The Walking Dead RPG

Tu es ici depuis longtemps ? Ses yeux se relèvent vers la brune qui use de sa forge depuis de nombreuses heures. Si elle est là avec elle, outre l'aspect technique de pouvoir se réchauffer avec le four qui ronronne depuis un moment, c'est aussi pour un revers plus intéressé. Il y a beaucoup à faire avec elle vraisemblablement. Et pour connaitre Demetra, lorsqu'elles ont bossé sur la péniche pour quelques longues semaines, la retrouver ici n'est pas déplaisant : Tu fais des couteaux de lancer ? Reprend-t-elle simplement.

Depuis quelques instants cependant, Ana a un mauvais pressentiment. Elle ne se l'explique pas : l'impression d'être observée. Elle se retourne, rien d'anormal pourtant alors que Junk Town attire de nombreuses personnes. Ils sont combien ici ? Une dizaine ? Une vingtaine peut-être ? Les visages ne lui sont pas tous reconnaissables, il y a Liam et Demetra, Tariq qui est son allié ici. Le reste ? Inconnu au bataillon. Et c'est frustrant. Elle pince les lèvres, revient se concentrer sur la brune un instant. Pardon, je ne t'écoutais plus, tu disais ?

Go ahead

Make my day

Spoiler:

My hunger it grows

and it won't let me go.

« Quelques mois, mais je crois que je me plais ici… un vrai petit hobbit dans une cuisine !»

Je continue de plier le métal et jouer avec comme avec cette patte épaisse et molle qui va devenir un alliage aussi dur et tranchant a force de martelage et d’affutage. C’est un réel plaisir de que de travailler dans ces conditions que j’en oublierais presque le reste. Enfin, presque… a chaque étape, chaque coup de marteau, mes pensées vont vers ma famille, mon père et ses conseils, mon frère et son impatience, ma mère et son amour.

Pour autant Ana Lucia ici présente me sort de mes réflexions, pas seulement avec sa discussion, mais aussi, et surtout, parce je la sens ailleurs, comme préoccupée.

« Oui, je peux t’en faire sur mesure en fonction de ton style et… »

Et je vois bien qu’elle ne m’écoute pas a regarder autour de nous comme un chien de prairie a l’affut :

« … et je préfère enculer des chèvres avec des œufs de Fabergé et manger des licornes rose pour chier des paillettes… »

Quand elle s’excuse de ne pas m’écouter je la regarde en pouffant avec un air de « sans déconner ? je n’avais pas remarqué. » J’avise aussi que, depuis qu’elle est là, un type reste a nous observer de lui en fumant sa clope. Un de ceux qui était venu pour faire affuter une lame de bonne qualité mais que je ne connais pas plus que ca. Je lâche mon ouvrage et mes a poser mon travail pour aller vers la femme comme si je lui montrais un set de couteau :

« Je vais te montrer… j’en ai d’autres chez moi. »

Dès que je suis a son niveau, lui tendant un couteau, je lui parles plus bas ;

« Tu as des emmerdes ? Surtout ne bouge pas la tête pour le moment.  J’ai l’impression qu’il y a un des types qui ne te lâche pas des yeux… Tu veux que je te fasse sortir de la discrètement ou que j’aille faire diversion ? »

Junk Town est... Eh bien, une décharge publique. C'est le moins que l'on puisse dire. Peuplé de quelques personnes qui tentent d'en faire un endroit correct. Tariq avait suivi Ana-Lucia, comme il l'avait dit le mois précédents. Et ces derniers temps, c'était donc à Junk Town qu'il s'était arrêté. Tariq était... Tariq. Lui-même à n'en pas douter. Prêt à aider s'il le faut mais pas présent pour se faire des amis.
Personne n'avait l'air bien méchant.

Sauf que Tariq avait un mauvais pressentiment. Difficile de se le retirer. Il était paranoïaque mais avait tout de même cette impression d'être observé constamment depuis qu'il était présent à Junk Town. En compagnie de Liam pour améliorer deux ou trois choses, Tariq ne peut s'empêcher de regarder autour de lui. Mais sans parvenir à trouver l'origine de ce sentiment affreux.
Liam s'enfuit sous le regard du brun pour attraper un type un peu trop proche de la limousine. Et même si tout deux viennent vers lui, Tariq n'arrive pas à faire voler ce sentiment.

