The Walking Dead RPG

Un haussement d’épaules à son grognement, alors qu’il se contente de souffler un « fais donc ça » quand elle parle de terminer la cigarette. Au moins, elle ne risquera pas d’enflammer le bâtiment. Même si, vu l’humidité ambiante, ça reste peu probable.

Il ne lui jette qu’un bref regard en entendant le cliquetis familier du briquer qui refuse de fonctionner. Et, vu qu’elle ne lui demande rien, il se passe de commentaire, préférant profiter de sa boisson chaude supposée lui rappeler vaguement du café. Peu importe. Après les heures passées à monter la garde, ça lui convient très bien. Il ferme même les yeux quelques instants, s’efforçant d’oublier la présence de la jeune femme à ses côtés. C’est bien plus compliqué qu’il le voudrait, c’est comme s’il était littéralement aimanté dans sa direction. Mais si ça ne l’avait qu’agacé jusque-là, voire plutôt intrigué, maintenant, ça le rend encore plus furieux de voir à quel point il peut être faible.

Il est presque surpris de l’entendre souffler quelques mots. Et il lui lance un regard vaguement perplexe. « Sasha ne te l’a pas dit ? Je lui avais fait passer le mot. » Ou alors, elle tente juste de briser le silence entre eux. Vu qu’il ne voit absolument pas pourquoi elle prendrait la peine de faire ça, c’est probablement que l’information n’est juste pas passée. « Elle arrive demain. Je lui ai demandé de prendre l’échographe portable si elle peut. Tu auras la totale comme ça. » Et il ajoute, d’un ton toujours aussi factuel, énonçant simplement les faits, sans y mettre la moindre émotion. Ca, il a toujours bien su faire avant de la rencontrer.  « Elle reste deux jours et repart dans la prochaine navette. Si tout va bien pour le bébé, je partirais avec elle à ce moment-là. Et j’ai vu avec Sasha pour la retrouver ici en février. » Voilà qui devrait lui faire plaisir. Elle ne l’aura plus sur le dos et lui-même pourra se remettre les idées en place, remettre tout ce qu’il a eu le malheur de dire dans des boîtes pour les cadenasser à double tour. Et reprendre le cours de sa vie.

Son mug vidé, il attrape la cigarette qu’il avait gardée pour l’allumer sans difficulté avec son briquet, sans faire un commentaire de plus. Il ne sait même pas s’il a envie qu’elle réponde quelque chose. Ou plutôt, il sait très bien ce qu’il voudrait qu’elle lui dise et ça ne fait que lui faire réaliser un peu plus à quel point il a pu être dépendant de son bon-vouloir, des quelques bribes d’affection qu’elle voulait bien lâcher. Et ça, en plus d’être pathétique, c’est tout bonnement inadmissible.

"The past can't hurt you anymore, not unless you let it."

Non, j'adore faire répéter les gens quand je connais l'information, c'est un vrai passe-temps chez moi, souffle-t-elle sans se passer de son ironie sur ce coup-là. Qu'est-ce qu'il imagine ? Qu'elle a que ça à faire ? Elle roule des yeux sans cacher son agacement, et en profite pour s'éloigner d'un pas de lui. De toute façon, il n'a pas l'air décidé à se montrer ouvert, malgré les quelques jours passés loin l'un de l'autre. Ce que ça veut sans doute dire, c'est que c'est terminé entre eux, voilà tout. Elle s'y fait. Ou s'y fera. Même si, bon sang, que ça l'agace. Les mâchoires serrées, elle se tourne finalement vers lui.

A sa réponse, elle hoche la tête, note le message. Très bien, ça parait clair comme ça, elle essaiera d'être simplement prête à ce moment-là, rien de plus. La suite ? Elle se fige, surprise par son propos, en plantant sur lui un regard décontenancé. Il s'en va ? Alors qu'elle est toujours là, avec son enfant ? Elle ne comprend pas bien pourquoi, et en même temps, elle saisit qu'il lui en veut sans doute bien plus que ce qu'elle pensait. Mais impossible de le montrer, de prouver que ça la blesse et qu'elle a juste envie de lui balancer au visage qu'elle le savait.

