Sujet: Re: Pappy Boyington Field Sam 18 Mar 2023 - 23:35
N’importe qui ne pouvait pas devenir un Marines, surtout lorsqu’on était un Marines d’élite comme Benjamin. Pour le devenir il fallait en tout cas être motivé comme jamais et être prêt aussi à souffrir physiquement et moralement. Quant à ses états d’âmes, il fallait tout bonnement les laisser de côté car ces soldats n’hésitaient absolument pas à se salir les mains pour la bannière étoilée. - « C’était très difficile » Déclara alors le soldat à Lukas. Fier il continua : - « Je faisais partis d’une unité spéciale … « Les raiders » » Une unité d’élite du Corps des Marines des États-Unis qui menait entre autre des opérations spéciales d'infanterie légère amphibie derrière les lignes ennemies. - « On était un peu comme les SEAL mais en mieux »
Souriant il continua : - « J’ai dû passer plusieurs évaluations pour pouvoir faire partit de ce corps d’armée. Ensuite les instructeurs ont évalué mes compétences sur le terrain, orientation, survie, évasion, résistance à un interrogatoire. On m’a enseigné la planification de mission, la natation de reconnaissance, la démolition, la photographie et la collecte d’informations. On m’a également enseigné le combat rapproché, j’ai fait du parachutisme, du tir de précision et j’ai aussi appris à parler le Pachtoune » En gros il était multitâche et également une arme de guerre à lui tout seul. - « Les entraînements étaient intensifs et épuisants. On passait les trois quarts de notre temps à s’entraîner dans les pires conditions possibles, dans la neige, sous une pluie battante, dans la boue dans le sable chaud, sous 45 à 50 ° mais ça en valait le coup » Enfin c’était du moins l’avis du militaire.
A l’instant présent Benjamin et ses camarades marchaient en tout cas dans la neige. Quant à ce hangar il semblait effectivement abandonné. - « Restez sur vos gardes » S’empressa alors de répondre le Marines à ses camarades. Fusil en main il s’avança ensuite prudemment en inspectant rapidement l’endroit en question grâce à la lampe de son fusil. - « Apparemment c’est vide » A moins que le local qui se trouvait derrière la porte que Lukas venait de découvrir soit « habité ». Le Trône indiqua alors à Lukas d’ouvrir la porte tout en faisant en même temps signe à Jacob de se tenir prêt à tirer. De son côté le militaire essaya de voir ce qui se trouvait derrière la vitre crasseuse mais sans succès.« C’est verrouillé »Déclara alors à Lukas. « Ça s’ouvre pas »
Le Marines lui demanda alors de s’écarter de ladite porte et à Jacob de surveiller leurs arrières pendant que lui « jouerait » les cambrioleurs. Et après quelques secondes le jeune homme déverrouilla la serrure. Benjamin, satisfait, déclara alors à ses coéquipiers : - « Et voilà … » Il se redressa alors aussitôt en continuant : - « … si cette porte était close c’est qu’il devait peut-être y avoir une bonne raison. Alors faites bien attention à vous lorsqu’on sera de l’autre côté » Benjamin demanda alors à Lukas d’ouvrir la porte avant de pénétrer le premier à l’intérieur de la salle suivante. Salle qui était encore plus obscure que la précédente et bien plus grande qu'on aurait pu le penser. « Hey … »Déclara alors discrètement Lukas en direction de ses coéquipiers. « Il y a des jerricans par là-bas »
Le coéquipier de Jacob et Benjamin leur désigna alors les dits jerricans en poursuivant « Il y a peut-être du carburant à l’intérieur ? »Le Trône fixa alors Jacob puis Lukas en poursuivant : - « Hum … » Il en doutait sérieusement mais ils pouvaient toujours y jeter un petit coup d’œil. Lui était en tout cas attiré par le bureau et surtout sur la paperasse qui se trouvait sur celui-ci. - « T’as qu’à aller vérifier mais soit prudent » S’empressa-t-il alors de répondre à Lukas. - « De mon côté je vais aller feuilleter les documents sur ce bureau. Ça nous permettra peut-être d’en savoir un peu plus sur cet endroit » Quant à Jacob eh bien s’il souhaitait venir avec Benjamin, il était le bienvenue. Sinon il pouvait toujours aller inspecter ces fameux jerricans avec Lukas.
