Jamais, même quand je dors, je parle, que je lui souffle avec un sourire amusé. C'est toujours mieux que de ronfler, n'est-ce pas ? Je n'ai jamais eu un sommeil facile, toujours un peu agité, mais ça va avec le reste de ma personnalité sur tout ça. Je ne cherche pas plus loin avant d'avoir un rire supplémentaire qui ne fait qu'illustrer mon caractère de petite chipie : Le monopoly, c'est trop risqué : avant la fin du jeu, j'agresse et tente d'étrangler les autres participants, à coup sûr, que je lui souffle avec amusement : Surtout si je perds !
Et c'est à cause de cet esprit de compétition d'ailleurs qu'on se retrouve toutes les deux directement dans une flaque de boue. La réception n'a pas été bonne mais la chute aurait pu être bien pire que ce qu'on a subi à cet instant. Je ne cherche pas plus loin, alors que Nima comprend que je ne me restreins pas à une ou deux écoles pour mes entrainements : Comment tu sais, elle te l'a déjà fait ? Je n'en serais pas spécialement étonnée. La brune tente de me déloger de mon avantage, mais j'encaisse en plantant la jambe dans la boue et en y mettant mon poids.
Ainsi, j'évite de me faire basculer. Qu'importe si comme Nima, j'en suis couverte des pieds à la tête : Oh que si, c'est terminé ! Que je lui annonce en venant planter un coup de poing dans ses côtes pour l'empêcher un temps de reprendre son souffle. Ce n'est pas suffisant, l'amérindienne n'est pas du genre à jeter l'éponge pour une petite déconvenue. Mais je suis fière de moi : c'est la première fois que j'ai autant le dessus sur elle : Abandonne, je suis déchainée ! L'avertissement passe sans pour autant trouver son public. Soit, je la retourne sur le ventre et enfonce sa tête dans la boue, comme une véritable gosse turbulente : Admet ma victoire, je peux continuer pendant des heures comme ça sinon !
We're all stories in the end, just make it a good one
On aurait dû commencer par là. Ton dialogue doit assommer la moitié de tes adversaire à coup sûr ! Et surtout elle, qui n'aspirait qu'au calme et à la sérénité. Sauf que certains éléments perturbateurs du camp le lui refusaient, alors que Liv s'enquiert des capacités de Frances à être foncièrement mauvaises.
Hm, disons qu'elle à démarré par ça ? qu'elle grogne en contractant ses muscles pour basculer cette puce déchaînée d'elle, avant de venir plonger tête la première dans la boue. La garce. Quand à abandonner ? Comment faisait Tucker, déjà ? Levant son majeur suffisamment haut pour que la brune lise sa réponse, profitant de l'instant de flottement pour réussir à la déloger d'une bascule, malgré ses côtes douloureuses sous le coup de poing. S'autorisant même une seconde de pause pour retirer le plus gros de la boue dans un franc éclat de rire, que nul autre que Liv pourrait entendre ce jour.
Justement, c'est parce que tu es déchaînée que je veux continuer figure toi. qu'elle lui lance finalement dans un coup d'oeil provocateur, se relevant sur un genou. C'était bien la preuve que Liv n'avait plus rien à apprendre, et surtout, c'en était presque agréable de se retrouver avec une adversaire aussi déchaînée après une chute pareille. Le meilleur moyen de savoir comment agir dans toute les situations possibles, également.
J'ai survécu à deux Marsh. Je saurai m'accommoder de quelques heures en tête à tête avec t- Par les Esprits, pire qu'une gosse. L'encaissant de plein fouet en essayant de la contrer en se tenant à genoux dans cette gadoue des dernières pluies, avant de sentir son fémur anciennement briser la lancer sous l'effort, la forçant à perdre son appui. Décidément, ce n'était pas du tout une bonne journée pour espérer gagner des combats dans l'immédiat.
