The Walking Dead RPG

Prostré près de la fenêtre, Otis patiente un instant. A l’intérieur, il peut percevoir quelques éclats de voix. La conversation semble se poursuivre, sa disparition n’a pas été remarquée, pour l’instant. C’est sûrement la seule chance qu’il aura. Doucement, il se redresse, adossé contre le mur de la maison. Son souffle chaud se transforme en un nuage de fines volutes qui se perd dans l’obscurité. Le froid lui pique le visage tandis que les voix se font brusquement plus claires. Olivia parvient à ouvrir la fenêtre avant de déposer discrètement un couteau sur le rebord de l’ouverture. Doucement, le métis s’avance légèrement vers la vitre. Il échange un bref regard avec la jeune femme avant de souffler « Merci… » Aucun son ne sort de sa bouche et il ne tarde pas à récupérer le couteau et à faire volte-face, laissant ses amis derrière lui.

Sans se retourner, il presse le pas pour s’éloigner le plus possible de la bâtisse. Ils finiront par s’apercevoir de sa disparition. Il ne doit pas traîner. Mais c’est à contre cœur qu’il s’éloigne rapidement, sans trop savoir où il va. Il se retourne plusieurs fois durant sa course pour vérifier qu’il n’est pas suivi. Il court jusqu’à en perdre son souffle. Quand il n’en peut plus, il s’arrête, mains sur les hanches. Il faut qu’il trouve un abri pour se protéger du froid. Sans compter qu’il ne sait pas vraiment où il est… S’il continue, il risque de se perdre ou pire, de retourner sur ses pas sans le vouloir…

Dans l’obscurité, il s’avance jusqu’à l’entrée de plusieurs maisons, jusqu’à en trouver une ouverte. Tremblotant et exténué par sa course, il entre avec précaution. Une fois à l’abri, et après avoir vérifié que l’endroit est safe, il trouve une couverture pour tenter de se réchauffer un peu. Mais ce n’est pas assez pour avoir chaud, son corps le fait souffrir et il ne peut pas s’empêcher de penser à Olivia et Sebastian, restés là-bas… La nuit à venir risque d’être interminable et compliquée, peut-être qu’il trouvera un moyen d’aller les aider quand le jour se sera lever.

IMPORTANT:

Le pire c'est que je ne vois même pas le problème avec mon plat. Certes, il aurait pu être mieux, mais de là à en parler en ces termes. Une part de moi s'en trouve vexée, mais je ne m'en formalise pas. J'arrive à manger presque timidement, le ventre tellement noué qu'il m'est impossible de finir la portion que m'a laissé Sebastian. Je les écoute juste, Karl et mon compagnon, parler le temps qu'il faut. Alexander reste silencieux et évite soigneusement de poser les yeux sur moi. Je crois que l'avertissement de l'ancien Oblivion est passé, et son poignet qui a doublé de volume en est bien la preuve.

Je rejoins Sebastian pour la nuit, sans faire cas des remarques qui suivent, me contentant de me blottir contre lui et d'éteindre sa main. Je ne peux pas cacher que ça me fait du bien de le retrouver pour de bon, et ses quelques murmures à mon oreille me rassurent. Non, je ne compte pas renoncer maintenant. C'est difficile mais quoi ? Laisser passer leurs délires sadiques ne me permettra pas de mieux dormir la nuit malheureusement. Je sais qu'il serait plus simple de fermer les yeux et de cesser tout de suite. Mais... Vraiment ? Plus simple ? Je n'en crois pas un mot moi-même. Alors je suis résolue. Il n'est pas question d'abandonner.

Je n'ai néanmoins pas réussi à dormir, et ce matin, la nausée me semble plus forte et entêtante que la veille. Je ne sais pas vraiment comment je parviens à suivre le trio. Il faut dire que j'ai clairement quelques pas de retard, et je traine derrière en sentant des vertiges s'installer. L'air froid n'est pas encore suffisant pour me paralyser, mais c'est comme si j'avais moins de carburant que les autres pour progresser. La nuit courte, l'appétit modéré, les nausées, la fatigue, j'ai l'impression de juste cumuler, et je ralentis encore l'allure alors que j'ai la sensation que je vais rendre une partie de la bile que mon estomac contient.

On le retrouvera, d'une manière ou d'une autre, annonce Karl d'un ton ferme, sans se formaliser du reste. Il semble confiant, assuré. On en a pour quelques heures de marche, j'espère qu'elle ne nous ralentira pas, poursuit-il en jetant un regard vers moi, alors que je traine vraiment la patte et sent mon souffle se faire la malle. Je suis pâle, mais je ne le vois pas. Qu'est-ce qu'elle a ? C'est quoi son problème ? Un frisson me remonte l'échine, je sens que je l'agace prodigieusement, si je ne fais pas attention, il va se focaliser sur moi, et je ne le veux pas. Alexander, ça m'a suffi. Ce n'est rien, je peux continuer, que je leur assure.

