Sujet: Bienvenue a Naziland Lun 30 Jan 2023 - 21:07
C’est notre deuxième nuit ici. Si les hommes du camp semblent me faire un bon accueil et ne pas se méfier de moi, je vois a l’état d’Olivia qu’il faudra rapidement prendre congé de nos nouveaux charmants amis. Habitué à tenir un personnage et a garder un sang froid a toute épreuve, l’exercice est presque naturel pour moi, mais pas pour la jeune femme qui semble s’en rendre malade.
Mes lèvres cherchent sa nuque alors que je la garde contre moi, profitant de ces moments d’intimité et de tendresse avant que le monde ne se rappelle a nous. Je vois bien qu’elle va mal et regrette sincèrement d’avoir soutenue cette idée d’infiltration.
« De ton coté ca se passe bien ? Les autres femmes te parlent ? Personne ne te manque de respect ? Xander reste loin de toi ? »
Certes, elle peut parler aux femmes et glaner des informations auxquelles je n’ai pas accès, mais dans ce jeu de dupes, si la fatigue sans mêle et que ses nerfs craquent, je ne sais pas si j’arriverais a la sortir de là entière. Je lui ai partagé mes maigres découvertes, sachant que ce genre d’infiltration est une question de patience ou de temps, je ne me plains pas. Pour le moment difficile de savoir si l’abri de jardin est un test ou un enjeu. Demain je tenterais d’en savoir plus avec le levier de l’humour. Pour le moment, je me sais observé de toute part, difficile de tenter plus. Entre deux caresses de mes lèvres, je lui souffle a l’oreille :
« Il faudrait que tu dormes Olivia… Tu ne tiendras pas sinon… »
Je l’enlace en veillant qu’elle soit au chaud sous les couvertures. Sa pâleur ne cesse de m’inquiéter, l’absence de médecin dans le camp, comme sur le fait de cette grossesse imaginaire… autrement dit, impossible de demander d’autres soins. Me voilà piégé par ce mensonge censé lui assurer un peu de sécurité.
« Je sais que ce n’est pas facile de faire abstraction de tout ce qui nous entoure, mais il faut que tu trouves un moyen de te détendre un peu… »
Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Lun 30 Jan 2023 - 22:53
Ces moments sont les seuls où je peux vraiment décompresser, au moins un peu. Je suis un peu moins sous tension alors que nous nous trouvons dans le même lit, et à la faveur du secret, nous pouvons discuter pendant un moment pour échanger nos impressions et informations. Pour autant, je ne suis pas encore capable de vraiment lâcher prise, il n'y a pas un jour où je pourrais concrètement me sentir à l'aise ici. Si je baisse ma garde aujourd'hui, je pourrais me trahir, ou pire, trahir Sebastian, et il n'est pas question qu'il paie pour ma bêtise.
Oui, ça va, ne t'en fais pas, que je lui souffle, sans pouvoir cacher l'appréhension qui me tient. Je ne dois pas avoir l'air bien crédible. Je ferme les yeux un temps, nourrie par son étreinte, avant de soupirer en me dégageant un instant pour basculer sur le dos et capter ses yeux dans la pénombre : Excuse-moi d'avoir l'impression d'être une brebis au milieu d'une meute de loups, et de devoir me faire passer pour un prédateur en plus de ça. C'est impossible, mais je dois maintenir cette illusion. J'en ai conscience. Pour autant, pour l'instant, je tente surtout de me familiariser avec tout ça.
Viendra un moment où ça sera facile. Je crois. J'espère ? Dire que je suis de base une mauvaise menteuse de toute façon, il est tout bonnement impensable que je tienne le choc ici. Je vais m'y faire, tant que je ne parle pas, ça ne posera pas de problème de toute façon, que j'ajoute. Il a conscience comme moi qu'il n'y a qu'ainsi que je parviendrais à ne pas merder : en la bouclant. Je viens me mettre face à lui, basculant doucement sur le flanc maintenant. Je passe mon bras autour de sa taille. Ils ont... Avec eux, ils ont une "servante" d'origine hispanique, je vais tenter de m'entendre avec elle discrètement, ok ?
