Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Jeu 2 Fév 2023 - 13:10
Je reste vraiment sous le choc et je sens bien que mon cerveau est en train de me jouer des tours. Plus lent, incapable d’assimiler le fait que nous avons été rattrapés par ce jeu de dupe que nous pensions faire avec les nazis. Pour le moment, les projections que je fais n’ont rien de censés, j’ai déjà du mal a me recadrer sur l’instant.
Je suis soulagé qu’Olivia accepte mon étreinte et j’essaye de lui apporter du réconfort tout en cachant le fait que je me sens comme assommé de savoir qu’elle est enceinte. Le mot sonnait vraiment mieux quand c’était un mensonge, mais là, il prend une autre dimension dont je n’arrive pas a vraiment savoir quoi en penser. En fait si, j’ai peur. Pas seulement a cause de la révulsion que j’ai lu chez Olivia a l’idée de porter mon enfant, mais aussi a cause de toutes les menaces qui pèse sur cette petite vie avant même qu’elle ne soit plus que quelques cellules.
La remarque d’Olivia ma ramène au moment présent et je fronce les sourcils, pas certain d’être en état de bien saisir ce qu’elle essaye de me dire. Je la garde contre moi et essaye de la rassurer, de ne rien montrer de ce que je ressens, en lui parlant avec le pus grand calme :
« Pourquoi je t’en voudrais ? On a été deux a se comporter comme des ado inconséquents ? Et… et je peux parfaitement comprendre que tu n’aies pas envie d’avoir un bébé avec moi, je pense que je serais le dernier des innocents si je ne comprenais pas. »
Je me force a lui sourire comme si tout allait bien alors que clairement, non. Rien que dire ces mots, une part de moi s’étouffe. Trop d’orgueil peut être ? Ou se rappelle un peu trop brutal a la réalité alors que nous étions dans une bulle sans nous soucier du reste est presque douloureux. Dans tous les cas, je pense que c’est surement une chance, au final, que nous soyons ici, ca nous donnera surement le temps de réfléchir, vraiment, sans nous précipiter. Avec douceur je continue de vouloir la rassurer :
« Je n’ai pas fait attention non plus… maintenant Olivia, je veux vraiment que tu respires. On va gérer ca ensemble parce qu’on est une équipe d’accord ? Que tu veuilles le garder, arrêter ou que l’on trouve une autre solution, je serais là et on fera ca ensemble si tu le veux bien ? »
Je me rends compte que je suis en train de me projeter sur des choses qui ne sont pas a ma porter et je réalise que j’ai surement besoin de rapidement tuer dans l’œuf des « et si » qui n’ont pas lieu d’être. Que cela se passe bien avec David, Ana et Elliot ou que je prenne du plaisir a aider Elena avec Keith n’enlèvera pas deux faits : je serais le pire père du monde et, surtout, je ne verrais surement pas sa première bougie en admettant qu’il ne finisse pas sa vie comme trop d’enfants de Portland. J’ai tellement besoin d’un verre en cet instant. Timidement, je lui demande :
« Est… est ce que tu sais déjà ce que tu aimerais ou c’est trop tôt ? »
Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Jeu 2 Fév 2023 - 14:16
Il ne m'en veut pas. Cette réalisation m'arrache un soupir soulagé, il n'imagine même pas à quel point. Mais le reste de sa déclaration me fait relever les yeux vers lui. Mon instinct me hurle que l'interprétation n'est pas la bonne. Non, tu ne comprends pas, il ne s'agit pas de toi, que je lui souffle tout bas, en retenant mon air un temps. En fait, nous ne savons pas de quoi demain est fait, et si ça se trouve, nous allons au-devant d'autres problèmes. Evidemment, cette grossesse implique aussi d'envisager la présence de tous ces groupes qui peuvent nous nuire. Et le nom des Oblivions s'impose, comme celui de Jennifael.
