The Walking Dead RPG

Tu veux être sa pote, donc ? Je lance un regard à Gin. On a rejoint le pont supérieur toutes les deux, pour prendre un peu l'air. Y'a quelques gars qui y sont, c'est une manière pour nous d'observer celui qui se fait appeler Dwayne, ou Big D pour les intimes. Les déductions vont bons trains, on est parvenues à déduire qui il était, même si pour ma part, j'ai pas eu spécialement l'occasion d'aller lui causer. Le capitaine de cette plateforme pétrolière de merde raffole un peu trop d'mes massages.

Putain, je rêve de lui refiler la chiasse, si j'avais pas la certitude de devoir nettoyer après son passage, j'jure que je me gênerais pas. J'suis sûre qu'il va t'adorer, que j'souffle à la blonde en esquissant un petit sourire de circonstances. J'suis impatiente d'Roman revienne de sa sortie là. T'essaieras de lui parler de Cez ? avant d'me raviser : Ca peut lui donner l'impression d'que tu essais d'le coincer, fais gaffe quand même à ton discours, que je précise finalement. Même si Gin est loin d'être conne, elle doit savoir c'qui va l'attendre si elle se plante.

I'll face the night and I'll pretend

I got Something to Believe in

« Ouais. Soit j’perds mon temps. Soit on peut en tirer quelque chose… Mais au moins, j’n’attends pas à rien faire. » Qu’elle lui fait, alors qu’elles sont sur le pont supérieur pour prendre un peu l’air. L’air iodé de la mer lui faisait le même effet qu’un bol de café serré. Même si elle aurait préféré le prendre en meilleure compagnie qu’avec ces connards-là. Dont un, précisément qu’elle observait un peu de loin depuis un moment. Elle pouvait encore se tromper, auquel cas la subtilité de son approche serait la clé pour s’en sortir sans trop de casse.

« Ils m’adorent tous » Répond-elle, plus du tac-au-tac qu’autre chose. Quant à la mention de Cesare, elle fronce un peu les sourcils : « J’peux pas parler de Cesare, ou qu’en dernier recours… Ca m’exposerait trop, et les Exilés aussi. Il est autant r’cherché que les deux autres pour les avoir baiser… Littéralement du coup. Non, j’peux pas mentionner Cez’ » Qu’elle explique, avec sérieux. « Par contre, j’peux essayer de le lui rappeler… » Faut dire qu’elle avait ajouté une nouvelle corde à son arc en le côtoyant, côté manipulation. Et puisque la carte de la demoiselle en détresse était grillée depuis un bail. « J’dois trouver un terrain d’accroche, pour qu’on partage un truc “privilégié”... Lancer une remarque qui l’fera peut-être ricaner, engager les choses comme ça… Puis créer du lien. Faire passer la beauferie pour de l’honnêteté brute… » Elle regarde Reese en lui faisant un clin d’oeil assuré : « Il faut qu’il se sente spécial… Normalement ça s’terminerait par une bonne baise, mais vu que j’suis pas son genre… Mais c’est p’t’être comme ça que j’pourrais en être sûre aussi… T’en penses quoi ? » Ca ne se fera pas en une seule journée, mais … Ils étaient pour combien de temps au final ?

« Ca m’a fait pensé, pour Jack et ses poèmes… Parle-lui des légendes arthuriennes pour voir. » Oui, c’était soudain. Mais elle s’appelait Guinevere pour une bonne raison, même si c’était un détail que même Reese ignorait encore. « Ma mère était prof de littérature, j’te brieferai s’tu veux. Peut-être que tu créeras du lien, toi aussi. » En attendant, il fallait qu’elle trouve ou crée cette situation dont elle avait besoin. « Et sinon... p't'être que tu peux m'faire une scène pour que j'puisse aller me plaindre des bonnes femmes et de leurs hormones ? » Suggère-t-elle ensuite.

Je prends l'idée... Les légendes arthuriennes ? En vrai, ça me va, tant que j'apprends un truc hein. Puis, pouvoir accès à de la littérature, ça me plait. Même si je préfèrerais en lire tout simplement. Je pose ma main sous mon ventre pour le soutenir un peu, le poids commence à me peser sur les hanches assez violemment. Je te laisse gérer le reste, que je poursuis simplement. J'avise que les mecs plus loin se séparent, et que Dwayne finit tout seul.

L'occasion est trop belle. Je bouscule Gin pour qu'elle se concentre avant de la repousser : Oh tu m'emmerdes Gin ! J'ai déjà une expression fâchée, un peu surjouée, sait on jamais s'il a besoin d'entendre de loin. Lâche-moi la grappe deux secondes, tu veux ?! Tu peux pas comprendre ! Je sais même pas ce que je dis, et ça doit se voir que comme j'ai rien à reprocher à la blonde, j'ai un peu de mal à me mettre dans la peau du personnage mais admettons. Putain de chieuse ! Que je grogne en détournant les talons, en continuant à pester. Elle est seule, la voie est libre.

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Il faut saisir le bon moment, alors quand Reese la bouscule elle fait face, un sourire sarcastique aux lèvres. « Roh ça va ! On n’sait plus rire cinq minutes ou quoi ?! » Guinevere en rajoute, mais la brune lui tourne les talons et plante son amie là, sur le pont qui la suit du regard en grommelant quelques paroles inintelligibles sans se tourner vers le seul gars encore présent sur le bateau. « C’est ça, casse-toi ! Mais on partage la même piaule pétasse ! » Qu’elle s’exclame ensuite, avant de se retourner pour justement apercevoir leur seul et unique spectateur.

« Hey ! J’risque quoi si j’m’en prends à elle ? Parce que vous n’pouvez pas nous passez à tabac, mais j’sais pas si les mêmes règles s’appliquent à nous… Y’a rien d’pire que d’partager sa chambre avec une meuf enceinte. » Elle n’est pas vraiment sûre que ça marche - à vrai dire, ce n’est pas ça qui est censé marcher. Mais ça lui donnera déjà quelques indications sur la suite. « J’peux t’être utile ? Tout plutôt que d’y r’tourner… J’peux même compter les lacets s’il le faut. » Ajoute-t-elle, en faisant un peu meilleure figure, esquissant même un sourire exagérément angélique. Mode beauf grande gueule, activé.  

Un malaise ? D’accord, elle note. Mais il lui répond et ne l’envoie pas promener directement. Elle l’observe du peu qu’elle peut deviner, et quand il lui demande si elle se pense capable de gérer ça en désignant les cordages et les voiles. « J’imagine que si j’te disais qu’oui, tu m’croirais pas hein ? L’mieux c’est une démonstration… et un enjeux ! » Qu’elle propose, avec une petite lueur de défi dans les prunelles.

Elle analyse les cordages et les voiles, rapidement. « J’imagine que tu dois en changer… L’plus simple c’est de fixer la nouvelle drisse à l’ancienne et de tirer. Si j’y parviens et qu’elle se détache pas pendant qu’on la hisse, ça t’convient ? J’me mettrais d’vant pour qu’ce soit plus dur. » Qu’elle lui lance, en connaissant bien son boulot. « Si j’y arrive, j’reste pour le reste. Si ça lâche… J’me casse sans d’mander mon reste et t'pourras m'demander d'faire c'que tu veux. Jusqu'à récurer tes chiottes et changer ton lit, c'qui t'éclate le plus. » Peut-être qu’il aura d’autres idées si elle perd, mais elle n’a pas vraiment l’intention de se foirer, pas vrai ?