The Walking Dead RPG

Je reste a le regarder en silence affichant une mine mi a musé mi ennuyé par son ramassis de connerie. Le visage posé sur ma main, ne cachant même pas un bâillement alors que, sous la table j’ai la main dans ma poche, sur mon arme, prêt a l’utiliser. Le petit chiot se sent menacé ? Avec une nonchalance étudiée et un sourire narquois qui devient rapidement froid, je le coupe dans son élan, conscient que je vais vers une déclaration de guerre.

« Tu as finis avec ces imbécilités de cerveau trop nourrit a la culture américaine ? Juste pour savoir tu viens me bassiner avec des accusations aussi ridicules seulement parce que tu vis mal d’avoir failli faire rater la mission ou le fait que ça soit moi qui ai corrigé le tir ? »

Je le dévisage un long moment avant de continuer, toujours avec calme parfait comme si j’énumérais juste un théorème de mathématiques et ses conséquences :

« Tu as le choix : apprends, accepte que je puisse apporter a votre groupe, ou assume que vous allez cracher sur une alliance qui  vous nourrira surement plus que de gâteaux périmés et de soda imbuvables ainsi que sur des enseignements qui permettront de prouver qu’Almarich  et nous autres avons raison… mon frère. »

D’un geste autoritaire, j’intime le silence a Olivia avant de me tourner vers elle pour lui demander, avec un ton sans émotion, comme si j’étais sur de la réponse :

« Anika, as-tu voler dans la réserve de nos hôtes et salis mon nom avec ses pratiques de Yupins? »
- NON !

Je me tourne vers Marius en haussant les épaules. Il n’y a pas agressivité ni peur dans mon attitude. Juste celle d’un homme pragmatique qui gère l’incident de la manière la plus simple possible.

« Elle n’a pas volé dans la réserve, fin du débat. A moins, bien sûr, que tu penses que celle a qui j’ai mêlé mon nom et mon sang est une menteuse ou que tu aies des preuves plus solides que des ragots d’un homme qui pourrait mêler son sang a un animal basané? »

Je lui souris, imitant a la perfection ses mimiques et sa façon de m’exprimer. Avant qu’il ne parte :

« Oh, si, une petite chose, la dernière : je ne m’immisce pas dans vos affaires, je ne vais pas demander de châtiment pour de fausse accusation que je mettrais sur un moment d’égarement, mais j’entends que vous en faisiez de même. Si mon Anika doit être corrigée c’est a moi et moi seul de décider et m’en occuper. Maintenant, je te laisse régler tes petits soucis de famille. »

Those days are over.

ANAPHORE

Cette fois, c'est un rire qu'a Marius, sec, sans émotion. Je ne le sens pas spécialement amusé cependant, ni menacé par les propos de Sebastian. Je dirais que c'est un homme qui n'a pas trouvé son maitre, et je ne suis pas persuadée qu'Almarich ait vraiment la loyauté de ce type. Je pince les lèvres, ma défense tient en peu de choses, je me contente d'écouter, me résigner, d'autant que Sebastian tient la barre et avise simplement des évidences. Tu nous promets des choses dont on a pas vu la couleur et tu t'attends à ce que... Quoi ? Demande-t-il avec légèreté en haussant les épaules.

Autant dire qu'il ne mord pas à l'hameçon pour sa part, mais sa distance implique sans doute que le charme de Sebastian n'a pas beaucoup d'effet sur lui. A dire vrai, ça n'est sans doute pas pour rien que c'est quasiment la première fois que nous lui parlons vraiment. Pas non plus pour rien qu'un chien fou comme Jefferson le craint. Les promesses engagent seulement ceux qui y croient, et commence pas à penser que je suis un abruti qui va attendre après de belles paroles, fait-il avec un sourire avant de se tourner vers moi un temps.

Des ressources ont disparu, j'ai un témoin, et... Il hausse les épaules, son expression indique qu'il ne se laisse pas endormir : Je croirais pas sur paroles une femme dans son genre... Alors non, je suis pas satisfait de ce qui est proposé, une femme dans mon genre ? Qu'est-ce que ça veut dire que ça ? Qu'est-ce que Jefferson lui a dit encore ? Je crains le pire sur le coup... Ou alors, il a deviné ? Est-ce qu'il peut savoir que... ? Non, c'est impossible. Je pince les lèvres, essaie de ne pas paniquer, en portant naturellement ma main à mon ventre pour... Je crois, en signe de protection, sans le réaliser.