Je lui demande son autorisation, je ne crois pas que je pourrais de toute façon avancer sans avoir sa validation sur ce que je peux entreprendre. J'ai pu parler à Eva déjà, la copine d'Alexander, c'est elle d'ailleurs qui s'est "occupée" de moi hier. De concert, j'ai pu croiser Sklave comme ils l'appellent, je suis curieuse de connaitre son véritable nom. Elle n'est pas très méchante, je dirais enceinte de quatre ou cinq mois, mais elle n'a pas accès à des soins et a déjà fait des fausses-couches avant de ce que j'en ai compris, elle s'est montrée bavarde, en tout cas pour dire qu'elle espère que "celle-ci tiendra". Si tu détournes l'attention des autres, je pourrais peut-être me rendre jusqu'à l'abri de jardin...
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Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Mar 31 Jan 2023 - 7:55
A Portland j’avais mis des mois a apprendre a me reposer, a défaut de vraiment dormir, dans cet enfer ou l’on peut facilement se faire égorger a n’importe quel moment et ou les journées sont riches en événements qui donnent des cauchemar pour une vie entière. Je ne juge ni ne blâme Olivia de sa nervosité. Je continue de l’entourer de geste doux, pas vraiment convaincu quand elle me dit que ca va. Je relâche mon étreinte quand je sens qu’elle a besoin de se retourner et me place sur mon coude, de côté, la détaillant quand elle me parle. J’essaye de lui sourire et ma main libre se place sur son ventre avec douceur, un geste pas très naturel et bien étrange. C’est avec conviction que je lui chuchote :
« Tu es Anika Wolffhart, tu portes le bébé d’un homme qui ne se serait jamais accouplé avec une femme qui n’a pas un minimum de sang pur. Tu es une louve parmi les loups. »
Je me penche pour lui embrasser le front et ajouter :
« Tu es une louve parmi des petits chiens qui se prennent pour des loups. Et tu te débrouilles très bien jusqu’ici, mein herz.»
Contrairement a moi qui ne me suis intéressé qu’a la grossesse d’Elena et ce que m’en a raconté Daemon de cette de sa femme, Olivia en a vécu deux et sait parfaitement duper son monde avec « les petits bobos du 1er trimestre ».
Je l’écoute, ma main abandonnant son ventre pour l’enlacer a mon tour et la rapprocher de moi.
« Tant que ca reste discret, n’oublie pas que, pour eux c’est une sang mêlée. Reste prudente, aussi, avec les autres femmes, je ne suis pas encore sur que certains ne voient pas Heinrich comme une menace a leur intérêts personnels. Est-ce qu’ils n’ont pas demander a leur femme de tenter de tirer des informations de ta part ? Essaye aussi de creuser ce sujet, si mon plan fonctionne, il faudra qu’on sache jusqu’où on devra aller. »
Car je ne suis pas un sentimentaliste idiot. Je ne voulais pas de cette histoire pour plusieurs raisons, plus pragmatiques en priorité, mais il y a aussi celle du fait que nous allons essayer de leur faire, au final, ce qu’ils ont fait : tuer tout le monde pour prendre leurs ressources. Personnellement cela me fait ni chaud ni froid, j’ai juste été un peu surpris par cette envie de sang des TE, mais je connais assez Olivia pour savoir qu’elle n’est pas comme ca. Qui plus est, elle va apprendre a connaitre nos victimes, ces femmes qui voudront peut être venger leur mari, ces enfants qui ne pourront pas survivre sans leur père pour les protéger. Dès qu’elle me dit qu’Eva n’est pas méchante, je devine que la fin de cette mission, si elle va dans notre sens, va être douloureuse pour elle. Je préfère ne pas l’alerter maintenant, ca ne servirait a rien. Demain je vais essayer de faire un état des lieux des travaux qu'il y a a faire et je verrais bien, déjà, s'il y a moyen de vendre un accord pour faire entrer des miens chez eux. Pour le moment, l’excuse de l'etat de ma compagne suffit pour légitimer le fait que nous avons besoin de rester un peu ici. Qui plus est, j'affiche le plus grand enthousiasme vis a vis de ce groupe, en particulier de leur leader. Je n'ai pas abandonné, non plus, l'idée d'en savoir plus sur Karl et son frère.
