The Walking Dead RPG

La douleur dans son bas ventre bat en rythme avec son coeur. Qu'a-t-elle fait ? Le dos contre le rebord de la baignoire, elle tient dans sa main le ceintre qu'elle s'est enfoncée entre les jambes jusqu'à ressentir cette pointe odieuse en elle. Et puis ? Il y a eu le sang. Un filet, contrôlé, qui continue pourtant à s'écouler sur l'émail blanche, dans un contraste presque trop rougeoyant. Ses yeux se relèvent vers le plafond, et c'est un sanglot qui lui échappe soudainement. En fait, elle ne se souvient même pas quand elle a franchi le pas.

Ou pourquoi... Pourquoi soudainement. La gorge nouée, elle n'éprouve que des regrets sur ce geste, qu'elle a été poussée à faire. Elle croit. Elle n'en sait rien. Sa douleur est dès lors terriblement intime, comme une évidence, une tumeur dans ses entrailles qui lui vrille l'estomac et la ronge à petit feu. Quelle idiote, marmonne-t-elle entre deux respirations saccadées. Elle a mal, tellement mal. Et elle a peur aussi d'avoir tué son bébé sans comprendre ce qu'il lui a pris. Les voix l'assourdissent encore plus, la gorge nouée, elle craint qu'Abigail et Orion lui en veuillent... Quelle idiote...

D'un geste désespéré, elle saisit une serviette, la plaque sur son intimité, en essayant de retenir le sang, d'éponger ce qui peut l'être. A quoi bon ? Elle se sent faible, mais tient le choc. Sa tête bouillonne de mots terribles, d'insultes à son égard. Mais le froid de la baignoire la soulage un temps. C'est une maigre consolation.

si le soleil se lève sur les autres

On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

Cela fait un moment qu'il est rentré, enfin, il a été couper du bois dans ce froid polaire, il a eu chaud mais a les mains gelées. Il essaye toujours de se rendre utile. Depuis qu'il sait pour la grossesse de Johanna, Orion essaye d'être aux petits soins avec elle, il fait en sorte qu'elle ne fasse plus trop la cuisine. Il lit des bouquins de recettes, essaye, parfois c'est bon, d'autres fois c'est complètement raté. Mais au moins il tente.

Puis avec Aby il va de temps à autres nourrir les poules, récupérer les oeufs. Il l'aide dans les tâches aussi. Il préfère nettement que Joe se repose, même si dans son tempérament ce n'est pas simple à expliquer et à faire. Il lui file des bouquins, discute avec elle, sans rien lui dire non plus, il lui arrive d'aller fouiner dans les maisons aux alentours pour essayer de trouver autre choses que des boîtes de pansements, des serviettes hygiéniques périmées et des anti-douleurs dont il suppose que l'effet soit totalement amoindri vu la date elle aussi de péremption. Mais c'est toujours mieux que rien. Pour le moment il n'a pas trouvé d'anti-vomitif, ni de médicaments pouvant soulager sa maladie. Et c'est ça qui le tracasse le plus. Il ne trouve pas. Il sait dans un coin de sa tête que bientôt il devra la laisser pour aller chercher plus loin, ailleurs. Ca le stresse. Il s'y est fait, enfin presque. Ca lui semble encore un peu lointain, mais il lui arrive la nuit de juste poser sa main sur le ventre de Johanna et de la laisser là. Il veut que son geste soit simplement tendre.

Tout en réchauffant ses mains et chargeant le bois dans le panier de réserve pour la cheminée, il croise la petite rousse et la regarde un bref instant. "Tu sais où est Joe ? Je l'ai pas vu dans la chambre, ni dans mon ancienne chambre." Il n'aime pas trop quand elle disparaît comme ça, même si c'est pour prendre l'air, mais il ne dit rien non plus, préférant ne pas être dans le genre super fic qui surveille H24 celle pour qui il semble avoir des sentiments.

 I feel like in a dangerous game, ...

