The Walking Dead RPG

Ils ont écumé une bonne partie de la ville depuis plusieurs jours. Mais encore une fois, les investigations de la journée n’ont pas été concluantes. Alors que la nuit tombe, le trio semble vouloir poursuivre ses recherches. La fatigue commence à se faire sentir ; la météo n’est vraiment pas clémente. Otis frissonne légèrement alors qu’une bourrasque glaciale souffle brusquement. Ils n’ont pas fait tout cela pour rien quand même ? C’est ce que se dit le métis ; néanmoins, entre le froid et la fatigue, marcher dans la neige commence à devenir éprouvant. Et s’il tient pourtant le choc, il finit par rompre le silence qui s’est installé depuis quelques minutes. « Peut-être qu’on devrait trouver un endroit pour passer la nuit ? Je ne crois pas qu’on trouvera ce que l’on cherche aujourd’hui. » Ce n’est qu’une proposition, il se pliera à la décision des deux autres.

Et alors qu’il attend une réponse, son regard est attiré par quelque chose. « Olivia ? Sebastian ? Regardez, là ! Ça ressemble à des traces de pas. » Une fois qu’il a obtenu l’attention des deux autres, il leur fait signe d’approcher avant de leur désigner des marques de pas dans la neige. Les traces semblent être fraîches. Mais impossible de savoir s’il s’agit d’un rôdeur ou d’une personne bien vivante. Une légère moue crispe ses lèvres, il relève la tête avant de scruter les environs. Malgré l’obscurité, il parvient tout de même à percevoir quelques détails mais bientôt, ils n’y verront plus grand-chose. Il ne se sent pas à l’aise ici, et cela n’a rien à voir avec le froid ou le vent glacial. Il a vraiment la sensation d’être observé. Tour à tour, il capte les regards de ses coéquipiers, ne cachant pas son inquiétude. D’ailleurs, il n’hésite pas à se faire plus pressant, cette fois. « Je n’aime pas ça… On devrait vraiment aller s’abriter quelque part. » Continuer dans le noir n’est pas une bonne idée. D’autant plus ici. Il observe à nouveau les environs, puis à nouveau ses camarades. Perçoivent-ils la même chose ? Il l’espère.

Équipement:

On ne va pas avoir vraiment le choix de toute façon... J'adresse un regard à Otis, épuisée avant tout par ce qu'il se passe. Le froid me prend aux tripes, à force de marcher, j'ai l'impression que mes os sont totalement gêlés par les températures négatives et surtout, ce vent glaçant qui balaie la ville de Seattle. La neige s'épaissie au sol, rendant notre avancée difficile, et quoi qu'on en dise, nous ne sommes pas vraiment équipés pour ces températures. Alors, si mes bottes ne sont pas mouillées, ça n'est pas le cas du bas de mon pantalon. Je bénie le collant que je porte en-dessous qui semble y résister, alors que je retrousse les jambes.

Je me redresse quand Otis signale la présence d'empreintes, en fronçant les sourcils. Ces dernières s'enfoncent un peu dans une allée entre deux maisons, et si nous avançons pour la remonter avant que ça soit recouvert par la neige, j'avise plus loin un corps effondré au sol et qui commence à se recouvrir de poudreuse : Eh bien, je crois que c'était un mort, il ne reste pas grand-chose de lui : la peau sur les os, son crâne est ouvert sèchement par... Je dirais balle, en fait. Son front est répandu sur le sol, il n'a même plus de visage. Quand est-ce que ça a été fait ?

Je ne sais pas, je dirais au moins quelques heures, une poignée. Une ou deux, peut-être trois. Il peut y en avoir sous la neige, avec ce noir, on ne verra quasiment rien, que j'ajoute pour les deux autres. On a enfin une piste de quelques choses, on peut essayer de poursuivre mais ça n'est pas dit que nous tombions sur une communauté ou autre chose d'ici là... Les poumons usés par le froid, je me tourne vers Sebastian : Où on passe la nuit à l'abri, on peut jouer la sécurité aussi, on a besoin de repos, clairement... Et je ne sais pas si je suis la pire. Nous n'avons pas pris le temps de manger grand-chose depuis ce matin.

Spoiler:

We're all stories in the end, just make it a good one

ANAPHORE

Je n’étais absolument pas chaud pour ce périple et la météo n’arrange rien a cette tiédeur qui passe au négatif. La maladie d’Olivia est toujours ancrée dans mon esprit et j’estime que nous avons bien assez d’ennemis et de soucis pour aller tirer les poils de fesses d’un autre groupe aussi déments qu’armé. Inquiet de voir la jeune femme greloter je lui chuchote:

« Ça va? »

Certes, il y a la perspective de trouver du matériel mais, a mon sens, le jeu n’en vaut pas la chandelle, surtout avec l’équipe que nous avons. Lex, deux râleurs des TE dont un resté a flot, un Expendable qui ne nous nous permettra de nous faire passer pour un groupe de nazis convaincus et un chat noir. En fait je ne sais même pas comment je me suis laissé convaincre, surement qu’Olivia a encore réussi un de ses miracles qui me perdront.

La nuit tombe en même temps que les températures arrivent a faire le miracle de chuter aussi et je suis plus que de l’avis d’Otis. Avant que je ne puisse m’exprimer, Olivia découvre un cadavre et je me retrouve entre elle et sa trouvaille, craignant, évidemment, un danger. J’inspecte le corps.