Oui, oui, d'accord, on verra ça, ensemble. Je ne peux pas dire mieux que ça et je crois que Sebastian a raison. Je dois m'apaiser, me calmer, ne plus paniquer de cette manière. Il y a forcément une solution, il faut trouver laquelle et repartir dans la bonne direction. Je retrouve ses bras, posant ma tête contre son torse. Je peux saisir difficilement le battement régulier et fort de son coeur. Je ferme les yeux, l'étreignant fermement, me nourrissant de sa présence à mes côtés. Mais sa question interrompt le fil de mes pensées, plus tranquilles.
Je ne sais pas... Je n'en sais rien... j'admets ça d'une voix faible, basse. Mes deux grossesses ont été difficiles et les accouchements ont failli me tuer, je me suis vraiment vu mourir, surtout pour Romy. Les conditions pour Nicolas impliquaient que j'aurais pu attraper une sacrée infection, il m'a fallu un bon mois pour pouvoir sortir de l'infirmerie de Nisqually. Et pour ma fille ? Je crois que c'est surtout le regard effrayé et éteint de Ludwig qui a sonné mon glas. Si on omet le fait que je suis une horrible mère absolument bonne à rien, je ne crois pas que j'ai grand-chose à donner à un enfant, que j'ajoute.
Je le regrette, vraiment. J'aimerais qu'il en soit autrement. J'aimerais être "normale". J'ai pris du recul sur ma condition, je me suis résignée. L'impression que ma mère ne m'a pas donné ça, comme cet amour dont j'aurais eu besoin pour me sentir... En confiance. Entière. Aimable. Nicolas est mort et- Le dire à haute voix me donne l'impression de m'étouffer : Romy est tellement plus heureuse avec son père qu'avec moi, c'est bien la preuve que je ne vaux rien. Et toi, tu me disais que tu... Que tu serais un père horrible alors... On pourra décider de ça une fois partis d'ici ?
Je m'écarte seulement pour capter son regard un instant, toujours parfaitement démunie. Je vais... Je repasse à l'anglais, ça m'est plus simple, et je me contente de murmures pour lui parler. Cette discussion est de toute façon si intime que ça s'y prête. Je vais prendre en compte ce que tu veux aussi... Que je lui promets en me mordillant la lèvre inférieure pour évacuer la peur qu'il me demande de le garder, et que d'une certaine manière... ça puisse lui aussi le condamner ou alors nous séparer. On est deux là-dedans et... C'est aussi ta décision... que j'ajoute. J'en tiendrais compte, que je lui souffle.
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Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Jeu 2 Fév 2023 - 14:53
Je ne réalise toujours pas, il n’y a rien de concret. Une part de moi pense encore que c’est peut être finalement, une fausse alerte, un surplus de stress et le fait que je ne sois pas des plus clément avec elle ici… mais je sais bien que c’est surtout la partie feignante de mon cerveau qui ne veut qu’un appel au calme en se mentant.
Je la garde dans mes bras, lui caressant la nuque a mesure qu’elle me confie ses blessures qui l’empêche de se réjouir comme le ferait tant de couple. On s’est lancé comme deux ados sans réfléchir a quoique ce soit, y compris qu’on était aussi brisé l’un que l’autre. Je ne peux que lancer un regard inquiet vers elle quand elle me dit avait failli mourir a ses précédents accouchements.
« Tu n’es pas une horrible mère et je suis sur que si, tu as beaucoup a donner, c’est juste que tu ne sais pas forcement comment t’y prendre et peut être que Ludwig a pris beaucoup de choses en main sans forcément te laisser ta place… »
Même si ca me fait quelque chose de me dire qu’elle laisse sa fille a son père pour être avec moi, je respecte ses choix. Je sais que la fillette n’est pas malheureuse et, au moins, si je trébuche et que j’entraine Olivia avec moi, Romy sera en sécurité. Je la serre un peu plus quand elle me parle de son fils, faisant écho a ses délires fiévreux ou se terrait un abyme de douleur.
