Sujet: Il peut y avoir de la fumée sans feu Mar 24 Jan 2023 - 21:32
Je laisse a contre cœur mes petits a Nicole, a qui je commence a faire confiance. Depuis que ej suis revenue, chaque séparation aux courte soit elle, est un calvaire. Après un dernier baiser sur chacune de ces petites têtes que j’aime plus que tout et recommandations a leur nounou qui doit me prendre pour une radoteuse, je sors enfin de l’hôtel pour affronter la froid.
La neige craque sous mes bien et la tonne de vêtements que j’ai mis ne suffit pas a compenser la perte de poids que je n’ai jamais réussi a reprendre, j’en ressens d’autant plus la morsure de l’hiver et c’est les lèvres bleues et grelotante que j’arrive dans l’ancienne piscine couverte, malgré la courte distance a parcourir.
« U… UL.. Lysse… »
Tremblante je pars a la rechercher du trappeur qui m’avait indiqué avoir besoin d’aide la veille sans trop savoir ce qu’il a derrière la tête. Si c’est la remise en état de la piscine je ne suis pas certaine que cela soit la meilleure idée du moment, mais je connais assez l’homme pour le savoir pragmatique.
J’avance dans le grand bâtiment en verre sale, ou la végétation a pris ses droits avant d’arriver a ce qui devait servir de vestiaire.
« Tu es là ? »
Je finis par reconnaitre sa silhouette et lui souris sous mon écharpe en le saluant joyeusement :
« Bonjour Ulysse ! Comment vas-tu ? »
Il n’a pas idée combien de fois moi et Aaron avons pensé a lui en errant dans les bois, affamés, préférant jeuner que prendre les risques de manger les appétissants champignons que nous trouvions. Ulysse, lui, aurait surement mieux gérer que nous ces terribles mois de survie ou je n’avais pas franchement brillée.
« Il parait que tu as un besoin de mains d’œuvre, et tu sais quoi ? Je me suis portée volontaire !! Tu as prévu quoi comme travaux ici ? »
Sujet: Re: Il peut y avoir de la fumée sans feu Ven 27 Jan 2023 - 10:44
Il y’avait tant de choses à faire ici, à Enchanted Island. Tant de choses à reconstruire, tant de choses à réparer, tant de choses à améliorer afin de rendre la vie meilleure, plus confortable, plus… Privée ? Car, après tout, les nomades sont bien connus pour réussir à faire de chaque endroit où ils posent leurs sacs, leur maison à eux. Mais une maison, une demeure, c’est avant tout un confort et des choses que l’on apprécie, avec lesquelles on aime prendre du temps. Un bon sofa toujours à la même place… Un cadre ? Une peinture ? Une photo ? Un petit quelque chose qui permet de se sentir bien.
Mais l’apocalypse avait changer beaucoup de choses, y compris la notion de foyer… Et l’étendue de ce qu’il pouvait être. Pour pouvoir appeler l’île, « foyer », il fallait le rendre vivable, agréable et sécuriser. Ulysse avait des missions, ici. Depuis qu’il avait rejoint le groupe des Expandables, il était au four et au moulin. Le froid, actuellement, était de son côté.
Deux fois par semaine, il partait en chasse. Une journée, quand il était chanceux avec le petit gibier. Deux, trois… Parfois quatre jours, lorsque le gros gibier se faisait désirer. Et par les temps qui couraient, le gibier était difficile à trouver. On aurait pu croire pourtant que la disparition de l’immense majorité des êtres humains aurait aidé la faune mondiale à se développer. Ce fut vérité, pour la faune maritime : jamais il n’y avait eu autant de saumons dans les rivières du continent Nord-Américain. Mais sur terre, les rôdeurs restaient une menace pour tous les êtres vivants… Y compris la faune. Combien de carcasses de biches, chevreuils, cerfs, chèvres, moutons, caribous, avaient été trouvées par la trappeur, dévorées entièrement ou en partie par quelques rôdeurs chanceux… Ou quelques hordes puissantes ? Beaucoup trop, assurément.
