The Walking Dead RPG

« Tu devrais venir, Tara. Moi, j’y serais… Je pense qu’avec ton nouveau statut et la bonne réputation dont jouit ton mari parmi nous, ta présence pourrait envoyer un message fort. Je suis contre l’escalade de violence qui s’est déchaîné la dernière fois, mais les intentions d’Hailey sont justes, tu as entendu son discours comme moi… La présence des femmes du deuxième District seront déjà un message fort, alors… La présence d’une Épouse de Général… » Elle offre un sourire à son amie hésitante. Pour autant, elle reste persuadée que Tara sera touchée par le discours de la jeune femme et par cette marche pacifique. Avec les bonnes personnes, celle-ci pourrait avoir un impact - un bon impact - sur la population.

Elle-même avait hésité mais, au final, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire et les paroles d’Hailey qu’elle ne connaissait pas vraiment, avaient eu raison de ses hésitations. Elle craignait les débordements, évidemment. Mais l’inaction n’enverrait pas le bon message, loin de là. Et puis, peut-être était-ce une occasion à saisir.

Alors, après avoir confié son fils à Sylvia à la maison, l’israélienne était sortie de chez elle pour rattraper le cortège en marche. Dans la foule, elle aperçut Daisy, Neela et sa cousine, qu’elle ne connaissait que de vue, Hailey bien sûr et… Selina ? Son cœur se gonfla un peu d’espoir. Cette marche était peut-être bien une bonne idée finalement. Parce qu’elle voulait lui témoigner son soutien malgré la disgrâce de son mari, Ela rattrapa cette dernière, pour glisser sa main à son bras, en lui offrant un sourire confiant : « Je suis contente de te voir, Daisy. » Dit-elle, tendrement. « Mes Dames… On dirait qu’une belle journée se profile » Commente-t-elle, avec un peu d’aplomb et d’assurance. Un regard ensuite pour Hailey, à la tête de ce projet : « Je crois que l'Épouse du Général Philips nous rejoindra également. Votre discours en a touché plus d’une… » Dit-elle, pour l’encourager et montrer son soutien.

Spoiler:

If I could start again, A million miles away I would keep myself, I would find a way.

(c) AMIANTE

Depuis quelques temps, les manifestations sont de plus en plus fréquentes au sein de la ville. Si elles ne sont néanmoins pas aussi violentes que ne l’a été celle du mois d’octobre, lors de la sortie de l’Adonaï, les miliciens restent malgré tout sur le qui-vive. Les rondes à travers les districts ont été multipliées, afin de surveiller le moindre regroupement: ainsi, en plus des patrouilleurs déjà mobilisés à cette tâche, une partie des enquêteurs y ont été ajoutés, afin de renforcer leurs effectifs.

De ce fait, Elijah n’y a pas échappé: désormais, en plus de quelques enquêtes à mener, il participe aussi à un certain nombre de patrouilles, lui rajoutant un nombre non négligeable de travail. Accompagné par l’un de ses collègues et un patrouilleur, il arpente silencieusement leur périmètre de surveillance, d’un œil attentif. Du moins, jusqu’à ce que leurs talkies se mettent à grésiller de manière simultanée. Ici Cromwell. Un groupe de civils remonte l’une des principales rues. Hawksley, Walsh, Meyer, vous êtes toujours à proximité ? Un soupir échappe au dernier d’entre eux, avant qu’il ne s’empare de son talkie. Ici Meyer. Oui on est pas loin. Des infos supplémentaires à donner sur ce groupe ?

Ils s’arrêtent, attendant une réponse de leur collègue, qui ne tarde pas à leur parvenir. Principalement des femmes, certaines enceintes en tête de file. Ils sont assez nombreux, gardez les à l’œil. D’autres patrouilles vont se rapprocher. Terminé. L’ordre est donné, implicitement: ils doivent suivre ce groupe à distance, en attendant d’autres instructions. Alors sans plus tarder, ils reviennent sur leurs pas, se rapprochant de la rue en question. Encore une manifestation, putain, peste Walsh. Le jeune patrouilleur, déjà d’un tempérament plutôt nerveux, semble définitivement agacé par l’annonce de Cromwell. Pour l’instant ce n’est qu’une marche, temporise Meyer. Alors on se contente de surveiller et de rester éloignés, d’accord ?

