Le cerveau, c'était ce qu'était Maes et ça n'avait changé mais il fallait avouer que ça mettait un sérieux coup à l'égo de galérer à ce point pour monter une corde. Quoi de plus basique ? Et fallait admettre que trainer à la plage, ce n'était pas pour permettre à l'architecte de se motiver à faire du sport. Discrètement, l'homme vint se toucher le ventre pour s'assurer qu'il n'avait pas trop de bidou tandis que chacun parlait et que son nez était toujours autant dérangé par l'odeur de décomposition flagrant, qu'il ne manquait pas de mentionner à un moment. Finalement, le dakotain se mit sur les traces de ses camarades, les suivant sans rien dire, le regard glissant sur chaque espace qu'il pouvait apercevoir, se méfiant de tout piège ou de signe suspect, la main posée sur la crosse de son UMP. L'annonce de Sebastian le fit grimacer, relevant le coin de la bouche pour marquer son dégoût, pas tant des cadavres mais plus par l'horreur que ce dont les Hommes étaient capables. En soit, ça le surprendrait toujours, même si ça aussi, ça ne devait plus l'étonner. "Rien pour l'instant." répondit Maes à Lex quand elle lui demandait ce qu'il voyait mais quelque chose le titillait, agaçait son odorat qui se frustrait à attendre les instructions pour poursuivre sa route. Oui, faire deux équipes, récolter toutes les infos, regarder dans tous les coins, faire attention à son cul, blablabla. Tout le tintouin habituel, c'était bon, en théorie en mission de reconnaissances, ils connaissaient tous le topo, même si rappeler les instructions c'était pas mal. Sur l'instant, c'était pas forcément utile pour lui mais qu'importe. "On revient ici dans 20 minutes. On fait un point et si on constate que c'est ok et pas trop foireux, on y retourne et on rallongera le temps d'exploration." fit-il avant de montrer l'objet de communication à sa ceinture. "Et surtout, on essaye de communiquer. Avec un grésillement, on annonce que tout va bien. Si on sent que ça pue, on avertit en faisant grésiller deux fois et comme ça l'autre groupe saura qu'un potentiel danger rôde. Et 3 fois, chemin du retour. C'est bon pour vous ?" s'enquit le trentenaire en venant appuyer sur son propre bouton de talkie pour montrer l'exemple.
De son côté, il était évident qu'il suivrait Lex, lui faisant comprendre d'un haussement d'épaules qu'elle devrait l'avoir dans les pattes un moment encore, sourire en coin. Bien, maintenant que c'était fait, ils pouvaient se mettre en route. D'un pas lent, à nouveau les yeux fixés sur l'environnement, il se laissait enfin guider par son nez, tel un fin limier en quête d'un gibier caché. "Je dirai pas que leurs traces dévient en Nord-Est mais regarde..." lâchait finalement Maes à son amie, les sourcils froncés et le visage fermé, une fois de plus dégouté par la lie de l'humanité. Non loin d'eux, une arrière cour où s'élevait un arbre mort aux fruits plus maccabres encore que le feu de joie passé. Des corps gesticulaient tant bien que mal, des râles se faisaient entendre tandis que l'ambiance devenait plus glauque. "Ces connards ont dû bander à l'idée de pendre des gens sans défense et à leur marquer l'étoile de David. Je crois même qu'ils ont dû les graver quand ils vivaient encore, pour se délecter de la douleur." marmonnait l'achitecte, plus pour lui que pour sa soeur. L'homme pesta encore quelques secondes, réajusta son sac et fit signe à sa camarade de continuer.
Bruh:
Maes propose une solution de communication simple et de faire que 20min de reconnaissance pour éviter d'être séparer trop longtemps et minimiser les risques. Il part dans l'équipe de Lex, se concentre et trouve un arbre aux pendus, des Zombies "vivants" mains attachés dans le dos avec une étoile de David gravé sur le front. Ca le dégoute.
Equipement : bonnet noir, t-shirt,pull, veste, pantalon, chaussures de randonnée, grosses chaussettes, gilet pare balles. Armes : hachette empruntée aux IF, UMP + 1 chargeur Sac à dos : Corde, Talkie, briquet, lampe torche, rations pour quelques jours, plaid polaire, menottes, petite pince coupante, petits tournevis, piles, craie.
