The Walking Dead RPG

Il essayait au mieux de ne pas se laisser gagner par l'angoisse. Aujourd'hui, des survivants comme eux ne font parfois pas long feu quand ils tombent malade. La fièvre, même une gastro-entérite peut avoir raison d'eux, une grippe basique. Alors oui, pendant le bref instant de son absence il ne cesse de réfléchir. Même si les deux jeunes femmes se veulent rassurantes, il n'a pas envie de les laisser se débrouiller. Puis le non vif de la blonde ne la en réalité pas vraiment surprit, il commence à la connaître, alors s'il pouvait l'aider en retour, du moins qu'elle accepte son aide même pour des choses peut-être futile, ça lui ferait plaisir.

Revenant enfin dans la pièce après avoir lavé ses mains, il croise le regard des deux plus jeunes, ils n'ont pas beaucoup d'écart avec Joe, mais avec Mary, oui. Même si elle aussi est une battante, il l'apprécie. Ici il a enfin l'impression de connaître à nouveau l'esprit de famille, d'équipe. Certes il y a des tensions, mais c'est normal.
Néanmoins quand Johanna prend la parole et lui demande s'il peut venir avec elle pour parler, son coeur bat plus vite, il bat n'importe comment. Ca y est, Joe s'est lassé de lui, elle veut le virer, il n'est qu'un poids, un boulet, il est incapable de l'aider comme elle le souhaite, il est juste un pauvre type nul. Il va devoir retourner dans le parking souterrain et y retrouver la camionnette si tant est qu'elle y est encore. Sinon il devra encore errer l'âme en peine.

Un bref coup d'oeil vers Mary qui insiste pour qu'ils prennent leur temps, elle va manger. Il a l'impression d'être tombé dans un traquenard. Mary ne lui sera d'aucun soutient. Normal : elles sont soeurs et sont des femmes, alors oui esprit de famille et entre femmes il est normal aussi de se soutenir. Dans l'affaire il est donc perdant.

L'angoisse monte, il déglutit, hoche la tête et décide de suivre Joe et gagner la chambre. Il la voit fermer la porte de la chambre, il sent sa gorge se serrer encore plus. Il se voit déjà faire son sac et être contraint de quitter les lieux. Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait de mal ? De travers ? Est-ce qu'elle a rencontré quelqu'un ? Quelqu'un qui a enfin des solutions plus concrètes que les siennes ? Il a du mal à respirer. "Je.. Je t'écoute." Parvient-il seulement à dire d'une voix un peu étranglée.

 I feel like in a dangerous game, ...

I knew I couldn't get out of it, but I got caught again

× by lizzou.

Ce tête à tête lui parait soudainement terriblement compliqué. Elle l'accompagne dans la chambre, referme derrière elle et ne sait pas par quoi commencer. La nervosité la tient si fermement qu'elle se sent vraiment idiote de se trouver là, comme ça, avec lui. Abigail aurait eu des mots plus justes, pourquoi n'a-t-elle pas pensé à lui laisser l'occasion de le faire à sa place ? Elle pince les lèvres, se mordille celle inférieure, presque au sang : En fait, je... Je crois...

Mince, elle se sent vraiment idiote, évitant soigneusement le regard d'Orion. Son courage se fait vraiment la malle à cet instant, ça lui tient le ventre, une boule d'angoisse nerveuse qui l'empêche de réfléchir et respirer. Enfin je suis presque sûre que... Que quoi ? Euh... Elle se dégonfle, essaie de se faire plus petite qu'elle ne l'est déjà, surtout face à lui. Bon sang, Joe, bouge-toi !

Il est plutôt possible que je sois... Sa gorge se noue, elle a l'impression de s'étouffer. Elle en est à maltraitée ses doigts, à les tordre, douloureusement : ... Enceinte, un mot. Un seul mot. Qui lui a été si difficile à dire. Je suis enceinte, répète-t-elle alors avec un peu plus de résolution, mais l'impression de recracher toujours un morceau de charbon trop chaud.

si le soleil se lève sur les autres

On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

Quand on dit il faut qu'on parle c'est vraiment quand il s'agit d'un truc important et grave, enfin un truc qui tourne mal, qui va mal.
De plus il ne sait pas ce qui s'est mal passé entre eux. Est-ce que la relation qu'ils entretiennent ne lui convient pas ?
Bordel ! C'est tellement difficile de faire arrêter tous ces questionnements incessants. Il inspire. Patiente. La voir sûrement aussi tendue que lui le stresse d'autant plus mais il s'armer encore plus de patience pour lui laisser le temps de s'exprimer avant de devoir faire ses valises. C'est bien ça non ? Joe va lui dire qu elle ne le supporte plus, qu'elle veut qu'il s'en aille loin d'elle, loin d'eux. Qu'il aille loin, très loin. Elle ne voudra plus le croiser sinon elle lui fera la peau. Et la connaissant elle sera douée pour le tuer si cela arrive.

