilà coincé avec moi ici.
Je ferais au mieux selon les circonstances dans tous les cas, même si je serais très probablement décevante pour lui. D'accord... que j'ajoute simplement avant de croiser ses yeux. Un autre point à aborder : Hmm... J'ai oublié de te dire quelque chose, j'esquisse une grimace par avance désolée : Eva aimerait partir avec nous aussi, pour avoir accès à des soins et à un environnement vivable pour elle et son enfant, et avec nous, s'entend surtout : avec moi, dans le groupe que je représente.
C'est sûr que sa demande tombe un peu de nulle part : C'est elle qui a... Caché les ressources que Jefferson a voulu mettre dans mes affaires, que j'explique. Il supposait qu'il s'agissait de Hilda mais non, c'était bien Eva, malgré son ventre, elle semble être agile et rapide pour ne pas se faire prendre. Et elle a trouvé la photo de Romy dans le fond de mon sac, l'erreur bête. Je pensais que l'encoche de la couture suffirait pour la planquer, mais la blonde semble être une sacrée fouineuse. Elle m'a demandé des explications sur tout ça, je n'ai pas dit grand-chose mais...
Mais elle ne veut pas rester dans un camp qui préfère condamner ses enfants par envie d'avoir la progéniture parfaite. Forte, qui ne tombera jamais malade. Ces idées sont insupportables. Il est possible que, pour qu'elle tienne sa langue et me couvre - et pour récupérer la photo ! - j'ai accepté de l'amener avec moi ? Oui, j'ai récupéré la photo, mais on ne posera pas la question. Il s'agit de ma fille, que je n'ai pas vu depuis de nombreux mois, j'ai besoin de la garder. Avant même qu'il ne le dise, je le devance : Je suis la pire, je sais... Tu peux encore saisir l'occasion pour m'abandonner, je comprendrais...
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Je la laisse gérer mes munitions, demandant a avoir de l’antidote au cas ou et m’assurant qu’elle en aura assez pour elle. L’avoir dans les bras est a la fois un réconfort et en même temps une source d’inquiétude. Tout a un gout d’aurevoir qui ne me plait pas. Je me raidis avant de soupirer quand elle me dit qu’elle ne pourra pas faire ce que je lui demande. Avec le plus de douceur et de pédagogie possible, j’essaye de lui expliquer :
« Je sais que ce que je te demande est d’aller contre ta nature généreuse, mais demain, si je ne suis pas sûr que tu sauras te préserver, toi et notre bébé en priorité, je sais déjà que je ne pourrais pas me concentrer. Tu n’as pas d’amis ici, la plus part des gens sont des monstres, quant à leurs victimes, nous sommes surtout un outils pour quitter cet enfer. Rien de plus. Tu comprends ? »
Personne ne mérite qu’elle ne meure pour eux. On a déjà pris des risques pour les aider et j’ai décidé de l’épauler dans ce sens, désireux de la préserver du poids de la culpabilité, mais le choix est vite fait entre elle, notre bébé et le reste du monde. J’écoute avec attention la suite, serrant légèrement ma mâchoire en sentant venir quelques choses que je ne vais pas apprécier alors qu’elle me parle d’Eva et la photo de Romy :
« Bien évidement, tu lui as dit que c’était ta nièce ou ta petite sœur ou je ne sais qui de ta vie d’avant ? »
La photo en elle-même ne me semble pas compromettant aussi j’ai du mal a comprendre le problème et pourquoi Olivia est en train de tourner autour du pot. Très doucement j’essaye de faire dérouler son raisonnement de plus en plus certain qu’Olivia n’a pas eu de bons réflexes.
« Mais quoi ? »
J’arque un sourcil quand elle continue et avec précaution, je lui demande :
« Tu es en train de me dire qu’elle te fait chanter ? »
Le ton est doux, comme si la question etait anodine. Olivia ne connait pas cette part de moi que seuls Elena et Daemon ont aperçu. Mais il y a de forte chance pour qu'Eva ne connaisse jamais son bébé.
J'ai un moment de flottement, à le regarder. Soudainement j'ai l'impression qu'un poids énorme pèse sur mes épaules, et c'est celui de la survie de Sebastian. Je n'aime pas l'idée de mettre des existences en priorité par rapport à d'autres et pourtant, je sais d'office que si je dois faire un choix, ça sera lui qui passera avant tous. A dire vrai, je me déteste de le penser, je me déteste d'autant plus que j'accepte cette idée pour ce qu'elle est. Et je vais devoir l'évoquer à haute voix.
Oui, d'accord... je te promets que je ferais au mieux pour m'en sortir ici... Même si je n'ai aucune idée de comment je réagirais devant le fait accompli, encore plus si je dois établir une stratégie pour que le plus grand nombre de mes alliés de circonstances s'en sortent. Tout me paraît alors infiniment plus lourd et indigeste, et j'ai imposé ces aspects à Sebastian pendant des jours et des jours. Je suis désolée, que j'articule tout bas en pinçant les lèvres. J'ai honte de moi, encore plus que je ne fais que rajouter d'autres épreuves sur ses épaules.
