Mangrove Vous êtes au large mais vous apercevez toujours la côte. Sur votre bateau de pêche, l'espace est étroit, et vous avez tout intérêt à bien vous entendre pour parvenir à vous supporter sur le temps qui va venir. Il est temps pour vous détablir votre destination, alors que vous avez la carte en main, une boussole, un équipement qui n'est pas de pointe, et l'enseignement d'Alice et d'Echo pour vous aider à accomplir votre projet.
On ne peut pas vous retirer que vous avez une belle ambition. Pour autant, sera-t-il suffisante ? Toutes les bonnes volontés du monde ne vous sauveront pas la vie.
• Ce rp concerne Kira et Ace.
• les Exiles vous ont fourni du carburant pour 3 jours, avec ça, vous devriez pouvoir faire l'aller et le retour de toute la côte si vous vous débrouillez pour économiser un maximum. Ce point étant évoqué, une voile a été recousu pour vous, mais votre statistique de navigation est de 2. Il faudra aviser, de quand ça vous semblera judicieux d'en dépenser... Ou non.
• La survie de votre embarcation est entièrement entre vos mains ! Une erreur stratégique pourrait vous couler, ayez bien conscience de surcroit que vous n'avez pas un navire de guerre, il n'est pas équipé pour des affrontements... Et la menace des pirates reste la même.
• Merci de préciser en spoiler votre équipement, votre mode de jeu, mais également ce que vous avez embarqué à bord. Considérant que vous partez pour au moins 3 jours et que votre navire ne peut pas contenir énormément. Des choix seront à faire !
• Les RPs de 200 mots sont autorisés pour l'occasion
Putain, il fait froid. Le vent tape plus fort au large, et les vieilles parois du bâteau de pêche font une bien maigre protection contre l’hiver. Tout grince, dans un bordel de bruits que je suis bien incapable de connaître et je dois bien admettre que je regrette un peu qu’on soit partis sans vrai navigateur pour nous aider. On nous a formés rapidement, mais j'sais pas si on saura réagir en cas de gros pépin.
En plus, on s'retrouve seuls tous les deux.
J’sais faire preuve de patience et de discrétion quand il le faut, et j’me suis porté volontaire pour l’aider en toute conscience de cause, mais j’ai peur qu’on finisse par s’bouffer avant même d’atteindre la première étape de notre voyage. Enfin, pour l’instant, ça se passe assez bien. Faut dire qu’on a été pas mal occupés par les préparatifs, un peu trop pour avoir le temps de s’engueuler.
A l’abri du vent et de l’humidité dans la petite cabine, on se penche ensemble sur la grande carte. Crescent Bay est marquée d’une croix, et je glisse le doigt le long des côtes pour l’arrêter sur Clallam Bay, à quelques kilomètres de là. Ça nous prendra quelques heures, j’imagine. “On peut jeter un coup d’oeil par là ? Y’a deux p’tites villes côte à côte.” J’suppose que pour trouver du monde - et des informations - faut s’arrêter là où on pourra trouver quelques maisons.
Spoiler:
Mode hardcore
Équipement commun : trousse de soins (désinfectant, compresses, bandages, de quoi suturer), 2 lampes torche, 2 couvertures de survie, 2 sacs de couchage grand froid, épuisette, 2 talkies, petite boîte à outils, cordages, bouée de sauvetage, 2 gilets de sauvetage, briquet, allumettes, canne à pêche, réchaud de camping, nourriture et eau pour une semaine.
Ace : Vêtements : gros manteau type doudoune, pull, sous-pull thermique, pantalon de pêche, bottes, double chaussettes. En réserve : un pull, un t-shirt manches longues, un pantalon, des chaussures de marche montantes, des chaussettes et sous-vêtements. Trucs : de quoi dessiner, quelques aiguilles et un petit pot d'encre, deux cigarettes.
Armes : fusil à pompe, munitions, couteau militaire de Thaïs, canif, 2 molotovs
Qu’est-ce qui l’avait poussé à se lancer dans cette périlleuse entreprise ? Qu’est-ce qui l’avait conduit à remettre réellement les pieds sur une embarcation ? Elle n’en savait rien, c’était comme si une force invisible lui avait prit la main et elle s’était laissé abandonner à un brumeux et incertain destin. Après tout comment leur entreprise ne pouvait-elle pas mal tourner avec deux adolescents à peine capables de naviguer et de se défendre ?