Orion se racle une peu la gorge. Il est noué d'anxiété et la voir essayer, l'entendre essayer de parler est encore plus difficile. Il a envie qu'elle lui dise tout de but en blanc. Qu'elle soit directe.

Mais le brun est loin de s'imaginer ce qui la tracasse et la fait se torturer les doigts. Ne supportant pas de la voir se faire du mal il pose sa grande main sur les siennes. Elle peut lui annoncer sa sentence tranquillement.

"Enceinte."... c'est un mot auquel il ne s'attend vraiment pas. Il fait stopper net toutes ses tergiversations. "Je suis enceinte." Là c'est très clair. Il lève ses yeux vers elle, la regarde sans comprendre. Enceinte, de lui ?! Depuis quand ? Comment ? Non ça c'est débile il sait comment ils ont fait.
Mais Orion se sent devenir pâle, il a les jambes en coton, il se laisse tomber sur le lit. Assit. Il reste les yeux à fixer leurs mains. Il ne les lâche pas, comme un ancrage dans la réalité.

Orion bugue. Son cerveau arrête de fonctionner. Il a bien compris mais comment il est sensé réagir ? Ils n'en ont jamais parler d un éventuel désir d'enfant. Il a du mal à respirer. Il ne sait pas quoi dire, pas quoi faire. Mais il doit se reprendre.

"C'est pour ça que tu veux voir un médecin ? Tu veux qu'on fasse quoi ? Qu'on le garde ? Qu'on essaye un traitement pour avorter ? Je. ..Tu decides, je suivrais ton choix. Je sais pas comment on pourrait faire, je sais pas si donner la vie à notre époque vaut vraiment la peine, je sais pas Joe. Mais... mais... je suis aussi content je crois." Il croit il n'est pas sûr. C'est tellement soudain qu'il n'arrive pas à réfléchir correctement. Mais une chose est sûre, il ne va pas la lâcher. Il serre ses mains dans la sienne et l'attire doucement vers lui. "Je serai toujours là pour toi, n'en doute pas." Il lève ses mains et y dépose un baiser dessus.

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La nouvelle semble lui couper les jambes. Plus proche de lui, Johanna le regarde avec une appréhension dans le regard, Orion semble assourdi par ses révélations et ne pas savoir quoi lui dire. Pourtant, sa main se resserre finalement sur les siennes et le garçon fait preuve d'une maturité et d'une responsabilité qu'elle n'a pas de son côté. Les lèvres pincées, elle se sent pleine de gratitude d'être avec lui et aussi... Largement dépassée par la situation.

Je... Je ne sais pas... admet-elle alors qu'il la questionne, avant de lui embrasser la main. Tu voudrais...? Être père ? Peut-être pas tout de suite mais... Un jour. Le garder, toi ? Maintenant ? Elle appréhende cette idée, parce que son instinct lui hurle que ça ne pourrait pas vraiment se réaliser. Je ne crois pas que- qu'elle en est capable.

Un soupir lui échappe, Johanna a l'impression d'être décevante, encore. Enfin, je... Je suis malade et... Sans... Sans traitement je- Elle hausse les épaules, c'est difficile à dire. Et je ne sais pas si avec un traitement, je pourrais aussi... retomber enceinte, ou si ça ne sera pas toxique pour le bébé. Et puis, mener une grossesse dans son état, qu'est-ce que ça donnerait ? Du coup... Je ne sais pas...

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Est-ce qu'il réagit bien ? Est-ce que ses questions ne la stressent pas trop ? est-ce qu'il dit les bonnes choses ? Orion fait comme il l'entend lui, mais ce n'est pas lui qui porte le têtard. A ce stade il doit juste avoir la forme d'un haricot, d'un petit pois. Il n'a pas trop de base concernant les grossesses, il se souvient juste de ses cours qui remontent désormais à super loin dans le temps. Mais une chose est sûre, il ne la laissera pas tomber.
Orion écoute, patiente, il sent bien, ça se voit aussi qu'elle ne sait pas quoi faire. C'est comme une météorite qui vient de leur tomber dessus. Bon il en va aussi beaucoup de sa responsabilité, ils ne se sont pas tellement protégés non plus, c'est aussi de sa faute. Il aurait dû faire attention.