- T'as pas l'impression qu'on nous observe ? Ca fait un moment...

Peut-être que Liam avait le même sentiment ? Dans le pire des cas, il aurait l'impression d'être cinglé.

Spoiler:

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So take what you want
And take what you need
You eat me alive just like a disease

(c) Miss Pie

Lèvres pincées, elle relève le nez vers Demetra et son expression se fait plus sérieuse alors que la forgeronne semble vouloir lui parler plus bas. Au lieu de sonder les couteaux présentés, la voilà plutôt qui avise sans se retourner qu'un homme les fixe : Un type hm ? Elle a un bref sourire qui passe sur ses lèvres, une expression déjà carnetière : J'ai effectivement des ennuis, si tu peux te mettre à couvert, c'est mieux, ajoute-t-elle en portant la main sur un couteau, qui n'est pas un couteau de lancer. Elle fait avec ce qu'elle a : Je te le rends ensuite, promet-elle simplement.

Combien d'entrée et de sortie sur ce campement ? Demande-t-elle poliment à Demetra, en fronçant les sourcils, l'interrogeant du regard : Personne ne doit pouvoir s'évader, j'ai besoin de ce type vivant, et de ceux qui sont venus avec lui, ils savent que les équipes sont au minimum de trois avec eux. Ce qui veut dire qu'il y en a forcément trois ici, peut-être plus. Ils sont cinq ou six, au maximum, annonce-t-elle à la brune en lui faisant signe de se tenir prête. Une fois sûre, la voilà qui saisit la lame et se retourne. L'estimation n'est pas mauvaise mais pas suffisante. L'homme derrière a un sursaut de surprise alors que l'arme ne l'a pas touché pourtant.

La réplique ne se fait pas attendre, arme dégainée, une balle fuse et elle parvient à fondre sur le côté pour l'éviter. Ce n'est pas un très bon tireur, mais au moins la détonation a averti de sa présence et surtout du fait qu'il y a un conflit ici. Cependant, elle n'a pas le temps de se redresser que sa cible a déjà décampé, elle ne sait où puisqu'elle ne l'a pas vu : LIAM ! Gronde-t-elle, sans savoir s'il parviendra à l'entendre. Un regard en arrière pour Demetra, pour s'assurer qu'elle va bien, elle saisit son kukri a ses reins pour prendre la suite.

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My hunger it grows

and it won't let me go.

Je soupire. Moi qui voulais faire une pancarte avec le nombre de jour sans bagarre, je sens qu’Ana Lucia va nous faire baisser nos stats. Et Max qui n’est pas là.

« Une seule et je sens que tu vas me demander de la fermer… J’espère que tu as de quoi payer pour le bazar. »

Tout en parlant je fais craquer mes articulations conscientes que la suite risque d’être sportif. Je grogne en entendant le nombre. Max ne va vraiment pas aimer ça.

« Rassure-moi, t’es venue a beaucoup ? Parce que moi je suis un peu seule dans mon pantalon pour tenir une porte façon Gandalf contre 6 personne. Si vous voulez que ca tienne va falloir me retrouver rapidement »

Un coup de feu sonne le signale de départ. Le type a de l’avance mais je connais l’endroit comme ma poche et prends des raccourcies sans ralentir, perdant du temps pour tenter de rameuter des habitués sur l’urgence de se cacher ou m’aider au passage. J’arrive à la porte et la bloque juste avant d’avoir le réflexe animal de me jeter au sol, esquivant un tir. Bon bah, au moins, je sais que j’ai gagné la course, mais aussi que monsieur est mauvais perdant.

Je ne lui laisse pas l’occasion de tirer son coup de cette façon une 2e fois, et après on se demande pourquoi je vais finir vieille fille. Je lui saute dessus avec les bolas pour découvrir qu’il sait se battre. J’esquive un coup de lame et arrive a lui mettre un bon coup dans la mâchoire que grâce a ma rapidité… mais ca reste serré et je sens qu’il ne compte pas en rester là.

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