C'était couru d'avance, non ? Les grands discours à base de "je ne t'abandonnerais jamais" pour finalement prendre le large à la première occasion. Max ne peut pas dire qu'elle ne l'a pas vu venir. Elle ne s'attendait qu'à ça : Oh tu repars après ? Reprend-t-elle en gardant une voix détachée, même si un sourire cynique passe sur ses lèvres : Très bien, aucun problème donc. Message reçu cinq sur cinq. Elle prend bonne note du propos, sans montrer que ça la touche, et que ça réveille finalement toutes les certitudes qu'elle avait sur le monde en général, et les hommes en particulier.

Tous des abrutis, lâches et misérables.

Et encore, il faut qu'elle tombe amoureuse de l'un d'eux, au passage. Formidable ! Ne t'embête pas à rester, repars plus tôt même si tu en as l'occasion, ajoute-t-elle en écrasant finalement son mégot : Au pire, elle rentrera avec des nouvelles, tu n'as pas besoin d'être là, certifie-t-elle simplement. Elle gèrera toute seule de toute évidence, elle n'a pas besoin de lui. Pas besoin qu'il soit présent. Elle... Se contentera d'elle-même, comme elle l'a toujours fait.

What a lovely day.

Il ne relève même pas sa pique, peu enclin à s’aventurer sur ce genre de terrain avec elle. D’autant qu’il sait que ce sera tout sauf constructif. Alors il se contente d’être factuel, de lui annoncer les choses. Libre à elle d’en faire ce qu’elle veut alors que, de son côté, il essaie de museler tout ce qu’il peut éprouver juste en étant près d’elle. C’est effarant de voir la puissance de ses propres sentiments et il aimerait trouver comment tout étouffer pour ne plus avoir à en subir les conséquences.

Et, à sa question, il a un bref haussement d’épaules. « Parce que tu aurais envie que je reste ? » Soufflé d’un ton qui se veut tout aussi détaché que le sien, alors qu’il sait pertinemment que la réponse ne va pas lui plaire. A croire qu’il lui faut encore quelques coups pour être bien sûr d’avoir compris la leçon. Il laisse filer quelques secondes, non sans fixer la distance qu’elle vient d’instaurer entre eux. C’est peut-être mieux comme ça après tout.

Du reste, il a un froncement de sourcils et cette fois la fixe plus longuement. « Ca ne m’embête pas de rester. » Et il a une infime hésitation avant de reprendre, sa voix prenant quelques inflexions plus marquées. « Tu te trompes. J’ai besoin d’être là. De savoir que le bébé va bien. Que tu vas bien. Avec Sasha, vous êtes devenus ce que j’ai de plus important. » Quelle que soit son affection pour Zelda ou l’attachement qu’il a pour Zi, cette famille inattendue a pris beaucoup de place pour lui. Trop probablement pour son bien. Certainement même, vu l’effet que ça peut avoir sur lui. Et s’il a besoin de se remettre les idées en place, il a quand même du mal à s’imaginer sans les avoir dans sa vie. Parce qu’il n’en a pas envie, quand bien même il n’a pas envie que leur relation continue comme ça. Si tant est qu’il puisse dire qu’il y a encore quelque chose entre eux.

Il laisse filer un soupir avant de reprendre, d’un ton plus cynique. « Mais si tu n’as pas envie de t’imposer ma méprisable personne, je peux aussi m’abstenir de venir. » Il n’a pas la moindre envie de se transformer de nouveau en serpillère de toute façon et compte bien tout faire pour que ça n’arrive plus. Cigarette terminée, il se relève, attendant son verdict avant de partir se coucher.

"The past can't hurt you anymore, not unless you let it."

