The Walking Dead RPG

Les enfants abaissaient leurs gardes et répondaient à leurs questions. C’était parfois confus, il était évident qu’une partie de l’histoire leur échappait, pourtant les grandes lignes se dessinaient. Et si Stanley était conscient de toutes les questions que ça engendrait, il avait appris au fil des années à se contenter des faits. Surtout quand les réponses n’étaient pas à sa portée. Il pinça les lèvres, alors que ses compagnons demandaient plus de précisions. Il posa ses yeux sur Ivy et son regard implorant.

- On s’calme, trancha-t-il d’une voix posée. Ça valait pour la médecin, qui s’emballait, prête à prendre les jambes à son cou, tout comme pour les gamins qui commençaient à se chamailler la nourriture. Ashley eut la bonne idée de donner sa ration aussi et Luke s’y employa également.

Au même moment, son talkie cracha comme celui de la brune. Le canal était celui qu’ils partageaient avec leurs compagnons sur le bateau. Les mots étaient inaudibles, il ne chercha même pas à déterminer lequel de leurs amis parlait. Il leva la main pour faire signe à tout le monde de se taire.

- Ici Stan, on capte mal, répétez ! Répétez ! Mais la communication s’était arrêtée. Il avait perçu les grognements en fond sonore également. Il ignorait le message exact qu’avait cherché à leur transmettre Levi, Clayton ou Jackson. Ça pouvait être un avertissement. Ou un adieu. Et cette possibilité lui fit l’effet d’une décharge électrique. Il n’était visiblement pas le seul. Ok. On reste concentrés, statua-t-il. Pour tout le monde, notamment Nathan qui s'alarmait à son tour. Il prit une inspiration. On n’va pas vous abandonner, ok ? Certifia-t-il aux enfants. On a aussi des scientifiques, chez nous. Ils ont créé un remède contre les rôdeurs normaux, pour survivre si on s’fait mordre. Un vaccin, vous comprenez ? Ils peuvent aussi trouver le remède contre cette maladie.

Ça prendrait certainement des années à Friedrich et sa bande, vu leur productivité, mais certains de ces enfants étaient suffisamment jeunes pour avoir sciemment un espoir. S’ils étaient bien porteurs du virus. Et si leur vaccin ne les protégeait déjà ? Comme ça avait été le cas avec ces spores. Auraient-ils deux fois cette chance ? Ne rêvons probablement pas… Dans tous les cas, le militaire avait besoin de terminer d’amadouer ces enfants.

- Mais d’abord, prenez l’temps d’réfléchir et répondez précisément à ces questions, ok ? Il brandit son pouce : premier point. Combien d’temps mettent ces plaques à apparaitre quand on tombe malade ? Ajouta-t-il aux questions déjà pertinentes de la pilote sur le sujet. Ils devaient évaluer quelles étaient leurs chances de ne pas contaminer d’autres, s’ils choppaient ce truc. Son index se brandit à son tour. Les vôtres avaient certain’ment des réserves d’essence, vous savez où elles sont ? Est-ce qu’il y a une armur’rie aussi ? Avec des revolvers, des armes plus lourdes, enfin, plus grosses ?

Qu’on s’entende, Stan ne perdait jamais le nord. Il était venu ici pour une raison, il ne partirait pas sans être allé jusqu’au bout. N’en déplaise à ses compagnons ! Mais ces jeunes pouvaient leur faire gagner un temps précieux. Un temps qu’ils n’avaient peut-être pas, en plus de ça ! S’en suivit alors son majeur. Troisième et dernier point.

- L’histoire du bateau échoué sur la plage, c’est quoi ?

Spoiler:

Les enfants avaient définitivement beaucoup de choses à leur apprendre, même s'ils avaient été maintenus dans l'ignorance par leur jeune âge. Il y avait des informations à recouper, des déductions à faire. Stan essayait de faire travailler ses méninges.

- Comment la maladie s'transmet, vous savez ? Demanda-t-il encore sur le trajet vers cet endroit qu'ils voulaient leur montrer. Par le toucher, la respiration ?

Ils arrivèrent finalement dans cette maison protégée par des barbelés. Stan ne retint pas un sifflement appréciateur. En effet, c'était un sacré pactole qui se trouvait ici ! Il enregistrait mentalement le nombre de caisses de grenades, de bidons de kérosène, le type de munitions.

