The Walking Dead RPG

S’avançant dans la neige, le trappeur suit du regard les traces laissées par le chien qui, quelques minutes plus tôt, lui avait faussé compagnie. Fort heureusement, ces traces étaient fraîches, et, surtout, il ne neigeait pas. Conscient de cela, Ulysse s’avançait doucement, lentement. Par ses pas, il ne voulait ni dénaturer sa trace dans la neige, ni celle du chien. Il voulait également contrôler l’environnement sonore… Sous le neige se trouvaient toujours rocs, roches et branchages, qui craqueraient, rouleraient, ou pourraient lui faire perdre l’équilibre… Mieux valait donc prendre le temps.

A travers les petits reliefs des lieux qu’il connaissait comme sa poche, Ulysse levait les yeux, et temporisait par instants. Ce qu’il avait vu avant, ce qu’il avait deviné, ce qu’il avait réfléchit, l’inquiétait grandement… Dans cette obscurité étouffante, la créature qu’il traquait serait pataude, et nul doute qu’il pourrait l’entendre arriver suffisamment tôt pour pouvoir se cacher… Ou tirer le premier.

Mais, alors qu’il s’approchait de buissons plus touffus que les autres, ce sont d’autres sons qui attirèrent son attention : des voix. Des voix qui deviennent de plus en plus claires, et surtout, de plus en plus familières. S’avançant un peu plus rapidement, le trappeur se tint toutefois prêt à faire feu… Au cas où.

Il entreprit toutefois de franchir le buisson dès lors que ses prunelles purent se poser sur la scène étonnante : une voiture en rade, disloquée par un impact sans doute violent, et des membres de son groupe, éparpillés, en guenilles… Ensanglantés. Déposant le chien au sol, il reconnaît Connor, qui s’avance, décidé à trouver qui, ou quoi, se trouverait dans les buissons d’où Winter avait jaillit.

Conscient que la situation pourrait être dangereuse, Ulysse interpelle le leader… « Ami ! Ne tire pas ! » Dit-il, sans éclat de voix pourtant. Il se lève alors doucement, sa main gauche levée, la droite suivant également le mouvement tout en portant haut le fusil qui était le sien. « C’est moi. Ulysse ! » Il déploie toute sa taille, bien qu’il soit foncièrement plus petit que le leader face à lui.

Sans plus de formalité ni d’embrassade, le trappeur pose une main à quelques millimètres de la bouche du leader. C’était étonnant pour lui, mais il se reposait, là, sur la confiance que portait le leader à son propos, et le pragmatisme de ce dernier à suivre la consigne tacite imposée par ce geste de la main sur la bouche de celui qui, pourtant, pouvait donner des ordres à tout le monde.

Retirant finalement sa main, il porte son index sur sa propre bouche, invitant tous ceux derrière Connor au silence. Il s’approche, chuchotant : « Pas de bruit ! Pas… De… Bruit ! » Insiste-t-il, diminuant la voix. « Quelque chose rode autour de vous, quelque chose de très dangereux ! Il faut se barrer, maintenant ! »

Ses mires se posent alors sur Leonard, et un homme dans ses bras, blessé, saignant visiblement de manière active. Autour d’eux, des rôdeurs, morts également… Du sang dans la neige… Son esprit cogite, et son instinct lui saute aux entrailles : si la créature est un Grizzly affamé et réveillé de son hibernation, le danger est plus grand qu’il le croyait. Ni une, ni deux, un met son arme dans le dos, et balance ses consignes : « Vite ! Enduisez-vous d’huile moteur, de liquide de refroidissement, de cambouis… Tout ce que vous pouvez pour cacher l’odeur du sang et l’odeur corporelle ! Laissez les rôdeurs ici ! Ils nous permettront de gagner du temps ! »

A la remarque de Leonard, je me rends compte a quel point nous sommes vulnérables. Surtout que nous ne savons pas ce qui était dans le coffre de l’estafette accidentée et que ce n’est surement pas une collision avec un arbre qui coupe une tête. Connor a le réflexe de se mettre entre moi et le danger, moi j’ai celui de me mettre sortir mon arme pour le couvrir.

Malgré le froid, malgré la peur, malgré mon estomac qui joue au yoyo, c’est d’une main sure que je pointe mon pistolet vers les buissons. Je pense que certains trouverons cela excessif que je me balade armée dans mon propre camp. Je sais que je devrais être rassurée et me sentir en sécurité… sauf que je n’y arrive pas sur l’ile où nous vivons. Je me sens toujours observée et sur les nerfs.