Les visions s'imposent à moi mais moins fortes que cette odeur de chair brûlée, carbonisée et de corps décomposés. Je ramène le col de mon vêtement sur mon nez pour essayer de m'épargner, sans que ça fonctionne très bien. J'ai l'impression désormais que c'est ancré dans ma gorge, dans mes cheveux, et que je me promène avec un cadavre qui me suit. Mes yeux se tournent vers Sebastian : arrive-t-il à traduire le message trouvé par Axelle ?
Qu'importe. Il est établi que nous nous séparons, je hoche la tête et me retrouve avec mon complice, sans bouger d'un pouce pour l'instant. Je relève les yeux vers lui quand Maes et Lex ne sont plus dans notre champ de vision : L'odeur... Que je souffle. Je dois être pâle à rivaliser avec un cadavre. L'odeur me gêne vraiment, que j'admets alors en essayant de temporiser comme je le peux. J'inspire, expire, par la bouche, pour éviter de m'incommoder mais...
Je relève mes cheveux par précaution avant de me tituber jusqu'à pouvoir m'agripper à un mur et vomir le contenu de mon estomac sur le sol. Le goût de la bile est affreux en bouche mais toujours moins pire que ce parfum ambiant. Désolée, que j'articule en relevant un regard douloureux vers Sebastian. Je ne sais même plus comment me défaire de ce qui embaume à trois-cents mètres. Une gorgée d'eau me permet de me rincer la bouche, et je désigne un immeuble encore en état sur notre gauche : On dirait le bâtiment où ils vivaient, on devrait aller voir dedans...
Maes et Axelle, vous progressez pour votre part de votre côté, à la recherche d'autres preuves des crimes qui ont été commis ici. Après l'arbre aux étranges fruits, vos pas vous amènent au fond du campement, où le petit groupe conservait ses élevages. Vous dénichez un poulailler ainsi qu'un enclot où vous pouvez entrevoir encore du crottin et... Ce qu'il reste sous la neige d'une forme massive. Une vache ? Un cheval ? Lancez un dé 10 sur votre perception.
Sebastian et Olivia, de votre côté, l'ouverture de la porte ne met pas longtemps, et c'est une nouvelle odeur putride qui vous cueille, et vous rend presque aveugle. Malgré le froid saisissant, vous pouvez entendre les insectes voler au milieu de la pièce, autour d'un reste de cadavre... Ou ce qui y ressemble. Lancez un dé 10 sur votre perception.
We're all stories in the end, just make it a good one
« Le monde pour les purs-sangs, et je ne pense pas que cela soit une citation d’Harry Potter ou d’un éleveur de cheval. »
Les découvertes que nous continuons de faire confirme la thèse de personnes dérangé qui auraient surement fait la fierté des pires détraqués du 3e Reich. Pour le moment nous ne voyons que les corps des victimes sans aucun signe de résistance évident. Cela m’intrigue.
Impossible de croire a une attaque d’opportunité et aussi que les seuls mobiles soient des convictions antisémites. Même à l’époque, les actes d’Hitler étaient motivés, aussi, par une certaine concupiscence. L’idée de se diviser est adopté, j’écoute le cote de Maes avant que moi et Olivia ne prenons notre partie.
La porte ne résiste pas longtemps et l’odeur qui nous accueille atteste que nous n’allons pas trouver un bouquet pourri ou une collection de fleure dans les entrailles du bâtiment. Sans parler du bruit que je connais bien : celui de ces petits insectes qui se régale trop des chars en putréfaction pour venir y pondre leur progéniture.
J’entrevois des membres découpés, plusieurs, peut être a la machette ou une autre arme tranchante a la coupe franche. Aucune trace du reste des corps, mais je ne m’attarde pas en avisant qu’Olivia a un haut le cœur. Immédiatement, mon bras passe autour de sa taille et je l’aide a sortir a l’air libre, lui retenant les cheveux avec prévenance. Je n’ai pas le temps de lui tendre ma gourde qu’elle a déjà sortie la sienne.