Très bien, corrige-la, ajoute-t-il simplement. Mais je veux en voir le résultat, poursuit-il avec un air sérieux. Et tarde pas trop à le faire, je suis pas du genre patient, explique-t-il en s'éclipsant un instant avant de nous laisser sur ce silence un peu pesant de ma fenêtre. J'essaie vraiment de ne pas paniquer, mais les hormones ne sont pas là pour m'aider. Je n'ai que peu participé à cette conversation et pourtant, j'en ai les jambes qui vacillent un peu. Je tente, à tâtons, de briser ce calme trop dense pour moi : Je dirais que ça s'est bien passé, que je souffle d'une petite voix.

We're all stories in the end, just make it a good one

ANAPHORE

J’arque un sourcil et le dévisage. De ma fenêtre les plans pour les défenses, en 2 jours en montraient plus que n’importe quels survivants, même de la meilleure fois du monde pouvait le faire vu la distance entre nos camps présumés. Puis je ricane avec mépris.

« Pardonne-moi, j’avais oublié que tu es un pur produit américain, la géographie comprise. »

Evidemment qu’il se rend compte qu’il m’insulte, je continue a le regarder avec ce calme et cette suffisance qui rendait fou Roman, conscient que si je me rate, nous ne passerons surement pas la nuit. Le ton est froid et menaçant alors que je répète ses mots :

« Une femme dans son genre ? C'est comme ca que tu parles de celle qui porte mon sang ? Et tu penses me donner des ordres ? »

Je rigole de tout mon cœur comme s’il était hilarant avant de le congédier avec plus de superbe que j’en ai.

« Va donc t’occuper de ton trousseur de bestiaux et on en reparlera… Mon frere… »

Il part et mon sourire s’efface dès qu’il a disparu. Je sais que je dois agir rapidement. A sa place j’irais rameuter les miens pour étouffer le problème que je présente dans l’œuf. On manque de soutien et Olivia est trop exposée. Avec les défenses que j’ai inspectées, on a moyen de se faufiler mais si on se rate, ca sera un aveu de culpabilité qui nous coutera cher. Je regarde Olivia avec un petit sourire en coin qui ne masque pas mon inquiétude ni ma fatigue :

« Tu trouves toi aussi ? »

Il a fait tuer un de ses camarade parce qu’il n’a pas laisser le temps de s’organiser et parce qu’il n’a aucune notion d’empathie. Tout ce qui le gène est tuable, pour le moment j’ai comme dans l’idée que je suis gênant pour lui, sinon nous n’aurions pas eu cette bravade de ce soir. Je fais signe a Olivia de ne pas dire un mot alors que je m’approche d’une porte ou je crois entendre une respiration saccadée de derrière une porte. Avant que je ne l’ouvre, la personne a l’intérieur a disparu et je déboule comme un lièvre sans que j’ai le temps de réagir ou voir qui c’est. Je peste et regarde Olivia avec un air sombre.

« Il faut aller voir Almarich. Tu restes avec moi et tu restes sur ta version. D’accord ? »
.

Those days are over.

ANAPHORE

Sourire contrit, je fixe Sebastian avec l'air de dire qu'on aurait pu mieux s'en sortir mais... J'imagine qu'avec un type comme ça, on ne peut jamais gagner. Je baisse le regard, prête à parler quand il m'interrompt. Il a visiblement entendu quelque chose et en ouvrant la porte, il n'y a personne de l'autre côté. Je me sens encore plus anxieuse, en essayant de ne pas céder à la panique. Je réfléchis à toute vitesse, en comprenant que Jefferson a joué un jeu encore plus vicieux, je ne l'en pensais pas capable et j'aurais dû me méfier de lui.

Et en même temps, à quoi je m'attendais ? Bien sûr qu'il userait de bassesses pour avoir le dernier mot, puisqu'il n'a pas pu me coincer dans cette cuisine pour me sauter sur le plan de travail. Attend ! Je retiens Sebastian par le bras, en essayant de me calmer au mieux : Tu n'as pas besoin d'en faire une affaire d'état, que je lui souffle, consciente qu'il ne lâchera rien, et que je ne suis pas partie pour l'apaiser avec ces mots : Il m'a piégé, et il veut me faire taire, que je souffle simplement.

Ça ne va pas plus loin. Je n'ai pas été maline, j'aurais dû le voir venir... Peu importe comment je retourne le problème, pour un vol présumé, même si on ne retrouve pas les ressources dans mes affaires, ils ont besoin d'imposer leur autorité. J'ai pu parler avec Karl, que je lui souffle tout bas : Marius est un sociopathe, je ne t'apprends rien, il veut quelque chose et il fera tout pour l'obtenir d'une manière ou d'une autre, que j'ajoute. Et je pense que ça passera par moi pour toucher Sebastian.