« Mort par gros calibre, du genre que nous avions vu dans la zone de massacre. Il faut croire que nous sommes sur la bonne piste. »

Je fouine rapidement et trouve un autre corps, décapité cette fois. La tête est encore en état de mordre et, sous la neige, il y a un risque que ce genre de piège nous soit fatal. Je la trépane en alertant les autres :

« Attention où vous mettez les pieds. Il y a des mâchoires traitresses visiblement. »

Mon regard coule sur Olivia a cet avertissement avant que je n’ajoute, en regardant tout le monde et sur un ton qui est sans appel :

« On va trouver un abri et passer la nuit, a vue de nez, ils ont 2 heures d’avance au moins sur nous et ils doivent surement s’être mis a l’abri aussi.»

Spoiler:

A lire avant de lire ce rp Merci:

Sortir du froid vif de l’extérieur pour entrer dans ce petit pavillon pourrait être salutaire, mais j’ai suffisamment bourlingué pour rester sur mes gardes. En fait je n’arriverais pas à dire ce qui cloche, mais je sais que quelque chose cloche, je croise le regard d’Olivia et lis sur son visage qu’elle aussi a perçu ce petit truc dans l’air qui nous hurle que ca ne va pas. J’hoche la tête pour lui signifier que j’ai compris. Avec un geste silencieux je la pousse doucement derrière moi et fais signe a Otis de ne pas bouger, avant de m’avancer avec précaution, la batte a la main.

C’est surement cette prudence qui me sauve la vie alors que j’ai a peine le temps de me baisser pour esquiver un coup de couteau qui arrive de derrière un cadre de porte. Je ne laisse pas le temps a mon agresseur de porter le 2e coup que tente une prise pour le désarmer. Le type sait se battre et me contre mais j’ai vu des plus coriaces à Portland. Presque aussi grand que moi, avec du répondant, il tente de me bloquer avec une clé de bras, qui me coince dos contre son ventre, son coude écrasant ma trachée. J’arrive à pousser sur mes jambes pour l’écraser contre le mur. Je dois m’y reprendre a 3 fois avant qu’il ne relâche assez sa prise pour que j’arrive a me dégager, toussotant et lui coller un coup de batte dans le ventre.

Je lui fais enfin face et me retrouve nez a nez avec un grand blond, yeux bleus, portant une barbe de quelques jours sur une visage long. Il n’a pas le profil ni la poigne d’un homme qui crève de faim, loin de la. Certains auraient été KO, ou au moins groggy des coups portés, alors que lui a juste le nez en sang et charge presque dans la foulé.

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas eu a me battre de cette façon. Je ne sais pas combien de temps dure cet échange mais c’est serré et surtout, ca me pousse dans mes limites. Bottes, technique, improvisation, on se rends tout coups pour coups. J’arrive enfin a le désarmer d’une frappe dans le poignet mais il arrive a me faire perdre ma batte, me laissant une ouverture pour le frapper a la mâchoire alors que je lui dis, dans un Allemand quasi parfait et avec rage :

« Tu vas crever sale juif!!! »

Peut être que ceux que l’on traque ont décidé, eu aussi, de faire une pause et, pas de chance, on a choisi la même location.

Spoiler:

L'ambiance me semble terriblement pesante à l'intérieur de la bâtisse quand nous nous y trouvons. J'ai comme une boule au ventre alors que rien n'indique que nous sommes en danger. D'un tour des yeux, j'avise un salon en effet abandonné avant de réaliser que je ne suis pas la seule à éprouver la même chose : Un regard échangé avec Sebastian et nous nous passons de mots. Je me recule d'un pas quand même pour saisir mon poignard plus fermement, à côté d'Otis qui semble se raidir davantage. Je sens mon cœur battre et rater un battement quand l'ancien chef d'entreprise se fait presque bondir dessus et évite un coup de poignard.

Si je vais dans un premier temps pour l'aider, un mouvement à ma droite m'oblige à stopper mon geste. Une large dague a la lame aiguisée manque clairement de me tailler la frange en un coup, et si j'évite en me baissant soudainement, emporté par mon avancée, je réalise en plantant un regard surpris sur l'homme qui vient de nous agresser, que je ne vais pas pouvoir aider Sebastian. Fait chier, que je grogne. Je n'ai pas l'initiative : mon vis-à-vis est plus grand et largement plus fort, d'une maitrise complète de ses gestes, sa poigne qui se referme sur mon poignet m'oblige à lâcher mon arme dans un cri douloureux qui m'échappe.

L'instant d'après, j'écope d'un coup dans la poitrine, un autre manque de s'écraser dans ma gorge, je me protège comme je peux, sans pouvoir tenter quoi que ce soit en retour. Je devrais sans doute ne pas m'inquiéter pour Sebastian, plutôt pour la survie d'Otis et la mienne, même si, alors qu'un revers qu'il me retourne sur la joue m'envoie au sol, j'admets avoir surtout mal actuellement. Merde, voilà. Merde, et re-merde. J'entends vaguement un "Flittchen" suivi d'un rire sadique quand sa main se referme sur mes cheveux et me tire en arrière, tandis que la lame s'approche dangereusement de ma gorge.

Spoiler:

We're all stories in the end, just make it a good one

ANAPHORE