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Sujet: Re: Pappy Boyington Field Dim 19 Mar 2023 - 0:23
Raiders, répète Lukas en analysant tout ça, après le laïus de Benjamin : On vous a donné ce nom, ou vous l'avez choisi ? Questionne-t-il dans la foulée en fronçant les sourcils, d'un ton neutre : C'est un peu hasbeen, non ? Sur le coup, Jacob fronce les sourcils. Le conducteur a côté d'eux éclate de rire sans pouvoir se retenir, moqueur évidemment. Impossible de savoir pour eux si Lukas est sérieux ou s'il essaie de s'amuser : Vous croyez qu'il faut qu'on donne un nom à notre équipe d'aviation ? Demande-t-il finalement : Pas les raiders, mais quelque chose de mieux ? Renchérit-il.
A Jacob de souffler doucement un rire. Dans tous les cas, le jeune homme semble quand même très impliqué dans l'histoire de Benjamin. S'il hoche la tête, c'est surtout parce qu'il comprend les enjeux de son entrainement. Je crois que j'aimerais bien vivre une formation comme celle-ci, ajoute-t-il, en confiance. Il n'a pas froid aux yeux, de toute évidence : Le pachtoune ? Qu'est-ce que c'est ? Questionne Jacob, curieux pour sa part. Et ça te sert encore aujourd'hui ? C'est surtout ça qui l'intéresse, même si le reste, il s'est contenté de l'écouter avec intérêt et patience. La donne est différente à l'intérieur du hangar, le sérieux est de mise.
Un échange de regard avec Lukas, ce dernier s'esquive. Je te suis, annonce-t-il à Benjamin, en pénétrant dans l'ancien bureau, ou ce qui y ressemblait. La lampe balayant les lieux, il passe une main rapide sur un meuble pour aviser de la poussière. Rien d'autres. Ou si, un sac de couchage, bien rangés. Quelques caisses, vides. Des choses qui sont là pour le confort, mais qui ont été soigneusement ordonné dans une étagère. Quelqu'un a en effet vécu ici, mais n'est pas revenu depuis longtemps, souffle-t-il. La poussière est installée depuis un moment, renchérit-il.
Il avise des papiers. En sort quelques uns. Déplie un plan. Il y a des cartes, des notes, mentionne-t-il à Benjamin avec intérêt : J'ai l'impression que cette personne a sondé la région autour pour établir ses pillages, ou les lieux intéressants, souffle-t-il en réponse : Qu'est-ce que tu en penses ? A peine termine-t-il ici que Lukas revient : Pas d'essence, mais du kérosène, précise le jeune homme. Il le reconnait à l'odeur visiblement. Je ne sais pas si on aura la place de l'embarquer, mention faite : il doit y en avoir pas mal, donc. En fait, je crois aussi qu'il manque un avion, il y a des traces qui indiquent qu'il a été extirpé dehors, ajoute le pilote. Il a pu décider de partir de l'état avec l'arrivée de l'hiver peut-être ?
Sujet: Re: Pappy Boyington Field Dim 2 Avr 2023 - 15:35
- « C’est un surnom qu’on nous a donné … » Déclara aussitôt Benjamin à Lukas qui semblait prendre un malin plaisir à taquiner le soldat avec toutes ses questions. Souriant le Trône continua : - « … mais c’est vrai que les mecs qui nous ont attribué ce surnom auraient pu en trouver un autre bien mieux que celui-là. C’est pour ça qu’on nous appelait souvent les gars du MARSOC » Parce que cet acronyme, qui signifiait Marine Special Operations Command, était bien plus parlant que le terme « Raiders ». Le jeune homme ricana ensuite aux nouvelles questions de Lukas avant de lui répondre : - « Si ça t’intéresses je peux demander à ce que tu suives une formation militaire digne de ce nom. Comme ça tu pourras ensuite intégrer les rangs de notre armée » Il ne deviendrait pas un véritable Marines mais il pourrait tout de même devenir soldat.