« Je vais essayer si je vois une opportunité. Rappelle-toi, aussi, que tu as la meilleure excuse du monde pour tout. Envie de faire pipi tout le temps, de vomir, perdre un peu la tête… et surement plein d’autres choses que tu connais mieux que moi. »
Je lui souris avant de poser mes lèvres sur les siennes et me glisser sur elle. Je prends le temps de lui offrir un long baiser alors que ma main part en quête de ces caresses qui peuvent l’aider a se détendre pour dormir. Malicieusement, entre deux baisers je lui propose :
« Maintenant, a nous deux… pour dormir tu préfères 1) que je te masse délicatement jusqu’à ce que tu sombre enfin 2) que je t’épuise comme au domaine 3) que je te chante une chanson 4) tout a la fois. »
Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Mar 31 Jan 2023 - 8:51
Je hoche la tête. Une louve parmi les petits chiens qui se prennent pour des loups. Admettons. J'essaie du moins de m'en convaincre, si c'est seulement possible, notamment parce que je suis dubitative. Mais je ne peux pour l'instant partir défaitiste, et notamment faire honte à l'enseignement de Nihima. Il y a des points qui sont particulièrement des acquis pour moi, je ne peux pas être déstabilisé par des mots, des actes, je mets ça sur le compte de ma faiblesse passagère qui met mes nerfs à vif. En d'autres circonstances, je ne serais pas aussi sensible et c'est un état que j'ai soulevé avec Sebastian devant ce charnier. Je me connais assez pour savoir que je ne suis pas du genre à m'émouvoir autant.
Même sans être aussi radicale qu'eux par ailleurs, je me contiens, je suis solide sur mes appuis, sans perdre de mon humanité. La meilleure excuse, oui, que je répète simplement avec une grimace de circonstances. Sebastian connait mon enthousiasme sur la question, il ne s'étonnera pas de ma réaction. Mais il pose les lèvres sur les miennes, bascule notre position, et j'ai un hoquet de surprise alors que j'aurais pu poursuivre cette discussion pendant toute la nuit : Sérieusement ? Ici ? Un rire troublé m'échappe, je plaque ma main sur ma bouche dans un sursaut en réalisant qu'ici, on n'entend jamais de rire et qu'il ne vaut mieux pas que le mien se fasse connaitre. J'avise Sebastian, avant de hocher la tête et récupérer ses lèvres : il y a d'autres choses qu'on n'entend pas ici, il me faudra être discrète.
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Sans être une nuit de sommeil, ces quelques heures glanées ont quand même fait du bien et je dois admettre me sentir un peu plus solide. Même si de bon matin, la nausée me semble toujours plus forte. A moment du petit déjeuner, frugal de ce qu'on a compris en général ici, je suis incapable de vraiment avaler quelque chose. Et ça n'est pas pour satisfaire Eva qui essaie vraiment de m'aider à manger et me contenter. Elle me donne ses "astuces de femme enceinte", sans savoir qu'il s'agit d'autre chose pour ma part. Les odeurs me sont laborieuses : Est-ce que tu veux bien m'accompagner dehors ? J'ai besoin de prendre l'air, que je demande à la blonde. Oh, bien sûr !
Nous abandonnant les autres, couvertes de nos manteaux, pour nous poser dehors. Le froid me réveille un instant, nous gagnions un muret sur lequel nous nous installons. Dans un geste protecteur, Eva a déjà ses mains autour de son ventre, et un air tendre qu'elle pose dessus : J'ai si hate, qu'elle me confie avec un grand sourire. Je glisse mon regard sur elle, un instant, avant de feindre comme je peux sa bonne humeur : Tu n'as pas eu trop de peine avec les nausées et tout ça, au début ?Oh, si ! J'ai été alité, je ne pouvais rien avaler et Xander s'est beaucoup inquiété pour nous deux... Mais le pire est passé ! Poursuit-elle. Cette fois, c'est différent, je le sens... Je relève le nez vers le domaine, où j'avise la silhouette de Sebastian qui sort. Je n'ai qu'un maigre sourire qu'il ne me rend, déjà dans le rôle de Heinrich : Anika, que dirais-tu d'aller avec Hilda aujourd'hui ? Propose ma voisine : Oui, je te suis !