« Je sais… je suis terriblement désolé de ca Olivia… je… je ne voulais pas que tu revives tout ca… »
J’hoche la tête. Rien ne presse pour le moment et, vue ou nous sommes, la question ne se posera peut-être même pas. Une fausse couche est toujours possible sans compter que nous restons en zone ennemis avec des gens particulièrement violents, pour autant, je sais déjà que je ferais tout pour les protéger, tous les deux. Je la laisse s’écarter a contre cœur et la regardes, un peu soulagé qu’elle semble plus calme. Je me penche doucement sur elle pour effleurer ses lèvres qu’elle vient de mordiller des miennes avant de lui murmurer, avec autant de douceur que de conviction :
« Je veux que tu ailles bien, que tu sois heureuse et que tu ne subisses pas cette grossesse si tu ne la désire pas comme tu n’aies pas a vivre un avortement si tu n’en a pas envie. Le reste, je m’en accommoderais au mieux si je suis sur que toi, ca te va. »
Ma mère doit se retourner dans sa tombe en m’entendant et surement me hurler de prendre mes responsabilités. Si mon père lui avait dit ca, si elle avait pensé ça, Daemon ne serait pas là. Peut être même que nous n’aurions pas eu Ana. Mais ma mère est morte et nous sommes tous en sursis. J’ose espérer qu’elle me pardonnera. Je l’attire doucement vers le lit, tout en la gardant dans mes bras :
« Viens te reposer, je crois qu’on en a tous les deux besoins. Demain sera un nouveau jour et notre travail est loin d’être fini. »
Je ne suis pas sur de pouvoir dormir en sachant que nous sommes trois, mais si je me relâche, il n’y a pas que l’avenir de ce bébé qui pourrait être en danger. Je ne le sais que trop bien. Autant Olivia a la meilleure excuse du monde, autant mon sang froid se doit d’être irréprochable pour que nous puissions survivre et trouver le moyen de contacter les autres.
Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Jeu 2 Fév 2023 - 15:35
Je ne sais pas s'il relativise, me ment ou ne se rend pas compte de la réalité. Mais dans tous les cas, je ne préfère pas insister avec tout ça. Je ne pourrais pas vraiment lui faire réaliser la réalité des faits non plus de toute façon, alors... Autant qu'il garde une bonne image de moi, pour l'instant. Ce n'est qu'un sursis, dans tous les cas. Un soupir m'échappe, je hoche la tête, il veut que je sois heureuse et me remets cette décision dans les mains, avant de me proposer d'aller dormir. Je sais que je vais devoir y réfléchir mais j'en serais tout bonnement incapable en l'état.
Alors que je pose la tête sur son épaule, une fois allongée sur le lit avec lui, la main posée sur son torse, je pince les lèvres : Réfléchis-y aussi, s'il te plait, je lui demande ça d'une petite voix troublée, sans oser le regard. A ce que tu veux, parce qu'il n'a jamais eu d'enfant - que l'on sache. Ou qu'il m'ait dit. Et peut-être qu'au fond, ça peut être son envie et... Et je dois pouvoir composer avec ça. Sérieusement, que j'ajoute finalement en me redressant sur un coude pour le regarder : Je ne supporterais pas de te décevoir, c'est bien là ma hantise. Encore moins que ça casse quelque chose entre nous...
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Je n'ai pas bien dormi, ça a été quasiment une nuit blanche et je sais que Sebastian n'a pas été mieux loti que moi. Même si lui s'est endormi avec la main sur mon ventre... Et que ça m'a obsédé durant des heures. Le problème ? Il est de sortie aujourd'hui, et je crains le pire pour lui. Soucieuse, je me suis refugiée en cuisine, paradoxalement pour aider Audrey qui me remercie encore pour mon aide. Ils sont partis pour la journée, au moins... Pas plus. Je crois qu'elle essaie de me rassurer. Dans ma confusion, je n'ai pas fait attention au fait que mes gestes au couteau sont très précis et efficaces.
Tu étais... Cuisinière avant ? Je relève les yeux vers elle, la bouche entrouverte avant de secouer la tête : Non, juste... Ma soeur m'a appris, que j'explique en recoupant avec l'histoire qu'a donné Sebastian. Il faut que je me reprenne. Ils ont amené Schwarz ?Oui, elle hausse les épaules. Elle a visiblement l'espoir qu'il rentre, et celui que Jefferson y reste. Qu'est-ce qu'il fait exactement pour eux ? Que je demande. Il est le premier éclaireur. S'il ne revient pas, alors ils n'y vont pas, explique-t-elle. Mais il est toujours revenu...