Mais le trappeur travaillait d’arrache-pied. Il ramenait toujours de quoi nourrir tout le monde, du moins pour quelques jours. Un repas par jour, deux parfois, pour les enfants. C’était au moins cela… Mais le froid ne durerait pas, même au Nord du continent. Les jours viendraient à se réchauffer irrémédiablement, et avec cela, la diminution des capacités de stockage du groupe, en l’absence de réfrigérateurs… A l’heure actuelle, les températures négatives et la neige agissaient comme réfrigérateurs naturels… Mais dans quelques semaines, quand tout aura fondu, comment conserver la viande ?
La saler ? Pourquoi pas. Mais il faudrait d’immenses quantités de sel pour pouvoir le faire, et cela ne se trouve point facilement, même à proximité de l’océan. Il fallait faire venir l’eau de mer, lui permettre de stagner, la laisser s’évaporer et récolter les fleurs de sel à l’aide d’outils spécifiques, tous les jours, durant les chaudes périodes de l’année. Rien d’évident, non… Rien d’évident. Du moins aujourd’hui.
Alors, fumer la viande ? Oui, il le fallait. C’était la solution la plus simple à l’heure actuelle. Et, fort heureusement, tous les outils étaient en possession du groupe de survivants. Ulysse s’était donc mit en tête de réaliser quelques fumoirs, afin de garder la viande pour une plus longue durée. Et d’en diversifier les goûts et les utilisations. La viande salée, en effet, permettait de faire de très bons ragoûts, d’excellents potages.
La chose n’était point complexe. Ulysse avait repéré d’anciens casiers individuels dans la piscine, des infrastructures d’acier qui résisteraient facilement à la chaleur et qui ne demandaient pas grande main d’œuvre pour être travaillés et modifiés à l’envie. Le groupe possédait, en plus, le parfait attirail pour pouvoir souder, trancher, couper… Une partie de plaisir pour le trappeur qui appréciait le travail manuel autant qu’il appréciait la vie en solitaire, et le contact avec la nature.
« Je suis là ! » Dit-il, criant lorsqu’il entendait la voix de la frêle jeune femme qui, visiblement, était à deux doigts de mourir de froid.[/i] « Eh bien… Je suis pas mal occupé en ce moment… » Lui dit-il, alors qu’elle lui demande comment il allait. Il était en train de traîner le quatrième casier individuel, qu’il voulait souder à trois autres afin de faire un grand caisson, un grand fumoir. « … Alors, je vais bien ! » Car travailler était toujours une source de joie pour lui.
Tapotant sur le dernier caisson d’acier, Ulysse regarde la jeune femme, d’un regard presque paternel. La voyant si emmitouflée, il s’inquiète toutefois. « Tout va bien ? » Demande-t-il. « Tu as assez manger aujourd’hui ? » Car il savait l’importance d’un bon repas pour l’énergie d’un individu et sa capacité à survivre dans pareille environnement difficile et… Froid. « Je vais nous faire un feu. Nous en aurons besoin tout à l’heure. »
Et il s’exécute. Laissant à la jeune femme le loisir de poser toutes ses questions, et celui d’appréhender le chantier. Tous les outils étaient là.
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Sujet: Re: Il peut y avoir de la fumée sans feu Mar 31 Jan 2023 - 22:34
Je grelotte mais ca ne m’empêche pas de regarder autour de nous quand il me dit qu’il a été bien occupé ces derniers temps. C’est vrai que le vestiaire ressemble plus a un chantier avec les outils et les casiers découpés. Avec un peu d’humour et en tendant de frotter mes mains gantées sous mon souffle pour les réchauffer, je lui demande :
« Je vois ça… aurais tu quelques rancœurs contre les casiers de piscine ou un traumatisme dont tu aurais envie de me parler ? »
Spontanément je regarde ses soudures et essaye de comprendre un peu plus ce qu’il a en tête. Je ne le sais pas encore mais lui et moi partageons le même gout du travail avec toute la satisfaction que cela procure. Je relève la tête vers lui quand il me demande si tout va bien. Je croise rapidement son regard avant de rapidement le fuir, un peu gênée. Difficile de cacher ma maigreur et ma fatigue, même avec des couches de vêtements et des bonnets, qui ne semblent pas vouloir me lâcher depuis qu’Aaron et moi sommes rentrés de Colleville. Pensivement, alors que, sans vraiment m’en rendre compte, je réorganise les outils pour optimiser le bricolage, je me contente de lui répondre :
« Disons que je suis moins rapide qu’Aaron a me remettre de ce petit trekking sauvage que nous avons fais, mais je crois que juste être rentée et être avec vous compensent tout le reste, alors oui… je vais bien… et ne t’inquiète pas pour la nourriture, j’ai eu ce qui me fallait. »
La peur que nous manquions est surement ce qui me nous l’estomac, ca, et savoir que l’un de mes violeurs a refait surface, que Roman a été enlevé par des pirates et ne pas encore avoir de nouvelles d’Aaron, Derek et Milow... J’imagine que c’est ca, aussi, être une maman : je suis toujours inquiète pour les autres. Rapidement je me reprends et relève, a nouveau, mes prunelles vers les siennes :
« Et toi ? ca va de ce coté là ? J’essaye de repenser les menus mais il faut me le dire si tu as l’impression que ce n’est pas assez. »
Dès qu’il parle de feu, j’ai le regard qui pétille d’envie et l’aide ressembler ce qu’il faut. Je ne cache pas mon admiration pour sa technique pour l’allumer la flamme. Aaron avait plus de mal quant à moi… mes prestations sont longues, laborieuses, sujettes a moquerie et pas toujours concluantes. Tout en nous affairant je me permets de l’interroger pour comprendre ce qu’il a en tête.