I knew I couldn't get out of it, but I got caught again

× by lizzou.

J’ai une moue alors que je regarde le bol plein de pâte, la mine critique. J’ai suivi tout ce que m’a dit Hazel et j’ai même appris à faire du levain. Du coup, c’est ma première vraie tentative et j’ai l’impression que je m’en sors pas si mal. Reste à faire lever la pâte donc. Que je pose à côté du poêle, chantonnant toute seule, sans trop me soucier de ce que font les autres. « … j’vire femme au foyer là, ça craint. » J’écarquille les yeux avant de m’essuyer les mains et de repartir nettoyer le chantier que j’ai fait dans la cuisine. Et, vu le bordel, j’lève un sourcil. « Ah ouais, nan en fait, y a du boulot encore. » C’est pas plus mal.

C’est à ce moment-là que j’vois Orion qui s’ramène pour charger le bois. « Cool ! On en a besoin. Il fait super froid. » Et, à sa question, j’ai un froncement de sourcils, cherchant vers l’entrée si ses pompes et sa veste sont toujours là. Et c’est bien le cas. « Nan je l'ai pas vue... Mais elle a pas l’air d’être sortie. » Même si elle a pu choper d’autres trucs pour aller dehors, j’me dis qu’avec ce temps, y a que les bottes qui seraient utiles. En toute logique. « T’as vérifié ailleurs ? Genre la salle de bains ? Le grenier ? Les autres chambres ? » J’abandonne mon projet de ménage et je balance l’éponge dans l’évier, trottinant en direction de l’escalier. « Joooooe ? T’es oùùù ? » Bah quoi ? Autant commencer par là avant de m’inquiéter non ?

We are all lost stars trying to light up the dark...

Les larmes lui montent aux yeux, l'incertitude de savoir comment elle a fini ici. Elle constate sur ses mains quelques plaies qu'elle n'avait pas avant d'avoir... Elle dirait, perdu connaissance. Ou zappé. Oui, voilà. Elle a zappé. Sa prise de conscience est étrange, elle essaie de se hisser hors de la baignoire sans y parvenir, et un nouveau sanglot lui échappe maladroitement. Honnêtement, elle a surtout envie de vomir, à cet instant. En bas, elle entend la voix de sa sœur, qui l'appelle. Paralysée par la peur l'espace d'une seconde, la douleur de son ventre semble s'amplifier.

Abigail... Elle sanglote de plus belle, les épaules secouées de spasmes avant de se crisper sous une crampe qui lui arrache un cri. Abigail ! Elle a besoin de son aide, cruellement. Relâchant le ceintre au sol, triturant la serviette dans le fond de la baignoire alors que le sang ne semble plus vouloir s'arrêter de couleur. Maintenant, elle est surtout terrifiée, vraiment. Et quand sa sœur débarquera ici - parce qu'elle viendra, c'est sûr ! - elle ne verra que ce chaos qu'elle a causé sans savoir ni pourquoi, ni comment...

si le soleil se lève sur les autres

On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

Le brun commence à être réellement inquiet. Il sait que Joe aime aussi la solitude, enfin, se retrouver seule. Il ne peut pas non plus sans cesse être à ses côtés. Il a des projets, il commence a en avoir avec elle, mais ce n’est pour le moment que dans sa tête.
Mais là, ne la trouvant nulle part, du moins là où il a pensé à chercher, il finit par demander l'aide de sa cadette et soeur de Johanna.
La laissant crier le nom de cette dernière, il patiente, avant de sentir son sang ne faire qu'un tour en entendant un cri. Le genre de cri qui vous glace le sang, qui fait arrêter votre coeur.

