The Walking Dead RPG

Nolan ? Ses pas la mènent jusqu'à l'infirmerie de fortune. Depuis des mois qu'ils sont installés, tous travaillent d'arrache-pied pour remettre plus qu'en état cet endroit. Elle-même ne se repose pas, et c'est sans doute ce qui implique sa présence ici. Elle sonde l'endroit des yeux : aucune envie de croiser Lisandro pour l'instant, tout comme elle préfère voir avec le pédiatre pour ce qu'elle a en tête. Et oui, ça semble bien mystérieux sur le coup, même si... Elle réfléchit.

Je peux te déranger un petit peu ? Demande-t-elle simplement, en forçant un sourire. Elle ne se défait plus de son air froid, dur, de son sérieux. Corray est sans doute le seul à avoir le droit à quelques extras, mais c'est difficile pour eux de traverser la mort de Soo. Ils en sont rendus à surprotéger leurs filles, autant Annabella que Mia, en s'activant pour le campement. Je n'en ai pas pour longtemps, j'aimerais ton avis de médecin, ajoute-t-elle simplement en hochant la tête.

Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my, state of my, state of my head

Je sais. C’est pas en regardant encore et encore les maigres réserves qui nous restent qu’elles vont se multiplier toutes seules. Mais on sait jamais, sur un malentendu. J’ai un soupir avant de refermer l’armoire et d’aller m’occuper de ranger quelques trucs. Un carton dans les mains, j’ai un temps d’arrêt quand je vois Andrea entrer dans la pièce et je lui rends un sourire, attendant de voir pourquoi elle est là. Pas que je sois pas content de la voir, mais elle a assez à faire pour venir ici juste pour le plaisir.

Et j’ai pas à attendre longtemps. « Tu me déranges pas. » Je pose direct mon carton sur un des bureaux, m’appuyant contre le meuble alors que je l’observe, curieux. Ca se voit qu’elle est crevée et elle a perdu du poids. Mais avec tout ce qu’elle vient de traverser, c’est pas surprenant. « Mon avis de médecin ? Tu m’intrigues là. » Et puis, si ça peut m’éviter de me faire un ulcère à essayer de trouver comment rendre cet endroit acceptable, ça m’irait bien.

Elle hoche la tête, le remercie alors de son temps, généreusement offert. Elle sait que l'homme est médecin et ne l'aurait probablement pas chassé de toute façon. C'est surtout qu'elle espère qu'elle ne le sollicite pas pour rien. Elle s'approche et réfléchit à comment tourner la chose. Un temps, elle pince les lèvres et cherche le regard de Nolan. Notamment : comment dire ces choses qui lui font intimement peur.

J'ai ressenti des douleurs dans la poitrine, en allaitant Mia notamment, explique-t-elle finalement en essayant de ne pas prendre de détour. Ils n'ont que peu de moyen ici. Tellement peu. A la palpation, je crois... Elle hésite à nouveau, détourne les yeux. Peut-être qu'elle psychote totalement. Ca ne serait pas impossible. Et en même temps... elle a mis sa santé de côté pendant longtemps. Je crois avoir trouvé quelque chose, ajoute-t-elle.

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J’attends sagement qu’elle me dise pourquoi elle vient ici. Et le fait qu’elle se lance pas direct est pas forcément pour me rassurer. Ca veut forcément dire qu’il y a un problème. Reste à savoir de quelle ampleur il va être donc.  Une inspiration, alors qu’elle cherche mon regard et que je l’incite à parler d’un léger mouvement du menton.

Et finalement, elle lâche le morceau. « Oh. Je vois. » Soufflé d’un ton tranquille, même si mon cœur s’affole un peu. Parce qu’on est tous plus que conscients du peu de moyens à notre disposition si c’est quelque chose de grave. « Quand est-ce que c’est arrivé ? » J’ajoute, toujours d’une voix posée, que j’ai juste quand je suis dans mon rôle de médecin. « Je vais devoir examiner tout ça. Si tu veux bien. » Avant de commencer à me perdre en conjectures sur ce que ça peut être ou pas.

