The Walking Dead RPG

Sérieusement ?! Se préparer ? Et se préparer à quoi au juste ? A se battre contre cinq-cent kilos de muscles ? Ulysse l'avait-il vraiment bien regardé ? Il eut un soupir agacé, la main serrée autour de sa batte. Évidemment, son neuf millimètres était disponible pour se défendre mais parviendrait-il vraiment à faire quelque chose face à une masse comme celle-ci ? Il avait vraiment un gros doute et préférait largement ne pas jouer les naïfs avec tout ça, vraisemblablement : Mais merde, juste une soirée tranquille, c'est trop demandé ?! Grogna-t-il alors que Leonard pressa tout le monde pour les obliger à se planquer, et surtout à glisser un autre plan à la brune.

Il attrapa la main de cette dernière, qui semblait vraiment fulminer d'idées en tout genre - ou un truc du style, il en était évidemment persuadé : Alex ! Fit-il en la tirant un peu à l'écart pour l'embarquer avec lui dans un buisson : T'as entendu Leonard ? Demanda-t-il en commençant à canaliser sa hauteur de voix pour ne pas être perçu trop facilement : C'est pas le moment de penser à un plan génial, je te connais, il est pas question qu'on l'adopte : t'as vu la taille de ce truc ?! Bon, le truc en question n'était pas encore apparu mais c'était quand même suffisamment massif pour lui causer des sueurs froides : Il aura besoin d'en manger quinze comme nous à chaque repas, c'est pas exactement l'ours en peluche qu'on peut donner à grailler...

Se réfugiant à l'abri, il retint son souffle : Fais plus aucun bruit, arrête même de penser, il va t'entendre sinon ! indiqua-t-il à la brune fermement sans lui relâcher la main pour l'instant. Pourvu qu'elle ne se mette pas non plus à vomir soudainement, sinon ça fera vraiment mauvais genre au milieu de cette planque improvisée. Pour sa part, Connor attendait surtout la réaction d'Ulysse. L'attaquer et avoir le dessus sur... CA ! C'était impensable. En revanche, ils pourraient peut-être tenter de le mettre en fuite ?

Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide

reste en vie, mon amour

Le cerveau du trappeur allait à 1000 à l’heure. Tout cela, c’était de la survie pure et dur. Il fallait prendre les bons choix, réfléchir vite et bien, et surtout, s’en tenir à son propre plan.

Trop souvent, les gens prennent des décisions, cogitent, puis regrettent. Ils espèrent ensuite que changent les issus et les conséquences de leurs actes, comme si, en fin de compte, toute la vie n’était qu’une succession de jeux où il suffisait de tout recommencer pour pouvoir y arriver. La survie, elle, imposait cette cruelle vérité : une situation imposait un choix, un acte, un enchaînement d’actions, lesquelles détermineraient la survie de l’individu… Ou sa mort. Lente ou rapide, là encore, tout dépendait de l’enchaînement des faits.

Par le passé, Ulysse avait déjà dû échapper à des ours. Plus petits, car les Grizzlys se trouvaient plus au Nord de son habitat à lui, ils n’en demeuraient point moins dangereux. Là où, pour un Puma, il fallait tirer le premier et espérer lui faire assez peur pour provoquer sa fuite, pour les ours… Il fallait se cacher. Car il courrait toujours plus vite que le commun des mortels. Fuir était donc presque impossible.

Ulysse, pourtant, était inquiet. Une telle créature, sortie de son hibernation et blessée à mort, était un danger sur patte. Un danger imminent, de plus d’une demi tonne. Se cacher ne ferait que retarder l’échéance. Le faire fuir ? Pareil. Les Grizzlys blessés sont la pire menace qui pourrait peser sur un être humain, en situation de survie. Le faire fuir leur achèterait peut-être un peu de repos, au moins pour la soirée. Mais demain ? L’ours reviendrait. Car, pour se sentir en sécurité, et pour pouvoir survivre, il lui faudrait manger. Et la viande humaine, bien que point préférée comparativement à la viande sauvage… C’était de la viande quand même.