Elle a envie de l'insulter, ça ne serait même pas si étrange. De lui balancer au visage qu'il n'est vraiment qu'un abruti et qu'évidemment qu'elle a envie qu'il reste. Mais pour quoi faire ? Il a pris ses décisions, ne veut pas s'obstiner avec elle, lui fait clairement comprendre et elle devrait en plus évoquer ce dont elle a besoin elle aussi ? C'est bien, il est parvenu à faire redescendre tout ce désir oppressant qui la tenait éveillée jusque-là. Maintenant ? Elle est seulement énervée, frustrée, agacée, sans plus aucune envie de parler.

Non, c'est bon, tranche-t-elle alors en haussant les épaules, l'air de lui dire que ça lui importe peu. J'ai compris que je devrais gérer ça, je vais me débrouiller, je peux très bien m'en charger, et sans lui. Si l'idée la terrifie vraiment, Maxine s'arrange pour la cacher au mieux et ne rien en montrer à nouveau. Elle s'est suffisamment exposée, pour se retrouver dans une situation compliquée, à maintenant s'obstiner dans une direction précise qui... Ne l'arrange pas spécialement. Les lèvres pincées, la brune se passe une main sur le visage un instant pour rassembler ses esprits.

Yuan de son côté y va de sa confession cependant et elle relève le regard vers lui. A-t-il vraiment besoin de tout ça ? Est-elle vraiment dans le lot des personnes importantes ? Elle imagine que non. Ou seulement parce qu'elle porte son enfant. Les mâchoires serrées, sa dernière remarque vient lui arrache un soupir et elle ne creuse pas plus loin : Fais ce que tu veux, prend tes décisions comme un grand, tu n'as pas besoin de moi pour te dire quoi faire de toute façon, ajoute-t-elle simplement dans un soupir de circonstances.

Elle ne va pas lui tenir la main, ça n'est pas lui qui devra accoucher et se débrouiller avec un bébé dont elle ne sait pas s'occuper. Sans savoir pour l'instant en plus de ça que Liam a déserté le navire, et qu'elle sera vraiment toute seule à devoir gérer tout ça. C'est... Compliqué. Vraiment compliqué. Ses rangs semblent se parsemer progressivement, et c'est entièrement de son fait. Quand Sasha sera partie aussi, ça lui fera tout drôle. Bonne nuit, lui répond-t-elle simplement en croisant les bras sur sa poitrine pour se réchauffer.

What a lovely day.

Il a un froncement de sourcils à sa réponse et la fixe un instant avant de reprendre, froidement. « Tu as surtout compris ce qui t’arrangeait. Et tu as décidé de te débrouiller sans moi. » Qu’elle ne commence pas à lui renvoyer la faute, alors que c’est elle qui le pousse vers la sortie.

Comme un drogué incapable de tendre la main vers l’objet de son addiction, il tente de nouveau de lui faire comprendre à quel point elle compte, malgré tout ce qui se peut se passer entre eux. Une fois de plus, il se prend une fin de non-recevoir et il laisse filer un soupir dépité. « Très bien. Et j’ai bien compris que je ne pouvais pas compter sur toi en effet. » Peu importe. Et il lui lance un dernier regard, se détachant du mur pour rentrer. « Tu sais Maxine, je serais resté. Si tu me l’avais demandé. » Il aurait même probablement fait beaucoup plus que se contenter de rester le temps de son séjour ici, si elle l’avait voulu. Mais c’est allé trop loin pour que ça puisse de nouveau être envisageable. A ses yeux tout du moins.

Sans un regard en arrière, il va rejoindre sa chambre et se laisse tomber sur son lit. Le sommeil lui vient difficilement, alors que tout ce qu’ils ont pu se dire tourne en boucle dans son esprit. Et il a beau tenter de se raisonner, de se raccrocher à ce que Zi a pu lui dire à propos de la brune, il n’y arrive pas. Il ne peut pas continuer à se prendre coup sur coup en serrant les dents, juste parce que c’est sa façon à elle de fonctionner. En espérant qu’un jour, elle finira par accepter sa présence. Parce que rien ne lui garantit que ce sera le cas. Il ne sait de toute façon même plus si elle l’acceptera dans la vie de leur enfant. Et ça, ça risque de tourner dans sa tête en boucle.