Le plus jeune lève les yeux au ciel. Faut vous rappeler comment ça se finit ces histoires là ? Dans le bordel. Des femmes enceintes… Il a un soupir. Elles feraient mieux de rester chez elles. Elijah et Meyer se lancent un regard: s’ils restent silencieux, ils n’en pensent pourtant pas moins. Le patrouilleur qu’ils se ramassent pour le reste de la journée n’est pas l’ampoule la plus éclairée, mais soit, ils devront faire avec. D’un commun accord, ils traversent à pas rapides la rue où ils sont, se rapprochant de celle où le groupe de civils se trouvent. Puis Elijah observe un instant les alentours. Ils sont encore un peu plus bas… Mais déjà pas mal nombreux.

Spoiler:

Mais au final, Tara ne s’était pas déplacée. Elle verrait plus tard, en atteignant la zone blanche, que son amie avait disposé un drap blanc à sa fenêtre comme signe de soutien. Si l’israélienne était un peu déçue, elle pouvait comprendre la crainte. Personne n’était à l'abri d’un mouvement de foule, elle-même n’était pas des plus rassurées quant à la suite des événements.

Suivant Hailey dans son action, l’israélienne - non loin de Daisy - prend la parole pour inciter d’autres personnes à venir. Et leur petit groupe de femmes se retrouve rejoint de quelques personnes en plus - c’est à la fois encourageant et stressant. L’effet de masse sera-t-il maîtrisé ? Plus il y aurait de monde, plus cette foule pouvait devenir incontrôlable. Pour autant, Hailey avait besoin de ce monde pour que le message passe. A présent, les prières allaient surtout pour espérer que la suite des événements se passe bien.

Se rapprochant de Daisy, Ela lui confie sa nervosité : « Il faut que les choses se passent bien… » Souffle-t-elle. L’adrénaline dans ses veines n’étaient pas vraiment pour la galvaniser. C’était plus fort qu’elle, une part de sa personnalité remodelée avait envie de fuir contre cet acte que les prêtres à Colville appelaient ‘rébellion’. Ne te fais pas trop remarquer, Ela. La prudence resterait de mise en ce jour.

Un instinct doublement piqué au vif quand elle aperçoit quelques miliciens, aux abords des rues pour contrôler le mouvement de la foule et surveiller la marche. Parmi eux se trouvent - naturellement - Elijah, son beau-frère, à qui elle adresse un signe de la tête et un sourire qui se veut confiant. Cette marche est pacifique - elle doit rester, pacifique.

Spoiler:

If I could start again, A million miles away I would keep myself, I would find a way.

(c) AMIANTE

Leur petit groupe s'agrandit, ne pouvant qu'esquisser un sourire bref à Selina qui les rejoint en tête de cortège. Rapidement rejointe par Nell qui leur propose des fleurs, hochant la tête à la remarque de la fleuriste. C'est une excellente idée Nell. Des fleurs, des femmes enceintes. On ne pourrait en rien leur reprocher d'être agressives, dans tous les cas. Inspirant profondément pour calmer ses nerfs malgré tout malmenés par l'angoisse, avant de relever la tête à la remarque d'Ela.

Nous ferons en sorte que tout se passe bien.

Absolument tout. Et de voir les drapeaux blancs accrochés à certaines fenêtres est pour la rassurer, alors qu'elle vient brièvement serrer l'épaule de sa cousine. Elle sait, à quel point elle peut penser à Mason en cet instant. Quoi qu'elle n'en dise rien, préférant se murer dans son silence que d'afficher ses propres angoisses. Captant le regard de deux femmes qui un temps furent des connaissances agréables, leur expliquant brièvement les raisons de la marche, soulagée de constater qu'elles les rejoignirent rapidement dans la foulée, avant de croiser le regard d'Elijah.

Sans un mot, quoi qu'elle ne se contente d'hocher la tête. Si une partie d'elle rêvait de lui demander de rejoindre le cortège, elle doutait fort qu'il ne le fasse. Ne relevant qu'un peu plus le menton dans cette fierté qui lui était propre pour affronter son regard, continuant de marcher.

Spoiler:

Don't worry. We'll find each other again.