« Cachez-vous, enduisez-vous et ne bougez plus. Mais cet ours ne peut rester dans les parages encore longtemps… Il faudra l’abattre, ou il reviendra… »

Et Ulysse, donc, tente de se cacher, enduit d’huiles malodorantes.

« Qu.. quoi ? »

J’ai un niveau haut le cœur. Je reste a regarder Leo, le morceau de viande qu’il vient de me lancer, avant de revenir a lui, incapable d’avoir une idée cohérente dans ce sursaut de panique et d’urgence qui saturent mon cerveau de pensées. Je me demande vaguement pourquoi je suis avec un morceau de viande alors qu’un dangereux prédateur est dans les parages et que l’on vient de s’enduire de substance a l’odeur infame pour justement ne plus sentir la viande ?

Je n’ai pas le temps de réfléchir plus que je l’aperçois et je crois que c’est pire que tout ce que je pouvais imaginer. Rien a voir avec les boules de poils presque mignonnes exhibées dans les spectacles de vegas ou les ours des zoos. Ce qui nous charge est une monstruosité sans nom. Je ne sais pas si c’est son regard fou, aussi injecté de sang que l’écume qui sort de sa bouche, les plaies sur son pelage hirsute, sa taille gigantesque ou sa mâchoire dans laquelle se trouve encore des morceaux de chair … mais je me sens incapable de bouger.

La scène est trop irréelle pour que mon esprit l’accepte et je suis comme un hérisson devant des phares de voiture, réagissant a peine quand je me sens entrainer, tel une poupée de chiffon, par Connor. Pale comme une morte je l’écoute me dire de ne pas penser mais je suis, pour le moment, incapable de réagir, même quand Winter saute avec nous me bousculant sans état d’âme au passage. Il se colle a moi comme pour me protéger mais, malgré son poil hérissé, ses oreilles basses et sa queue entre les jambes ne mentent pas : il est terrifié.

J’observe comme je le peux de notre cachette pour essayer de trouver une logique a cet enfer. Ulysse est caché lui aussi, mais j’arrive a le voir et c’est d’autant plus flagrant que Khan, tapis avec lui, n’est pas très discret non plus.  Mais celui qui m’inquiète le plus c’est Leo qui n’a… juste pas bougé. Je suis tétanisée a regarder l’immonde grizzly s’avancer vers lui, le renifler, lui rugir dessus sans s’inquiéter de le couvrir de baves rougeâtre, avant de s’en désintéresser, a mon plus grand soulagement. Le grizzly semble humer l’air et hésiter avant de disparaitre de mon champ de vision. Est il parti ? Est-ce une bonne chose ? je tourne mon visage, interrogateur, vers Connor, espérant vraiment que la menace est en train de s’éloigner.



Les jets

Pour vous aider a vous situer avant que le grizzly ne disparaisse du champ de vision d’Alex et Connor:

Les triangles verts sont de la végétation
Etoile jaune : Alex Connor et Winter
Etoile Violet Leo
Etoile grise : Ulysse et Khan
En rouge : Le grizzly
En marron : l’estafette

Connor et Alex:

Leonard:

Ulysse:

Bonne merde!

Ulysse le savait : la cachette utilisée n’était définitivement pas la meilleure. Et la venue du chien, curieux et apeuré, et d’une discrétion tout à fait relative, n’était point pour l’aider. De plus, son instinct lui dictait de combattre, ou plutôt, de neutraliser la menace que représentait cet ours pour le groupe, et pour eux, à cet instant. Les choses fonctionnaient ainsi, dans la nature : un prédateur prend la place d’un autre, et lorsqu’un prédateur, aussi puissant soit-il, est blessé et meurtri – en plus d’être affamé – alors tout le monde, sans exception, est en danger.