« Ca me parait être une excellente idée !! Surtout maintenant qu’on a une adresse fixe, on pourra se prévoir de vrais stocks pour le prochain hiver ! »
Parce que c’est ca aussi le problème. Nos réserves avaient déjà été bien diminuées avant que le froid nous tombe dessus. Si cela ne serait pas forcement ce qui nous sauvera a cette saison, a moins d’une prise extraordinaire, cela pourrait considérablement nous mettre a l’abri du besoin pour le prochain hiver. Curieuse, je l’interroge en essayant de mieux visualiser comment il veut mettre ca en place avec des casiers. Mes questions sont plus de l’ordre pratiques, mon coté régisseur de chantier qui aime planifier, décortiqué et organiser n’est jamais loin.
« Attends… j’y pense… sur le plan de l’hôtel, il y a un ancien Sauna « a la russe » qui doit se situer pas loin de la piscine. Tu ne penses pas que faire ca dans ce genre de petite pièce augmenterait la capacité de ce que l’on pourrait fumer ? Tu veux qu’on aille vois ? »
Sujet: Re: Il peut y avoir de la fumée sans feu Jeu 2 Fév 2023 - 2:39
Le trappeur eut quelques rires étouffés, alors que la maman du groupe insinuait que la maltraitance faite aux produits d’aciers des temps jadis, et qui servaient aux baigneurs à changer leurs affaires pour pouvoir se baigner, résultait d’un traumatisme, ou d’une histoire difficile. Tout en réalisant un feu, il rit, donc, et regard Alex avec cette petite étincelle d’amitié toute sincère et vivace.
Car, bien qu’il soit maintenant dans ce groupe depuis plusieurs semaines, même, quelques mois, Alex est celle dont il est le plus proche. Il faut dire que leur rencontre avait eu de quoi rapprocher… Et la jeune femme, bien que peu débrouillarde pour ce qui attenait à autre chose que la literie, le souper, et la vie de maison, s’était efforcée depuis à faciliter l’intégration du trappeur, reconnu comme sociable mais trop sauvage pour s’intégrer sans aucune aide. Bien qu’il appréciât les gens, il appréciait plus encore la solitude et le contact avec la nature… Mais Alex, elle, connaissait chaque individu du groupe par cœur, avec leurs désirs, leurs qualités et leurs défauts, et leurs aspirations personnelles. De précieuses informations pour celui qui peinait à comprendre ses semblables, et qui utilisait surtout l’instinct, et l’intuition, bien plus que le pragmatisme d’une situation.
