The Walking Dead RPG

les PNJs:

En effet, cela faisait à peine quelques jours que Jon avait rejoint ce clan. Deux ans, que Jonathan n'avait pas été accueilli au sein d'un groupe et qu'il arpentait rues et forêts, à la recherche de ... il ne le savait même pas lui-même. L'invitation à se joindre à cette nouvelle équipe avait été quasi impossible à refuser, après plusieurs semaines passé seul, le ventre souvent vide, tout ça dans un froid juste insupportable. Ce soir, on l'avait invité dans la bâtisse principale du campement, afin de partager un bon repas, près d'un bon feu de cheminée. Au menu ce soir, de la biche, attrapée deux jours auparavant. Un pur délice que Jon avait hâte de dévorer.

S'installant en bout de table, il salua de la tête quelques-uns de ses nouveaux camarades. C'est alors que le ton monta entre le chef et celui qui semblait être son bras droit. Jon tendit l'oreille tout en restant discret, toute information était bonne à prendre, surtout que quelque chose avait l'air de clocher chez ces gens. Chez certains du moins. Un mot en particulier (parmi quelques informations potentiellement intéressantes) heurta l'oreille de Jon, et instinctivement, il se mit à observer les gens autour, pour voir leur réaction. Personne n'avait l'air surpris ou choqué.

Le beau brun fut sorti de ses pensées quand une voix féminine s'adressa à lui. Il leva la tête et aperçu une jeune femme, qu'il avait déjà croisé la veille. "Ils ont l'air de gérer la situation..." rétorqua t-il ironiquement à la jeune femme, histoire de détendre un peu l'atmosphère, tandis qu'on entendait encore le ton monter, à l'autre bout de la table. Jon accueillit les paroles suivantes avec un sourire un peu amusé, sans pour autant vouloir manquer de respect à cette charmante dame. Elle n'avait aucune idée de qui il était et par quoi il était passé. Tout comme lui ne savait absolument rien sur elle. Difficile dans ce cas de se faire une opinion l'un sur l'autre, selon lui. Mais il était touché qu'elle veuille le rassurer, c'était gentil et prévenant de sa part. "C'est bon à savoir." dit-il avec un sourire rassurant et reconnaissant. Ça faisait toujours du bien de croiser une femme aussi agréable et aussi douce. Une douceur qui manquait terriblement à ce nouveau monde.

Un autre homme s'invita à la conversation, lançant la perche pour que Jon en dise plus sur lui. Apparemment, tout le monde avait entendu puisqu'un silence presque pesant s'installa. Jon regarda à droite... puis à gauche, tombant sur le regard glacial du petit blondinet. Suite à un court échange de regard, Jon prit la parole : "Je m'appelle Jon." dit-il, sans pression, devant la petite assemblée. Il regarda ensuite du côté du grand manitou. "Et je voulais vous remercier de m'avoir accepté parmi vous. Je ferai ce qu'il faut pour gagner ma place." dit-il, solennellement à Almarich, puis repassant par Karl afin de montrer patte blanche. En apparence du moins.

Spoiler:

Maintenant, au moins, après cette brève intervention, tout le monde savait le prénom de Jon et surtout qu'il était désormais, un membre à part entière de l'équipe. (Bon oui, il allait bien à un moment donné devoir prouver sa valeur et sa loyauté, il en était conscient.) Tiens, parlons-en de cette équipe. Certains des membres avaient l'air d'avoir des positions plus importantes que d'autres, un fait plutôt normal en soi, mais Jon ne se doutait pas encore à quel point il avait raison. Il acquiesça de la tête en guise de réponse à la remarque d'Almarich, puis retourna à sa conversation avec le charmant petit couple que formaient Eva et Alexander. Il répondit à la question de ce dernier, lui expliquant qu'il avait été, en effet, militaire dans le passé. Tout en continuant la discussion, il aperçut une jeune femme apporter un plat qui avait l'air plus lourd qu'elle. Elle avait l'air triste, fatiguée, presque malade. Jon l'observa pendant quelques secondes. Il ne préféra pas insister pour ne pas éveiller les soupçons, et aussi pour ne pas la mettre mal à l'aise si jamais elle le remarquait. Heureusement, ou pas, le grand chef reprit la parole, invitant Jonathan à en dire un peu plus sur lui, avouant à demi-mot qu'il y aurait des épreuves à passer avant d'être totalement accepté. "J'étais militaire, dans les forces spéciales. J'ai fait des missions à l'étranger pendant plus de dix ans. Irak, Iran, Afghanistan... Afrique aussi. Ma spécialité, c'était la libération d'otages. Depuis tout ce gros merdier, j'avance, seul, je survis comme je peux, comme nous tous." Sa formation militaire avait sûrement contribué au fait qu'il soit toujours du côté des vivants. Bref ! Lui qui détestait faire ce genre d'exposé sur sa vie, en plus devant du monde, s'en était plutôt bien sorti. Pas besoin d'en dire plus, pas besoin de rentrer dans les détails, tout ce que ce nouveau groupe devait savoir, c'est que Jonathan pouvait être un atout majeur pour eux et qu'il valait mieux l'avoir de son côté que contre soi. L'odeur du plat qui venait d'être servi lui ravit les narines, il n'avait qu'une envie, c'était de tout dégommer. Des patates bordel ! Il n'en avait pas mangé depuis... des lustres ! Le grand patriarche souhaita bon appétit à la tablée, comme un père qui s'adressait à ses enfants. Bref ! La brune maigrelette quitta la pièce, pourquoi ?! Avant de commencer à manger, il se pencha vers Eva, qui était assise à ses côtés. "Et elle, elle mange pas ?" dit-il tout naturellement, mais discrètement pour ne pas se faire entendre.