Elle essayait de ne pas y penser, de ne pas trop anticiper car son oncle lui disait toujours que plus l’on pensait à une chose négative plus elle était susceptible de se réaliser. Combien de cauchemars elle avait fait dans la cabine de l’USS Arseniev avant que l’un d’eux ne se réalise effectivement…
Dès qu’ils embarquèrent tout les deux, sans les autres, seul maître à bord. La jeune fille retrouva de vieux réflexes et souvenirs enfouit sous une couche d’un traumatisme mal cicatrisé. Quand elle était encore avec son oncle c’était lui qui s’occupait de naviguer, de manœuvrer les voiles ou le petit moteur. La gamine s’était naturellement occupé à des tâches plus triviales comme nettoyer la coque ou les intérieurs mais elle avait eu tout le loisir de l’observer. Si bien qu’elle en conservait quelques vagues connaissances soutenant les bases offertes par Alice et Echo.
Alors qu’ils s’affairaient tous deux dans la cabine s’éloignant de plus en plus de Crescent Bay, elle coula un regard vers le garçon qu’elle n’avait presque pas quitté depuis son retour. Ils étaient comme l’orage et le soleil tentant en permanence de prendre l’ascendant sur l’autre, éclatant au gré des mots de colère. Mais malgré ces engueulades à répétition, ils ne cessaient de se rapprocher et de se connaître. Peut-être juste parce qu’ils étaient du même âge mais Kira ne croyait pas à cette explication trop simpliste. Surtout depuis qu’il s’était porté volontaire pour la suivre dans son exploration. Il aurait très bien rester à Crescent Bay ou rejoindre la péniche le temps que les S.T.A.R.S s’occupent de vider le garage. Non au lieu de cela, il s’était consciemment jeté dans la gueule du loup. Inconscience, orgueil mal placé ou bien affection naissante ? L’adolescente laissait cette question en suspens ne voulant pas s’encombrer l’esprit d’une énième angoisse.
Ils finirent par se pencher tout deux sur une carte aux bords écorné, c’est Ace qui proposa le premier une destination laissant le temps à Kira de lui répondre. La jeune fille connaissait vaguement le coin, ils étaient passé quelques mois dans les environs avec son oncle. Mais ses souvenirs remontaient tellement que le temps avait modifié en profondeur ces lieux, les rendant méconnaissable. Le trait de côte était quasiment inoccupé, sauvage jusqu’à Clallam Bay et Sekiu, les deux seules bourgades du coin. Alors en toute logique les rares survivants du coin devait occuper d’anciennes ruines…
- J’étais passé avec mon oncle dans l’coin on avait évité c’te ville mais je sais qu’il y a des quais à quelques minutes à pied de la ville. Sinon on peut tenter de s’arrêter pas loin de l’espèce de lagon mais je ne pense pas qu’on est assez doué pour… De toute façon on va bien devoir laisser le bateau sans surveillance, conclut la jeune fille après s'être creuser la tête.
La chose la chiffonnait énormément parce que perdre le bateau signifiait pour les deux adolescents, un retour différé et une montagne d’embûche avant de rejoindre le reste du groupe. Tentant de trouver d’autres raisons de s’arrêter dans le coin, ses yeux parcoururent les lignes de la carte avant d’accrocher sur un carré au milieu de la forêt, enfoncé dans les terres.
- Faudrait qu’on aille voir ce truc, elle essaya de déchiffrer l’inscription mais l’humidité avait eu raison de l’inscription. Si on doit j’ter l’ancre autant que ce soit pour tout fouiller, argumenta-t-elle en cherchant vainement à optimiser leur futur déplacement, si les gens dans le coin sont aussi sous le menace des pirates. Ils doivent se cacher non ?
(c) DΛNDELION
HRP ; :
Mode hardcore
Équipement commun : trousse de soins (désinfectant, compresses, bandages, de quoi suturer), 2 lampes torche, 2 couvertures de survie, 2 sacs de couchage grand froid, épuisette, 2 talkies, petite boîte à outils, cordages, bouée de sauvetage, 2 gilets de sauvetage, briquet, allumettes, canne à pêche, réchaud de camping, nourriture et eau pour une semaine.
Kira :
Vêtements : un long manteau en cuir trop grand pour elle, un sweat-shirt noir porté en dessous ainsi qu'un sous pull-thermique et une chemise de nuit. Un pantalon cargo noir aussi avec plusieurs poches, des converses usé et enfin des gants en cuir beige. Elle a emporté aussi avec quelques sous-vêtements, des chausettes de rechange et deux t-shirt à manche longue.
Trucs : paquet de cigarettes, flasque remplit d'une liqueur malodorante, paquet de cartes, carnet de dessins avec des crayons
Vous avez une destination. Clallam Bay, et Sekiu, qui peuvent avoir des traces de passage et possiblement des camps en bord de mer. La péninsule Olympic s'étend de toute façon sur des centaines de kilomètres, et pour en couvrir rien que les côtes, vous aurez besoin d'endurance et de temps.