« Je suis découvert ! » Dit-il, levant les mains tout en souriant comme s’il simulait une arrestation policière, ou des aveux face à un juge. « J’ai été harcelé par un casier pas bien gentil en primaire… Depuis, je leur voue une haine indescriptible ! »
Il sourit encore, et rigole même, alors qu’en réalité, les travaux débutés ici étaient des plus propres et des plus fins. Ulysse n’avait, pour l’instant, fait que souder quelques travées au sein d’un seul casier. Il devait encore découper le côté de deux casiers pour pouvoir les souder ensemble, mais cette étape nécessitait un coup de main : les casiers étaient petits, solides sur leurs appuis, mais la force à apposer sur l’outil nécessitait un contre-poids de qualité pour que la lame puisse faire son office. Sans quoi, Ulysse serait bon à trouver un mur, ou à courir après un casier toute sa vie…
Toutefois, il fut vite rassuré par la jeune femme quand celle-ci lui parle de la nourriture et de son état d’esprit. Décrivant une moue de satisfaction, Ulysse reporta ses mires sur Alex, puis sur le feu, levant les deux mains vers les flammes grandissantes d’un foyer qui possédait plusieurs bûches pour pouvoir s’alimenter. Il lui faudra des braises, beaucoup de braises, pour pouvoir ensuite tester son œuvre.
« Eh bien, tu sais, j’ai l’habitude de me contenter de ce que la nature m’offre. J’avais un potager avant, et quelques arbres fruitiers… Et la chasse, bien-sûr. Alors la redondance d’un repas ne me dérange pas des masses, tu vois. » Au contraire, il appréciait les repas, même s’ils se ressemblaient, parce qu’il était souvent celui qui avait chassé la bête pour la dévorer. Son état d’esprit, et sa communion avec la nature, lui fit naître l’envie d’utiliser 100% de ses prises, pour ne rien gâcher. Et si cela voulait dire manger du cerf ou du lapin pendant une semaine d’affiler, alors soit !
« Une adresse fixe ce doit d’être aménagée ! Et j’ai quelques idées pour cela ! Crois-moi ! » Déjà, la piscine ainsi réparée devait servir de zone de culture pour des légumes en tout genre. Mais la terre, gelée, ne permettait encore point grand-chose à ce propos… Autant utiliser l’espace, tant qu’il était encore possible de le faire sans marcher sur un plan de tomate.
« Hum… » Réfléchit-il. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Quitte à réutiliser ces saunas, autant en faire… Eh bien… Une salle de détente ? » Après tout, quitte à s’établir dans un ancien espace de luxe… « Un fumoir à besoin d’air, et d’espaces pour s’échapper. Enfumer toute une pièce, c’est risquer de l’embraser, et de nous tuer… Il faut contrôler la viande régulièrement, réalimenter le foyer, les braises, contrôler les flammes… Il nous faudrait des appareils respiratoires comme ceux des pompiers, pour faire ça dans une pièce toute entière… Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. »
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Sujet: Re: Il peut y avoir de la fumée sans feu Ven 10 Fév 2023 - 22:53
Je rends une œillade complice a Ulysse pendant que nous rions de bon cœur a mes bêtises sur ces casiers outragés. J’apprécie sincèrement cet homme que je pense avoir cerné au-delà de ses habitudes solitaires ou de sa rudesse. Par ailleurs, je n’oublie pas que sans lui, sans son humanité désintéressée lors de notre première rencontre.
« J’en étais sure, tous les mêmes ces casiers de piscines !! Viens, on va les noyer dans les toilettes. »
J’avise qu’il sait bricoler et pas la bricole de bucherons qui fait ca a la hache. Non, c’est plutôt bien fait. Une petite déformation de mon ancienne vie de regarde avec un œil professionnel son travail.
« Tu te débrouilles bien avec un fer a soudé j’ai l’impression. »
Le feu qu’i vient d’allumer fait un bien fou. Je me risque a retirer mes gant pour approcher les mains de cette source de chaleur, ressentant un léger picotement. La lumière dansante des flammes qui apportent un peu de couleur a cet endroit terne et gris, j’imagine que cela a du être très beau a une autre époque, mais, le temps a fait son œuvre et ce n’est pas la grisaille de l’hiver qui aide a trouver l’endroit moins désolé.
« écoute, avec Aaron on a eu la sensation que la nature ne nous aimait pas trop et qu’elle n’avait pas envie de nous donner grand-chose a part de la pluie et des champignons douteux. Tu dois lui plaire plus que nous. »
J’arrive a rire de ce qui est encore un peu frais mais le traumatisme de cette incapacité a savoir me débrouiller est là. Je suis doué pour gérer des travaux, mettre l’électricité même dans les endroits les plus reculés … mais allumé un feu dans briquet est un challenge en soit comme juste trouver a manger si je ne suis pas aux pieds d’un arbres fruitiers. Je m’illumine un peu plus quand il annonce que notre ile se doit d’être aménagé avant de lui dire avec simplicité.