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Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Jeu 2 Fév 2023 - 19:12
Je lui promets d’y réfléchir mais au fond, de moi, je sais qu’il ne faut pas : que plus je vais y penser, plus je vais me mentir et imaginer des choses qu’il ne faudrait pas. Evidemment, les interruptions de grossesse ne sont pas forcément le genre de choses qui auraient été accepté par mes parents et puis… non il ne faut pas de "et puis". Il n’y a pas de "et puis". Pas avec tout ce qui se passe, pas avec le risque qu’Olivia se rende malade, voire meurt a cause de cela. Je lui dépose un baiser et la blottis contre moi dans l’espoir fou de réussir a dormir.
« Tu ne me décevras pas, ne t’inquiète pas de ca et je te l’ai dit, on va gérer ca ensemble. »
Mes doigts enlacent les siens a ces mots pour lui faire comprendre que je ne la lâche pas. Je ne sais pas encore comment les choses vont se passer ni si je réalise bien ce qui se passe, assez pour être sur de pouvoir encaisser un avortement. Mais je sais que je respecterais ce qu’elle veut et a besoin. Je mets beaucoup de temps pour m’endormir et, sans m’en rendre compte, c’est la main sur son ventre, presque en protection pour cette petite vie, que je finis par être rattrapé par le sommeil. Je me réveille dans la même position, avec un grand sourire, avant de me souvenir des conversations d’hier soir. Cela ternit un peu ce sourire pour autant, c’est avec chaleur que je l’étreins et lui tiens la bassine avant que nous soyons obligés de retourner en scène dans la peau des Wolffhart.
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Je ne suis pas déçu de ma journée, je me doutais bien qu’on allait me tester mais je ne pensais pas si vite. C’est avec enthousiasme a l’idée de pouvoir me rendre utile afin de payer ma dette vis-à-vis de mes frères d’arme le temps que Anika soit en état de repartir que j’accepte de me joindre a une expédition avec 4 des leurs, dont mon super pote Jefferson. Je ne me leurre pas quand on m’explique de nous allons récupérer du matériel chez des alliés. Les visages de Marius et Jefferson traduisent parfaitement le fait que les « alliés » ne sont pas si consentants que ca de « partager » ce que l’on va leur demander et que nous n’y allons pas pour leur demander poliment. A moins qu’autre chose soit prévu puisqu’on me parle « d’exploration » dans la foulée.
Cela sonne beaucoup de chose, s’ils veulent se débarrasser de moi et garder Anika, ca sera le bon moment. Sous prétexte de récupérer du matériel, tout en houspillant cette bonne a rien d’outre a vomi de ne pas savoir où son ranger les choses, je m’arrange pour lui faire passer le message et, aussi, lui glisser un couteau dans la botte avec un regard qui en dit long quand nous sommes seuls.
« Sois prudente. Quoiqu’il arrive je reviendrais. »
Je ne suis pas rassuré de la laisser seule ici. Mais pas le choix. C’est donc le plus joyeusement du monde, bien équipé, que je pars avec les autres. Ce n’est qu’en route que j’apprends que celui qui était dans l’abri de jardin est dans le coffre. Ca me parait étrange pour une mission de racket. Sur le ton de l’humour j’essaye d’en savoir plus, plaisantant sur le fait qu’un nègre dans ce genre de mission ne sert a rien. On me présente plus Zachary plus comme un chien truffier.
La récupération de munition et explosif se passe bien. Je m’arrange pour avoir le bonnet bien enfoncé et l’écharpe haute pour observer ce petit groupe de 10 personnes se plier a l’échange, contre des nouvelles de Zachary. Je commence seulement a comprendre pourquoi les nazis garde l’homme en vie : cela marche comme ceux qui tiennent mon frère.