Le tattoué regarde alors Mary et fonce avec elle à l'étage en provenance du cri et de l'appelle. C'est Joe, mais de ce qu'il a entendu ça sent pas bon, soit elle est en pleine crise... Soit il ne sait pas. Mais se stoppant devant la porte close, il regarde la rousse; hoche la tête prêt à entrer avec elle pour l'aider à contenir la petite blonde.
Mais ce qu'il découvre, quand Mary ouvre la porte est loin de ce qu'il a pu imaginer. C'est un bain de sang, une sorte de carnage comme dans un film d'horreur. Johanna est là, du sang tout autour d'elle, il ne sait pas trop où regarder, ni quoi faire. Mais il inspire un grand coup. "Putain de merde Joe ! Mary va vers elle, je vais chercher des serviettes." Sans réfléchir et ne sachant toujours pas ce qu'il se passe, il entre dans la sale de bain et ouvre les placards pour prendre des linges et les jeter au sol afin d'y voir "plus clair".

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I knew I couldn't get out of it, but I got caught again

× by lizzou.

J’me fige quand j’entends la voix de ma sœur, alors que d’un coup, j’ai comme une bouffée d’angoisse qui m’serre l’estomac. J’cherche même pas à savoir si Orion me suit ou pas alors que je me précipite vers la salle de bains. Et, quand j’ouvre la porte, j’ai un temps d’arrêt en voyant tout ce sang. « Non… » Soufflé dans un murmure à peine audible alors que j’reste figée quelques secondes. C’est quand j’entends la voix du brun que je réagis et que je me précipite vers ma sœur. « J’suis là. Regarde-moi Joe. Ca va aller. » J’en sais foutrement rien, mais c’est pas le moment de s’poser ce genre de questions.

« Orion ! Aide-moi à la sortir de là. » On va l’allonger sur les draps qu’il a ramenés. J’attrape ma sœur comme je peux, me retournant plusieurs ongles dans la foulée sans même m’en rendre compte et j’glisse plusieurs fois, mais on arrive à l’allonger sur le sol. J’attrape un des linges pour la recouvrir un peu et j’essaie de pas me laisser gagner par la panique. « Faut… éponger. » J’crois. Si on presse assez fort, ça devrait le faire non ? Je pose une main sur la joue de ma sœur. « Tu restes avec moi. Je t’interdis de m’lâche, d’accord ? » Et j’regarde autour de nous, avant de voir le cintre et de comprendre.

Merde.

Je bats des cils, me mordant la lèvre jusqu’au sang. « Tu lui tiens la main. Faut pas qu’elle s’endorme. Je m’occupe de… » Faire ce que je peux. Au niveau du sang.

We are all lost stars trying to light up the dark...

L'arrivée de sa soeur et d'Orion dans la salle de bain lui arrache un sursaut. Elle en est encore à essayer d'éponger le sang, ses mains rougies ne parviennent plus à faire grand-chose, elle n'est plus capable de dire si elle est blessée, comment, pourquoi. Elle est pâle en tout cas, elle se sent incroyablement fatiguée par tout ça, et ses yeux sont embués de larmes d'impuissances et de douleurs dans son cas. Je suis désolée... Articule-t-elle.

Un grognement lui échappe alors qu'elle se fait sortir de cette baignoire. Les cuisses couvertes d'hémoglobine, elle se redresse doucement en scrutant deux personnes qu'elle aime le plus au monde s'activer pour elle : Je ne sais pas... Elle bredouille, aussi confuse qu'eux sur la situation. Elle est incapable d'expliquer ce qu'il s'est passé. Johanna a l'impression de tout juste reprendre conscience. Sa situation s'impose dans son esprit, par flash diffus.

Elle jette un coup d'oeil à ce ceintre qu'elle a utilisé pour sa besogne, mais n'a aucun souvenir de pourquoi ni de comment elle s'y est prise. Même si en soi, l'idée n'est pas difficile à formaliser. Elle s'était jurée de trouver une solution, mais l'assourdissement de son crâne ne l'aide pas du tout à composer la situation. Ses yeux s'embuent de plus belle. Elle a peut-être tué son bébé. Ce n'est pas... Ce n'est pas moi...

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On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi