The Walking Dead RPG

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The quieter you become, the more you are able to hear ♛by wiise

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Dissimulés par les averses de pluie et de grêle, nous avions joué de chance d’atteindre la ville de Port Angeles sans croiser de nouveau la route des pirates. J’étais restée tendue comme la corde d’un arc jusqu’à voir enfin le poste de garde-côte se dessiner tout proche de nous. Si la vision était catastrophique, au point de rendre mon drone parfaitement inutile, au moins nous pourrions passer relativement inaperçus. Notre catamaran, tout juste rénové, avait été placé de façon stratégique à l’intérieur du port pour qu’on ne puisse pas le repérer depuis la mer.

Je n’avais pas eu le temps de remettre l’électricité en route sur notre navire, alors nous étions bien obligés de nous serrer les uns contre les autres dans nos cabines, ou dans un petit local sur place, à chaque temps de pause. Si le générateur électrique récupéré aux divas était toujours en notre possession, celui-ci consommait de l’essence et devrait être utilisé seulement une fois le poste de garde-côte en état de fonctionnement. Je faisais déjà le calcul de tout ce que cette petite virée allait nous coûter comme ressources. Nous n’étions pas au bout de nos peines, mais ce radar maritime était indispensable pour notre lutte, et surtout pour notre sécurité à tous.

Je dormis atrocement mal la première nuit. Je me réveillais sans arrêt avec le même sentiment d’urgence qui me gardait aux aguets. J’avais été plusieurs fois me réfugier auprès de Tony qui montait la garde, simplement en silence. Au petit matin, le vent froid et mordant couplé à la pluie qui ne s’était pas arrêtée de tomber me gela jusqu’aux os. J’acceptais avec un regard empli de gratitude l’infusion chaude que Tony me remit au réveil pour me réchauffer. Je ne quittais pas le renfort de mon duvet pour venir faire le point avec eux autour du feu. « Aujourd’hui, on continue de sécuriser tout le poste garde-côte. La bonne nouvelle, c’est que les installations militaires sont rustiques et solides, donc encore en relativement bon état après sept ans de pandémie, mais ça ne va pas nous dispenser de nettoyer toute l’antenne du radar maritime pour vérifier qu’elle fonctionne encore. » J’hochai la tête, d’un air entendu, à l’adresse de Salem et Alice qui étaient les expertes en ce domaine.

Je traçai ensuite à la volée sur une feuille de papier le schéma du poste garde-côte, entourant deux bâtiments que j’avais repéré plus tôt. « Ici, c’est le poste garde-côte en lui-même. On va devoir le sécuriser entièrement pour l’investir. Mais en premier, nous irons ici. Il s’agit d’un magasin de vente militaire ouvert au public en temps normal, ils ont quantité d’objets utiles pour la survie en mer… si tout n’a pas déjà été pillé, on pourra peut-être trouver quelque chose d’utile. » Je relevai la tête pour les regarder tour à tour. « On évite encore d’utiliser nos armes autant que possible. On les garde en cas d’attaque. » Nous étions toujours rationnés en termes de munitions, mieux valait les réserver pour les cas d’extrême urgence. « Moon, tu prends la relève de Tony ? »

Mode/Equipement:

Résumé/Dés:

« I hate to see what I've become, I find no peace, no justice done This gravity, it's carving the heart out of me I've got to bleed it out, all my thoughts intoxicated 'Cause the weight on me, it buries me alive »

Je m’étire en grimaçant, avec la sensation de n’avoir dormi que par à-coups. Ce n’est pas comme si je dormais spécialement bien ces dernières semaines de toute façon. Et je n’ai pas vraiment été la seule non plus à me réveiller trop de fois. J’enfile mes chaussures et m’entoure de mon duvet, avant de me lever pour rejoindre les autres autour du feu. Il fait froid et beaucoup trop humide. Sans parler de ce vent qui semble se répercuter tout autour de nous. Ce n’est évidemment pas à cause de cela que j’ai si peu, et mal, dormi… ou du moins, pas uniquement.

J’ai un sourire reconnaissant envers Antony et je remplis ma tasse, inspirant profondément quand les volutes commencent à s’élever. Je le regarde par en-dessous, le fixant d’un air ébahi alors qu’il enchaîne une seconde phrase en moins de deux minutes. Pour un peu, je serais presque impressionnée de tant de prolixité de sa part.