« Tu n’as pas a être désolée, l’odeur est suffocante. Essaye de mettre ton écharpe sur le nez pour être moins incommodée. »
J’hoche la tête quand elle me montre un bâtiment qui, effectivement, peut correspondre a un lieu de vie. Inquiet pour elle, mais incapable de lui proposer de rester en arrière sans risquer de la froisser, je reste a son niveau tout en lui disant :
Le monde pour les purs-sang. Même la remarque de Seb peine à lui arracher un sourire, alors qu'ils finissent par se séparer finalement, avisant Maes. Hochant la tête aux directives proposées par l'architecte, alors que leurs petits groupes rejoignent leurs propre pistes, relevant ses yeux bruns vers le lieu indiqué par l'homme.
Putain... Brûlés, râlant dans leur direction alors qu'ils étaient encore pendus, la faisant pincer les lèvres. Silencieuse en écoutant la nouvelle remarque de Maes, ne pouvant s'empêcher de lâcher un bref soupir à l'idée. Si la loi du plus fort avait été démontrée bon nombre de fois ... il n'empêchait. Si on les r'trouve, on leur fera la même. Leur graver le front, à vif. Qu'ils se fassent une idée de ce que ça peut faire, d'être marqué de la sorte. Venant nerveusement triturer sa propre marque à travers le tissu de son haut, avant que le sol ne semble se dérober sous ses pieds. A peine le temps de lâcher un juron, que la chute est ... étouffante. Trop molle, alors qu'elle réalise que sous la neige se trouve un nouveau charnier. Oh merde, merde, merde... Qu'elle grogne en se relevant précipitamment, au cas ou l'un des cadavres serait encore assez en forme pour gigoter. Mais il n'en est rien. Etouffant un soupir à l'idée, relevant un regard vers Maes.
Ici aussi, des cadavres. Et l'odeur semblait s'imprégner dans sa veste malgré elle, relevant le col de son pull pour s'empêcher d'en inspirer les effluves.
It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one
Au moins, ils ont fait le travail jusqu'au bout : il n'y a en effet que des cadavres. Je relève un regard humide vers Sebastian, surtout parce que l'odeur me parasite clairement et que ça ne va pas du tout en s'arrangeant. Si je n'ai vomi qu'une fois pour l'instant, je suis à deux doigts de lui offrir une deuxième tournée en avisant des restes que j'ai sous les yeux. Des corps, nombreux et à bien y regarder, la taille de ces membres n'est même pas plus grande que les miens. Ils ont fait ça à des enfants... Ma voix est blanche, je suis horrifiée par ce constat, et en même temps, dois-je être surprise.
Il faut que j'avance, en avisant plus loin, contre le mur quelque chose qui m'interpelle forcément. Il y a une décharge de chevrotine dans le placo, que j'indique à Sebastian en le désignant. Nous avançons vers un couloir, où je sens qu'on va encore trouver des horreurs. Il n'y a que quelques pas à faire pour que l'odeur devienne particulièrement entêtante, au point de me donner la migraine. Je déglutis, malgré mon col et mon écharpe autour de mon cou, j'ai l'impression de ne sentir que ça. Je pousse la porte, et là ? Nouvelle scène d'horreur. Un corps au visage déconfie par une décharge qui lui a fait exploser le crâne.
La baignoire est remplie de sang, d'un liquide visqueux, et mêlée aux affreux de la mort, un subtil mélange de... Javel ? D'acide ? Je ne sais pas le qualifier. Le problème ? C'est encore trop pour mon estomac, qui a décidé actuellement de me faire vivre l'enfer. Les vapeurs de produits et de décomposition me brûlent les yeux et la gorge, et ce que mon ventre ne contient plus décide de finir à même le couloir. En bref : la bile termine de me racler ce qu'il reste de mon oesophage, j'ai tellement mal aux intestins que j'en suis rendue à me plier en deux en me retenant au mur. Je... Je ne suis pas si sensible... D'ordinaire...
Vous continuez tous votre exploration, bon gré mal gré. Axelle, il te faudra réussir un dé 10 sur ta force, pour sortir de ton trou. Mais en attendant, tu peux lancer 3 dés 10 sur ta perception. Même chose pour vous, Maes et Sebastian.