ANAPHORE

Beaucoup de gens se trouvaient là, et même des femmes importantes. Beaucoup d’amies de sa mère, certaines dont Maelys savait que c’était le cas, et d’autres pour lesquelles elle n’en avait aucune idée, comme Ela. Étaient-elles toutes secrètement opposées au régime en place ? Jena était-elle la seule à l’approuver ? Si elle avait épousé quelqu’un d’autre, même si Maelys appréciait River, les choses auraient-elles été différentes ? Elle soupira, avant de saisir la main de Mia. « C’est bien, d’être ici. De dire qu’on veut pouvoir être nous, sans qu’on nous impose quoi que ce soit. » Comparé aux femmes devant elles, elles avaient toute leur vie devant elles. C’était d’autant plus important pour elles. « Je sais, mais… On aurait dû dire la vérité, ils auraient compris. » L’adolescente croisa les bras. « Mon beau-père et ma mère ? Jamais ! Ni le tien. Après ce qu’il s’est passé la dernière fois… » Les deux jeunes filles baissèrent la tête de concert, pressant leur main l’une dans l’autre, comme pour se donner du courage. « Mais ça n’arrivera pas. » Elle n’avait rien qui lui permettait de l’affirmer mais elle voulait y croire. « Viens, je vais te présenter aux gens ! »

La tirant derrière elle, elle s’approcha d’Ela et d’Hailey. Elle ne savait pas vraiment qui elle connaissait. « Mia, je te présente Hailey, évidemment. Neela et madame Wentworth, et Nell ! » Elle s’immisçait auprès des femmes adultes, mais la plupart de ses connaissances étaient là. Elle jeta un regard à Daisy Newman, la saluant d’un signe de tête, et sourit à Ela Hawksley – elle ne la connaissait pas bien mais c’était une amie de Jena et, surtout, la tante de Mia, après tout, donc elle veillerait sur sa nièce, non ?

Mia les saluait d’un air timide, alors que Maelys observait les alentours, grimaçant en voyant Elijah parmi des miliciens. « Mia, regarde. Je… On devrait se cacher dans la foule. » Parce qu’elle avait plus ou moins menti en disant à Elijah qu’elles se baladaient et seraient protégés par les collègues de River. Même si, en soi, c’était un peu le cas – après tout, les miliciens devaient protéger les gens, donc… « Papa nous fera rien ! Au contraire, si on est là… Si on est là, il voudra nous protéger. » Maelys regarda son amie en hésitant : en était-elle sûre ? Sans bouger pour autant, elle hocha doucement la tête, bien décidée à se cacher si nécessaire – avec Mia, qu’elle le veuille ou non.

Spoiler:

Le grand brun avait eu vent, à travers d'échos, bouche à oreille et autres, d'une manifestation à but pacifique, dans Walla Walla. La meneuse ? Il n'en n'avait jamais entendu parler. Mais dès qu'une occasion se présentait pour pouvoir aller manifester et montrer, en quelques sortes, son mécontentement, il n'hésitait pas. Et là non plus, il n'hésiterait pas. Bien évidemment, il respecterait le souhait de la meneuse et ferait marche silencieuse auprès des autres personnes.

Le jour-J, il s'était préparé. Préparé à toute éventualité. Il avait pris son sac à dos dans lequel il avait mis des chiffons, en cas de potentielle tentative d'asphyxie (ou d'étrangleur, au besoin). Il avait également pris une bouteille d'eau et de quoi panser quelques bobos, au cas où. Mieux valait être prudent, au vu des tensions et de l'agressivité facile et légère des milices.
Le grand brun s'était posté à un point par lequel le cortège allait passer. Lorsqu'il les aperçu, il reconnu notamment Neela et Anjali. Il leur fit un signe de tête ainsi qu'un petit sourire, et attendit que la marche n'avance pour venir se fondre dans la masse. Il y avait majoritairement des femmes, qui plus est, certaines d'enceintes et d'autres très jeunes. D'ailleurs, aujourd'hui, il voulait représenter celles qui ne pouvaient être là : sa défunte fiancée, Luisa, ainsi que Phoebe, Tasya, et toutes les autres du bidonville. Alors il marcha, avec les autres, sans un mot.

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