Mais voilà, l’équipe manquait de coordination. Cruellement, même. Car Léonard ne prit point le temps de se mouvoir, Connor et Alex étaient cachés, mais personne n’avait réellement suivi les indications du trappeur. Pour dire la vérité, même Ulysse s’en rendait compte : il avait donné des consignes, mais point une marche à suivre. Alors, lorsqu’il vit le Grizzly faire le tour de la cachette de Connor et Alex… Son sang ne fit qu’un tour : il fallait agir, et vite.

Alors, il dégaina son fusil. L’angle était nul, les conditions difficiles… Il tira toutefois, et la balle claqua aux oreilles de l’ours, qui, toutefois, ne fut ni touché ni même effleuré. La diversion, toutefois, était totale : l’ours se désintéressait soudainement de la cachette du duo, pour tenter… Quoi ? Ulysse n’en savait rien… Mais tout cela n’avait point d’importance… Car, alors que le Grizzly faisait entendre son mécontentement, le trappeur arma à nouveau son fusil, manœuvrant la culasse, et pointant à nouveau vers la cible.

A nouveau, il pressa le pontet de tir, et la détonation se fit tonitruante. Mais, cette fois-ci, la balle fit mouche. Elle se ficha là où, selon toute vraisemblance, elle se fit douloureuse et destructrice, car l’ours hurla à nouveau, avec une puissance incroyable. D’aucun pourrait penser que l’action du trappeur venait de sceller le sort des aventuriers… D’autres pourraient dire, au contraire, que l’ours déjà blessé chargerait quiconque se trouverait face à lui pour sauver sa peau, et donc, ferait des choix instinctifs, et donc… Qu’il fallait en finir, maintenant. Au moins un ours aveuglé par la colère devait être une cible facile à atteindre.

Résumé:

La tension semblait presque électrique alors que de leur cachette, ils pouvaient entendre les grognements et le souffle de l'animal. Il n'était qu'une forme qu'ils peinaient à déduire de leur place, d'autant plus que le grizzli ne semblait pas vraiment venir vers eux, au contraire. Leonard n'avait vraisemblablement pas bougé, et Connor ne savait pas du tout si l'informaticien pourrait s'en tirer comme ça. Il ne vit pas les interventions possibles, le pragmatisme flagrant du sosie de Jésus, ni rien de tout ça. Visiblement, l'animal se désintéressa de lui de toute façon, avant de s'approcher d'eux.

Connor se prépara à agir. Il ne savait pas où se trouvait la bête, et tâcha de protéger Alex et Winter avec lui, sans voir Khan. L'instant d'après, une détonation, un cri de rage, le sportif eut l'impression de ne rien comprendre à ce qu'il se passait. Quoi qu'il en était, Ulysse venait vraisemblablement de tirer et avait touché l'ours, quand celui-ci changea de direction pour partir ailleurs. Merde ! Putain... Il sortit son arme, tenta de viser et tirer, mais son flingue avait pris l'eau et n'était pas du tout en état de les sauver. Re-merde.

La balançant au sol, il s'empara plutôt de son couteau et partit à l'assaut de l'animal. Il ne savait pas ce qu'il lui prenait, sans doute était-il un peu timbré dans le fond, d'autant plus qu'il se jeta sur la bête pour venir lui flanquer plusieurs coups de couteau dans le dos et l'arrière train. Il se fit déloger de sa position, se réceptionna habilement sur ses jambes sans attention, alors que d'autres grognements furieux tenaient l'ours en rage. Il allait se faire arracher la tête.

Connor esquiva un coup de patte qui aurait bien pu le couper en deux. Ses griffes étaient acérées, terriblement impressionnante. Il n'en menait pas large face à cette montagne de muscles, qui semblait pourtant souffrir des blessures dont elle avait écopé. Il fallait le mettre en fuite, au mieux. Ou le truc, maintenant, sans risquer davantage de blessures. Mais comment s'y prendre ? Connor n'en avait aucune idée, il ne faisait qu'improviser, et pas toujours très bien malheureusement.

