C'est ton arme. C'est à toi qu'il revient de trouver un nom. souligne la brune avec sérieux, avisant les siennes, sagement posées à même le sol. Hochant la tête sans émettre le moindre commentaire quand Liv manque sa cible, reprenant à son attention. Restes concentrée. Le son de nos voix ne doit pas te déranger, quand tu tire. En combat, ça n'en serait que décuplée. Sous l'effet du stress, du choc des armes ou des cris des blessés. L'avisant sans mot dire alors qu'elle évoque la possibilité de noms Lakota, lui désignant son arc. Ogmanitu souffle t-elle presque respectueusement. C'est le chant du loup. Quoi qu'elle ne s'épancha pas sur l'origine de ce nom, avant de désigner le tomahawk d'un signe de tête. Et lui, c'est Howiwacipi. La danse des spectres.
Pour le bruit spécifique que pouvait faire la lame, avant de venir fendre un crâne. Et aux remarques de Liv, elle écoute avec attention, avant de revenir encocher une flèche qui vient fendre les airs dans la seconde, pour s'enfoncer dans le bois, juste à côté de la première. Avisant son tir d'un air satisfait, avant de reprendre à l'attention de sa partenaire.
Ta savta... C'était ta mère ? Qu'elle se risque à demander, en veillant à prononcer le terme qui lui est parfaitement inconnu. Mais il n'empêche qu'une autre idée germe dans son esprit, alors qu'elle reprend. Wakanglì. La foudre. Nicolas avait toujours été doté d'un tempérament qui lui y faisait penser, après tout. Veillant à ne pas évoquer d'autres caractéristiques de son fils pour ne pas brusquer Liv, respectueuse de sa douleur, avant de reprendre. Pta. Une petite loutre. qu'elle confie avec un sourire rare, reprenant néanmoins.
Tu parles de ta savta comme d'un passé qui te fait sourire, quand tu y repense. Comme elle, à chaque fois qu'elle fermait les yeux en s'imaginant Rosebud. L'air brûlant de l'été qui semblait irrespirable pour quiconque ne le connaissait pas. Le vent d'est, à l'approche de l'automne, et les chants de sa famille au cours de la sunset dance. Un air mélancolique naissant dans son regard avant de reprendre.
Pourquoi pas le souvenir ? Ca se dit, wokiksuye. Propose t-elle finalement, venant glisser l'arc à son épaule.
Ce sont tes armes. C'est toi qui devra prendre la décision finale, mais ... Je ne suis jamais fermée à apprendre un peu de vocabulaires à une égale. Ce qu'elle était, après tout. Une Valkyrie.
Ma grand-mère, que je lui souffle en réponse à sa question. C'est un terme porteur, très fort pour cette partie de mes origines. Judith a toujours été présente pour moi, en toutes circonstances, dans l'espoir constant de m'élever correctement et de faire en sorte de me voir grandir. Elle aurait adoré rencontrer ses arrière-petits-enfants, notamment Romy qu'elle aurait adorée. Mais Nicolas ? Il n'y a pas un monde où elle les aurait aimés différemment tous les deux. Je la regrette tous les jours, et ais toujours une pensée pour elle, douce, tendre, parce qu'elle m'a tout donné, et j'ai souhaité tout lui rendre. C'est elle qui m'a élevé, que j'ajoute alors.
Je hausse les épaules : cette histoire remonte à il y a bien longtemps, elle fait toujours en sorte que mon cœur se serre et m'emplie d'une nostalgie difficile. J'avise qu'il vaut mieux que j'évite le regard de Nima pour qu'elle ne puisse pas voir mon regard se voiler d'une pointe de douleur à son évocation. Il en va de même pour mon grand-père évidemment mais... J'ai toujours été plus proche d'elle. Quoi qu'il en soit, si mes pensées sont tournées vers elle, l'amérindienne capte mon intérêt soudainement en évoquant quelques noms dans sa langue natale, qui me font pincer les lèvres. Un sourire perce finalement, j'ai l'impression qu'elle tape juste.
Je vois, j'aime beaucoup tous ces noms... que j'ajoute soudainement en haussant les épaules, avant de soupirer un instant. Je dois faire un choix, elle a raison, c'est à moi que revient la décision, même si elle n'est pas facile à prendre. Je me revois nommer ma propre fille, débattre avec Ludwig un instant seulement pour l'appeler Romy. Finalement, ça n'a pas été une lutte trop longue et... Je n'ai aucun regret là-dessus. Ma fille est la digne héritière de cette personne merveilleuse et douce qu'était mon amie. Je suis prête pour une leçon de vocabulaire, si tu as envie de m'enseigner ça, que je lui souffle avec le même sourire soutenue.
FIN
We're all stories in the end, just make it a good one
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