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J’ai un pli soucieux qui apparait sur mon visage quand Olivia me fait remarquer que ces gens ont tué des enfants. De façon pragmatique, je n’avais eux aucun doute que leur attaque n’avait pas épargné les plus jeunes. Aussi, je ne suis pas plus troublé que ça de cette découverte, par contre, je le suis plus de deviner l’horreur dans la voie et sur le visage d’Olivia. A voir des bébés servir de projectile de jeux sous le regard de leur mère agonisante ou des très jeunes enfants mourir sous les coups de boutoir de leur violeur, sans pouvoir intervenir m’avait obligé a museler une partie de âme au point qu’elle ne saura surement jamais plus s’exprimer. Peut être suis-je devenu un monstre, ou juste résigné sur les horreurs de cette nouvelle vie. En attendant, je suis plus préoccupé par Olivia et l’ose pas lui proposé de partir de cet endroit alors qu’elle continue les investigations.
J’avise des traces d’armes mais aussi des restes d’un corps qui a visiblement été supplicié. Traces de ce que je pense être de l’acide, doigts en moins, entailles sur ses chairs, viscères arrachés… son supplice me laisse a penser que nous avons trouvé le chef du camp, ou ce que les nazis ont pris pour tel. Surement savait ils ou étaient ce que ses bourreaux cherchaient. J’ai malheureusement aussi une certaine habitude de ce genre de scène : ils auraient pu faire durer plus longtemps le martyr de cet homme, mais ils ont fini par l’achever. Il avait donc finir par cédé, en même temps, vue ses plaies et les traces de ce qu’on subit ses proches, personnes n’auraient pu tenir. Dans tous les cas cela confirme mon intuition qu’ils n’étaient pas ici juste pour tuer des juifs.
Je me tourne vers Olivia pour la voir aller vers le couloir et vomir a nouveau. Je la rejoins immédiatement, la prenant dans mes bras et la soutenant le temps que les spasmes passent, tout en l’entrainant vers l’extérieur.
« Sans être particulièrement sensible, il y a de quoi être retourné. On va prendre le temps de respirer un peu dehors et voir si ca passe d’accord ? »
Je m’autorise juste une caresse sur son visage une fois a l’extérieur avant de lui tendre un mouchoir propre une ma gourde. Cette tendresse dont elle semble obligée de s’excuser fait pourtant que je lui suis d’autant plus attaché. Qu’elle ne soit pas encore meurtrie par ce monde et détruite est autant une lueur d’espoir qu’une terreur de ne pas réussir a protéger cela en elle. Inquiet, je lui demande seulement :
Attends. Si Maes s'impatientait de la voir remonter, il n'empêchait. Quelque chose dans ce charnier l'intriguait, et ça n'avait rien à voir avec de la curiosité morbide. Lui faisant signe de prendre son mal en patience pour revenir s'accroupir auprès des corps, déneigeant les corps crispés depuis trop longtemps.
Ils ont tous été tués par balle ici. Qu'elle annonce à Maes en relevant la tête vers lui, fronçant les sourcils. J'suis pas une experte dans c'domaine, mais ça ressemble pas mal à du fusil automatique. Ou une mitrailleuse, j'saurai pas dire... Mais ça en disait long sur leur armement, en revanche. Avisant le visage noirci par la décomposition d'un des corps, grimaçant d'avance avant de venir effleurer l'arrière de crâne. Etouffant un haut le coeur pour se concentrer, reprenant. On les à achevé au couteau avant de les foutre ici... Pour s'en assurer, rien de plus simple. Murmurer une excuse pour le second et le troisième corps qu'elle vint retourner, pour trouver une entrée similaire à la base du crâne. Et .... un bras. Putain, j'vais vomir. Nouveau haut le coeur, retrouvant non loin le propriétaire du membre arraché.
C'est du gros calibre, ça. Pas de la décomposition, vu comme la coupe était nette. Assez pour trancher un membre... Et c'est trop pour son estomac qui lui laissait le coeur au bord des lèvres. Il m'faut de l'air. Un bond rapide pour sauter vers le bord du gouffre, et se hisser à la force des bras. Se laissant tomber sur le dos sans se relever immédiatement, histoire de ne pas vomir à la seconde.
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