Je baille et réprime un frisson, resserrant un peu plus le duvet autour de mes épaules. Ruby prend la parole, et je l’écoute sagement, hochant la tête pour montrer que je suis, me penchant pour admirer son dessin. « En toute logique, les morts seront dans le même état qu’ici, partout dans le coin. » Sauf qu’on est jamais sûr de rien. Je relève le visage vers elle et grimace. Je hoche la tête malgré tout. « Ça marche. » Ce n’est pas comme si j’allais manquer grand-chose en ne faisant pas le nettoyage là-bas, même si faire le guet est d’un ennui mortel en général. Je sirote le semblant de café. « Vous devriez prendre les masques, au cas où... Je garde un gilet par-balles par contre. » Juste au cas où... « On garde le contact par talkie. Prévenez-moi si vous trouver des trucs intéressants. »

Spoiler:

“Peu importe ce qu’on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde.“

La mécano dormait par à-coups depuis qu’ils étaient à Port Angeles. Franchement, elle était vachement pas sereine d’être de retour près de Crescent. Sal était pas du genre douillette, elle avait dormis un peu partout dans sa vie jusqu’ici et pas toujours avec une météo clémente ou un confort certain. Sauf que là, c’était juste l’appréhension totale de revoir débarquer les pirates, de se dire qu’ils viendraient peut-être finir le boulot avec Ruby et qu’ils lui prendraient peut-être bien Tony aussi.

Un baiser sur son front la fit émerger, alors qu’elle venait enfin de trouver le sommeil. Grimaçant, elle n’en voulait bien sûr pas à Tonito, juste… putain le réveil était rude. Pis bon… Paco qui venait lui récurer la gueule de suite après… Heureusement qu’elle l’aimait ce petit porc !

Sortant péniblement du lit, elle allait rejoindre les autres et prenait volontiers une tasse chaude. Venant se blottir contre son mari, elle en prenait directe une gorgée, quitte à se bruler un p’tit peu, tout en écoutant le plan d’match de Ruby.

Moon serait de garde, le reste irait fouiller le magasin, ensuite faudrait nettoyer le poste de garde, puis Alice et elle iraient s’occuper du nettoyage de l’antenne. D’acc ! Salem hochait simplement de la tête en prenant une autre gorgée de pseudo café.

- On part quand vous êtes prêts. La voix enraillée par le manque de sommeil, la blonde préférait s’y mettre au plus vite tout de même.

Résumé:

Équipement:

The fire inside me burned brither than the fire around me

Spoiler:

Dire qu’elle était inquiète était un euphémisme : le sommeil fuyait Alice depuis leur rencontre avec les pirates, alors qu’elle revivait son naufrage sur Fox Island et leur attaque à Crescent bay dans ses cauchemars, les images se mêlant les unes aux autres. Mais elle se réconfortait en se disant que, s’ils connaissaient le détroit et la mer environnante, elle aussi. Elle y travaillait, quand elle avait officiellement rejoint la Garde côtière canadienne, et elle avait sillonné ces eaux de nombreuses fois, à la recherche de fugitifs puis au début de l’épidémie. Suffisamment pour savoir les endroits à éviter, plus dangereux, les recoins où se dissimuler… Cette certitude ne suffisait pas à l’apaiser, mais elle s’y accrochait pour ne pas laisser la panique la gagner totalement.

Elle était relativement préservée du froid grâce aux vêtements de navigation faits pour qu’elle portait, mais la tension dans laquelle elle se trouvait lui donnait l’impression qu’il outrepassait cette protection dérisoire, l’atteignant au plus profond d’elle et elle avait apprécié la proximité induite avec les autres, se sentant stupidement plus en sécurité à leurs côtés. Elle n’était pas réellement endormie, ou pas profondément, quand Tony vient la réveiller, ce qui lui évita un sursaut de frayeur. Acceptant avec reconnaissance l’infusion chaude, elle se réchauffa surtout les mains, et le reste du corps, grâce à la tasse, non sans jeter un regard envieux vers les cigarettes qu’il faisait. « Je peux t’en piquer une ? » Elle espérait une réponse affirmative, alors qu’elle s’approchait du petit feu elle aussi.

« Ça devrait pas être bien différent de ceux qu’on avait chez nous : juste en face du détroit. On avait… On avait tout nettoyé, avec les gens avec qui j’étais. C’est peut-être un peu plus rouillé, façon de parler, rapport au fait qu’ils n’avaient pas été utilisés jusqu’à présent en théorie, mais rien d’insurmontable. » Même si elle n’avait pas travaillé avec la garde-côtière américaine et que les équipements canadiens étaient meilleurs, ils n’auraient pas de secret pour elle, elle en était persuadée. « Je pourrai peut-être retrouver une arme… » Autre que la fronde, qu’elle n’était pas encore habituée à manier.

Elle se demandait si, s’il n’y avait pas ce qu’il leur fallait ici, s’il pourrait aller le piller au poste de garde-côte de son île natale mais… C’était trop risqué, alors qu’ils devaient ne pas se faire repérer. Observer les mouvements des pirates sans qu’ils ne suspectent leur présence.

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