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Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Mar 31 Jan 2023 - 23:12
La nuit semble déjà loin. Difficile de me comporter comme si Olivia n’avait de la valeur que pour ce qu’elle portait de moi dans son utérus. Déjà, parce qu’elle ne porte pas d’enfant a ma connaissance mais surtout elle est suffisamment importante à mes yeux pour que je suis obligé de me faire violence et rester distant a chaque fois que nous nous croisons. Pour autant, je ne perds pas de vue ce pourquoi nous devons endurer cela.
Sous le nom d’ Heinrich Wolffhart je continue la découverte de cet enclaves d’hommes supérieurs avec enthousiasme. Je blague, flatte, m’intéresse, discute… Je cherche mentalement a repérer les hommes forts de cette communauté, a comprendre les mécanismes de leur organisation. Je ne tarde pas a faire la connaissance des deux hommes de mains d'Almarich : Marius et Jefferson. Ce sont ceux qui m’ont l’air les plus violents et, de la même façon que j’ai senti une déviance en Karl, Marius a une froideur qui me laisse a penser qu’il aurait toute sa place chez les Oblivions. Je sais reconnaitre un prédateur quand j’en vois un, a un James prêt, et je suis prêt a parié ma chemise préférée que Marius est un sociopathe en puissance. De ce que je comprends, c’est aussi le grand frère de Karl. Il y aura aussi une sœur, Hilda, mais one ne me l’a pas présentée. De même, je n’ai pas encore eu l’occasion de rediscuter vraiment du frère disparu. Jefferson aussi sent bon la violence a fleur de peau et l’envie de faire du mal juste pour le plaisir. Il faut croire qu’Almarich, comme le GM, aime a s’entourer des chiens les plus violents.
Je n’ai pas caché mon gout pour le BTP, me prétendant architecte dans une ancienne vie et écœuré part celle main d’œuvre étrangère qui venait voler le travail des bonnes gens. Cela me donne un beau prétexte pour voir de plus près leur défense. C’est essentiellement des grilles hautes, un peu abimée par endroit, renforcée à d'autres, mais qui tiennent le coup et semblent entretenue. Je me permets quelques conseils et proposition d’améliorations, dans les grandes lignes.
« Je pourrais essayer de vous faire des plans si vous le voulez ? »
Mon coté sociable fait que je n’ai pas de mal à m’intégrer et a en apprendre plus. Ils sont installés ici depuis 3 ans et je ne peux que me féliciter de m’être laissé pousser la barbe après la chute du NML vue que certain ont fréquenté le lieu Si je feins la plus grande ignorance et joue la curiosité je comprends que l’arrivée des NE leur a posé problème, malgré le fait qu’Eva a pu profiter du dispensaire.
« Je ne suis pas certain de comprendre qui sont ces gens ? Ce sont des blancs au moins ? »
Comme si c’était ca e plus important. Mais je ris sous cape en sachant qu’Armand n’a pas du leur plaire de ce qu’en m’en a dit Elena. Il y a un nouveau aussi, Jonathan, un ancien soldat qui a fait l’Afghanistan. On me le décrit comme un "bon gars", discret, efficace, mais je vois bien que Jefferson n’a pas l’air de trop l'apprécier. Je sais qu’il faut une diversion a Olivia et, même si cela ne me plait pas qu’elle prenne des risques, je suis de ceux qui savent faire confiance.
Aussi, de façons amicales, et en me souvenant des valeurs mise en avant dans les documentaires sur la jeunesse hitlérienne, je propose une petite joute dans le court a Jefferson. 3 manches, on fait attention de ne pas se blesser… et je m’assure que ma proposition soit entendue de tous. Je me doute bien que ce genre de divertissement pour accaparer l’attention dans cet endroit qui ne grouilles pas d’activité en dehors des taches quotidiennes. S’il accepte, charge a moi de faire durer et de suscité l’attention le temps qu’Olivia puisse tenter quelque chose.
Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Mer 1 Fév 2023 - 2:24
Je parviens enfin à me défaire d'Eva en prétextant un gros coup de fatigue sur l'instant. Le pire étant que je ne mens pas forcément sur tout ça, je suis vraiment épuisée : tenir la conversation avec elle et causer bébé pendant des heures m'épuise moralement et physiquement. J'inspire profondément en tentant de relativiser, de faire chasser ce sentiment nauséeux qui ne me quitte pas. J'avise un temps où se trouve Sebastian, et en croisant brièvement son regard, je pince les lèvres et lui fais signe que je compte tenter une percée vers ce fameux abri de jardin. Un temps, je comprends qu'il prend les choses en main et je m'éclipse.
Je ne mets pas longtemps à l'atteindre, guettant autour de moi la moindre présence. Rien, ils sont occupés ailleurs et c'est pour le mieux. La percée est faite, devant la porte, je jette un coup d'oeil à l'intérieur d'une petite fenêtre sans distinguer quoi que ce soit, avant d'aviser la présence d'une lucarne présentement ouverte. Mon gabarit est suffisant pour pouvoir m'y glisser, aussi je me hisse sur une caisse avant d'y passer la tête la première. D'une roulade souple, je relève les yeux et... Tombe nez à nez avec un homme, afro-américain, une barbe de plusieurs jours, les cheveux hirsutes, qui semble... Aussi surpris que moi de me voir.
Vous... Vous ne devriez pas être là... Articule-t-il péniblement en tirant un peu sur sa chaine. Franchement ? Je suis plutôt d'accord avec lui mais sur le coup, je ne réagis pas vraiment. Ils- Des bruits à l'extérieur, je me redresse, et il me fait signe d'approcher en me désignant plusieurs caisses et sacs entassés : Cachez-vous là-bas ! Indique-t-il alors que je bondis pour... Fondre derrière et juste à temps. La porte s'ouvre après que le loquet a été défait à l'aide d'une clé, je tire une bâche sur moi pour mieux me planquer encore. Je ne reconnais pas la silhouette, la voix, essayant de discerner à travers les caisses une silhouette.
Demain, on part en exploration, vaut mieux que tu sois en forme, annonce-t-on. Tu finiras ta gamelle, sa gamelle ? Ils versent visiblement quelque chose dedans et l'odeur m'arrive de loin, au moins de me chatouiller les narines. La nausée reprend de plus belle, je plaque ma main devant ma bouche pour m'éviter de recracher ma bile. Bien, il y a un silence. Oublie pas que si tu déconnes, on sait où se trouve ton clan, l'avertissement passe, la porte claque, un lourd silence suit. Je reste figée, lui aussi. C'est long... C'est vraiment long.
Je pense que vous pouvez sortir... indique-t-il alors en m'aidant à me dégager. Je retiens ma toux dégoutée sur le coup, mais les larmes me sont montées aux yeux et j'ai toujours désespérément envie de vomir. Est-ce que ça va ? Insiste-t-il alors. Je crois... Je déglutis, ma salive donne l'impression d'envahir ma bouche, c'est... Désagréable. Je ne peux pas rester ici... que je souffle, tâtonnante... Non, mais il me regarde avec méfiance. Vous... Vous n'allez pas me faire un malaise quand même ? Je relève les yeux vers lui : Non... Non... Ses pupilles sombres me scrutent. Nouveau temps de silence avant que je lui vomisse quasiment sur les pieds. P-Pardon...