Je suis incapable de vivre dans une arme a portée de main. Après, ca reste raisonnable, pas, non plus avec une artillerie lourde, ce n’est pas comme si j’avais pris des grenades avec moi, même si je crois que je regrette vraiment, en cet instant, de ne pas en avoir. D’ailleurs, je m’en veux aussi d’avoir quitté ma chambre sans talkie. Pas la peine de relancer Connor sur ce sujet, soit il l’a oublié, soi il ne l’avait pas mis dans le sac plastique avant sa baignade. Pour faire des blagues il y a du monde mais pour respecter les consignes de sécurité, il n’y a plus personne.

Je retiens mon souffle, prête a faire feu et arrive a suspendre mon geste en reconnaissant la créature qui bondit des buissons vers nous. Le brusque soulagement de voir Winter débouler après cette terrible montée de tension me fait presque tourner la tête. Je me sens épuisée comme jamais alors que, si on y pense bien, c’est presque un lundi comme les autres dès que l’on met un doigt de pieds en dehors de l’ile. Avec cet air qui me vaut le surnom d’Hermione Granger, sans montrer la vague de faiblesse que je ressens, je me sens obligée de répondre a Connor :

« Il me semble qu’il y a eu pas mal de laisser aller pendant mon absence et si j’ai bien compris, c’est un peu toi aussi qui a géré les enfants et les chiens durant cette période. »

Et je ne parle pas que « utain » répétés avec joie par Elliot. De nouveaux des mouvements dans les buissons, un peu trop vivement au regard de mon état, je relève mon arme avant de m’illuminer en découvrant Ulysse.

« Comment tu as deviné ou nous étions ? »

Je m’avance vers lui et me fige quand il fait signe de rester silencieux. Plus il parle, plus je palis et me sens fébrile. Je réprimer tant bien que mal un haut le cœur quand il parle de se badigeonner d’huile de moteur. Rien qu’imaginer l’odeur, je suis au bout de ma vie, alors quand il va falloir s’arroser avec.

« Je suis désolée, je crois que j’ai attrapé les microbes des jumeaux… »

Je ne vois que ca comme explications et lance un regard contrit au trois hommes. Ce n’était vraiment pas le moment d’attraper une gastro. Dans tous les cas, je préfère ne pas m’occuper de trouver comment prendre cette fameuse huile. Je préfère rester a surveiller autour de nous, sans trop savoir de quel genre de bête je dois me méfier. Je chuchote a Ulysse, sans caché mon angoisse :

« Tu penses que nous devons nous attendre a quoi ? Les autres sur l'ile ne craignent rien? »

Je me fige, Winter se met a glapir et Kahn n’a pas l’air plus fier alors qu’un horrible rugissement se fait entendre dans la forêt. Impossible de vraiment savoir d’où cela provient mais une chose est sûre, ce n’est pas le cri d’une gentille belette ou d’un bébé phoque. Finalement, l’idée de ruiner nos vêtements dans de l’huile de moteur me semble parfaitement entendable.



Les jets
Déjà, il faudrait qu’une main innocente lance 1D6/2 (et arrondie au plus bas): cela sera le nombre de mes interventions avant qu’un invité plus ou moins surprise ne viennent vous faire un petit coucou.

Les chiens reculent vers l’eau, la queue entre les jambes en regardant de tous les côtés. Des chiens moins bien dressés auraient surement déjà fui, pour autant, ils n’en mènent pas large.

Ulysse a proposé un plan, libres a vous de le suivre ou pas. Pour récupérer de l’huile, néanmoins, un jet de dex sera nécessaire a celui qui s’y colle, la voiture étant encastrée dans un arbre, atteindre les réservoirs d'huile ou de liquide de refroidissement ne sont pas simple a atteindre. Connor et Léonard, vous pouvez faire un jet de pragma.

Ulysse tu as le droit a un jet de perception et d’intuition.

Le reste sera en fonction de vos actions. Pour rappel la voiture est sur l’étoile jaune et le seul moyen de retourner sur l'ile sans faire trempette est le pont:

Bonne merde!