Sebastian y gagnerait de ne plus me voir ou me fréquenter. Je suis clairement un boulet à sa cheville. Je détourne d'autant plus les yeux qu'il essaie de tirer au clair l'histoire avec Eva : Tu connais ma capacité à mentir... Est-ce que tu t'attends vraiment à ce que je parvienne à improviser un bobard quand la vérité se voit sur mon visage comme le nez au milieu de la figure ? J'aimerais faire un trait d'esprit mais ça n'est que la réalité des faits. Je mens quand j'affirme quelque chose sans savoir. Je ne mens jamais en énoncer l'inverse d'un fait. J'en suis incapable.
Un soupir m'échappe et je me raidis à sa question : Quoi ? Non, bien sûr que non ! Enfin vu ce que j'en sais, Sebastian doit sans doute se dire que j'ai l'instinct d'une brique. Elle n'a pas posé ces conditions, elle m'a demandé si je connaissais vraiment un endroit où son bébé et elle seraient en sécurité. Et si elle pouvait y aller. Elle m'a parlé de sa situations ici, c'est tout... Ce n'est pas difficile de susciter mon empathie de toute façon.
En fait... Je soupire : Elle veut juste le mieux pour son enfant. Elle m'a protégé dans un premier temps, elle n'a pas cherché à m'interroger sur tout ça, même en ayant la photo de Romy et des doutes. Tu sais, je crois qu'elle voulait juste savoir si je pouvais être une menace pour son bébé et... elle est juste une mère qui veut faire ce qu'il faut pour son enfant et elle... Tout simplement. Ici, elle ne fait que les enterrer. Fausse couche sur fausse couche. Et on lui dit après chacune tant mieux qu'elle ne mette pas un faible au monde... mais pour une maman, ça ne se résume pas à ça quand il s'agit de son enfant. Surtout quand tu le sens en toi, c'est... c'est tout un futur dont tu dois faire le deuil...
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Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Mar 14 Fév 2023 - 1:16
Je ne peux qu’espérer qu’Olivia comprendra qu’entre la vie de 100aines d’inconnus et d’une personne a laquelle je tiens, il y a longtemps que je ne m’encombre d’aucune culpabilité morale pour faire mon choix. Qui plus est, j’espérais avoir été clair, déjà, quand elle avait évoqué l’idée saugrenue de venir chez les pirates se faire passer pour une esclave sexuelle : je serais incapable de rester de marbre. Je pense que c’est encore pire maintenant que nous sommes un couple et que je sais qu’elle porte notre enfant. Je suis soulagé par sa promesse et spontanément, je lui vole un baiser. Même si cela ne change pas grand choses des risques qui planent sur sa tête, ne pas l’imaginer faire passer tout le monde avant elle est déjà un grand pas. Je décale un peu mon visage du sien pour planter mon regard dans ses yeux vairons avant de lui dire, avec la plus grande sincérité :
« N’oublie jamais que vous perdre me détruirais. »
Si elle peut rien faire pour elle-même, qu’elle le fasse pour nous. Je la scrute avec une interrogation visible, mêlé a de l’inquiétude, parce que je la connais quand elle s’excuse, c’est que la boulette a déjà été faite. Je m’attends a ce qu’elle m’annonce que finalement, Almarich doit être sauvé aussi, ou qu’elle a proposer a Hilda de venir en embarquant Jefferson. Je ne suis plus a sa près avec le trop grand cœur de cette femme qui aime un peu trop les montres.
« Pourquoi l’es tu ? »
Le sujet d’Eva me prouve que ej n’ai pas tout a fait tort. Le pire, c’est que tout dans sa gestuelle me dit qu’elle sait qu’elle n’a pas forcement pris la décision la plus pertinente pour notre survie. Mais qu’est ce que je peux y faire ? Le demander de e plus être-elle ? Retourner dans le temps pour anticiper ce que j’aurais dû voir venir gros comme une maison. Mon ton reste calme, pas seulement parce que je trouve que le Français n’est pas une langue propice a l’agacement mais juste parce que je ne peux pas en vouloir a Olivia de cette situation.
« Je connais la situation d’Eva. Almarich m’en a parlé déjà. Maintenant rappelle toi que même si on part, on reviendra rapidement sauver ceux qui n’ont pas pu l’être et faire le ménage. Si je n’ai pas proposé a Eva et que je n’en t’ai pas parlé, c’est parce qu’il y a un problème avec Xander. Il est fort raciste et ca ne passera pas avec Audrey ou Zachary… qui plus est, et ce ne sont pas mes mots, mais tous ceux qui ont participé au massacre des juifs ne sont ils pas censé mourir ? Tu penses qu’il va se passer quoi quand on voudra tuer le père de son enfant ? »