The Walking Dead RPG

L’adolescente essayait de se faire plus ou moins petite, pour ne pas être repérée par Elijah – même si elle n’y manquerait probablement pas, encore plus en sachant sa fille à ses côtés. Mais le plus tard serait le mieux, peut-être ? Elles auraient peut-être même la chance de s’éclipser pour rejoindre sa maison avant qu’il ne s’en rende compte. De toute façon, il les sermonnerait, au pire. Elle serait sûrement punie – par sa mère ou par River, peut-être même par le milicien en plus, mais ça ne serait rien de très grave. Si tout le reste se déroulait bien… Elle appréhendait un peu de se présenter aux gardes surveillant l’entrée de son district, même si elle les connaissait bien. S’y présenter seule pour rentrer chez elle était une chose, être au milieu d’une foule de femmes, en revanche…

Et pourtant, tout semblait bien se passer. Était-ce parce qu’ils connaissaient beaucoup d’entre elles, qui vivaient dans le district en question ? Il leur aurait été facile de demander à passer une par une pour rentrer chez elles avec des invitées, pour celles n’y ayant pas accès, après tout. Elle se sentait rassérénée pour le moment, se laissant même aller à chanter un peu plus franchement, en espérant qu’on ne remarquerait pas qu’elle ne connaissait pas tout à fait les paroles – que Mia s’empressait de lui souffler, alors qu’elles progressaient vers le premier district, s’interrompant net quand un homme s’approcha d’elles, les sommant de partir. « J’espère qu’il ne va rien se passer… » Elle avait agrippé fermement la main de Mia, inquiète. Et s’ils leur tiraient dessus ? Elle regarda tour à tour chaque adulte, alors que les chants résonnaient de plus belle, se rapprochant de Victor, qu’elle connaissait peu. « Dis… L’homme à qui Hailey parle, il a l’air agacé. Plus qu’avant… » Les soldats, eux, semblaient indécis. Mais si un homme chantait, c’est qu’il était de leur côté, non ? Et les soldats l’écouteraient plus qu’elles.

- Je suis très heureuse de l’entendre, M. Assure Nell qui retrouve un grand sourire radieux. C’est une assurance réconfortante pour nous toutes ! Merci !

La petite fleuriste laissait ensuite la femme qui l’accompagnait expliquer leur démarche, leur désir d’entrer dans le District 2 pour offrir leur soutien aux autres femmes qui s’y trouvaient, mais aussi montrer à Adonaï et les grands de New Eden que les citoyennes de la ville avaient une voix. Douce, mais avisée. Cette marche serait des plus constructive ! Ça Nell en était tout simplement certaine.

Difficile de ne pas l’être entourée de toutes celles que la brunette accompagnait aujourd’hui. Peut-être se laissait-elle réellement gagner par cette confiance commune, un peu trop émotive comme elle l’était.

Les fleurs continuaient de se distribuer, mais Nell en gardait trois, voulant en sauver pour la Zone Blanche, si par miracle on les laissait entrer. On leur barrait évidemment la route arrivée au portail de cet endroit ultra gardé. C’était presque un endroit mystique pour certains, d’haute importance pour la plupart. Un peu comme la maison blanche en fait.

Nell joint sa voix à celles des autres et s’approche pour offrir une fleur au commandant qui leur a reproché cette manifestation non autorisée. Il verra qu’il ne s’agit pas de manifester. Peut-être même qu’il avait été sur le terrain avec Steve à un moment ? Son mari était Sergent après tout !

Spoiler:

Le cortège finit par avancer, pacifiquement. Daisy ne pouvait que craindre le calme avant la tempête. C’était désormais trop tard pour reculer, trop tard pour se faire toute petite et croire que les choses finiraient par s’arranger sans que rien ne soit pas.

Daisy fend le cortège, alors que la route leur ait barrée par un homme, un commandant qui ne semble pas tout à fait enclin à laisser la marche continuer son chemin à travers la zone blanche. Comment convaincre ? Daisy ne doutait pas une seconde que les chants et les bouquets de roses pouvaient changer les choses, mais Daisy ne vivait pas dans une émission de télé-crochet qui servaient à donner bonnes consciences à une bande d’has-been. Et les bonnes intentions… elles ne menaient pas loin en vérité. Les mauvaises non plus vraiment, elle pouvait témoigner.

Daisy s’avance, prenant part dans la première ligne du cortège en compagnie d’autres personnes qui commençaient à chanter. La jeune mère s’approche de Selina, la femme Ortega était une alliée de poids à l’influence que personne ne pouvait réellement contester. Daisy, elle, était désormais l’épouse d’un homme en pleine chute. Elle ne pouvait que se montrer indéboulonnable d’une image christique voire quasiment populiste.