Quant à l’interrogation de Jacob Benjamin ne tarda pas à lui répondre : - « En fait le terme exact est le Pachto » Aimablement il continua : - « C’est la langue maternelle des Pachtounes ou encore des Afghans » Qu’il savait parler et écrire. - « Aujourd’hui non ça ne me sert plus à grand-chose mais à une époque ça me permettait de communiquer et de transmettre mes connaissances aux Afghans qui souhaitaient devenir soldats ou encore policiers » Il les formait également à détecter et ensuite à désamorcer des bombes mais c’était dans une toute autre vie que celle d’aujourd’hui. Quant à cet endroit il semblait avoir en effet été déserté depuis bien longtemps maintenant. - « Ouais ça doit faire un baille que personne n’est venu ici » Le soldat écarta alors une chaise à roulettes de son chemin et éclaira ensuite le plafond en poursuivant : - « Fais attention à toi. Ce plafond risque de s’écrouler à tout moment »
Le marines inspecta ensuite rapidement les divers documents qui se trouvaient devant eux en poursuivant : - « On dirait une carte topographique de la région » Le jeune homme observa alors ladite carte d’un peu plus près avant de rajouter : - « A moins que ce soit une carte des égouts de la ville ? » Le Trône releva ensuite la tête vers Jacob en poursuivant : - « Tu as sans doute raison. Ce devait être un repaire de criminels » Et puis Lukas parla à nouveau. - « C’est toujours bon à prendre » S’empressa alors de rajouter le soldat à propos des jerricans qu'il venait tout juste de trouver. - « On se serrera un peu plus en rentrant » Quant aux traces de l’avion qui n’était désormais plus là le militaire s’empressa de reprendre : - « C’est pas grave on fera peut-être d’autres découvertes dans la salle suivante »
Benjamin invita alors ses deux camarades à pousser avec lui l’immense porte coulissante qu’ils avaient devant eux avant d’ensuite écarquiller de grands yeux lorsqu’ils découvrirent ce qui se cachait derrière celle-ci. - « Bon sang ! » S’étonna alors immédiatement le militaire. Le jeune homme observa alors l’appareil militaire qu’ils venaient à peine de découvrir en poursuivant : - « Ça … c’est très intéressant » Les divers objets qu’il y avait un peu partout prouvaient en tout cas que des survivants avaient vécu ou vivaient encore à l'intérieur de cet endroit. - « On va se rapprocher » S’empressa alors de rajouter Benjamin. - « Faites bien attention à ce qui vous entoure » Parce que les propriétaires de ces objets et de ces vêtements étaient peut-être encore dans les parages entrain de les observer.
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Sujet: Re: Pappy Boyington Field Mer 5 Avr 2023 - 20:48
Lukas ne semble avoir aucun problème à se lier avec d'autres. Même s'il n'a pas l'air d'un plaisantin, loin de là, il inspire facilement le respect, une certaine droiture, difficile à ignorer. Sa personnalité est tranchée et solide, peut-être trop dure pour son âge mais, Jacob ne sait pas s'il doit en être étonné. Sa jeunesse ne lui confère pas une quelconque forme d'innocence à dire vrai, pas à cet instant. Pas ici. Pas dans ce monde. Cette naïveté n'aurait clairement pas sa place pour qui que ce soit, alors qu'ils se doivent déjà de blinder leurs failles pour veiller à ne pas se crasher.
Je serais honoré de pouvoir apprendre, poursuit-il d'un ton sans doute trop sincère. Jacob esquisse un sourire, d'autant que Lukas semble malgré son expression froide boire les paroles de Benjamin. Tu as réfléchi à pouvoir le réutiliser aujourd'hui ? Demande-t-il à propos de cette langue unique qu'il avait appris sur ses années de service à l'étranger, et notamment au moyen-orient. Certaines communications radios seraient plus sécurisées, poursuit Lukas après un temps de réflexion. Ils se séparent un temps, et en étudiant la pièce, se retrouvent rapidement.
Jacob observe la carte, la replie ensuite. Elle peut tout à fait leur être utile dans d'autres circonstances. Si la zone est sûre, il se promet d'y revenir et de faire un tri sur les nombreux papiers qui figurent ici. Il n'y a pas que l'essence qui peut avoir de l'intérêt, pour tout dire. Surtout si on sait observer. Il serait curieux de pouvoir observer les environs, et vraisemblablement, de retrouver des élevages libérés. De quoi être utile au plus grand nombre, d'autant plus dans une contrée aussi vaste que d'Idaho qui regorge de nombreuses surprises. La porte coulissante est ouverte, et tous trois en sont à scruter une partie sombre encore et...
