« Des puces » affirme Tasya après avoir examiné à nouveau les plaies sur le corps d'Alba. « Les boutons sont plus petits et ils sont trop nombreux pour venir d'une infection de tiques. » Et puis, il y aurait des traces, des insectes encore présents sur le corps des patients, là ce n'est pas le cas. Pour avoir travaillé et vécu longtemps près d'un ranch en pleine campagne, elle sait reconnaître la différence. Le docteur ne souffle mot sur le protocole. En est-il satisfait ou se moque-t-il de la façon dont ça peut être gérer ici, au bidonville ? Elle a quelques doutes. La brune passe sa main sur le front d'Alba, cette dernière est brûlante. Son état de santé, comme celui de quelques uns de ses patients, l'inquiète « Tenez bon » lui souffle-t-elle en lui serrant brièvement la main pour lui transmettre un peu de courage.
Et la mexicaine n'est pas au bout de ses surprises. « Que j'en attrape ? » lance-t-elle à propos des puces. Le docteur se détourne déjà, venant demander le transport d'un patient sévèrement atteint. La mexicaine prend, sans grande conviction une petite boîte et une pince à épiler. Elle enfile de nouveaux gants, enroule ses cheveux dans un foulard et remonte ses chaussettes pour être certaine qu'aucune puce ne puisse atteindre sa peau. Il semblerait que partager le lit d'Alec lui ait au moins permis d'échapper à une contamination par le biais des dortoirs communs. La brune sort et se rend dans une des pièces où un grand nombre de patients, plus faiblement atteints se reposent. Elle ne tarde pas à voir plusieurs petits insectes grouillants quand elle soulève les draps d'un des lits. Avec minutie, elle en attrape une dizaine non sans mal. Beaucoup de puces lui échappent et parviennent a sauter hors de son atteinte. Après de longues minutes de concentration, elle revient avec la boîte vers le médecin pour la lui donner.
De son côté, VanHooten a déjà préparé plusieurs médicaments mais à vu d'œil, la brune se rend compte que ce ne sera pas du tout assez. « Docteur, avec tout mon respect, ça ne sera pas suffisant. Les patients atteints sont trop nombreux et je crains que l'épidémie ne soit qu'à son commencement. » souffle Tasya. Elle parle d'une voix ferme mais basse. Le but n'est pas de contrarier le docteur VanHooten mais de le faire pencher de son côté. Elle essaye donc d'utiliser le maximum de tact et de diplomatie. « Si nous ne pouvons pas soigner les patients atteints, ils vont mourir les uns après les autres ou ils seront trop faibles et ne seront plus capable d'aller aux champs ou à la mine. C'est toute la production de ressources de New Eden qui risque d'être mise en péril. Et l'épidémie risque de passer les frontières du bidonville pour atteindre les districts » Elle aggrave la situation mais d'un autre côté, c'est ce qu'on leur dit : ils sont la main d'œuvre de New Eden, les petites mains pour faire le sale boulot. Sans eux, les districts auraient beaucoup moins de confort, c'est certain !
Spoiler:
3 stats sur la dextérité : ça passe pour les 3 ! 2 rounds gagnants contre Djamal avec 3 RC
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Ashes to ashes Sam 28 Jan 2023 - 17:59
Mes paupières papillonnent et je finis par ouvrir grand les yeux, paniquée. Ma respiration est saccadée, douloureuse. Il me faut quelques secondes pour comprendre où je suis, pour me rappeler les raisons de ma présence ici. Je réalise que je me suis très certainement évanouie. J’essaye de me redresser mais je n’y parviens pas, à bout de souffle. La fièvre est assommante, tout comme la migraine. Je finis par abandonner l’idée de m’asseoir, j’en suis incapable.
A nouveau consciente, des voix m’attirent mon attention. Je tends l’oreille mais je n’y comprends pas grand-chose. L’infirmière qui s’est chargée de moi est toujours là, visiblement débordée. Les malades sont nombreux. Lorsqu’elle revient près de moi, je l’interpelle, lui faisant signe de s’approcher. Ce simple geste me demande un effort conséquent et il me faut quelques instants pour reprendre mon souffle. Restant couchée, je lui demande « Qu’est-ce que j’ai ? » Je ne peux pas retenir une nouvelle quinte de toux, terriblement affaiblie, je reprends pourtant avant difficulté « J’ai… J’ai déjà eu la grippe y’a quelques mois… C’est ? C’est encore ça ? » J’ai l’impression que cette fois, mon état est bien plus critique. Est-ce une impression ? Ou suis-je réellement en train de mourir ? J’ai besoin de savoir. « C’est ? C’est grave ? » Je l’interroge du regard avant d’ajouter « Et pas la peine de me mentir. Si j’suis en train d’crever, dis le moi. »
Ashes to ashes Tout ton respect est par miracle suffisant pour obtenir un traitement. Djamal s'arrange pour te fournir une partie de ce dont tu as besoin, même si ça ne sera pas assez pour sauver tout le monde. Tasya, tu es confrontée à ce qu'il y a de pire pour un soignant : tu vas devoir choisir qui devra vivre ou mourir. Tes ressources limitées impliquent même d'en laisser certains partir sans pouvoir soulager leurs souffrances.