***
« Maxine ? Le docteur est là. » Soufflé d’un ton neutre, alors qu’il retrouve la brune en train d’entasser des sacs de pommes contre un mur. Un signe de la tête, alors qu’il l’entraine avec lui jusqu’à un des bureaux du rez-de-chaussée de la maison principale. « Docteur Zouh, merci d’être venue jusqu’ici. » La femme a un sourire poli à leur attention à tous les deux, alors qu’elle installe son matériel. « Pas de problèmes. » Elle tend la main à Maxine, la saluant avant de reprendre, en direction de l’asiatique. « Abraham m’a dit que vous preniez sa période de garde à la ferme en contrepartie de ma visite, c’est bien ça ? » Un hochement de tête, alors qu’il évite soigneusement le regard de Maxine. « Les quinze prochains jours oui. » Le visage du docteur s’illumine et elle reprend, d’une voix douce. « Merci pour lui. Il a besoin de repos. Et je vais profiter de mon passage ici pour faire un check-up de ceux qui le souhaitent. » Ce sera toujours ça de pris en effet.

Finalement, elle se focalise sur Maxine. « J’ai pu amener l’échographe portable. Vous pouvez me donner quelques informations sur la grossesse ? Tout ce qui vous vient à l’esprit. Après, on vérifiera comment tout se déroule et vous me direz ce que vous attendez pour la suite. » Yuan de son côté s’adosse contre le mur, croisant les bras et essayant de garder une mine neutre. C’est plus difficile qu’il le voudrait, alors que son cœur bat un peu plus vite. Et il sait à quel point c’est idiot. Au moins, le docteur Zouh n’a posé aucune question sur sa présence ici, ce n’est pas plus mal.

"The past can't hurt you anymore, not unless you let it."

Les poids qu'elle porte tirent sur son ventre et son dos. Depuis la veille, elle a l'impression que le travail l'oblige à penser à autre chose. Son grand drama, c'est d'être une femme et de pouvoir faire plusieurs choses en même temps. Travailler et réfléchir, par exemple. La frustration n'a fait que grossir ces derniers jours, et aucun dialogue n'a été possible avec Yuan. Elle n'a pas vraiment cherché à mieux faire de son côté : Maxine est ce qu'elle est, têtue comme une mulle et incapable d'une quelconque remise en question. Mais la voix du père de son bébé se fait entendre et elle se raidit.

J'arrive, souffle-t-elle en réponse avant de soupirer de plus belle. Elle se permet un passage pour se laver les mains, se changer aussi, elle se sent couverte de poussières, frilleuse aussi. Maxine a besoin d'une ou deux épaisseurs en plus pour pouvoir se sentir un peu mieux. C'est là où elle les rejoint finalement, avisant la femme qui est venue spécifiquement pour elle. Elle hoche la tête, se sentant un peu intimidée par tout ça. Elle qui d'ordinaire peut être si grande gueule s'écrase juste et peut sentir une pointe d'angoisse grossir dans son ventre trop rond.

Par la même, elle n'est pas bien sûre de comprendre l'échange qui a lieu entre les deux. Elle ne sait pas si ça implique que Yuan reste plus longtemps ici ou non. Et finalement, ce que ça va lui coûter, à elle. Oh euh... Elle se concentre comme elle peut : Je crois que ça fait quatre mois. J'ai beaucoup de nausées, et... Je suis vite fatiguée mais... Mais sinon je ne sais pas vraiment ce que je dois dire, admet-elle avec une petite grimace de circonstances. Hokulani hoche la tête : Pouvez-vous retirer quelques épaisseurs ? Ce n'est que pour quelques instants, je fais au plus vite, explique-t-elle alors en préparant l'échographe.