Il y a quelques jours, annonce-t-elle alors en essayant de ne pas stresser. Elle se rend compte que ça n'est pas très engageant mais en même temps, elle n'a pas eu le temps. Mais les douleurs sont... Venues parfois, un peu diffuses, avant, jamais aussi forte qu'hier soir, dans la nuit, où elle a eu l'impression d'un coup de poignard. C'est ce qui l'a motivé à voir Nolan. Impensable de se tourner vers Lisandro, d'autant plus quand elle a mis autant de coeur à le chasser de sa vie et de son quotidien.

Je veux dire que je n'ai pas vraiment pris le temps de m'en inquiéter avant, avec la grossesse, c'est... Normal d'avoir mal à la poitrine, s'excuse-t-elle rapidement, d'autant que... Oui, c'est une part de sa féminité qui est en jeu. Elle soupire. Bien sûr, La voilà qui retire ce qui doit l'être, se sentant misérable et exposé. Il n'y a bien que Corray qui a pu la voir ainsi depuis longtemps. Mais Nolan est un médecin, et elle doit lui faire confiance. Je peux ? Demande-t-elle au brun en tendant la main pour saisir la sienne. Elle estime la position, tâtonne avant de poser celle de l'homme sur l'endroit où elle a senti la douleur : Je l'ai trouvé par ici, explique-t-elle. A lui de faire son rôle désormais.

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« Tu saurais me dire depuis quand t’as les douleurs ? » Et j’ajoute, d’une voix plus douce. « Promis, je te ferais pas de sermon si tu me dis que ça fait des semaines. Ou en tout cas, je vais essayer. » Je note tout ce qu’elle me dit dans un coin de ma tête avant de pincer les lèvres au reste de ses propos. « Je sais que c’était… compliqué. Ces derniers mois. Et que t’avais pas forcément la tête à ça. Mais t’es là. Alors on va voir ce qu’il en est. »

Pas la peine de se perdre en et si elle était venue avant, c’est pas ça qui changera la situation présente. Alors, je me focalise sur le moment et, avant qu’elle se déshabille, je lève un index dans sa direction. « Attends. » Rideaux tirés pour nous assurer un maximum d’intimité si quelqu’un entre et je vais même tourner le verrou de la porte d’entrée. « Comme ça, si quelqu’un vient, on sera avertis. »

J’ai un froncement de sourcils quand je commence à l’ausculter, alors que déjà, j’ai des informations qui me sautent aux yeux. Et j’aime pas ça. Pas du tout. Entre les veines plus visibles, le fait qu’il soit plus rétracté que l’autre, j’ai tous les warnings qui s’allument dans ma tête. Mais je reste toujours aussi calme alors que je lui laisse me prendre la main. Un temps, alors qu’elle pose ma main là où elle pense qu’il y a le problème. « Okay. Il y a bien une boule. » Pas la peine d’enrober les choses, je sais que ça aura plus tendance à l’agacer qu’autre chose. Et elle a l’air plutôt dense. Ce qui me plait encore moins, si tant est que quelque chose me plaise dans cette histoire.

Une longue inspiration, alors que je relève la tête, accrochant son regard. « Est-ce que tu peux me parler de tes antécédents familiaux ? Toutes les maladies qui te viennent à l’esprit. »

Il y a plusieurs mois, mais c'était... D'avantage une gêne qu'une douleur, et ça s'est transformé il y a... Eh bien, quelques semaines, j'ai l'impression, elle n'en sait trop rien à dire vrai, c'est très difficile à cerner. Elle soupire. Nolan a dit qu'il ne la disputerait pas, même si elle mériterait. De la même manière, elle devrait en parler à d'autres personnes pour avoir du soutien mais... Elle en est parfaitement incapable. Est-ce que je dois avoir d'autres symptômes ? A part... La fatigue ?

Peut-être qu'elle en a sans les avoir repéré avant. Sans aviser qu'il s'agit de ça. Elle soupire, essaie de ne pas s'en formaliser. Le moment de gêne passe avec Nolan, le rideau fermé, tout ça. Elle se concentre sur le fait qu'il est seulement son médecin, sa pudeur tente de passer à autre chose. Je ne connais pas mon père ou la famille de mon père, ma mère était en bonne santé de ce que j'en sais, et ma sœur aussi, explique-t-elle. Je ne peux pas vraiment t'aider... elle s'en désole. Tu as une idée de ce que ça peut être du coup ?

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