Je ne sais pas s’ils sont déçus ou soulagé de la facilité de la transaction mais on doit partir en exploration et cette fois, je comprends mieux l’image de chien truffier de Zachary car c’est lui qui est envoyé en premier alors que nous restons a papoter et fumer tranquillement. J’observe et tente de comprendre tout en sympathisant avec les quatre hommes.
« Vous n’avez pas peur qu’il essaye de se faire la malle ? Ces animaux ont souvent la bêtise de penser que le froid ou les morts les tueront moins que nous. »
Je rigole a cette image, mais je pense a Otis dont on n'est même pas sur de la survie.
« D’ailleurs, vous l’avez récupéré ou ? Anika me fait un drame que nous n’avons plus d’esclave, je sens que pour le retour j’ai intérêt a en dégoter un qui sait cuisiner si je ne veux pas finir famélique. »
Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Jeu 2 Fév 2023 - 19:58
Qu'est-ce qu'il y a entre toi et Zachary ? Je relève les yeux vers la brune, qui se fige un instant : Rien... Elle détourne le regard, et je me montre parfaitement dubitative : Bah voyons, C'est vraiment me prendre pour une idiote : Ecoute... Je sais que je ne suis pas sensée te parler ou t'aider, mais je ne suis pas idiote. Vous êtes amoureux ? Un nouveau silence. Audrey soupire. Oui... Enfin... Moi je le suis, mais je ne sais pas... Pour lui, ajoute-t-elle simplement en haussant les épaules.
Et depuis combien de temps Jefferson t'abuse ? Il y a un temps, je préfèrerais qu'il en soit autrement mais j'ai besoin de comprendre cette cartographie : ... Depuis le début, explique-t-elle. Zachary m'a avorté plusieurs fois, ah. Bon au moins, j'imagine que je peux compter sur lui si jamais je prends la décision d'en faire autant. Excepté que moi, je ne porte pas l'enfant d'un monstre, mais de l'homme que j'aime. Et ça mérite réflexion, surtout vu ses réactions. Les autres femmes, comment sont-elles ?
A nouveau, elle hausse les épaules. Tout dépend lesquelles, Eva est gentille. Les autres m'ignorent, les enfants me parlent aussi bien qu'à un chien, oui, finalement ne pas être considéré, ça n'est pas aussi terrible quand on doit passer entre les griffes d'un prédateur comme Jefferson. Pourquoi, toi, tu ne t'enfuis pas ? Elle se fige. Je ne sais pas où j'irai... Et je ne serais pas capable de survivre toute seule, fait-elle, consciente de ses difficultés. Pourquoi tu es aussi gentille avec moi ?Pourquoi est-ce que je serais méchante avec toi ? Je la fixe, curieuse.
Avant qu'elle ne fasse signe de me taire. Nos bavardages trouvent visiblement un auditeur, en la personne de Karl qui se pose dans le cadre de la porte sans nous interrompre pour autant. Audrey a un temps de flottement avant de baisser le regard et s'éclipser, comme on l'attend d'elle sans doute. Mais Karl n'a pas demandé ça, et il s'écarte pour la laisser passer sans chercher à la touche ou à la brimer. Ton compagnon est au courant que tu fraternises avec une Mexicaine ? Demande-t-il alors en me fixant.
Je garde mon calme. Fraterniser, c'est un grand mot, je me renseigne juste, que j'explique alors en haussant les épaules, avec indifférence. Je ne veux pas mettre en relation n'importe qui avec les membres de mon groupe, il a un rire soufflé, discret. Mais je ne crois pas que ça soit menaçant. En fait, depuis que j'ai manqué de lui coller une déculottée, que je prouvais que je pouvais me défendre, il ne me méprise pas comme les autres. Sans doute à peine moins. N'importe qui ? Oui. Des enfoirés, par exemple. Je suis plus méfiante que mon compagnon, il vous apprécie parce qu'il a l'impression d'avoir trouvé l'Eden mais je ne compte pas exposer mon enfant à des moins que rien, du regard, il m'estime, comme s'il cherchait à me décrypter.