Laissant un soupire passer ses lèvres, il hoche la tête et pince ses lèvres, joue avec son piercing, encore et toujours quand il réfléchit et stresse. "Je ne sais pas. On est jeune non ? On a Mary." Pas qu'il considère la petite rousse comme une enfant, mais il connaît le désir de Joe pour protéger sa soeur. Un bébé un en plus serait peut-être trop difficile pour eux. Bien sûr quand il a vu Emilie avec son enfant il s'est dit que ce serait chouette, mais c'était de l'ordre de l'imaginaire, pas du concret. Là ça l'est alors il se sent tout aussi perdue que sa petite amie. C'est bien de ça qu'il s'agit aussi non ?! Johanna n'est pas une simple amie, ce n'est pas juste une partenaire c'est bien plus. Il l'observe, encore. "Je crois qu'on peut essayer de trouver de quoi te faire avorter si tu ne veux pas le garder. Si ça fonctionne c'est bien. Si ça ne fonctionne pas, alors on fera avec, on va y arriver. Tous les deux." Il se surprend lui-même d'être aussi mature soudainement, lui qui, d'habitude n'est jamais vraiment à l'aise avec la vie, depuis qu'il a rencontré Johanna il a mûrit, grandit. "C'est ce que je pense, on peut essayer un médicament, si ça ne marche pas alors on fera avec, je sais que ça va pas être facile avec ta maladie, mais je suis là." Il ne peut s'y résoudre, il sera là pour elle coûte que coûte. "Mary est donc au courant ? C'est de ça que vous discutiez avant que j'arrive ?" Il la tire encore à lui pour l'inviter à s'asseoir sur ses genoux.

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Les médicaments ne fonctionnent plus de toute façon... elle pourrait bien se gaver de somnifère que ça n'aurait aucun intérêt, tout juste des bonbons sans sucre, à bien y regarder. C'est comme ça désormais, il n'y aura pas de miracles de ce côté, à part s'ils se tournent vers des médecins... Qui sauront quoi faire. Oui... Oui, on peut faire comme ça, ajoute-t-elle après réflexion, un peu plus simple pour elle de respirer vu la réaction d'Orion. Au moins, il ne la rejette pas.

Elle se retrouve sur ses genoux, et en passant doucement le bras autour de ses épaules, elle n'ose toujours pas la regarder. Je lui ai dit, oui... Elle a été la première à le savoir et à la conseiller en effet, ça lui a semblé naturel, et plus sûr. C'est bête mais... Abigail a toujours été celle qui l'a toujours aidé, et était là pour elle alors, oui, c'était cohérent ainsi. Je... Je suis désolée, je ne savais pas vraiment... Quoi faire... admet-elle ensuite d'une petite voix coupable. Elle a honte de ne pas avoir cru directement en lui, alors qu'il se montre si prévenant.

si le soleil se lève sur les autres

On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi

Les médicaments ne feront rien ? Mh, même ceux prévu pour un avortement ? Son corps va aussi le rejeter ? Il veut bien la croire oui, ce n'est pas simple pour elle. C'est son corps, pas le sien, c'est elle la mieux placée pour en décider et le connaître. Alors il acceptera son choix, il n'a pas son mot à dire. Il veut simplement la soutenir, faire en sorte qu'elle aille plutôt bien.

Tout en la gardant contre lui, tandis qu'elle passe ses bras autour de ses épaules, il l'écoute attentivement. "On fera comme toi tu l'entends. C'est ton corps Joe." Dit-il avec douceur et fermeté, espérant qu'elle comprenne bien qu'il accepte pleinement ses choix, qu'il comprend aussi sa position. "C'est bien que te confies à elle. T'excuses pas, je commence à te connaître un peu tu sais. Je sais que t'es plus du genre à foncer tête baisser, mais aussi à paniquer quand un truc arrive et que t'es perdue. La première c'est Mary, ce sera toujours elle. Il le sait depuis le début, il ne lui en veut même pas. "Et ça me dérange pas de passer au second plan. Je sais que ta soeur c'est tout pour toi, je le comprends et l'accepte. Alors ne t'excuses pas s'il te plaît. Il caresse doucement ses mains toujours abîmées, songe à lui refaire des pansements, au moins sur le bout de ses doigts. Orion, se met à être un peu égoïste, quelques secondes en la gardant contre lui simplement. Il embrasse ensuite sa joue et souffle. Tu veux qu'on rejoigne ta soeur ? Elle va dévaliser le garde mangé sinon !"

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