Tu es sérieuse ? Il planta sur elle un regard fâché : Tu me remets ça sur les épaules ? Ouh, elle allait l'entendre celle-là. On va avoir une discussion en rentrant... Annonça-t-il froidement en détournant les yeux, pour se mettre rapidement en position de réceptionner ce qui arrivait dans le coin. Pas le type de prédateur qu'il attendait très sincèrement mais Connor n'en était plus à une surprise près par ici, de toute évidence : Ulysse ?! Fit-il, un peu déconcerté.

Le pire étant ce que le trappeur leur annonça sur ce qui arrivait. Un ours ? Putain, en voilà une autre ! Mais il ne pouvait pas être spécialement étonné, notamment parce qu'ici, ils étaient tous sur le territoire de ces gros animaux. Et forcément, ça impliquait d'être en danger vis-à-vis d'eux. Mais qu'importait, raide comme un i, l'homme fit signe de s'approcher : Ok, ok... ils devaient appliquer les conseils d'Ulysse, le chasseur savait de quoi il parlait et c'était vraiment pour le mieux pour la survie de tout le monde.

Il se tourna vers le véhicule et s'exécuta au mieux et au plus vite. Mais l'accès au réservoir était difficile et il pesta : Putain, la caisse est trop encastrée, grogna-t-il. A côté de lui, Khan et Winter en plus étaient intenables, ils allaient et venaient contre lui, en le bousculant, rendant la manoeuvre encore plus complexe de sa place. Il parvint à défaire le réservoir sauf que le liquide s'écoula vers le moteur. Il en avait plein les mains : Vous êtes sûrs de votre coup ? Parce que c'est super inflammable, si on s'en badigeonne, on peut plus utiliser nos armes comme le dit Leonard...

Il eut un soupir, faisant signe à Alex de s'approcher, avant d'aviser d'un autre problème à son sens : la brune ne faisait que vomir. A la moindre occasion, à la moindre odeur, sans rien manger. Sa crève durait depuis un moment... Est-ce que l'odeur ne couvrirait pas celle de l'huile ? Ulysse, vaut mieux s'planquer vu le machin, ou on peut essayer de le chasser ? Demanda-t-il au trappeur fermement, posant un regard sérieux sur lui.

Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide

reste en vie, mon amour

« Non ! Aucun risque ! Ce n’est pas de l’essence ! Liquide de refroidissement et huile moteur ne brûlent pas, sinon… Nos voitures prendraient feu en deux temps trois mouvements ! C’est que ça chauffe un moteur ! » Explique-t-il, alors que Connor s’exécute et réussi sa manœuvre, tandis que Léonard, lui, exprime quelques doutes sur la marche à suivre. Satisfait, le trappeur suit le mouvement et s’enduit lui aussi de ces liquides poisseux, froids, aux odeurs désagréables.

Le trappeur savait, bien-sûr, que le plus toxique des deux était le liquide de refroidissement. Aussi s’appliquait-il à n’enduire que les portions de vêtements éloignées de sa peau.

Puis, il jeta un œil à son environnement. La voiture semblait… Détruite. Du moins par l’arrière. Comme-ci ce gigantesque animal était entré et avait tenté de s’en extirper, d’une manière ou d’une autre. La créature devait être blessée plus que de raison… Et, bien qu’affaiblie par une perte de sang conséquente, elle demeurait dangereuse. Très dangereuse. Couplée à un odorat surdéveloppé et une ouïe de qualité, la créature était sans aucun doute mortelle, plus que d’ordinaire.

De plus, l’ours doit être affamé. L’absence de nourriture en ce rude hiver, un réveil trop tôt, devraient avoir mit l’ours dans un état de tension incroyable. Il rechercherait de la nourriture, quoi qu’il lui en coûte. Et cela mettait tout le monde en danger… Et… D’ailleurs…

« Vite ! Finissez de vous enduire ! Il est tout proche ! » Car déjà, un bosquet non loin semblait. Le Grizzly était définitivement beaucoup plus proche qu’il ne le pensait préalablement… Alors, le trappeur se tourne vers Connor. « Nous n’aurons pas le choix. Il est déjà là. Prenez vos armes… Préparez-vous ! »

Il fallait défendre chèrement sa vie, dorénavant. Et cela ne plaisait point au trappeur. S’il savait chasser, se défendre en contexte d’agression était autre chose. Mais face à un ours pouvant peser 400kilos… Le combat était presque déjà perdu.