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Nous y sommes, sur la route, Sebastian a été obligé de ralentir pour me saisir fermement par le bras et me soutenir à moitié. Il l'a fait en apparence sans véritable considération, juste pour que je ne traine pas et que je ne les ralentisse pas. Mais pragmatiquement, ça m'a aidé à plusieurs reprises à ne pas tourner de l'oeil, ou faire une autre chute de tension assez violente. Il y a eu des moments où mon champ de vision s'est réduit à rien du tout, où la nausée s'est faite tellement forte que j'ai presque hésité à supplier Sebastian pour un arrêt. Mais j'ai tenu le choc, pas le choix.

Leur campement est... Restreint. Dans un quartier sécurisé, des barrières hautes qui ont subi un peu la rouille et les intempéries, renforcées à l'aide de plaque de taules et d'autres matériaux du genre. Une vigie, proche de la seule entrée il semblerait. A l'intérieur ? Plusieurs maisons, certaines effondrées, décrépies, mais quelques-unes qui tiennent le choc et qui ont bénéficié d'entretien. Je ne peux pas estimer combien ils sont, mais nous nous rendons vers l'une, au centre de tout ça. Tu devrais rencontrer Almarick maintenant, annonce Karl fermement. Ce n'est pas vraiment une question de choix. Je relève les yeux vers Sebastian : pas dit que j'ai besoin d'être là...

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ANAPHORE

IMPORTANT:

Comme je le craignais la précipitation des TE faisaient sans moyen de communication avec les autres ni garantie de porte de sortie rapide. Qui plus est nous n’avons aucune idée de savoir si Otis a réussi a se réfugier dans un endroit viable et qu’il saura retrouver Maes. Je ne peux que faire confiance en Connor pour ne laisser sur le terrain que des hommes parfaitement formé et entrainé pour faire face a toutes les situations. Je me doute bien que si le jeune homme était vraiment qu’un frêle dessinateur vite apeuré, le conjoint d’Elena ne l’aurait pas envoyé a Colville et lui ne saurait pas venu en mission avec nous.  Mais j’ai d’autre soucis que l’Expendable en tête.

Je ne sais pas ce qui arrive a Olivia, si c’est ce qui se passe qui la rend malade ou si ce périple est arrivé trop tôt par rapport a sa dernière maladie, mais elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Je brule d’inquiétude sans pouvoir le montrer, ce qui est pire. Si j’avais anticipé sa pâleur et son état, j’aurais pris sur moi de mettre fin a la mascarade pendant la nuit, nous débarrassant de ns « nouveau ami » maintenant, il est trop tard pour faire marche arrière. Au moins, cela peu passé pour de la contrariété d’avoir perdu mon esclave. Quand Karl me demande ce qu’elle a, je me vois mal lui expliquer qu’elle est inquiète pour son ami, qu’elle est révulsée par ce qu’ils sont, ce que nous avons dit la veille et surement pas bien remise d’une mauvaise fièvre. Il y a qu’une seule excuse plausible qui me vient en tête et c’est en bombant le torse est avec un sourire fier que je lui reponds, en Allemand, comme si la nouvelle ne méritait pas d’être sali par une langue profane :

« Si ce n’est pas sa mauvaise cuisine qui la rend malade ou t’a distribution de pain, il est fort possible qu’il y ait un petit aiglon en route. »

Elena avait été épouvantablement malade les premières semaines. Qu’ils s’y connaissent ou pas, l’idée d’un début de grossesse peut coller avec la faiblesse d’Olivia. Hilter avait toujours mis la famille en avant pour que la race supérieure se multiplie. Je ne peux qu’espérer que cette excuse permettra a la jeune de gouter aussi a un peu de confort là où ils nous conduisent. Nous sommes livrés a nous même et c’est impossible de prévoir quand ni comment nous sauront prendre congé de nos hôtes.

J'ignore superbement Alexander comme s'il ne méritait aucune attention de ma part pendant le trajet. Nous n’avons pas beaucoup a marcher mais je dois aider Olivia qui semble de plus en plus faible, au point que je finis par la porter. Je ne lui porte pas de réel regard tendre, je ne montre qu’un visage agacé sans manqué une occasion pour lui rappeler la place des faibles dans l’univers. Leur camp ne paye pas de mine, mais j’ai appris a ne pas me fier aux apparences, surtout de la façon dont Karl m’a parlé de cet endroit et des traces laissé lors du massacre du camp que nous avons vus. Sans le montrer j’essaye de tout noter mentalement dans l’organisation de leur défense.  C’est avec un grand sourire que je réponds a Karl :

« Ca serait un grand honneur pour moi de rencontrer celui qui dirige vos troupes. »

Alors possiblement félicitations, répond Karl. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe ou se dit, très honnêtement, je n'essaie même pas de suivre. Qu'est-ce qu'il a dit ? Le blond dévie les yeux vers son complice et lui offre un sourire : Comme ta femme, annonce-t-il. Sérieux ?! il y a un moment de silence, ou je ne saisis encore rien de ce qu'il se déroule, un soupir m'échappe, j'essaie juste de tenir sur mes jambes sans flancher. Le regard des deux autres semblent avoir changer sur moi néanmoins, et si je ne le remarque pas, j'ai l'impression que Sebastian leur a dit quelque chose de très convaincant.