Il sait que s'il part sans qu'on ne retrouve jamais son rôdeur, on ira s'occuper de sa famille, plaisante Jefferson en coinçant sa cigarette roulée entre ses lèvres. Marius reste concentré et silencieux, bien plus taciturne dans sa psychopathie, l'homme est sombre et n'entend pas perdre de temps. Vous restez ensemble vingt minutes supplémentaires avant que Marius ne s'agace. Pile au moment où Zachary revient à bout de souffle. Il y a des... Des augmentés là-dedans, explique-t-il. Mais j'ai vu un distributeur qui n'a pas été vidé, assume-t-il.
Lance un dé 10 sur ton pragmatisme. En cas de réussite, tu avises que des super-rôdeurs localisés dans un endroit clos implique probablement la présence de spores... Et vous n'êtes pas équipés pour ça. A toi de voir si tu préviens tes alliés ou non. Ton choix aura forcément des conséquences.
Sinon, vous êtes libre d'y rentrer et de faire en sorte d'éliminer les rôdeurs pour récupérer les ressources. Lance un dé 6 et ajoute +2, ça te donnera le nombre de super-rôdeurs à l'intérieur. Leur statistique de force est à 7 et vous aurez besoin de deux rounds gagnants contre chaque pour les achever.
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Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Ven 3 Fév 2023 - 0:51
« Sa famille ? Vous voulez parler de ce ramassis bigarré qui nous ont gentiment donner des munitions ? »
Les autres acquiescent, cela ne fait que valider ma théorie que ces hommes fonctionnent comme les pirates. Même si le rackette est un moyen de survie vieux comme le monde, je ne prends pas cette coïncidence à la légère. Je me souviens du nom que l’on m’a donné : Ulrich qui sonne assez germanophone. Cela n’est peut être qu’un hasard mais je préfère ne pas le perdre de vue.
Marius reste silencieux et concentré, je ressens en lui une forme de folie que j’ai un peu trop vue pour ne pas mettre un nom dessus : c’est un psychopathe. Pour a part, malgré mes airs de joyeux camarade, je garde l’œil ouvert. Je ne sais pas encore ce que l’on fait ici, mais je pressens que ce n’est pas de la cueillette de fleurs. L’homme fini par s’agacer quand Zachary revient à bout de souffle.
« Il y a des... Des augmentés là-dedans,. Mais j'ai vu un distributeur qui n'a pas été vidé. »
Autant d’augmenté sur un lieu ne peut vouloir dire qu’une seule chose : il y a des spores et on n’est clairement pas équipés pour cela. Je repense a la mission catastrophique avec Lexie et Liam que nous avons vécu et y voit, peut être, un moyen d’affaiblir l’ennemi. Je propose immédiatement une stratégie, impliquant que les deux plus dangereux a mes yeux aillent a l’intérieur se faire infecter pendant que moi et les autres gérions une diversion a l’extérieur. Si Jefferson est partant, Marius tranche froidement que nous restons tous ensemble. Je peste intérieurement mais sourit en haussant les épaules. Au moins, je sais qui commande.
Avec précaution, je les suis a l’intérieur, la main sur la batte. Ca sent la décomposition et l'humidité mais c'est un large hall et l’air reste respirable. Je finis par voir les super zombies qui sont dans une pièce vitrée plus loin. La vitre est sale, mais pas assez car des qu’ils nous voient, ils essaient de se jeter sur la vitre de séparation pour nous atteindre. Celle-ci résiste a leur assaut, mais il ne faut pas avoir un MIT en génie civile pour savoir que c’est une question de temps. Avec eux, le saint Graal : un distributeur plein de canettes et de gâteaux au chocolat, surement aussi périmé que moisis. Le jeu ne semble pas en valoir la chandelle. Ils sont 6 on est 5, une seule morsure et leur effectif grossiront rapidement a notre détriment. Je regarde tout autour de moi pour trouver soit une cachette, soit un endroit pour les contenir. Les affronter dans le hall est suicidaire. Il faut un couloir pour qu’ils se gênent et n’aient pas l’avantage du nombre.
« Marius, toujours pas partant pour se diviser et qu’un groupe gère la diversion pendant que l’autre récolte ? »