Un premier choix se pose : décidez-vous d'aller jusqu'à Clallam en allumant votre moteur, ou préférez-vous user de la voile ? - Si vous choisissez la première option, vous arriverez en quelques heures dans les environs, mais aurez sacrifié un tiers de votre jauge d'essence pour ça. - Si vous choisissez la seconde option, vous parviendrez un peu plus tard dans les environs en réussissant un dé 10 sur votre statistique de navigation. Vous aurez le temps d'aborder et d'explorer rapidement la première baie avant de devoir retourner à bord vous mettre à l'abri de la nuit et des prédateurs. Sinon, vous arriverez la nuit tombée.
Dans tous les cas, vous pourrez lancer un dé 10 sur votre perception - avec un malus de -2 si vous débarquez de nuit -, un autre sur votre intuition. Avisez-moi de vos réussites.
Le décor sur place est semblable à partout ailleurs, si on omet, à Clallam, l'immense navire échouée sur le port qui ressemble à un bateau de croisière éventré au niveau de la coque.
“On devrait planquer le bateau avant de partir explorer. On sait pas qui traine dans l’coin et j’ai pas trop envie de faire le chemin retour à pieds.” Sans compter tout le matos qu’on va bien devoir se résoudre à laisser sur l’embarcation à défaut de pouvoir tout porter. “On avisera sur place.” Que j’souffle dans un nuage de vapeur en me redressant, jetant un regard sur le paysage à travers les vitres crasses du navire. D’toutes façons, on a pas tellement l’choix que de continuer jusqu’à tomber sur quelque chose qui ressort de toute cette végétation.
J’baisse les yeux vers le bâtiment que Kira désigne et acquiesce. "Ça m'va. Et si y’a personne, on trouvera p’t’être des trucs intéressants à emmener.” Dans tous les cas, l’aventure commence à se dessiner, et j’avoue que même si je me méfie, j’aime bien partir vers l’inconnu.
J’me lève et ressors sur le pont, “Y’a du vent, on n’a qu’à tenter d’y aller avec la voile d’abord.” Ça nous fera économiser du carburant. Je n’attends pas pour dérouler le pan de tissu qui se gonfle rapidement. À deux, on dirige assez facilement le gouvernail. Au-delà du glissement de la coque sur l’eau, il n’y a que le silence, parfois semé de cris d’animaux.
C’est agréable, malgré le froid. J’ai pris l’habitude de naviguer sur la péniche, mais j’me suis jamais senti aussi libre et, en même temps, vulnérable. Sérieux, à mater la forêt défiler lentement à plusieurs dizaines de mètres de là, j’réalise à quel point on est seuls.
Le vent souffle en notre faveur et nous pousse jusqu’à Clallam Bay en quelques petites heures. On alterne quelques fois nos places, et on a même le temps de grignoter quelque chose avant d’arriver.
“T’as vu ça ?” J’lui désigne le port qui commence à se dessiner devant nous. Très rapidement, la végétation s’efface pour nous offrir la vue sur un énorme bateau. J'en ai jamais vu d'aussi gros en vrai, et j'dois bien admettre que j'suis impressionné. “On dirait le Titanic.” Dany m’a fait regardé le film - le vrai. Et ce navire-là n’a pas connu de meilleur destin. Il est complètement fracassé dans le port, comme s'il n'avait pas su s'arrêter.
On replie la voile. “Viens, on peut s’amarrer ici.” Un peu à l’écart, à l’ombre d’un arbre dont les branches les plus fragiles craquent et se déchargent de quelques feuilles sous l’avancée ralentie de l’embarcation.
Dans le calme ambiant, alors qu’on finit de s’affairer avec les cordages, je relève le nez vers la ville. “Baisse toi.” En posant une main ferme sur l’épaule de Kira pour l’entraîner à genoux avec moi. Je garde les yeux par dessus la paroi du bateau sans voir d’où provient ce bruit. “C’est des motos. Deux ou trois.” J’en suis certain, j’connais bien le bruit de celle de Thaïs. “Tu crois qu'ils vont vers la ville ? Ou par ici…” en lui désignant le bateau de croisière d’un signe du menton. Dans tous les cas, c’est une première victoire de trouver des vivants dans le coin. Reste à savoir s’ils seront du genre à partager des informations...
Ace faisant preuve d’une sagesse qu’elle n’aurait pas soupçonner sans cette petite escapade, elle abonda dans son sens et bientôt ils se mirent au travail. Leurs petites mains s’affairaient autour de cordage encore complexe et insoluble pour leurs esprits inexpérimenté. On dit qu’un marin fait toujours corps avec son bateau, que les rames sont les prolongements de ses bras, que le mât est celui de son dos et qu’enfin il manie les cordages comme s’il se brosserait les cheveux après une nuit mouvementée. Tout ce que n’était pas les deux gamins, créature de la Terre, cantonné pendant une éternité à la terre ferme.