Pas partie du groupe ? Bizarre, cette réponse sentait la récitation à plein nez. Jon regarda cette brune frêle quitter la pièce, mais qu'est-ce qui se tramait ici ? Il se reconcentra rapidement sur son assiette, pour ne pas attirer l'attention, essayant de ne pas penser à cette femme qui aurait bien plus que lui besoin de manger. Malheureusement là tout de suite, Jonathan n'avait d'autres choix que de rester discret et se faire bien voir. Par contre, il allait mettre à rude épreuve son sens de l'observation et de la déduction.

Se régalant de son plat, Jon s'était déjà fait un premier avis sur quelques personnes ici, plus ou moins ressemblant. Cependant Eva elle, avait l'air différente, gentille, douce, aimante, vu la façon qu'elle avait de poser les mains sur son ventre à peine arrondi. Malgré tous ces aspects positifs, elle avait l'air d'avoir appris à répondre ce qu'il fallait aux questions... dérangeantes. Comme si elle avait été briefée depuis longtemps. Peu importe, Jonathan finirait bien par savoir ce qui se passe ici.

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Jefferson amena Jonathan vers une espèce d'abri de jardin de fortune, il pensa à tout sauf à ce que ce vieux tas de bois soit une 'habitation'. En entrant, Jon constata la froideur et la saleté du lieu, l'odeur étrange qui en émanait, mais surtout l'homme qui se trouvait au sol, assis sur un matelas à moitié pourri. Merde, il avait pas l'air dans son assiette ce mec. On aurait dit qu'il sortait de l'enfer, rappelant à Jon sa propre image... quelques années en arrière. Cette scène lui rappela la femme qu'il avait croisé la veille au soir, lors du repas. Ils avaient tous les deux une certaine... ressemblance.
Bien que le ton de Jefferson soit détendu, presque hilare, Schwarz lui était dans un tout autre délire. Sans grand enthousiasme, il se présenta sous la pression exercée par Jefferson. "Moi c'est Jon." dit-il, tentant de croiser son regard, sans grand succès, puis tendant sa main pour lui serrer et attirer au moins un peu son attention. Quoi qu'il en soi, ce mec devait être un pro de la survie et c'est pour ça que c'est lui qu'on envoyait en éclaireur. Bien que là tout de suite on aurait pas dit... Le type avait pas l'air d'être opé pour discuter là, peut-être plus tard.

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Le soleil se couchait tandis que Jon était assis seul dehors, malgré ce froid ardent, aiguisant encore et toujours sa hache. Il observa quelques mètres plus loin la femme hispanique, laver du linge dans une espèce de grand bac en bois. Il scruta les alentours, personne à l'horizon à part les gardent qui étaient loin. Tout le monde devait être dans la grande pièce prés du feu. Jon hésita quelques secondes puis finit par s'approcher tranquillement de la jeune femme. C'était plus fort que lui il fallait qu'il lui parle. "Salut..." dit-il en la regardant, restant de l'autre côté du bac pour ne pas l'effrayer. Elle lui jeta un regard un peu froid et continua son activité. Bon c'est vrai il y avait mieux comme approche. "Est-ce que tu as besoin de quelque chose ?" C'était la première chose qui lui était venue pour entamer la conversation.