J’ai le regard apeuré d’une petite fille qui arrive devant une montagne russe et n’ose pas dire a ses camarades qu’elle ne s’en sent pas capable. Sauf que là, on ne parle pas de quelques minutes a serrer les dents en essayant de penser a autre choses. Pale comme une morte, je reste un peu en retrait a écouter les trois hommes luttant contre mes hauts le cœur et maudissant cette gastro qui ne pouvait pas tomber a pire moment. J’essaye de contrôler ma respiration et prendre sur moi tout écoutant Ulysse et les autres. Le forestier semble être sur de lui pour l’huile de moteur mais je coule un regard a Connor et Leonard qui en dit long sur mes angoisses avant de formuler, d’une toute petite voix :

« Mais comment tu peux être sûr que ca n’a pas été souillé ou mélangé… »

L’état de l’estafette en dit long sur l’accident et surement long sur le fait qu’on est peut être en train de faire une grosse bêtise. Je ne suis pas mécanicienne, en vrai, je n’y connais rien et je sais que je devrais faire confiance sauf que je crois que je ne suis vraiment pas convaincue. J’ai déjà vue des gens se faire transformés en torche vivante et cela ne me tente pas vraiment.

Avec un regard résigné je m’approche quand Connor me fait signe et fait au mieux pour me laisser asperger. C’est au prix d’un effort surhumain que je ne vomis pas avec cette odeur acre qui m’oppresse sans parler que j’arrive a me contrarier sur les lessives a venir avant de penser à la menace. Je crois que je n’ai jamais envoyé un tel regard de détresse a Connor alors que j’ai des haut le cœur qui m’oppressent. Les chiens s’agitent de plus en plus, reculant contre nous la queue entre les jambes vers nous en grognant, le poil hérissé. Quand Ulysse me parle d’arme, j’ai un moment d’effrois pure.

« Mais quelles armes contre un ours… ??»

Je sursaute en entendant des bruissements dans la végétation qui n’ont rien a voir avec le vent ou un gentil lapin perdu. 6 ans dans un camp, j’avais appris a prendre sur moi avec les morts, j’avais encore du mal avec les pillards mais face a un bête comme un ours, j’étais juste tétanisée sur place, une main accroché a mon petit couteau et l’autre au bras de Connor, incapable de prendre une décision.



Les jets
Venant de l’ouest, soit a l’opposé du lac, quelque chose arrive au pas de course. Le bruit de la végétation écraser, des arbustes ployés ou des grognements, ne laissent pas de place au doute quand a ce qui charge dans votre direction : ce n’est pas un lapin et le seul au monde a se réjouir de cette affirmation n’est pas avec vous pour vous aider.

Si vous choisissez de rester, voila ce qui vous fera face :

Leonard Connor  et Alex  Faites un jet de pragma sur une réussite, vous avez un bonus de 1 supplémentaire, sur un EC, c'est la panique et un echec simple c'est un malus de 1. A vous de choisir :

La Fuite: Tous ceux ou celle qui décident cette option lancent 1D10 + stat de vitesse. Le plus haut sera le plus rapide. Un EC est une chute. Si tout le monde prend cette option, il faudra lancer pour l’ours qui ne manquera pas de profiter du plus lent d’être vous s’il arrive a le rattraper. Ulysse tu as un bonus de 1 dans cette fuite dans un territoire que tu connais.

Se cacher : Enduit mélange d’huile de moteur et autre liquide, peut être que se faire petit, se cacher ou ne pas bouger est une solution. Selon comment vous la faite, lancez 1D10 + Stat Agi. En fonction de l’action de l’ours, je lancerais sa perception. Ulysse tu as encore un bonus de 1 sur ce territoire qui est le tiens.

L’attaque : la bête est impressionnante mais semble blessée, peut être est ce une chance. Mais attention, le CaC n’est pas recommandé, c’est un grizzly de forte taille et enragée que vous avez en fasse, maintenant, certains on peut être des choses utiles, ou pas, contre cette bête. Cela se passera avec un jet sur  votre compétence d’arme/lancé ou autre. Connor au regard de tes capacités de combats et ton sang-froid en bataille, tu as un bonus de 1 sur tes éventuels jets offensif.

info combat:

Autre : Peut etre qu’il y a d’autres options, a laquelle j’ai pensée, d’autre pas. Je vous laisse y réfléchir.  Leonard tu as le droit a un jet de perception et d’intuition.