Tasya, tu peux mettre en place, un protocole préventif par ailleurs. Puisque tu sais que le vecteur de transmission est les puces, tu sais qu'il faut impérativement s'en défaire pour éviter que la peste continue à se propager.
Mais par chance, Alba a accès à un traitement qui lui permet de n'avoir plus qu'un malus de -1. Cependant pour toi, tout l'enjeu se passe maintenant. Lance trois dés 10 sur ton endurance.
- Si tu en réussis 1 ou aucun, au bout d'une longue semaine, tu meurs des suites de ta maladie. - Si tu en réussis 2, il te faudra trois semaines pour guérir, mais tu écoperas d'un malus définitif de -1 en endurance et en vitesse. - Si tu en réussis 3, il te faudra trois semaines pour te remettre de ça. Mais tu survivras à la peste.
Tu as le droit à 1 reroll, les jetons sont autorisés.
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CASIER DE SURVIVANT
Sujet: Re: Ashes to ashes Lun 30 Jan 2023 - 10:32
Une des patientes semble reprendre connaissance et Tasya s'avance lorsqu'elle l'interpelle. Elle trouve un oreiller pour lui glisser sous la tête afin de faciliter sa respiration. Qu'a-t-elle ? Le regard de la mexicaine glisse sur le docteur VanHooten un peu plus loin. « Je ne sais pas Alba » souffle Tasya « Ce n'est pas la grippe, c'est probablement en lien avec... les puces » Elle ne peut faire que des suppositions. A sa nouvelle question, le regard de la brune se trouble légèrement : Alba va-t-elle mourir ? Elle serre la main de sa patiente. « Je vais faire tout mon possible pour que ça n'arrive pas... » promet-elle. C'est une promesse qu'elle aimerait tant pouvoir tenir mais les décès sont trop fréquents. Ils sont tellement affaiblis par les dures conditions de vie ici. « Tu veux un peu d'eau ? Ou de la soupe ? » Il faut qu'Alba reprenne des forces si elle veut aller mieux, elle s'assure que la jeune femme ne manque de rien.
Lorsque le docteur Vanhooten arrive avec les médicaments, Tasya est à deux doigts de s'effondrer tellement c'était inespéré. « Merci » souffle-t-elle en recevant les traitements. « Merci beaucoup » Elle ne devrait même pas avoir à le remercier autant, les disgraciés sont des êtres humains, ils devraient avoir droit à des traitements sans supplier pour cela, comme les autres, ceux des districts. Et puis rapidement, c'est la désillusion lorsqu'elle constate que les médicaments ne seront pas suffisants. Tasya commence alors à trier les patients. Elle privilégie les personnes jeunes et en bonne santé pour qu'ils aient le plus de chance de s'en sortir. Les personnes déjà affaiblies ou trop âgées ont des risques que le traitement ne fasse pas effet et elle ne peut pas se permettre de les "gaspiller". C'est moralement très dur de devoir renvoyer les malades qui auraient besoin d'un traitement qu'elle estime trop risqué. Qui est-elle après tout pour prendre ce genre de décisions ? Qui est-elle pour décider de la mort ou de la vie de ces semblables ?
Tasya organise aussi la suite : à sa demande, les dortoirs sont monopolisés suivant la gravité des patients : les sains, ceux qui ont des piqûres de puces mais pas de symptômes, les malades faiblement atteints, les personnes en fin de vie et ceux qui ont reçu un traitement. La mexicaine demande également plus de moyens sanitaires : plus de savon, notamment. Tout cela arrivera longtemps après. Elle recommande également de brûler les malades avec leurs vêtements et la literie pour éviter la propagation des puces. Il faut également des moyens pour lutter contre les rats et les souris, probablement responsables aussi. Elle tente d'installer des pièges à puces dans les lieux de vie et de sortir l'intégralité des vêtements et de la literie dehors pour que les puces meurent avec le gel de la nuit. Les dortoirs seront également aérés, laissés une nuit en proie aux températures négatives puis balayer et nettoyer à grandes eaux, dans le but de se débarrasser de ces parasites.
Et puis, le docteur VanHooten doit s'en aller. La mexicaine n'est pas rassurée : devoir gérer une telle épidémie n'est pas dans ses cordes. « Docteur Vanhooten, ne nous oubliez pas, nous avons besoin de votre aide » souffle Tasya avant qu'il ne reparte. Entendra-t-il sa demande ? Rien n'est moins sûre.