Encore que, si les garçons se pointent ils seraient capables de prendre ça pour une invitation. Qu'elle vient grogner en essayant de saisir la brune aux cuisses pour l'écraser de son poids à même le sol, manquant sa cible de quelques centimètres.
Je me relève, Nima aussi, on titube un peu dans la boue et même si on a plus nos épées qui se sont mêlées au reste, je lui offre un grand sourire en remontant rapidement ma garde. Ses tentatives sont infructueuses, mais l'une d'elle me permet de venir lui happer soudainement les jambes et de la laisser se vautrer au sol sans la retenir. Je n'ai aucune pitié, surtout pas en me mettant à rire comme une baleine avant de m'effondrer à mon tour dans la boue en me tenant les côtes.
Bordel, j'ai réussi. Elle ne se rend pas compte mais c'est la première fois que je lui tiens vraiment tête d'un bout à l'autre, et ça me semble aussi dingue que fantastique. Allez, on prend une pause, que je lui souffle. Parce qu'elle va s'obstiner, encore et encore, je commence à la connaitre. Comme elle le faisait avant pour qu'on réussisse pour de bon. C'est louable, et je suis bonne élève aussi, mais je sais que je lui dois beaucoup, avec Frances, à ce sujet. Je sens que je vais me taper une bonne sieste dans la journée, ça ne fera pas de mal, que j'ajoute.
Je l'aide à se remettre sur ses jambes, avant d'aller vers nos affaires pour récupérer au moins de quoi boire. Finalement, je me sers surtout de l'eau pour me rincer le visage et les mains parce que là, c'est vraiment la merde. Tu as fait exprès de perdre, hein ? Que je lui demande en glissant un regard vers elle. J'ai un doute : impossible qu'elle se soit donnée à fond pour ça. Un jour, je t'aurais à la loyale, que j'ajoute simplement avant d'en rire, en secouant la tête. Genre, sur un autre sujet.
Un autre domaine... Par exemple : Concours de tir à l'arc ! Que je propose soudainement à l'amérindienne, avant de tomber sur un banc pour reprendre mon souffle : Mais après la douche, ok ? elle sera tiède au moins, ça ne sera pas déplaisant. Les dispositifs de Saseum et des autres ont vraiment une belle utilité pour tout le monde, ça fera du bien d'évacuer toute cette terre avant d'en venir à un projet différent.
We're all stories in the end, just make it a good one
A nouveau, elle s'effondre à même la boue, lâchant un profond soupir en venant aviser le ciel bleu. Et c'est sans surprise que son rire se mêle à celui de la brune à ses côtés, venant masser ses côtes douloureuses non sans jeter un regard amusé et empli de fierté à Liv, qui annonce l'heure de la pause. Va pour ça, oui. Tu m'en as logé une ou deux là ou ça fait mal.
Elle le reconnaît sans honte. Parce que de voir ses élèves se surpasser et la battre, c'est à ses yeux la meilleure manière de les voir grandir, et s'assurer de leur survie sur le long terme. Venant retirer la boue accrochée à ses cheveux en se remettant en position assise, avisant Liv d'un air amusé alors qu'elle assure être sur le point de dormir, levant les yeux au ciel à sa question.
Ca te paraît si incroyable que ça, de m'avoir battu ? s'enquit la native auprès de son élève, reprenant à son attention. Je t'ai demandé de te surpasser, et tu l'as fais haut la main. Rien ne pourrait me faire plus plaisir, dans l'immédiat. Ca veut dire que je n'ai plus rien à t'apprendre de ce côté ci. Autrement dit, elle pouvait se pavaner comme un paon si elle le souhaitait. Elle le méritait aisément. Ca ne l'empêche pas pour autant de venir récupérer la boue sur sa main pour l'étaler sur la joue de Liv, pour le principe. Tu as une tâche. Une de plus en tout cas.
