Quand Paco avait commencé à s'agiter et à chouiner, venant me déranger dans mon sommeil en ne trouvant rien d'autre à foutre que se coucher sur ma tête, j'me disais déjà qu'il devait se passer un truc pas super cool. Sauf que j'avais pas la moindre idée de ce que ça pouvait être jusqu'à ce que Sal débarque pour nous réveiller en catastrophe. Ok, j'comprends mieux du coup tout le boucan qu'il y avait en fait. Chier.
J'me lève comme un diable qui sortirait de sa boîte, allant attraper mes affaires et sifflant Paco pour qu'il grimpe dans mon sac à bandoulière. Y'a pas forcément beaucoup de place, mais c'est suffisant pour son gabarit. Surtout que flemme de le voir s'envoler à cause d'une bourrasque. Sans trop savoir quoi choisir, j'me dis que prendre la tente que j'ai trouvé la veille serait pas une trop mauvaise idée. On sait jamais. Surtout que le reste, je l'ai dans mon sac ou sur moi. Alors j'balance le gros sac dans lequel elle est sur mon épaule.
Sal, attend! Trop tard, la voilà déjà qui s'élance vers l'extérieur pour essayer d'aller sécuriser le bateau. Pestant, j'prends la décision d'attendre que les filles soient toutes sorties avant de faire pareil. On sait jamais ce qui peut se passer. Et dès que c'est le cas, j'suis le mouvement et j'les rejoins dehors. Putain qu'il fait froid.
Allez trouver un abri, je vais au bateau ! Pas trop le temps de discuter, vu la situation. J'attends pas plus longtemps et leur confie le sac de la tente avant de filer vers le catamaran.
Général:
Équipement: Sac à bandoulière (feuilles à rouler, herbes séchées, briquet tempête, menottes, bocaux de nourriture pour chien, système portatif de purification de l'eau), corde, boîte à outils Armes: Pied de biche, Carabine Winchester 1894 (6 balles), Raging Bull (5 balles), pelle pliante avec lame Mode:Hardcore
Endurance : 6/5
Malus -1 sur toutes les statistiques
Résumé:
Dé 5 : objet utile et léger, Tony trouve une pelle pliante
Réflexe : 2, 3, 9/5, Tony récupère ses affaires (sac+Paco+armes) et la tente pliante qu'il a trouvée la veille avant de rejoindre les autres dehors. Il dit à Ruby et Moon d'aller chercher un abri pendant qu'il va aider au bateau, leur confiant le sac de la tente pour pas être emmerdé.
The quieter you become, the more you are able to hear ♛by wiise
White rain L'averse de grêle aura eu raison de votre abri provisoire, et vous en gagnez un plus grand pour le restant de la nuit, avec l'inquiétude de devoir subir encore. Néanmoins au petit matin, la grêle s'est transformée en pluie, presque en neige. Par miracle, votre navire est bien restée à quai et l'agitation de la mer s'est apaisée finalement. Vous le savez : ça aurait pu être bien pire que ça. Malheureusement, vous devrez travailler sous cette bruine et dans la brume, sans vis-à-vis sur la mer alors que le ciel et les nuages semblent encore bas.
L'avantage, c'est que si vous ne voyez rien à l'horizon, vous savez aussi que personne ne peut vous voir. Et vous passez efficacement à la mise en place de votre projet : ce radar doit être dépoussiéré, l'électricité installée, vous devez vérifier le fonctionnement de l'antenne aussi. Il fait froid, vous vous trempez vite, peut-être tomberez-vous malades mais vous n'avez pas une minute à perdre.
• Avisez-moi en PV de vos actions et de comment vous voulez vous y prendre, je vous dirais quel dé tirer sur quelle statistique !
• Vous pouvez lancez un dé 10 sur votre perception à chaque post. Compte tenu des conditions météos, vous aurez un malus de -5.
Autour de moi, tout le monde s’activait. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine. Il me suffit de mettre un pied dehors pour contenir un petit cri et rabattre précipitamment ma capuche sur mon crâne. « Ce n’est pas de la pluie là ! C’est des vraies billes ! » Alice m’intimait de la suivre, avant de changer d’avis. Elle préférait que j’attende Moon et Tony pendant qu’elle se chargeait de sécuriser le navire avec Salem. Nous ne pouvions pas perdre ce que nous avions pris un bon mois à obtenir… surtout après le vol des pirates de notre ancien voilier complètement équipé !