« J’ai hâte de les entendre ! et… Ulysse… je sais que je ne te le dis pas assez mais je suis vraiment contente que tu sois avec nous et que tu te sentes assez bien pour avoir envie de rester. Tu fais partie de la famille maintenant. »
C’est vrai que la verrière de la piscine pourrait faire une grande serre et qu’un fumoir aurait sa place a côté, pour autant je ne peux me résoudre a ne pas parler du sauna. Je le vois réfléchir et attend son verdict avec l’humilité d’une personne qui sait qu’elle n’y connait rien et fait confiance.
« Une… une salle de détente… tu veux dire… en refaire un sauna ? »
C’est a mon tour de réfléchir, même si on a des masques a gaz maintenant, devoir en mettre juste pour retourner la viande me parait un peu excessif.
« Tu sais quoi ? Viens avec moi jeter un œil mais je crois que j’aime beaucoup ton idée d’espace de détente ! Tu me diras si ca t’inspire. »
Avec un enthousiasme presque enfantin, je lui attrape la main pour l’entrainer avec moi vers la cabane non loin. Elle a été placée a quelques mètres de la piscine, un peu en hauteur pour avoir une belle vue sur le lac des vitres épaisse. Enfin, pour la vue, il faudra surement pas mal d’huile de coude avant de pouvoir y voir quelque chose. La porte est fermée mais cela ne me gêne pas le moins du monde et c’est habillement que je sors un crochet pour forcer la serrure, en expliquant.
« Mon père était magicien a Vegas, depuis que je suis toute petite, je lui sers d’assistante, autant te dire que me garder attachée ou bloquée par une serrure est un défis en soi. »
La serrure finie par lâcher avec un petit clic et, avec un peu de fierté en ouvrant la porte, j’ajoute :
« Je fais super bien les tours de carte aus… »
Je m’arrête et pousse un petit cri en me baissant, effrayée, quand des 10 aines de chauves-souris s’échappent. Je suis incapable de comprendre ce que c’est tellement je suis surprise. Une fois partie, le cœur battant, je reste a regarder la porte ouverte, craignant de voir d’autre monstres sortir de cet endroit.
Sujet: Re: Il peut y avoir de la fumée sans feu Lun 13 Fév 2023 - 11:28
Le trappeur eut quelques rires sincères et doux. Doux, car il riait sans trop de bruits, mais surtout, avec un sourire s’élargissant à chaque soubresaut et hoquet d’humour. Il appréciait, en effet, l’amusement d’une situation cocasse ou de blagues échangées avec candeur. Rire seul n’était pourtant point chose aisée, surtout au beau milieu d’une forêt dépourvue d’internet et de réseaux filaires quelconques… Mais la nature offrait son lot d’amusement ! Un renardeau pataud tombant d’une buche morte alors qu’il tentait de l’escalader pour pouvoir sauter dans le dos de sa mère… Un ourson, trop naïf pour voir la menace qu’un être humain armé pourrait représenter, désirant jouer avec le canon du fusil. Des louveteaux peinant à faire plus de trois pas devant eux sans trébucher et rouler le long d’une pente un peu trop ardue…
Mais outre le fait que la nature pouvait être, parfois, amusante et pleine de candeur, c’était surtout l’affinité avec Alex qui aidait le trappeur à faire preuve d’humour et de capacités sociales. La jeune femme avait beau avoir du mal à survivre seule et à adopter quelques capacités de survie, elle était débrouillarde, et une magnifique mère pour tout le monde. Même pour Ulysse, d’une certaine manière. Car déjà elle mettait en lumière les capacités de soudure du trappeur, en soulignant le travail réalisé. A cela, Ulysse eut un nouveau sourire, et une petite moue gênée en baissant la tête, peu habitué à ce genre d’effusion.