Il faut maintenir le statu quo, que j'ajoute en haussant les épaules. Les lèvres pincées, je prends une profonde inspiration en me résignant : Jefferson a dû faire disparaitre des ressources pour me faire porter le chapeau, et même si Audrey peut témoigner, on ne croira jamais ses propos, à l'évidence. Je suis un peu dépassée par tout ça... Donc... oh bon sang, il va me détester : Il faut juste que ça laisse des marques, je peux le supporter, vise le haut du dos et je serrerais les dents, que j'ajoute alors, résignée dans mes propos mais prête à encaisser.

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ANAPHORE

Olivia a toujours été de celle qui ne savent pas baisser les yeux. Même dans ce jeu de rôles, je vois bien que cela lui coute. La fatigue et la peur aident surement beaucoup la jeune femme a dompter son attitude rebelle et entrer dans ce rôle de femme soumise et insipide qui ne lui va pas quand on connait son tempérament volcanique.

Contrarié d’avoir été épié, pensant que cela peut être l’hispanique pour ne pas s’être mêlée a la conversation, je calcule pas mal de conjectures, conscient que le temps joue contre nous. Aller voir Almarich et essayer de lui faire accepter de régler cela façon Portland est risqué mais moins que tenter de partir en douce… quant a attendre sans rien faire, c’est laisser une brèche ouverte ou un type comme Marius va s’engouffrer. Je connais aussi les besoins de sadisme et de tyrannie de ce genre de personne. Mettre genoux a terre devant eux est rarement la meilleure solution à moins qu’on aime être une victime.

Je me fige et l’œil que je coule vers Olivia en dit long sur ma surprise. Qu'elle se soit faite piégée est une évidence, elle n’est pas habituée aux paniers de crabes. J’aurais pensé le monde de la cuisine aussi sournois que celui des affaires, mais Olivia a gardé une certaine candeur, adorable et charmante, du moins quand on n’est pas une infiltration dans un camp nazi.

« Que je sois sur de bien comprendre, tu suggères que nous allions dire a Marcus que tu es une menteuse, une voleuse et que j’ai mélangé mon sang a toi ? Et aussi que je lui dise qu’il a raison et que je lui obéis quand il me demande quelque chose ? »

Je ne reconnais pas la combative jeune femme capable de faire une affaire d’état pour tout et rien. Est-ce la peur ? La fatigue de la grossesse ? Je secoue la tête et explique doucement :

« Si on fait ca, demain ca sera encore pire et après-demain on sera leur jouet. Marius est un prédateur qui est en train de chercher a affirmer sa place dans la chaine alimentaire… alors, quitte a être mangé, autant que ca soit en essayant d’être mieux placé que lui, tu ne crois pas ? »

Je lui offre une œillade réconfortante avant de lui faire signe de venir avec moi. Il y a de forte chance que Marius soit déjà chez Almarich, a moins qu’il est voulu cadrer la version de Jefferson avant, mais nous avons un sérieux soucis avec le male dominant du coin qui va se faire un devoir de s’affirmer a nos dépends.

Those days are over.

ANAPHORE

J'ai du mal à défendre mon point de vue, d'autant plus avec cette appréhension qui est mienne : Je suis en train de te dire que je peux tempêter des heures en affirmant que je n'ai pas menti et rien volé, si Jefferson est assez pervers pour m'avoir piégé sur ça, je ne sais pas jusqu'où il a pu aller pour me la mettre profondément, c'est son but de surcroit, alors je suis dubitative sur tout ça. Je soupire : Je n'admettrais pas que j'ai volé qui que ce soit : je n'ai rien fait, et je te promets que je suis innocente de ce dont ils m'accusent, j'ai besoin de le redire, je pense qu'il me croit, mais je dois le réaffirmer parce qu'on doute de moi et de mon honnêteté à cause de cet idiot de Jefferson.

Je secoue la tête, consciente que les apparences sont contre moi, d'autant plus dans un groupe déjà uni, où ils se connaissent tous les uns les autres depuis un moment. Mais je pense Jefferson assez vicieux pour avoir plus d'une carte en main pour me faire payer mon insolence, que j'ajoute, plus craintive dans l'idée. Pas pour moi. Mais il y a... Il y a autre chose en jeu actuellement. Il est possible qu'accepter son deal maintenant nous permettra d'échapper à pire ensuite... que j'ajoute simplement. C'est une question de calcul pour moi actuellement, je dois composer avec ce qui me permettra de m'en sortir au mieux : Tu y as pensé ? A ce qu'ils me fassent pire...