Je restais dans cet entre-deux désagréable, sans bien savoir quoi faire, quand Moon finit par me rejoindre. J’hochai la tête quand elle me demanda si les autres étaient déjà parties au bateau. Je ne compris pas exactement ce qu’il venait de se passer quand Moon me tira en avant, dans un élan de panique. « Quoi ?! Il se passe quoi ?! » Criai-je par-dessus le vent et l’orage. Mon regard s’accrochait nerveusement sur les bâtiments alentours, avec la sensation que le danger pouvait soudainement surgir de partout.
Tony eut à peine le temps de nous confier la tente qu’il nous fallait courir pour nous abriter ailleurs. J’arrivais dans le poste garde-côte, dans un état de nerfs pas croyables. Et même si nous avions enfin de nouveau un toit au-dessus de nos têtes, Moon continuait d’angoisser sérieusement. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Je fouillai nerveusement du regard l’intérieur du bâtiment, sans rien voir de notable. De toute évidence, il avait été déserté depuis un moment. Je ne savais pas ce qui lui prenait, mais je finis par l’attraper par les épaules. « Ils vont bientôt revenir, d’accord ? Nous, on installe tout ici et on fait un feu… »
Ballottée dans tous les sens, je ne retrouvais mon calme que par ces gestes habituels qui me rassuraient un peu. Les pirates ne pouvaient pas venir par un temps pareil, n’est-ce pas ? Alors peut-être que j’appréciais un peu cette grêle, si elle ne finissait pas par nous priver de notre nouveau catamaran. Heureusement, Tony, Salem et Alice finirent par nous rejoindre en un seul morceau, trempés jusqu’aux os mais avec de bonnes nouvelles : ça aurait pu être pire que ça.
Serrés les uns contre les autres autour d’un brasero improvisé, la nuit fut abominable avec le vacarme au dehors, mais la grêle cessa au petit matin. « On va pouvoir se mettre au travail… Alice et Salem, vous vous occupez de vérifier l’état du radar et l’antenne ? » C’était leur cœur de métier. « Je vais voir pour remettre l’électricité ici… Moon et Tony, vous m’accompagnez ? »
En s’engageant dans le bâtiment, nous pûmes rapidement constater que celui-ci avait pris l’humidité. Mes semelles s’enfonçaient dans dix centimètres d’eau et l’odeur de moisi était omniprésente. Malgré tout, les murs semblaient avoir tenus bons autant que le toit, car il n’y avait pas de courant d’air à l’intérieur. Je me mis à chercher d’où pouvait provenir exactement la fuite pour en chasser l’eau. « Toute cette humidité n’est pas terrible pour mettre en place le générateur… »
Spoiler:
Dé perception : 4/8. Réussite. Dé intuition : 7/3. Echec.
Ruby fait le tour du poste garde-côte avec Tony et Moon. Les nouvelles sont mitigées : le bâtiment a pris l’humidité même s’il reste isolé.
« I hate to see what I've become, I find no peace, no justice done This gravity, it's carving the heart out of me I've got to bleed it out, all my thoughts intoxicated 'Cause the weight on me, it buries me alive »
Bon, c'est sûr que c'est chiant surtout avec ce temps de merde mais... Eh, au moins on a survécu à cette nuit merdique. Et sans trop de casse, en prime. C'est sûr qu'on a oublié des trucs en se tirant, mais c'est la vie. J'ai ma femme, mon chien, mes potes, mes armes. C'est déjà pas mal. Et mes clopes. C'est très bien, ça. Alors avec l'une de mes roulées maisons au bec, j'suis le mouvement quand Ruby m'chope avec elle et Moon pour qu'on aille voir dans quel état c'est au niveau de l'électricité. J'suis sûr que Salem va gérer avec Alice. Et puis j'lui ai laissé Paco, dans l'doute. On voit trop rien à ce qu'il se passe dehors, alors peut-être que son flair sera utile. En tout cas j'espère. Bref.