Abandonnée. S'ils vivent encore ici, ils doivent se geler... analyse l'homme en balayant la pièce du bout de son canon, sans tirer. Ils approchent avec prudence. Lukas est le premier à aviser un tonneau renversé : Le charbon est éteint depuis un moment, il n'a pas été rallumé, ajoute-t-il. Quant à Jacob, un lapin en peluche abandonné attire son attention. Il le libère de ce qui le recouvre du bout de son pied : Il y a du sang dans cette couverture, souffle-t-il au duo avec un air sérieux, palpable : Et des impacts de balles sur la carlingue, ajoute-t-il en les désignant. Raison de plus pour être prudents.
Sujet: Re: Pappy Boyington Field Lun 1 Mai 2023 - 0:24
- « Je ne suis pas tout seul à connaître ce langage. Plusieurs de mes frères d’armes, qui sont postés à Walla Walla et qui étaient avec moi en Afghanistan, le parlent eux aussi. Du coup ça nous arrive encore de temps en temps de l’utiliser. Lorsqu’on était en opération à Seattle … » A feu l’ancien No Man’s Land - « … ça nous arriver de communiquer dans cette langue pour que les civils ne puissent pas comprendre ce qu’on se disait » Ce qui pouvait bien évidemment être très pratique pour communiquer secrètement. Qu’importe car à l’instant présent, personne à part Benjamin ne savait parler cette langue. Quant aux diverses cartes étalées un peu partout sur ce bureau elles seraient peut-être utiles pour l’état-major. C’est pour cette raison qu’ils reviendraient plus tard récupérer un bon nombre de ces documents.
Ce qui se cachait derrière l’immense porte coulissante était dans tous les cas aussi intéressant que ces documents. Alors que Lukas et Jacob inspectaient les environs, Benjamin se rapprocha quant à lui de l’appareil militaire pour l’examiner d’un peu plus près. Le jeune homme inspecta alors les impacts de balles sur la carlingue en poursuivant : - « On dirait du calibre vingt-deux » Ce qui signifiait que ces trous avaient été percé par des balles provenant d'armes de guerre. - « Ceux qui ont faits ça étaient visiblement lourdement armé » Etait-ce d’anciens militaires qui avaient voulu défendre leur base ? Ou au contraire une bande de charognards qui avaient voulu prendre possession de ce hangar ? Le Trône se rapprocha alors du cockpit de l’appareil militaire en poursuivant : - « Ce qui m’inquiète c’est qu’on a découvert aucun corps » Ce qui voulait dire que si des personnes avaient été tuées ici, elles devaient encore être dans le secteur.
Les traces de sang que Jacob venait tout juste de trouver prouvaient en tout cas qu’il avait dû y avoir un bon nombre de victimes par ici. Le jeune homme inspecta alors d’un peu plus près les canons de l’avion avant de reprendre : - « Il doit sans doute y avoir des caisses de munitions dans le coin pour ces mitrailleuses … » Il tapota alors l’une d’entre elles en poursuivant : - « … cet appareil doit déjà en contenir plus d’en centaine. Ce serait bien de pouvoir les récupérer. L’inconvénient c’est que je ne sais absolument pas comment ouvrir ce truc pour regarder dedans » Le militaire s’apprêta alors à fouiner à l’intérieur du cockpit de l’appareil mais plusieurs bruits suspects provenant d’un peu plus loin l’obligèrent à pointer le canon de son arme et surtout la lampe de celle-ci dans cette direction. - « Des morts ! » Déclara-t-il alors spontanément à ses coéquipiers. - « J'en vois huit ! » Il y en avait même peut-être plus.
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Sujet: Re: Pappy Boyington Field Lun 1 Mai 2023 - 18:27
Le temps des discussions banales passe au profil d'un silence étrangement bien plus sérieux. Jacob en est à regarder tout autour de lui, avisant l'état de la carlingue à son tour après avoir vérifier les taches de sang. Rien n'est humide, c'est déjà un "bon point" à son sens. Son regard se pose sur les restes d'une peluche laissée à l'abandon quand ils entendent des grognements au fond de ce qui ressemble à l'entrepot. L'avion est à l'abandon, l'endroit ne l'est pas le moins du monde.