Je peux la conduire en cuisine, elle pourra manger quelque chose de consistant, annonce-t-il après un bref instant où il s'est esquivé pour parler à une personne à l'intérieur d'une bâtisse. Eva doit déjà s'y trouver, non ? Ouais... Alexander évite d'autant plus mon regard à cet instant, mais j'ai le réflexe soudain de me ranger derrière Sebastian. Je peux tenir encore un peu... Que j'annonce tout bas, en comprenant que sinon, ça implique que je vais devoir me séparer de lui. Et je ne suis pas en terrain conquis - pas du tout.

Les deux m'ont suffisamment fait comprendre qu'il pouvait me broyer quand ça leur prendrait comme une envie de pisser, je n'ai pas envie de pousser le vice plus loin pour comprendre ce que ça implique pour moi. Le coeur lourd, je préfère encore l'interprétation du nazi parfait que nous sert Sebastian depuis tout à l'heure à leur compagnie, même si ça implique passer à côté de pas mal d'informations. Allez-y, je vais demander qu'on vous prépare une chambre, fait Karl en nous désignant la maison, où nous sommes invités à rentrer. A l'intérieur, le décoration est vieillotte, mais tout est propre à l'évidence et un feu ronronne dans une cheminée sculptée. A côté de celle-ci, nous pouvons voir un homme dont le visage me dit quelque chose sans que je ne parvienne à le ressituer.

Karl vient de m'avertir de qui vous êtes, la brunette ne parle pas Allemand mais toi, oui, il semblerait, il semble conquis par Sebastian sans lui avoir parlé pour autant encore. Amalrick Frömm, se présente-t-il. Pourquoi son nom me parle encore ? Et il me faut te convaincre de rester parmi nous, il paraitrait, poursuit-il en nous invitant à prendre place. Etonnement, il est aussi précautionneux avec moi.  C'est dans un français parfait que je me tourne vers Sebastian et lui demande tout bas : Qu'est-ce que tu leurs as dit ? Lui est visiblement occupé à chercher, dans un vieux bar qui ressemble à un globe, une bouteille d'alcool. Deux verres. Pour moi ? Un soda dans une canette abimée. La couleur est annoncée. Mes yeux glissent vers Sebastian : il est juste dingue ou complètement dingue ?

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ANAPHORE

IMPORTANT:

Je sens Olivia se crisper contre moi. Même si mon excuse semble avoir porter ses fruits et que je comprends qu’Alex va être papa, pour de vrai lui, la preuve que le karma existe, cela semble lui faire regretter son geste, je ne me sens pas assez rassuré pour la laisser seule. Je remercie Karl d’un signe de tête avant de regarder la pale jeune femme contre moi. Une fois de plus, je ne regrette pas d’avoir soutenu Elena dans ce chemin de croix qu’a été sa grossesse.

« Avec les nausées, j’ai peur que cela ne soit pas le meilleur endroit pour le moment. Je te retrouve après. »

Je ne sais pas vraiment décrire l’impatience fébrile qui est la mienne de découvrir le cerveau malade qui est derrière tout cela. Rien que d’entrer dans sa maison, je note un style ancien classique et essaye de capter tous les petits détails qui peuvent m’en dire plus sur le tyran en face de nous. Je lui tends la main pour la serrer chaleureusement sans prêter de plus de cas d’Olivia. Une fois de plus, les affaires d’hommes passent avant le reste dans ce pseudo Reich.

« Heinrich Wolffhart, et voici Anika. Je dois dire que Karl m’a parlé de vous et j’avoue que j’avais hâte de vous rencontrer. Si j’ai bien compris, nous avons pas mal de choses a nous dire et nous regardons « dans le même sens ». »

Son nom ne m’est pas inconnu et il me faut un peu de temps pour me souvenir a quoi il correspond : Un politicien qui avait fait parler de lui avec ses idées proches du KKK. Au moins, on reste dans le thème. Je le laisse nous préparer des verres et quand Olivia me pose la question, je lui reponds, avec une fierté :

« Ils savent qu’il y a un petit aiglon en route qui viendra grossir les rends de ceux qui rendrons la splendeur a notre monde. »

Quand il revient vers nous je me permets de forcer la pointe d’admiration dans mon regard et de lui demander, comme si j’étais un guitariste qui rencontrait une star adulée :

« Excusez moi de vous demander cela, mais… vous été LE Amalrick Frömm, celui qui a essayé d’ouvrir les yeux de l’Amérique sur le fléaux qui empoisonnait son sang ? »

Le narcissisme est souvent ce qui relis les hommes de pouvoirs qui savent jouer de leur charisme pour guider les foules. J'ai beaucoup appris avec le GM sur ce sujet.