J'regarde le bâtiment quand on y arrive et j'dois dire qu'un profond soupir m'échappe quand on entre et qu'on s'retrouve avec les pieds dans la flotte. Super. La barbe, sérieux. Par réflexe, avec l'odeur, j'viens foutre mon écharpe sur mon nez. J'me souviens un peu trop bien des moisissures de merde qui ont emporté mon meilleur pote. J'veux pas qu'ça arrive de nouveau. J'ai un frisson qui m'remonte dans le dos, étant déjà trempé jusqu'aux os à cause de la météo. Franchement ça craint.
Laissant tomber ma clope dans l'eau, même si elle est pas finie – j'fais un sacrifice de fou là j'espère qu'ce sera apprécié – j'continue d'avancer en suivant les filles et quand j'lève le regard j'leur fais signe de s'arrêter. Au-dessus de nous : un mort encastré dans la toiture. Faites gaffe, que j'leur dis en désignant d'un mouvement de tête le cadavre au-dessus. S'il était déjà instable avant, voilà que ce con s'met à bouger en nous voyant et rend le reste tout aussi branlant que lui. Y'a même des tuiles qui tombent pas loin de nous. Pff, ça soûle.
Soyez prudentes.
Général:
Équipement: Sac à bandoulière (feuilles à rouler, herbes séchées, briquet tempête, menottes, bocaux de nourriture pour chien, système portatif de purification de l'eau), corde, boîte à outils Armes: Pied de biche, Carabine Winchester 1894 (6 balles), Raging Bull (5 balles), pelle pliante avec lame Mode:Hardcore
Malus -1 sur toutes les statistiques
Résumé:
Perception : 5/5, c'est très silencieux, vous progressez et vous trouvez un mort encastré dans la toiture, il est en équilibre instable et le fait de bouger en vous voyant rend le reste instable, des tuiles tombes à proximité de vous Intuition : 5/4
The quieter you become, the more you are able to hear ♛by wiise
C’est avec Alice que la mécano se dirigeait vers l’antenne. En soi, en temps normal, ça devrait pas être compliqué. Par contre avec la météo de merde, ça promettait d’être sacrément sportif. Y avait un putain de brouillard qui les empêchait de voir plus loin que le bout de leur nez, y pleuvait et par instant c’était des flocons, avant de revenir à de la flotte. Un temps de chien !
Lançant un regard vers la mer, Sal se disait que franchement, ils seraient vachement tranquilles aujourd’hui. Si eux pouvaient rien voir, les autres ne pourraient pas plus les repérer quoi ! En tendant l’oreille, mouais, elle entendait rien. Semblait pas y avoir de bateau dans l’coin, pas de bruit de moteur, juste… la putain de paix pour une fois. Bien !
Arrivant devant l’antenne, Salem essayait d’y voir un peu plus clair dans la brume. Pas facile ! Ça semblait en un morceau non ? Bon aller, fallait l’escalader petit à petit et vérifier les jonctions. En solidifiant la base, elles pourraient monter doucement jusqu’en haut.
- On va commencer par grimper. On resserre tous les boulons qu’on repère. On a pas l’choix de fonctionner par « étages ». Déposant son sac à dos complètement dégoulinant encore d’eau à cause de cette nuit, Sal en sortait deux pinces tout aussi trempées et en tendait une à Alice.
Mettant la sienne dans la poche de son manteau, l’androgynette n’attendait pas plus longtemps pour tenter d’escalader la structure. C’était la merde ! Ça glissait comme pas possible, les appuis de la blonde étaient merdiques, mais ça c’était parce qu’elle manquait grave de souplesse à cause de sa nuit de merde. Les muscles endoloris, le froid qui la gelait jusqu’aux os… ouais ça aidait pas. C’est par putain de miracle qu’elle repère une des jonctions à resserrer et…
Rien n’y fait. La mécano sait qu’elle fait de la merde. Elle tente quand même de son mieux hein ! Mais elle s’y prend comme un pied.
- Alice… J’fais d’la merde. Tu t’en sors mieux ? Ça égratigne sa fierté, mais là le projet est trop important pour faire comme si le boulot était bien fait.