Lorsque cette dernière s’épanche en remerciements, Ulysse se fige un instant. Le fait de faire partie d’une famille n’était pas chose aisée pour lui. Après tout, voilà des années que le trappeur vivait seul, loin de tout et de tout le monde, ne rencontrant d’autres êtres humains que pour faire affaire lors des marchés locaux des villages environnants. « Je… » Bredouille-t-il, se relevant finalement pour s’éloigner des casiers, ses doigts noirs de suies. « Merci. » Dit-il, tout simplement, passant ses doigts sur son pantalon déjà tâché comme pour retirer des tâches incrustées qui ne s’en iront qu’à grands renforts d’eaux et de savons. « Je ne te cache pas que l’indépendance que l’on me laisse aide énormément. Je peux passer des heures entières à travailler, ou des jours et des jours à la chasse, sans que personne ne vienne me demander de comptes. Ça me rappelle ma vie d’avant. »
Mais la discussion s’enchaîne vers un sujet intéressant : le sauna. Telle une enfant, elle mène le trappeur par la main vers cette pièce scellée aux baies vitrées souillées depuis des années. Impossible d’y voir à travers, impossible d’y entrer… Mais c’était sans compter sur les compétences insoupçonnées de la fille de magicien. « Oh ! » S’exclamait le trappeur, stupéfait.
La serrure finie enfin par céder aux assauts de la jeune femme. Ulysse lève automatiquement les yeux vers l’antre redécouverte… Et se baisse, alors qu’une nuée de chauves-souris s’envole. Loin d’être apeuré, il était plutôt… Surpris, et curieux. Comment ces créatures avaient-elles pu entrer alors que tout semblait scellé ? Sans doute qu’une ouverture s’était faite avec le temps… Cela signifiait que l’endroit n’était plus fermé hermétiquement, que des travaux plus conséquents devraient être réalisés… Un autre chantier, sans doute.
« Tout va bien ? » Demanda-t-il, finalement, s’approchant d’Alex en posant une pogne ferme sur son épaule. « Ce ne sont que des chauves-souris… L’endroit doit être plein de leurs déjections, il va falloir faire attention… Elles peuvent être toxiques si le lieu est clos. »
Il entre. Ses yeux se posent sur les anciennes installations, mais surtout, sur le guano qui jonche le sol, ces déjections de ces créatures volantes. Jaugeant l’endroit, il voit déjà quels chantiers devront être réalisés pour pouvoir réutiliser l’endroit.
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Sujet: Re: Il peut y avoir de la fumée sans feu Dim 12 Mar 2023 - 8:21
A Vegas, on a aussi des chauves-souris, mais… en fait non, je crois que je n’en ai jamais vue ailleurs que dans des documentaires ou des factices pour des numéros de magie. Dans tous les cas je me sens un peu idiote de la frousse, surtout en voyant Ulysse s’inquiéter pour moi. J’hoche la tête affirmativement quand il me demande si tout va bien avant de rire doucement :
« Tu parles d’une mercenaire, a la première chauve sourie qui passe et c’est la panique. »
Je reprends un air un peu plus inquiet quand il parle de déjections toxiques. Évidemment, je pense aux juniors de nos troupes. Si les plus petits, pour le moment, ne vont pas se promener sans surveillance, les plus grands nous ont déjà montré qu’ils étaient capables des pires bêtises dès qu’on avait le dos tourné.
« Comment ca…. Toxique ? »
Pas très rassurée, je le suis prête à couvrir ses arrières mais me fige rapidement avec la vague de puanteur qui s'émane du lieu. Sans compter que le sol est couvert d’une épaisse couche de guano qui colle à mes bottes.
« Oh mon dieu… ca colle??!!! »
Presque en apnée j’entre à sa suite et fonce sur les fenêtres. Elles sont anciennes, petites, le bois a gonflé et les carreaux sont à gratter à la spatule à plâtre , si ce n’est a la hache, tellement la couche de crasse dessus est épaisse, mais en forçant bien j’arrive a en ouvrir une assez pour faire un léger courant d’air. Entre le froid et l’odeur, mon choix est rapide.
Le lumière entre doucement dans la petite pièce et cette fois, j’arrive a voir au delà du guano et c’est avec un émerveillement de gosse que je vais vers les deux cuves et le brasero, devinant ce qui se cache derrière la toute petite porte.
« Ulysse… tu… tu vois ce que je vois??!!! Ca m’a l’air presque en bonne etat… certes très sale mais, tu as vu ça!!! OH MON DIEU!! C’est un système de chauffe d’eau a l’ancienne. Je me demande si on pourrait le remettre en etat.»
Avec un oeil malicieux, je glisse au trappeur:
« Tu crois que cela serait raisonnable si on prenait un peu de temps pour avoir accès à des bains chauds et un sauna? »