Vous pourriez peut-être le convaincre, Selina, vous avez plus d’influence que nous toutes réunies, vous êtes respectée par plus d’un, fit elle en aparté à l’Épouse.

- - you're such a bitch sometimes. Well.. i mean yeah. more like all the time.

Elijah lui fait signe poli de la tête, en guise de réponse, avant que les deux jeunes femmes ne repartent. Une fois suffisamment éloignées, Meyer se tourne vers lui. Pas sûr qu’elle a totalement saisi ce que tu lui as dit, commente-t-il finalement, dubitatif. Walsh soupire. C’est une femme, évidemment elle a retenu que ce qu’elle voulait entendre. Aucun des deux présents ne réagit à ses propos, et ce n’est qu’après un temps de silence qu’Elijah se remet à parler. En tout cas, elles ont été prévenues. Tant que la foule sera calme, son encadrement n’interviendra pas: mais une fois que ça ne sera plus le cas…

Quoiqu’il en soit, les miliciens suivent de nouveau la foule, qui traverse d’ores et déjà le district deux. La foule est dense, et ils en restent légèrement éloignés tout en la remontant. Hawksley, vous suivez toujours la tête de file ? Les informations fusent à tout va, à mesure que des patrouilles de miliciens se placent autour de la marche. Affirmatif. Terminé. Et à mesure que la marche se rapproche de la zone blanche, bien évidemment, des soldats attendent de pied ferme la foule. Les propos du commandant sont clairs, et équivoques: il ne changera pas d’avis là-dessus, et Elijah n’en doute aucunement.

Lui s’inquiétait surtout d’une chose: que sa fille -accompagnée de son amie- se trouve actuellement dans cette foule, exposée au risque et au danger. Car tout ce calme apparemment ne va pas décemment durer, au vu de la situation actuelle, n’est-ce pas… ?

Selina a un regard pour sa voisine quand celle-ci lui adresse la parole. Un soupir plus tard, et elle lui fait un signe : Venez avec moi, exige-t-elle en passant devant de plus belle, pour venir se présenter à l'autorité en place : Messieurs, les salut-elle poliment : Nous sommes dans une démarche pacifiste et bienveillante, vous pourriez nous fouiller pour vous tranquilliser si vous le souhaitez, propose-t-elle.

Neela hausse les épaules : pour ce que ça change pour elle. Au pire, elle peut aussi rester en dehors de la zone blanche. Mais Soeur Mary lui tient fermement le bras. Madame Blackbird s'y pliera sans doute, de même que tous les participants, ceux qui ne veulent pas n'auront qu'à attendre ici que nous terminions, suggère-t-elle : Adonaï n'a-t-il pas besoin d'entendre ces chants ?

Light this world

ANAPHORE

Daisy hoche la tête et s’exécute. Elle suit Selina, celle-ci ne pouvait pas contredire le fait qu’elle fut la seule à avoir assez d’influence pour faire tourner la balance en leur faveur. La jeune mère finit donc par se trouver face à ses hommes représentants l’autorité. Daisy n’avait jamais pensé un jour se retrouver de ce côté-ci. Mais les arguments semblent avoir leur effet, l’homme se calme.

Nous n’avons eu aucun problème de débordement, nous marchons pacifiquement, en chant.. fit Daisy ensuite, alors qu’elle s’avance légèrement pour elle aussi donner quelques arguments qui permettront la réussite de cette opération et l’entrée dans la zone blanche. Nous ne cherchons qu’à apaiser les tensions, apporter notre soutien et peut-être qui sait contribuer à une accalmie en ces temps étranges. Chacune et chacun d’entre nous se pliera à une fouille si c’est ce qui peut vous permettre de nous laisser entrer sans crainte, comme vient de le mentionner Madame Ortega.  

Elle avait choisi d’utiliser le nom et non pas le prénom de l’épouse Ortega. Il était plus simple de cette manière de rappeler qui elle était et l’influence qu’elle pouvait avoir auprès de toutes et tous. Ceux qui ne souhaitait pas s’y soumettre resteront en marge. Il n’était pas nécessaire de prendre le risque que leur efforts se terminent par une échec cuisant.

Si vos craintes sont fondées, notre marche quand à elle n’a d’ambition que celle de rappeler que la violence n’est jamais une solution. Laissez nous vous le prouver.

Du moins, ça dépendait du contexte.

- - you're such a bitch sometimes. Well.. i mean yeah. more like all the time.