En d’autres circonstances, Alice aurait été impressionnée par la neige qui tombait autour d’eux, se réjouissant de ces paillettes blanches qui parsemaient le ciel et les environs, mais leur vision limitée, le froid, les désagréments qu’ils subissaient et son humeur morose des semaines passées suffisaient à doucher son enthousiasme naturel devant un tel spectacle. Elle avait rejoint les autres une fois leur bateau solidement attaché et après s’être assurée qu’il ne serait pas emporté sur les flots sans qu’ils ne puissent rien y faire. Dans l’abri, elle s’était éloignée légèrement pour revêtir ses vêtements chauds sous ceux, imperméables et adaptés à la navigation, qu’elle portait en permanence. Elle se sentait gelée mais elle se réchauffait comme elle le pouvait à proximité du feu fait par Moon et Ruby. « Le bateau est solidement amarré, malgré le temps. »
Elle ne savait pas vraiment si les autres avaient pu somnoler, grapillant quelques minutes de sommeil par-ci, par-là, n’était même pas sûre d’y être arrivée elle-même mais elle hocha la tête à la demande de Ruby. « On va se débrouiller. » Elle n’abandonnerait pas avant d’y arriver. Ils avaient besoin que ce radar fonctionne. C’était indispensable.
« Ok on fait ça. » Ça ne serait probablement pas un problème pour elle : elle avait dû monter comme ça, pour vérifier les cordages, ou que les structures n’étaient pas endommagées, aussi bien gamines que quand elle avait eu ses premiers boulots. Avant qu’elle ne soit officiellement chargée des radios à bord des navires. Elle avait l’habitude, et elle ne devait pas avoir perdu le pied. Elle montait d’ailleurs avec assurance. « Je te dégage le passage, tu vas pouvoir me suivre ! » Elle adressa un sourire encourageant à son amie, sans être sûre qu’elle la voyait. « La structure en bas est stable. Avance prudemment mais tout ira bien. »
Elle grimaça malheureusement en progressant plus haut. « Par contre ici… La grêle a frappé, c’est sûr, et peut-être d’autres intempéries. On va devoir remplacer tout ça, si on veut que ça marche. Rien d’infaisable, mais ça va prendre un peu de temps. » Ça faisait clairement chier !
Je secoue la tête à la question de Ruby. Ce n’est ni le moment ni le lieu pour discuter de ça. Il ne se passe rien, tout va bien. Je vais bien, je ne risque rien. Je tente de me protéger comme je peux de la grêle, suivant la jeune femme aussi rapidement que possible jusqu’au poste de garde-côte. Nerveusement, je regarde autour de nous, sans rien voir de particulier. Et le toit à l’air plus solide. Je la fixe quand elle m’attrape par les épaules, finissant par hocher la tête. « Je sais. C’est juste… L’orage. Ça me rend nerveuse. » Euphémisme quand tu nous tiens… « Je m’occupe du feu. »
M’occuper l’esprit autant que les mains me permet au moins de tenter d’oublier l’orage et le tonnerre qui tempête dehors. Pas assez pour que je ne sursaute pas de temps en temps, mais l’un dans l’autre, pas de crise de panique ni de perte de contrôle. Une victoire donc. Les autres nous rejoignent rapidement, et nous finissons tous à essayer de nous réchauffer autour du feu, le matin finissant par se lever dans une bruine dégueulasse. Je reprends : dans une bruine parfaitement agréable. Tout plutôt qu’un orage.
Resserrant mon manteau autour de moi, je grimace en en suivant Ruby et Antony dans le bâtiment et en entendant le floc à mes pieds. Un coup d’œil au sol et autour de nous, je me dis que c’est presque surprenant que les murs aient aussi bien tenus vu l’humidité présente. Et j’espère sincèrement que ça l’est trop, humide, pour y trouver des spores. A l’instar d’Antony, je remonte mon écharpe, tout en sachant que cela ne nous protégera pas vraiment le cas échéant.
Je lève les yeux au geste d’Antony, avisant le mort au plafond. « Vu le temps dans le coin, s’il est là depuis assez longtemps, la fuite pourrait venir de là, non ? » Je suis du regard une des tuiles qui se détache et tombe non loin de nous. Je sors mon arme, visant le mort. Qui continue de gigoter, à tel point que je le loupe. Ce qui aurait pu être embarrassant pour moi, mais je m’en serais remise. Malheureusement, mon tir touche le toit à côté de lui, une tuile, qui se détache et tombe. Sur Tony. Oh merde. Oups ? « Je suis désolée… ça va ? »
Spoiler:
Perception et intuition ratées évidemment… EC sur le tir ahah, Moon fait tomber une tuile sur le pauvre Tony donc
“Peu importe ce qu’on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde.“