Spoiler:

Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide

reste en vie, mon amour

Spoiler:

You are the same decaying organic matter

As everything else

Je sursaute en entendant les coups de feu et ne réalise pas vraiment que nous étions en train de nous faire prendre a revers. En fait je n’en ai pas le loisir alors que je vois la bête repartir vers celui qui nous a surement sauvé la vie dans une posture menaçante.

« Oh Mon Dieu… Ulysse va se faire tuer !!!»

Je sors mon arme, a savoir un petite dague de lancer plus petite que la taille d’une griffe de ce monstre. Connor est plus rapide que moi, et mieux équipé il sort son arme a feu et pour une raison qui m’échappe, sous mon regard médusé, il se ravise et charge avec une petite lame ??? Mais … Mais … Mais non ?!!!! Il n’a même pas sa batte en plus !

« CONNOR !!!! »

Paniquée en le voyant foncer vers le grizzly, je le suis en courant alors que toutes les fibres de mon corps me hurlent que c’est la pire idée du monde. Winter couine dernière moi et j’entends Kahn qui aboie comme si cela pouvait aider son maitre. J’ai le ventre noué et redoute le coup de patte qui va arracher la tête du sportif sous nos yeux. Le pire c’est que je ne sais absolument pas quoi faire. Peut être que si je mets le feu a la voiture ca va faire peur a l’animal. Le temps que j’arrive a ses côtés, il lui a fait une sévère entailles et a esquivé un coup qui aurait pu s’appeler « RIP CONNOR SHEPARD ».

« Connor… recule… on va mettre le feu a la … »

Ma voix se meurt dans un ultime coup de feu qui atteint le grizzli en pleine tête. Cette fois, la bête chancelle est s’affale lourdement dans un grognement de douleur. Je le vois essayer de se relever, mais en vain, épuisé par la souffrance et ses blessures, il reste au sol, nous suivant des yeux. Sa respiration est laborieuse et la neige autour de lui se teinte de plus en plus de rouge. Cette bête qui me terrorisait il y a peu ne m’inspire plus que de la pitié et, même si nous n’avions pas le choix, j’ai quand même le sentiment d’injustice pour l’animal qui n’avait surement pas demandé a être réveiller de la sorte, maltraité, pour finir agonisant devant nous.  

« Personne n’est blessé… à part l’ours ? »

Winter et Khan nous ont rejoint, toujours hérissés et méfiants mais cette fois ci, ce n'est plus face a l'ours qu'ils font face mais face a la foret. Les coups de feu ont du être entendus par les morts des environs.



Les jets

Vous êtes dégoutants de liquide de moteur, maintenant que l’adrénaline redescend doucement, la piqure du froid se fait de plus en plus ressentir, mais il semblerait que vous ayez triomphé de la menace ramenée par l’estafette accidentée.

L’ours est gisant, remplis de souffrance, mais il respire encore. Il n’y a pas besoin d’être un grand connaisseur pour se douter qu’il ne verra pas le soleil se lever.  Il pesé un peu plus de 900 kg, son pelage porte les stigmates des combats qu’il a menés jusqu’au votre et, pour le moment, il est immobile, sur le flanc, vous guettant du regard tout en gémissant de douleur.

Une main innocente lance 2D6, c'est le nombre de morts qui arrivent dans les environs. Les options sont multiples, comme aller rapidement chercher de l'aide (3 jets de vitesse pour l'un d'entre vous, plus il y a de réussites, plus les rangs fort arrivent vite), partir en leur laissant l'ours (la viande ne sera plus récupérable), ou rester faire face avec les armes et munitions qui vous restent. (2 jets par tours pour se battre)


Attention, si vous souhaitez achever l'ours, il lui reste 2 points de vie (attention, si vous le faite au CAC il faudra faire un jet de réflexe AVANT je jet de force+combat)

Pas la peine de dire qu'en l’état, même a 4, vous ne savez pas bouger plus de 900 kg de viande facilement.

Si vous avez d'autres idées, je suis toujours ouvert.