Par miracle ou bien car Mère-Nature était de leur côté, ils ne s’échouèrent pas dans les récifs qui bordaient les forêts de cette partie sauvage de l’ancien état. Le vent gonflait par intermittence la voile, les poussant vers un destin incertain. Kira plongé dans l’inconnu avait encore du mal à se rendre compte de cette situation instable, en équilibre avec la mort. Au lieu de cela, elle s’occupait l’esprit en tentant du mieux qu’elle pouvait de maîtriser cet élément instable qu’est le vent. Parfois elle se prenait à contempler la forêt vierge, immense, effrayante juste à côté du garçon qui avait l’air de partager la même fascination. La navigation était si calme, hors du temps et de la violence de ce monde que la jeune fille se permit d’ouvrir son petit carnet et d’essayer de faire un croquis de la frêle silhouette d’Ace. D’habitude elle se cantonnait aux paysages ou aux petites bestioles, griffonnant ça et là ce qu’elle voyait. Peut-être qu’elle pensait vainement que figer ces choses dans le papier les rendraient immortels. Mais rien ne résiste au Temps.
Surtout pas cette énorme épave qui finit ses jours éventrés dans le port de Clallam. La tchétchène resta quelques instants éberlués par ce monstre de métal, cette majestueuse architecture humaine laisser là sous la menace des éléments et des hommes. Personne ne pourra jamais plus le déplacer, ce paquebot était condamné à la rouille. Même s’il n’avait pas disparu, même s’il n’était pas encore enterré avec toutes les autres réalisations humaines. Il était, comme tous le monde, condamné à l’oubli. C’est Ace qui parvint à faire sortir la jeune fille de sa torpeur en l’appelant. Un peu mécaniquement, toujours avec l’image presque fantaisiste du paquebot elle l’aida à amarrer le bateau derrière un petit bosquet.
Une main se pose sur son épaule, elle sursaute avant qu’il ne la pousse à se mettre à genoux alerté par des bruits de moteurs qu’ils identifient très vite comme deux motos. La gamine tenta de les repérer à travers l’épais feuillage, à la fois leur protection et leurs œillères.
- Tu penses qu’ils nous ont vu ? Peut-être qu’ils vont prévenir d’autres gens… Elle anticipait toujours le pire sachant très bien qu’un bateau sur un océan était comme une tache d’huile dans une mare. Particulièrement visible et vulnérable. Non ils partent vers l’ouest, ils s’éloignent d’la ville. Il y a pas âmes qui vivent dans le coin. Peut-être qu’ils vont vers le gros bâtiment sur la carte ? C’est à peu près dans cette direction.
Elle quitta le plancher du bateau et son ami pour foncer récupérer la carte et une grosse partie de leur barda, chargé comme une mule elle balança presque le sac à Ace lâchant au passage :
- Faut qu’on s’bouge sinon ils vont trop s’éloigner de nous voir même nous prendre par surprise par un autre endroit, argumenta-t-elle méfiante. Peut-être que leur pneus ont fait des traces, je pense pas qu’il y ait milles routes goudronnées dans c’trou paumé.
Après concertation, vous décidez de vous approcher du navire. La coque, difficile d'accès, est massive et abandonnée depuis longtemps. Au plus proche, vous pouvez voir les algues prisent dans les coquillages, les traces de rouilles, une forte odeur saline qui vous débouche les narines et ce qui ressemble à de la décomposition. Ancre jetée à proximité, c'est en lançant une corde que vous parvenez à la fixer à proximité de l'ouverture dans la tôle. Lancez un dé 10 sur votre agilité, en cas de réussite vous rentrez sans encombre. En cas d'échec vous rentrez mais vous entaillez contre le fer et il faudra lancer un dé infection.
A l'intérieur, un silence pesant et le bruit du métal qui travaille. Les planches en bois au sol sont gonflées par l'humidité, vos pas les font grincer entre elles si forts que vous ne pouvez pas cacher votre présence. Vous n'entendez cependant aucun grognement, aucun bruit. Le bateau de croisière est composé de quinze étages. sept sont consacrés aux cabines des passagers, plus les étages des activités du nombre de trois, cinq sont les cabines des employés.
Il y a dix restaurants, un casino, une salle de cinéma, une salle d'activité, trois piscines et sur le pont, un parcours d'escalade et même une tyrolienne.
L'endroit semble désespérément vide, mais vu sa taille et sa massivité, impossible que vos deux poids plumes changent quoi que ce soit ici. Vous avez cependant tous les deux un constat : au sol, vous ne manquez pas la présence de sable, ramené de la mer. A cette étage, ça n'est pas banale, ça ne devrait pas être ici. Egalement, des traces de pas qui vont vers l'intérieur du navire. Récente ? Pas vraiment. Quelques jours peut-être ?