The Walking Dead RPG

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A la remarque de Sebastian, Otis se fige. Les mots employés par son coéquipier sont durs, violents. Et s’il est conscient que l’homme ne pense pas ce qu’il dit, il est tout de même touché par ses mots. Il fait néanmoins son possible pour ne pas craquer, pour ne pas le prendre personnellement. Sa sensibilité est mise à rude épreuve et ce n’est que le début, malheureusement. Il se contente de baisser les yeux, sans broncher. D’une voix basse et gênée, il prononce quelques mots « Je suis… Je suis désolé. Ça… Ça n’arrivera plus. » Courber l’échine, se sentir plus bas que terre, laisser faire sans ne rien dire, des sensations désagréables qui font ressortir des souvenirs douloureux et traumatisants.

Il n’est le centre de l’attention que durant un court instant. Les regards haineux, les mots qui sont soufflés à son égard – sans qu’il ne comprenne réellement – lui confirment ses craintes. Il n’est rien pour ces hommes et il ne mérite surtout pas de vivre. Il n’a pas de mal à le lire dans leurs yeux. Leur désintérêt pour le métis alors que la conversation reprend est tout aussi parlant. Il n’a pas sa place ici. Alors le dessinateur ne bouge pas, par peur d’attirer quelconques soupçons ou gestes violents. Il se contente d’écouter la conversation, se sentant terriblement mal lorsque les hommes parlent d’Olivia. Là encore, certains propos réveillent en lui un profond sentiment de mal être. Il entrelace nerveusement ses doigts, avant de chercher un objet sur lequel il pourrait se concentrer, pour ne pas flancher.

Mais c’est finalement la main d’Olivia qui vient attirer son attention. Brièvement, la jeune femme vient refermer sa main sur la sienne. Le dessinateur referme à son tour ses doigts sur les siens, le contact est très bref mais ça lui fait du bien. Il se ressaisit alors que Sebastian propose aux autres de partager un repas, tous ensemble. Autant dire que lui, n’y sera pas invité. Avec Olivia ils doivent se presser pour allumer un feu et préparer à manger. Cela lui donne certainement un moment de répit.

Tandis qu’ils discutent, Liv s’approche du métis. Elle parvient à lui glisser quelques mots. Il se contente de répondre avec quelques signes de la tête, confirmant qu’il est capable de courir. L’idée de la brune l’inquiète néanmoins, que se passera-t-il s’ils comprennent leurs attentions ? D’ailleurs, l’un d’eux ne tarde pas à les repérer. L’artiste prend une profonde inspiration, faisant de son mieux pour garder son calme. Il contente de s’activer, comme on lui a demandé, attrapant une bassine pour aller récupérer de quoi préparer le repas. Dans son dos, il comprend bien qu’Olivia se retrouve en fâcheuse posture mais il fait comme si de rien n’était. Une fois à l’extérieur, il jette un œil vers la porte pour voir si les autres l’ont suivi ou si on le surveille. Voyant que ce n’est pas le cas ; il avance rapidement jusqu’à la fenêtre donnant sur la pièce qu’il vient de quitter, attendant un signe de sa part…

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