Luka aussi balaie la pièce de sa lampe, et d'autres sont visibles : des morts. Huit ? Il en compte le double : Ils sont une vingtaine ! annonce le jeune homme, une pointe d'appréhension dans la voix alors qu'il s'empare de son fusil pour essayer d'agir vite. Peut-être trop. Jacob avise d'une chose : Reste calme, demande-t-il au garçon. En silence, il comprend une chose : les morts présents sont... Aveugles. Sans être sourds pour autant. Tu as tes protections, ne te laissent pas attraper, suggéra-t-il au jeune homme.
Ce dernier hoche la tête fermement en s'approchant avec lui. Les mutilations sont évidentes, il y a apparemment des traces de balles partout sur les corps, certains se sont vidés de leur sang, l'un d'eux s'est trainé jusqu'à l'extérieur, en témoigne l'immense marque au sol menant vers une porte trop lourde. Peut-être coincé sous la neige désormais, il n'en sait rien. En fait, il n'essaie pas vraiment de savoir non plus. Un soupir lui échappe, il pince les lèvres alors que Lukas abat trois morts sans éclaboussures.
Tu vois, tu t'en sors très bien, lui fait-il en se mettant lui aussi au travail pour aider ses camarades. Aux trois tombés, trois autres les rejoignent. Au bilan, tous deux rajoutent huit morts en tout au compteur, sans avoir à sacrifier de balles dans l'équation. Mais ils ont un avantage : les morts sont vieux, certains trop mutilés pour être une menace, et leurs protections leur offre une sorte d'immunités très appréciée. Autant dire qu'ils ne font pas s'en plaindre. C'est là où Jacob avise d'un rôdeur, jeune. Un enfant, qui ne doit pas avoir dépassé la dizaine d'années. Son cœur se serre... C'est une image à laquelle il ne s'habituera jamais.
Sujet: Re: Pappy Boyington Field Lun 15 Mai 2023 - 23:00
Benjamin avait vu et compté huit cadavres mais il n'avait vu que la partie immergée de l'iceberg puisqu'ils étaient bien plus nombreux. En réalité ils étaient une bonne vingtaine de monstres qui semblait bizarrement ne pas les voir. Ce qui était d'ailleurs plutôt étrange. Le militaire imita en tout cas rapidement Jacob et Lukas en éliminant plusieurs d'entre eux. Au passage il indiqua à ses deux coéquipiers, d’un geste de la main, de se replier vers l’énorme porte coulissante qu’ils avaient eu tant de mal à ouvrir avant de les rejoindre. Quant à la remarque de Lukas le militaire rajouta : - « Non il est hors de question de quitter les lieux » Parce qu'ils ne pouvaient pas rentrer bredouille.
Le soldat et ses coéquipiers éliminèrent donc à nouveau tous les cadavres restant jusqu'à ce qu'il n'en reste finalement plus qu'un, celui d'un jeune garçon qui à cause de sa jambe brisée se dirigeait péniblement vers eux. - « J’y vais … » Déclara alors le Marines. Le jeune homme s’approcha alors de ce pauvre enfant qui grognait et qui tentait désespérément de le mordre. Après l'avoir poignardé délicatement le militaire déposa alors son corps au sol en poursuivant : - « C’est jamais facile de les tuer … » Mais c'était pourtant nécessaire pour leur survie à tous. - « … mais il est désormais dans un monde meilleur » Rajouta t'il alors en direction de Lukas qui semblait ne jamais avoir été obligé de faire cette sale besogne.
Avec pragmatisme Benjamin continua : - « Fouillez chacune de leurs poches » Non pas pour dépouiller les morts mais plutôt pour récupérer tout ce qui pourrait leur être utile, à eux les vivants. - « On trouvera peut-être des choses intéressantes à récupérer. Et si jamais vous trouvez leur pièce d’identité, surtout récupérez-les. On les confiera ensuite au service qui récence toutes les personnes décédées que nous arrivons à identifier » Service qui dressait ensuite une liste que chaque citoyens de Walla Walla, qui ne savait pas si l’un de ses proches était encore en vie quelque part, pouvait consulter assez régulièrement dans les bureaux du service de recensement des personnes disparues.
Semper Fidelis
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