Question de timing, ce fut à cet instant aussi que les deux talkies se remirent en action.

- MAYDAY, MAYDAY ! Ici Goldenberg, est-ce que vous me recevez ? Appelait la voix bien audible de May. Le militaire le dégaina rapidement. Nous avons une horde majeure à l'intérieur du navire, nous avons besoin de renforts illico ! Je - je répète, la situation est critique, nous avons besoin de renforts, à vous !

Stan avait fait un pas pour s'éloigner des autres, il leva toutefois ses yeux vers eux, car tous avait pu entendre le message. Une horde… de cramoisis donc, d'après les paroles du jeune garçon. Il appuya sur le bouton de communication, dans la foulée.

- Ici Stan. Reçu, répondit-il. Pouvaient-ils tout lâcher ici pour aider leurs amis dans la seconde là-bas ? Ça paraissait compliqué. Ils étaient à l'autre bout du camp, il y avait bien trois miles à parcourir pour aller jusqu'au bateau échoué sur la plage. A pied, ça faisait presque une heure. Même s'ils trouvaient une voiture en état, ils arriveraient potentiellement trop tard. N'allez pas au contact ! J'répète, pas d'contact ! Mettez vos masques. Essayez d'les bloquer à l'intérieur. Si vous n'y arrivez pas, menez-les vers l'camp ! Ajouta-t-il. De ce qu'ils en avaient vu, ces rôdeurs cloqués de rouge n'étaient pas de la trempe des sprinters. Ça paraissait donc faisable. Enfin tout dépendait de la panade concrète dans laquelle se trouvait leurs coéquipiers. Faites gaffe, ils auraient une conscience collective. A vous.

Ok la tension venait de monter d'un cran. Tout au plus avait-il gagné un peu de temps. Son regard se posa sur les armes. Il demanda au groupe de gamins.

- Votre Barry avait utilisé des grosses chaînes pour bloquer la grille principale. Vous savez si on peut en trouver d'autres ?

Spoiler:

« C'est pour cette raison qu'il faudra se mettre en isolement dès notre retour au campement » affirme Ivy à Ashley. Hors de question de prendre le moindre risque sur une potentielle contamination au sein de leur groupe. Ils vont devoir faire preuve d'intelligence et de précautions pour ne pas risquer de ramener avec eux cette fameuse "Rouge".

La fillette lui répond. Ce Barry est surement le cadavre qu'ils ont trouvé dehors et maintenant, Ivy comprend mieux la mise en garde sur le panneau d'entrée. Elle pince ses lèvres et secoue doucement la tête. Ils se sont fourrés dans un sacré pétrin. Alors qu'elle aimerait partir au plus vite pour revenir mieux équipés, Stanley en décide autrement. Ils se mettent tous en route. Elle note dans son esprit toutes les informations distillées par les enfants. Les premiers contaminés par les plaques étaient durant les beaux jours donc probablement durant l'été. «  Cela fait donc à peu près 6 mois » en conclut-elle.

Leurs pas les conduisent dans une maison où est rassemblé un paquet de matériels. « Ne touchez à rien » recommande-t-elle. Tant qu'ils n'en savent pas plus sur cette épidémie, elle le répètera à l'infinie : mieux vaut faire preuve de grande prudence. « Le bateau est arrivé un peu avant l'apparition de la Rouge je suppose ? » demande-t-elle à son tour. Ses yeux se posent sur le gamin qu'interroge Stanley. « Vous aviez des médecins ici » fait-elle remarquer en se souvenant de ce qu'il y avait de noté sur le prospectus trouvé au sol. « Est-ce qu'ils avaient un cabinet, un bureau ? » L'idée serait de trouver leurs notes. Un point de vue médical sur cette maladie serait plus interessant que le point de vue de gamins.

Le talkie à sa ceinture résonne à nouveau. Le message lui fait froid dans le dos. Malheureusement, d'ici, ils ne peuvent pas faire grand chose. Elle laisse Stanley répondre tandis que la nervosité monte encore d'un cran.

Spoiler:

who wants to live forever

Whatever happens, I'll leave it all to chance, another heartache, another failed romance on and on, does anybody know what we are living for ?

Général:

Résumé:

« Switch your mind off, we're not perfect » by Wiise

Awards:

Spoiler:

I don't now,it's right. But I'm sure is the best option

- in this moment