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Sujet: Re: Bienvenue a Naziland Mer 1 Fév 2023 - 22:03
Je crois que les petites suggestions que j’ai faites ont porté leurs fruits et qu’Almarich est du genre pragmatique. Il a compris la valeur ajoutée que je pouvais leur apporter et on m’a mobilisé pour faire un point avec les défenses. J’ai même carte blanche pour la gestion de nouveaux pièges. Bien évidemment, je compte m’acquitter de cette tache en prévoyant toujours une porte de sortie et un 2e tranchant. En cas d’urgence pouvoir passer par les pièges qui pourront être mortel pour ceux qui n’en connaissent pas les faiblesses pourrait être un atout en cas de fuite précipitée. Une réflexion s’impose mais je sens qu’Almarich est plus qu’ouvert à négocier avec « mon groupe » présumé pour une alliance. Si je trouve des volontaires capables de jouer le jeu, on pourrait les anéantir de l’intérieur. L’idée est presque tentante mais reste à voir qui pourrait se plier a ce genre de mission sans se faire démasquer.
Parlé Allemand m’aide a m’intégré et je note que presque tous le monde est germanophone ici. J’essaye de m’intéresser aux autres pour en savoir plus, toujours dans cette idée de bien comprendre qui sont les maillons forts, ou sont les jeux de pouvoir et qui pourraient servir de levier pour affaiblir le groupe. Pour le moment, c’est surtout les deux chiens de garde d’Almarich qui sortent du lot. Bien désireux d’offrir a Olivia cette diversion qu’elle avait besoin, je ne manque pas, après le déjeuner et devant les autres, de proposer une petite joute amicale a Jefferson sur le ton de la plaisanterie. L’homme est assez sur de lui pour surenchérir et, rapidement, nous voila dans la cours face a face et en chemisette a nous tourner autour les poings levées. Ce qui est parti d’une petite bravade de table, en apparaissance parfaitement anodine et innocente, devient le spectacle du moment. Même Almarich c’est joint a nous pour observer son champion contre son invité.
Le type est sur de lui, c’est un ancien militaire. Tant mieux, je dois faire durer a tout prix espérant qu’Olivia aura le temps de jeter un œil et revenir sans être vue. Le frère de Karl se lance rapidement a l’assaut, et je le laisse volontiers entamer les hostilités, habitué a ce genre de mêlée, je n’ai pas trop de mal a prendre le dessus. C’est serré, pour autant il finir par deux fois a terre avant de réussir a me faire chuter lourdement dans la neige. C’est homme n’est pas a sous-estimé. Brutal mais habile, il a une vie d’entrainement militaire derrière lui et je ne dois ma victoire qu’a ses années a Portland qui m’ont fait survivre a la fosse. Pour autant, je fais en sorte qu’elle ne soit pas humiliante pour mon adversaire, voir que l’on pense que cela c’est joué a un cheveux. Je lui tends la main pour l’aider a se relever en lui disant, en Allemand :
« C’était un très beau combat Jefferson. J’avoue avoir eu de la chance, tu es vraiment un excellent combattant. C’est un honneur d’avoir un frère d’arme tel que toi pour lutter contre les impurs. »
Si j’ai l’impression qu’Almarich s’est régalé de cet échange, j’ai comme dans l’idée qu’il aurait préféré une autre fin a cette joute. Dans tous les cas, la journée reprend son cours sans que je ne revoie Olivia. Mort d’inquiétude, sans certitude de savoir si elle s’est fait prendre ou s’il y a eu un souci, je ne peux ouvertement la chercher, juste tendre l’oreille pour écouter ce qui se dit et ouvrir l’œil.
Au diner, elle n’est toujours pas là et je ne pense ne pas avoir été mal de ma vie depuis des années. Eva me demande bien ou elle se trouve et je me contente de dire, comme si c’était un sujet ennuyeux, qu’avec ses nausées elle a préféré s’isoler. Dans les faits, je suis loin d’être aussi détendu que j'en ai l'air. A-t-elle besoin d’une nouvelle diversion ? Est-elle en danger ? Difficile de savoir comment avancer mes pions sans savoir mais, même pour mes nerfs d’acier et la confiance que je lui porte, je la connais assez, elle et sa poisse pour craindre le pire.
Je profite d'une excuse "vidange" pour aller jeter un rapide coup d'oeil a la chambre et aux alentour dans la cours, en particulier en observant cet abris de jardin qui est ma seule piste pour le moment.