Et le tir à l'arc lui plaît, alors qu'elle hoche la tête à l'idée. Tir à l'arc, ou lancé de hache ? Histoire que tu me montres ou tu en es de ce côté ci également ? Bien qu'elle n'ait pris en assurance depuis leur premier cours avec Raina. Après la douche, promis. Lui tendant la main pour l'aider à se relever, venant poser une main sur son épaule, non sans lui offrir un regard empli de fierté. Allez, file. Je te retrouve sur place.
___
La douche avait été bénéfique, alors qu'elle rejoignait le terrain de lancé en terminant d'essorer ses cheveux encore humide, et habillée de vêtement bien plus propres. Remise ? qu'elle s'enquit auprès de la jeune femme en lui tendant un nouveau café. Promis, il n'est pas salé. qu'elle ne peut s'empêcher de la piquer un peu, venant lui tendre son arc. Avec ton accord. Je trouve important d'offrir un cadeau à mes élèves, quand je sais qu'ils sont prêts. Comme elle. De fait, j'aimerai faire graver ton arc, et t'offrir une épée. Pour compléter ton équipement, si l'idée te plaît.
La douche a fait du bien en effet, je relève les yeux vers elle et lui offre un sourire, le fait de ne plus être couverte de boue me fait du bien, mais plus encore je crois que c'est l'effort physique qui est parvenu à éliminer une partie des idées noires qui me restent un peu trop régulièrement pourtant. Je pince les lèvres avant de porter un regard à Nima en acceptant son semblant de café : Encore heureux ! Manquerait plus que tu utilises mes ruses contre moi, oh évidemment, elle est au fait du supplice qu'a subi l'avocat pendant un petit moment.
J'ai arrêté de saler celui de Marlon, j'en ai fini avec mes griefs contre lui, je lui pardonne son attitude, que je lui glisse sur un ton entendu et presque complice en le lui disant. Notamment parce que j'apprécie que l'avocat ait été là pour moi quand on a découvert pour la mort de Nicolas. Tout ça ne remonte qu'à deux petits mois de surcroit mais ça n'est pas désagréable de savoir qu'on peut être entouré. Et surtout, que Marlon n'est pas aussi méchant qu'il ne veut le laisser croire. Les gens gagneraient à le connaitre et à le comprendre.
Cependant je n'ai pas le temps de le penser que Nima me prend soudainement de court. Je la fixe sans saisir ce qu'elle veut dire, articulant un "Ah bon ?" qui trahit ma surprise. C'est une manière de récompenser mon parcours et mes progrès, je peux l'entendre. Je pince les lèvres parce qu'en fait, je ne sais pas comment vivre tout ça : Euh oui, d'accord... je ne peux pas refuser un cadeau même si je n'ai pas vraiment l'impression de le mériter dans mon cas.
Le faire graver avec quoi ? Je me reprends, consciente que la tournure est étrange : Enfin je veux dire... Tu veux y mettre quoi dessus ? Je suis curieuse surtout : Et euh une épée ? Je pince les lèvres avant de sourire : Tu sais qu'il ne faut pas qu'elle fasse ma taille et mon poids pour que je puisse la porter ? J'ai un rire en le disant, je suis plutôt petite, et pas forcément la plus forte dans le lot : Une épée maniable une main, et une dague pour l'effet de surprise, je suis preneuse, que j'ajoute simplement.
We're all stories in the end, just make it a good one
C'est à se demander comment Marlon n'est pas mort déshydraté.Constate la brune dans un rire, offrant une oeillade amusée à sa partenaire. Hochant la tête néanmoins à sa remarque, reprenant. C'est une décision très sage. La même qu'elle avait prise, depuis un moment déjà. Avisant la silhouette de l'avocat en pleine discussion avec Tatiana, avant de revenir à la brune. Il à largement payé pour ses erreurs. A son sens. C'est une bonne chose, que tu lui ai pardonné. Ca ne pourrait qu'aider Marlon à retrouver sa place dans ce campement. Du moins, elle en avait l'espoir.