J'imagine que oui. Je ne pense pas que Sebastian ne réfléchisse pas à cette question justement, surtout ce qui me concerne. Je me fais du souci pour rien : il va s'en sortir. Allons voir Almarich, que j'ajoute simplement en le suivant, la tête basse. Au moins la nausée m'est passée, mais je ne suis pas confortable avec ce qu'il se déroule pour nous deux, et oui, l'impression qu'un étau se resserre autour de moi, ça n'est pas pour m'aider. Je n'ai même pas remarqué que j'ai toujours la main contre mon ventre en signe de protection. Nous parvenons devant la maison et nous sommes... Attendus.

J'ai entendu parler d'une sale affaire, explique-t-il en nous laissant entrer, pour nous faire asseoir au même endroit que la dernière fois. J'évite de le regarder : Contrariante, vous l'admettrez, ajoute-t-il en fixant son regard sur Sebastian : Marius va se joindre à nous, et Jefferson aussi, précise-t-il. Mais ils doivent s'expliquer ensemble avant tout, ce qui n'est pas pour me rassurer pour l'instant. Voilà qui leur donne le temps de planquer des fausses preuves contre moi. Vous voulez me livrer votre version des faits pour commencer ?

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ANAPHORE

Je ne dis rien a de plus a Olivia qui ne fait que répéter des évidences. Je me doute bien que ca ne va pas en rester la et qu’elle a été analyser comme mon point faible. C’est forcément sur elle que les choses retomberont en priorité pour m’atteindre. De la même façon je suis parfaitement lucide que je ne pourrais pas me maitriser s’ils veulent la violer ou la faire souffrir. Cette expédition précipitée était ne erreur, mais ca aussi, je le savais déjà. Je n’ai pas envie de la faire paniquer mais je préfère qu’elle soit lucide. C’est avec calme que je lui dis :

« J’y ai pensé et je prends très au sérieux le fait que nous ne passerons peut être pas la lui. Maintenant, tant qu’il reste des cartes a jouer, jouons les. J’ai connu pire situation et je suis encore la.»

Sauf que j’étais seul et que c’est plus facile de s’en sortir seul. Le fait que je veuille a tout prix protéger la femme a mes côtés, et le bébé qu’elle porte, rend tout plus complexe et va surement me mener a ma perte. Je la serre rapidement dans mes bras en lui murmurant les points de sorties possibles que j’ai repérées dans les défenses pendant mon inspection et les routes que j’ai pu reconnaitre au cas où.

« Si ca se passe mal et que tu as une occasion de filer pendant que je suis bloqué, il faudra la prendre. »

Parce que je en vois pas un monde ou ca pourrait bien se passer alors qu’on est sur le terrain de Marius, avec les siens. Je prends le temps de faire un détour a notre chambre, m’assurer que rien n’y a été caché avant de dissimuler, sur moi et sur Olivia de quoi forcer une serrure en cas de besoin et un couteau.

L’accueil chez Almarich est frais et me prouve que nous avons trop tardé mais je ne perds rien de mon assurance. Je salue l’homme d’une chaleureuse poignée de main. Je sais que le prendre en otage ne serait pas a grand-chose face a Marius ou Jefferson. Contrairement au Grand Maitre, il a raté une marche dans son ascension, celle de devenir plus qu’un leader pour les tarés : un Dieu.

« Ne m’en parlez pas, je suis affreusement contrarié, pour ne pas dire plus. J’en suis a me demander si nous sommes encore les bienvenue dans votre logis. »

J’accepte son invitation et, comme si je ne réfléchissais pas a mes geste, tout en guidant Olivia, je nous place vers les fauteuils loin de la porte et dos au mur.

« Assieds-toi, Anika, pense au bébé. »

Pour ma part je reste debout. Je soupire a sa question et lui demande avec un air aussi épuisé que blasé :

« Ca dépend, Marius en est ou dans ses accusations ? Pour le moment j’en suis au fait qu’il vit très mal d’avoir du accepter de m’écouter sur le terrain et que ca lui ai sauvé la vie, mais il y a aussi le fait que je serais trop idéaliste que mon Anika est une mauvaise femme qui vole de la nourriture et ment. certes, elle n'aurait pas du se mêler des égarement de Jefferson, mais je l'ai déjà recadré pour cela. Ce qui se passe ici ne nous regarde pas. Bref, Marius a-t-il trouvé d’autre grief avec Jefferson pour cristalliser le fait qu’il ne m’apprécie pas ou est ce bien toute la liste du moment? »

Je fais un geste qui montre bien que je la liste et surement exhaustive et que j'estime que j’ai passé l’âge de ce genre de bêtise qui m’agacent prodigieusement. Je me place derrière le fauteuil d’Olivia, les mains sur le dossier et le regard dans celui d’Almarich.

« Nous avons tellement mieux a faire que ce genre de lutte entre nous ! Rassurez-moi, il est comme cela avec tout le monde ou nous avons le droit a un tarif de faveur ? »

Those days are over.

ANAPHORE