Elle hoche la tête, deux pulls finissent sur la chaise à côté, ses clavicules apparentes signalent qu'elle ne mange clairement pas à sa faim. Mais ses muscles sont encore saillants. Avec précaution, Hokulani soulève son t-shirt, jusqu'à découvrir ses côtes marquées. Vous êtes en sous-nutrition, ça aura peut-être un impact sur le développement du bébé, explique l'asiatique fermement. Elle hoche la tête, livide soudainement. Parce qu'elle ne mange pas assez, ça peut forcément impacter la santé de sa grossesse... Elle pince les lèvres. Ca va être froid, explique la brune en venant poser du gel sur son ventre tendu, avant d'y placer la sonde.

Un frisson remonte l'échine de Maxine, qui se sent tout sauf à sa place. En fait, elle n'a plus aucune envie d'être ici, de voir cet enfant, ou d'aller jusqu'à l'accouchement. Elle se sent... Incapable, fragile et vulnérable, et c'est suffisant pour faire grossir un peu plus cette angoisse folle. Elle retient comme elle peut les larmes qui menacent de déborder de ses yeux, jusqu'à ce qu'Hokulani n'analyse ce qu'elle voit à l'image : Il semble en bonne santé, son cœur bat bien et il se forme convenablement... Il est un peu plus petit que ce qu'on peut attendre à quatre mois de grossesse mais j'imagine qu'avec vos conditions de vie, c'est normal... Elle pince les lèvres : Je ne peux pas établir le sexe encore, si jamais vous vous posiez la question... Maxine déglutit. Ah... Non, je ne me posais pas la question... Elle. Mais lui ?

What a lovely day.

Une part de lui se demande s’il devrait rester là. Elle n’a pas vraiment montré d’enthousiasme à l’idée qu’il assiste à l’échographie mais, comme il lui a dit, il en a terriblement besoin. Quelle que soit la façon dont leur relation va évoluer, cet enfant est bien là, bien réel et cet instant va lui en donner confirmation. Pour autant, il reste à l’écart, écoutant les échanges en silence entre Maxine et le docteur.

Il a un froncement de sourcils quand elle évoque la sous-nutrition de la brune, se passant de commentaire, avant de pincer les lèvres quand elle pose le gel sur son ventre. Un bref regard en direction de Maxine et il a un temps d’arrêt en voyant les larmes embuer son regard. Sans réfléchir, il va poser sa main sur son épaule, dans un soutien muet qu’il serait de toute façon bien incapable de formuler en cet instant. « Le bébé va bien donc. » Il se raccroche à ça, sentant quand même le souffle lui manquer. « Ce n’est pas grave s’il est un peu petit alors ? » Le docteur Zouh secoue la tête avec un sourire. « C’est fréquent, surtout ces dernières années. Mais rien de vraiment problématique. »

Et il reste interdit à l’évocation du sexe du bébé, son regard passant de Maxine au médecin. « Oh euh… non, je ne me posais pas vraiment la question non plus. Tant que le bébé va bien, c’est le plus important. » Il s’en fiche. Que ce soit une fille ou un garçon. C’est leur enfant. Et ça continue de le toucher bien plus que ça devrait. Le docteur continue de déplacer la sonde avant de reprendre, avec un nouveau sourire. « Ecoutez, ça c’est son cœur. » D’un coup, des petits battements effrénés semblent emplir la pièce. Et c’est comme si le temps était suspendu l’espace d’une seconde. Sans même qu’il s’en rende compte, sa main quitte son épaule pour aller serrer les doigts de Maxine, alors qu’il est incapable de dire quoi que ce soit. Le docteur finit alors par reprendre, d’une voix plus douce. « Je vais vous laisser quelques minutes. Et ensuite, nous pourrons faire un examen plus approfondi si ça vous convient. » Soufflé à l’attention de la brune, alors qu’elle lui tend un chiffon pour essuyer son ventre et quitte la pièce.

Et Yuan déglutit, avant de se décider à parler, d’une voix un peu étouffée. « Comment tu te sens ? » Il se rend brusquement compte qu’il serre toujours ses doigts des siens et il la relâche, non sans une grimace d’excuses. Il aimerait lui dire tellement de choses mais, en cet instant, ça lui parait bien superflu.

"The past can't hurt you anymore, not unless you let it."