Et si Liv semble étonnée par le présent, au moins ne le refuse t-elle pas. Ce que tu veux. C'est toi, qui décide du nom ou de ce que ton arme représente. explique t-elle brièvement, venant lui présenter son arc. Agrémenté de gravures diverses typiques de sa tribu, reprenant. Ogmanitu. Le chant du loup. Quand au tomahawk à sa ceinture ? Sa main vient rapidement en effleurer le manche ornée de perles rouges et noires. Howiwacipi La danse des spectres. Des références propres à son peuple, qui trouvaient matière à réfléxion dans ses songes personnelles. Un totem de son animal, le son d'une danse macabre quand la lame sifflait. Un ensemble qui la représentait finalement plutôt bien.
Promis, elle sera parfaitement adaptée à ta taille et ton équilibre. lui assure finalement la native quand à cette épée qui n'existait pas encore, notant néanmoins sa demande. Très bon choix, je n'ai rien à y redire. On s'y met ? Qu'elle propose finalement en venant encocher une flèche la première, reprenant.
Pour ton niveau, pas besoin de cible. Tu vas juste te contenter de viser ma flèche. Se détournant du ciblage pour aviser la structure, soutenus par les tronçons de bois de plusieurs mètres de distances d'elles deux, désormais. Rapprochant la corde de son visage avant de bloquer sa respiration, relâchant finalement cette dernière pour laisser la flèche siffler dans le vent, venant s'enfoncer profondément à la destination indiquée.
Tu connais la démarche, maintenant. A toi de me montrer comment tu te situes dans ce domaine. En espérant que ce soit aussi impressionnant que dans sa maîtrise du combat, tiens.
Tu veux dire que c'est à moi de trouver le nom ? Je tourne le regard vers elle alors que j'ai l'arc tendu et qu'à peine j'ai dit ça que je relâche la corde. Raté. Et pas qu'un peu ! Oh... J'esquisse une grimace, consciente qu'avec mes bêtises, si je change mon champ de vision, je ferais forcément partie ma flèche au mauvais endroit : Je ne regardais pas, je recommence, que j'ajoute avec un air contrit avant de soupirer de plus belle.
Flèche encochée, j'y vais cette fois plus confiante et plus concentré. Et ça tape à quelques centimètres de celle de Nima : Ce n'est pas bon, mais ça n'est pas mauvais... que j'ajoute. En fait, je ne trouve vraiment pas ça bon quand même. Et ça me contrarie grandement. Un soupir m'échappe alors que je baisse mon arc, songeuse surtout sur la proposition de l'amérindienne. Je crois que ça me travaille beaucoup parce que j'ai envie de bien faire : En fait... Comme c'est une tradition de chez toi j'ai l'impression, je crois qu'il faudrait que ça soit des noms lakotas, que j'ajoute.
Je ne suis pas forcément une guerrière, en fait, je n'ai jamais eu cette vocation mais mon envie de protéger les autres me l'a imposé. Mais je ne parle pas du tout la langue alors... Je crois aussi que tu devrais... Les donner toi-même, ces noms, que j'ajoute. J'ai envie et besoin qu'elle le fasse. Mais pas au hasard : Je peux te dire que j'aimerais qu'ils représentent quelque chose, que je souffle en fixant ma propre arme : J'aimerais... Que ça ait un rapport avec les gens qui ont compté pour moi, que j'ai aimé
Que j'aime encore. Maladroitement mais... Quand même. Ma savta, pour mon épée. Elle s'appelait Judith, elle était extraordinaire, patiente, douce, aimante, protectrice... Pour mon arc ? Pour Nicolas aussi, clairement, je veux qu'il sache qu'il a compté. A sa manière. Et pour Romy, La petite dague qui accompagnera mon épée. Tous les deux, tu les connais, du coup, je ne me fais pas de souci : Alors, tu sais ce qui pourrait coller pour eux, non ?
We're all stories in the end, just make it a good one